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Warhammer Forum

Oberon

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Messages posté(e)s par Oberon

  1. Ah, un bon texte sur les nains, et pourtant dieu sait que ces courts sur pattes, ces misérables rase-mottes, ces gros barbus dégueulasses, je peux pas les encaisser (nyark…)

    Respect du fluff, travail correct sur le fond et la forme (quoiqu’une relecture ne serait pas de trop pour virer les quelques fautes présentes ici et là). Que demander de plus ? La suite, tout simplement...
  2. [quote] un fier navire si l'on put dire, car le bois qui composait la coque était rongé aux mythes [/quote]

    Voilà une bien jolie image pour un navire…. si seulement elle était volontaire.

    C’est gentil, comme texte. Perfectible, effectivement un peu enfantin par certains côtés, mais attachant dans l’ensemble. Aussi je ne peux que souhaiter longue vie à tes hommes rats ^^
  3. [i]« Varus, Varus, rends-moi mes varices ! »[/i]

    Ou quelque chose dans ce genre.

    Bon thème que celui de la bataille (« massacre » serait plus approprié) de Teutoburg. Il y a un indéniable travail de documentation. Suffisamment fouillé en tous cas pour paraître vraisemblable jusque dans le surnom de ton personnage, Spinther, qui je te l’avoue, m’a laissé un moment perplexe avant d’en chercher la racine étymologique.

    Passons tout de suite au point qui fâche :

    [quote] il fut envoyer [/quote]

    [quote]Marcius acquiesça de la tête. Il tourna soudain la tête [/quote]

    [quote]Derrière-lui, où pouvait voir[/quote]

    Je ne poursuis pas l’énumération, ce serait sans fin : des fautes bêtes, des répétitions évitables, des coquilles, des mots collés les uns aux autres…. Et il y en a plein, des trucs comme ça tout au long de ton texte. C’est pas sérieux. Songe donc un peu à l’effet désastreux que cela peut avoir sur ton lecteur : alors que tu te donnes du mal pour recréer un cadre historique crédible, pouf, tu balances par-dessus un tombereau d’horreurs qui ont de quoi démotiver le plus patient des lecteurs. Fais un peu gaffe, s’il te plait. Traitement de texte et au moins une relecture à voix haute sont quelques remèdes parmi d'autres.

    Pour le point positif, ta narration est claire, la chronologie des faits exempte de confusion, si l’on excepte le problème lié au choix du type de narrateur externe/interne déjà soulevé

    Les descriptions des personnages sont, elles, un peu trop poussées. Trop de background asséné d’un seul coup. Garde en tête que la biographie complète des personnages n’intéresse pas grand monde, les gens viennent avant tout pour une histoire. Il faut resserrer ou bien recourir à la technique de la description progressive, c'est-à-dire disséminer les informations les plus pertinentes sur tes personnages, au fil de dialogues, flash-backs ou passages d’introspection, par exemple.

    Autre excès de description :

    [quote] Marcius, pour faire passer le temps, fixa intensément son casque, qu'il avait suspendu à son coup grâce à des lacets de cuir. C'était un casque classique des légionnaires de l'époque augustéenne, de type Haguenau, en laiton, ce qui le faisait ressembler à un casque plaqué or. Il se composait de garde-joues de laiton, d'un couvre-nuque, encore assez court, d'une petite visière rivetée en forme de demi-lune, qui partait vers l'avant, pour renforcée le casque contre les coups. Marcius avait fait récemment changé les garde-joues, assez simple, pour les remplacés avec d'autres où, du côté gauche, le dieu Mars était représenter équipé à la grecque, et, du côté droit, le héros Enée, lui aussi équipé à la grecque. Il avait pu se payer ses nouvelles pièces grâce à sa solde supérieure.

    Sa cotte de maille (lorica hamata), quant à elle, était faite d'anneaux de fer, courte, sans manche, retenue par des épaulières liserées de cuir, elles-mêmes, maintenue sur la poitrine par des crochets de fer.

    Dessous, il avait revêtu une cuirasse de cuir (subarmalis) pour protéger les vêtements contre le frottement avec la cotte de maille, encore en dessous, il avait revêtu une tunique de laine grossière pour se protéger du froid et pour ne pas user ses meilleurs tuniques (à cette époque, le temps de tisser une tunique est équivalent à celui de souder une cotte de maille !). Cette tunique était retenue par une ceinture de cuir et les soldats la faisait blouser par dessus. Et en tout dernier, Marcius portait de courtes braies gauloises pour se protéger des rigueurs du climat germanique. Ces braies étaient tenues par une ceinture de corde.

    Et pour retenir la cotte de maille, Marcius portait le célèbre ceinturon militaire (cingulum), puis un autre ceinturon le balteusqui retenait le glaive et le poignard (pugio).Le fourreau était en laiton et assez bien décoré. Quant au poignard il ne servait plus guère qu'à la parade. Le cingulum supportait un tablier clouté de six longues lanières. Il était aussi équipé de deux javelots lourds (pilum) et d'un bouclier ovale et lenticulaire aux couleurs de sa cohorte.

    Marcius portait un lourd manteau de laine pourvu d'une capuche qu'il avait rabattu sur sa tête.
    [/quote]

    Tout cela est très intéressant, mais je me pose une question à l’issue de cette fascinante (et surtout pas indigeste) description : peut-on encore trouver sur ton personnage la place nécessaire pour y loger le petit chapeau de l’elfe qui fait trop bien ?

    (Comprenne qui pourra, les autres iront faire un tour du côté de la méthode de travail de Feurnard)
  4. [quote] Une cohorte de démons aux aspects divers patientait[/quote]

    Trop vague, ton « aspects divers ». Soit tu décris un minimum tes démons, soit tu vas au plus simple et tu vires « aux aspects divers »

    [quote] Maudit un jour, idolâtré la veille[/quote]

    Tournure... curieuse.

    [quote] S'il ne faisait que s'agiter, tempête dans un verre d'eau ? [/quote]

    Au-delà de l’expression clichée, elle est inappropriée : Malekith a beau être le jouet de la volonté des Dieux, il fait quand même plus que participer au dernier débat de société.

    [quote] Piété du lieu [/quote]

    Là, j’ai un problème. Le terme « piété » a beau être correct, il sonne faux vis à vis des royaumes chaotiques. Question de registre, je suppose : la piété est d’ordinaire associée aux religions « ordonnées ».

    [quote]de l'ilôt.[/quote]

    îlot

    [quote]teintaient[/quote]

    Tintaient

    [quote]d'un souffle d'amour[/quote]

    Trop cliché.

    A part ces quelques petites fautes, c'est du tout bon : des péripéties variées, des descriptions audacieuses, une narration efficace. Va falloir que je sois plus méchant, tu risques de te laisser aller ;)
  5. [quote] ou si nouvelles [/quote]

    Manque un mot.

    [quote] flèches et projectiles plus étonnants jaillirent[/quote]

    « projectiles étonnants », du genre peaux de banane ? Poulets en caoutchouc ? Singes volants ? Tournure trop obscure : vire-la ou précise la nature des projectiles.

    [quote] Vous aurez bien sûr deviné qui dirigeait cette insolite résistance.[/quote]

    Ben non. Je dois être un peu lent d’esprit ou alors ta chronologie des événements est un brin confuse.

    [quote]Reconnaissant en Tarq des traits noblesques[/quote]

    Gargl. « nobles » en tant qu’adjectif fera l’affaire, « nobiliaires » aussi à la rigueur, mais de « traits noblesques » il n’est point question.

    [quote] le reste de ses troupes et les quelques combattants du village prit en embuscade [/quote]

    Deux éléments dont un forcément conjugué au pluriel => « prirent »

    [quote]Tarq se jeta sur eux dès que les sons des combats retentirent.[/quote]

    Voyons, si je synthétise ta chronologie des événements nous avons :
    1. Début de l’embuscade
    2. Tarq passe à l’attaque
    3. Massacre des Kujiens

    L’attaque de Tarq étant narrée après le massacre, la concordance des temps exige que tu l’écrive au plus-que-parfait : « Tarq s’était jeté sur eux dès que les sons des combats avaient retenti »

    Accessoirement, « les sons des combats » est trop flou.

    [quote] il dégaina son épée longue et trancha en deux la gorge du chef[/quote]

    Ah ben mince alors, moi qui croyais qu’il allait la trancher en trois (voire en quatre, sait-on jamais). Ouste, le « en deux ».

    Voilà pour la forme. Sur le fond, il y a un problème avec ton massacre généralisé : c’est du bourrinisme gratuit. Je ne parle pas ici d’un déséquilibre des forces, mais d’une incohérence psychologique : quel intérêt a ton personnage de violer les règles d’un duel de justice qu’il est a peu près sûr de remporter ? Alors oui, tu as prévu le coup avec :

    [quote]Tarq, un sourire aux lèvres, rappela au prêtre qu’en tant que fils renié, il n’était pas tenu par l’honneur des nobles[/quote]

    Soit. Mais homme d’honneur ou pas, le massacre reste gratuit : même les tyrans et les bourrins savent respecter les lois... tant qu’elles les servent. Ou alors ton personnage est un adorateur de Khorne qui s’ignore.

    Chute

    [quote]Il demeurait de commun à cette race un aspect altier, un amour les danses dans le vent, à l’abri des regards terrestres ainsi, évidemment, que ces grandes ailes de plumes blanches qui leur permettaient de vivre à l’abri du monde, qui leur garantissaient le contrôle des espaces infinis du ciel et de ses merveilles insoupçonnées.[/quote]

    Argh, c'est tellement beau que j'ai envie de me jeter par la fenêtre du 6ème. Gare aux excès de lyrisme inhérents à la High Fantasy.

    (Quelques paragraphes plus tard...)

    Bon, puisque tout le reste du texte est du même acabit, je jette l'éponge, non pas par fainéantise, mais parce que je ne suis tout simplement pas le bon client pour ce type de récit. J'aime les ambiances crues, dures, réalistes. Les petits elfounets tout mignons, je les embroche pour le petit déjeuner. Et je les bouffe avec de la harissa.

    Reste une évidence : tu crois à ton récit, tu t'y es investi à fond, et rien que pour cela je ne peux que t’encourager à poursuivre ; agir en passionné, c’est bien là l’essentiel ^^

    [quote]
    Puisqu'il faut se battre afin de commenter[/quote]

    Indépendamment de ce que je t'ai déjà dit sur ce sujet, il faut croire que la Crise (avec un "C" majuscule s'il vous plait) a des répercussions sur de nombreux forums et sites participatifs. Tous les forums d'écriture que je fréquente sont actuellement désertés, à croire que les posteurs sont davantage préoccupés par la satisfaction de besoins primaires telles que : bouffer, se vêtir, se loger.

    C'est la fête nulle part et la sinistrose partout. Ouin.
  6. [quote]Citation
    l’auberge était bondée


    Bondée est inesthétique.[/quote]

    Non. "Bondé" figure dans le Littré, et le Littré c'est le bien. Accessoirement c'était un terme de marine avant de devenir une figure de style. Gare toutefois à sa répétition qui a lieu plus loin.


    [quote]Placée non loin des quais, nombre de voyageurs en transit, de matelots attendant que fondent les neiges ou autres individus louches s’y donnaient rendez-vous et l’on entendait cris, rires et chants provenant de l’ancien entrepôt reconverti jusque tard dans la nuit, à l’heure où la ville s’endort paisiblement, comme enveloppée dans un cocon.[/quote]

    Ta période est incorrecte dans la mesure où le sujet, à savoir l'auberge, en est exclu. Au delà du sujet absent, ça fait trop fouillis, comme signalé par Kayalias. A revoir.

    Au-delà des quelques petits défauts sur la forme, l'ambiance de l'auberge est bien rendue. Bon point également pour l'amorce du récit à proprement parler, quoique le ménestrel soit censé chanter son texte, ou du moins le déclamer, alors qu'au final on se retrouve face à un discours / monologue standard.

    Passons au point négatif : la présentation de Tarq — a priori ton héros pour la suite des événements — laisse présager d'un guerrier trotrofor nimbé de mystère comme on n'en voit pas souvent dans les récits de fantasy. D’où une certaine lassitude, peut-être trompeuse, à ce stade de la lecture...
  7. [quote]Pauvre vieux, je crois qu'il a chopé Alzheimer[/quote]

    "BEEEP !"

    Soit il s'agit là d'un bel anachronisme, soit tu as posté ton texte dans la mauvaise section.

    (Une lecture plus tard : Ah ben non, c'est juste le récit qui est complètement barré.)

    [quote]La baliste n'était sortie qu'en cas de péril important. Dans ce cas, nous tirions des projectiles d'environ 1m20 de long directement dans les rayons des vélos de la faction ennemie.[/quote]

    Houlà, qu'est ce que t'as encore pris en écrivant ? Du Pschittt Citron ? Espèce de drogué, va...

    [quote]Le carreau atteint la gorge, sectionnant la carotide. Une grande quantité de sang commença à se répandre sur les feuilles de la forêt. Du sang d'enfant.[/quote]

    Et en plus d'être un drogué, notre Kayalias est un sadique. Ah ben c'est du propre !


    A la lecture de ton récit, on a parfois l'impression de se trouver devant un essai libre du genre : "réécrivez votre propre version de la Guerre des Boutons."

    Marrant. Trash. Touchant. Ton texte est un peu tout cela à la fois : pas mal, pour un premier jet !
  8. [quote]trépignants d’impatience et fumants dans l’air frais du matin.[/quote]

    Bien que grammaticalement correcte, la tournure peut prêter à confusion.

    [quote]des dizaines d’hommes chargeaient des caisses et des sacs, les rangeant dans différentes calles selon les ordres brefs d’un homme d’allure hautaine, sans doute le capitaine.[/quote]

    Répétition du mot "homme".

    [quote]Ils y en avaient des centaines[/quote]

    "Il y en avait"

    Quelques petites fautes et coquilles ici et là.

    Pour le reste, c'est du tout bon. Tu parviens à condenser et enrichir l'univers des hauts elfes en peu de mots. Alors même que j'ai toujours été peu réceptif à tout ce qui concerne Ulthuan, je me suis laissé emporter au fil de l'histoire. On pourra juste regretter qu'il n'y ait pas de réel enjeu dramatique.
  9. Un récit toujours aussi soigné au fil de ses différents chapitres et bourré d'idées originales. On sent que tu t'es fait plaisir à jouer avec toutes les possibilités offertes par la géographie changeante des Royaumes du Chaos.

    Pratiquement rien à signaler en ce qui concerne les fautes de grammaire, conjugaison ou orthographe, vu que tu as visiblement fait l'effort d'une, voire plusieures relectures avant de poster tes différents chapitres.

    Par la force des choses, il t'aura bien fallu "humaniser" un minimum Malekith -- difficile de faire du personnage central un salaud constant -- mais ce changement de perspective passe au final comme une lettre à la poste.

    Enfin, il me semble percevoir une petite pointe de découragement -- c'est peut-être une idée que je me fais là -- ces derniers temps. Je sais, la section n'est pas ce qu'il y a de plus réactive et ne remue pas beaucoup. Un peu comme Jean-Luc Delarue. Mais bon, ces histoires de manque de participation, ce n'est pas vraiment une nouveauté... Faut faire avec. Courage ! :wink:
  10. --------------------------
    XXXV-Le Druchii prisonnier
    --------------------------

    [quote]Elle devait soigner l'un de ses subordonnés, celui que Loanna avait poignardé à la gorge. S'il n'y avait eu que la carotide ou la trachée de sectionnée, la guérison n'aurait pris qu'une poignée de secondes en usant de la magie.[/quote]

    Je savais pas à quel point la magie de Warhammer était efficace... pour soigner des blessures mortelles ! Une carotide sectionnée, c'est une hémorragie massive en à peine quelques minutes ; une trachée sectionnée, un bon pour une mort par suffocation en encore moins de temps. Mais peut-être que je chipote sur le coup...


    [quote]Loanna arracha des mains la gourde que lui tendait Lapzig, le Sorcier d'Ambre, et but l'eau avec avidité. Ce qui était parfaitement normal après la course qu'elle venait de faire.[/quote]

    J'ai remarqué que tu faisais preuve d'un certain penchant au didactisme, à savoir que tu ne peux t'empêcher d'expliquer telle ou telle situation, justifier tel ou tel choix, telle réplique. Il y a un principe d'écriture qui s'appliquerait bien à ton cas : il vaut mieux montrer qu'expliquer. Je pense que tu gagnerais à moins expliquer, moins justifier dans la narration et à laisser tes personnages agir comme tu le sens, sans te dire à chaque fois "ah mais là le lecteur (qui est un peu bête, soit dit entre nous passant) risque de ne pas comprendre". Il faut faire un minimum confiance à la compréhension et à l'imagination du dit lecteur. Les détracteurs de ce principe lui repprochent (et ils ont raison) de réduire l'art du roman à un script tout prêt tout chaud pour une adaptation cinématographique, alors que même la littérature offre d'autres possibilités. Nez en moins, il est bien d'avoir en tête ce principe, quitte à le garder de côté pour ne le ressortir que de temps à autre, histoire de vérifier qu'on n'en n'aurait pas trop fait, des fois.


    [quote]Elle raconta tous dans les moindres détails.[/quote]

    Attention, on rencontre toujours des petites fautes de ce genre parsemant tes textes. Le correcteur automatique peut faire pas mal de boulot, mais ne te dispense pas pour autant d'une relecture centrée sur le débusquage des erreurs d'orthographe, de conjugaison ou grammaire.

    Oui, j'aime bien les relectures. Et à moins d'être un génie tout écrivain fait des bourdes dans sa ou ses premières versions ^^


    [quote]En quelques secondes, elle se leva, et bondit sur l'impudent qui lui faisait face.[/quote]


    Tu peux virer le complément circonstanciel en début de phrase, il ne sert qu'à ralentir une action se voulant rapide.

    ----------------------------------
    XXXVI - Le parcours du porte-peste
    ----------------------------------

    [quote]Dans ces propos, il a quand même dit une information importante.[/quote]

    Beuh. Change moi cette vilaine tournure.

    [quote]Rii'Xelt astiquait soigneusement la lame de son épée. Cette action pouvait paraître complètement ridicule, puisque le fer était totalement rouillé, voir brisé, par endroit. De plus, un symbole de Nurgle sur la garde indiquait que l'arme-démon n'était pas d'origine tzeentchi, mais une prise de guerre.[/quote]

    Ben oui, justement, voilà une action qui ne colle pas. A moins qu'un Prince-Démon n'ait le goût du ridicule. Dans ce cas, pourquoi pas un numéro de claquette ?

    [quote]j'avais une bonne raison. Et il me semble que vous devez la savoir. [/quote]

    L'entendre ou en prendre connaissance. Le verbe savoir indique une connaissance supposée acquise à l'avance.

    [quote]Mon épée n'est pas un simple bout de métal, ni même un braquemart enchanté.[/quote]

    Hou-Hou, celle là je l'adore ! Pour un peu, j'en ferais ma signature. Allons, un peu de sérieux et que ce prince démon arrête de jouer avec son braquemart ou de le montrer à la voisine (en clair, même si l'arme "Braquemart" a réellement existé, il faut toujours se méfier du double-sens du mot).

    [quote]les évènements reprirent leur cour normal[/quote]

    cours

    Ce n'est qu'une faute parmi d'autres... Et qui donne toujours la même rengaine : effectue au moins une relecture pour la grammaire et l'aurthauggraf.

    [quote]Tandis que les flammes léchaient le corps de Johan, celui-ci hurlait de douleur et priait en même temps.[/quote]

    Simultanéité peu vraisemblable.
    Quelque soient les scènes d'autodafé vues ou lues, les tourments de l'agonie prennent inévitablement le pas sur la prière. Je n'ai pas expérimenté personnellement, mais à ce qu'il parait, être brulé vif est un traumatisme tel que la victime n'est plus en état de s'exprimer de façon intelligible ni même de prier en l'occurence.

    Ah si, il y a bien une exception : Gerard Depardieu, dans les Rois Maudits. Sur le bûcher, Grobélix lance sa malédiction alors qu'il est englouti par les flammes depuis un bon moment. Mais bon, c'est Gégé....

    Sylvana / Sihanna : trop grande proximité phonétique des deux noms, d'où un risque de confusion entre ces personnages.

    ----------------------------
    XXXVII-La dernière embuscade
    ----------------------------

    [quote]Dès que le Prince-Démon avait commencé, les Horreurs Roses qui l'entouraient s'étaient jetées sur les sorciers. Elles étaient une douzaine sur chaque thaumaturges, et les plaquaient au sol. Ils ne devaient pas intervenir, seulement être les spectateurs de ce qui se déroulerait.
    [/quote]

    Heu... ces bestioles là ne sont-elles pas censées provoquer des mutations sur leurs proies ou dieu sait quoi d'autre de bien répugnant ? Je les vois mal se contenter d'immobiliser des humains par un plaquage de rugby...

    [quote]D'un côté, les humains n'étaient que huit Escorteurs encerclés, dont trois agonisants. De l'autre, plus d'une vingtaine d'elfes noirs, la plupart totalement indemnes. Présenté ainsi, le rapport de force penchait clairement en faveur des ombres. Mais ce serait oublier le facteur magie. En effet, il n'y avait qu'une sorcière chez les Druchii, contre quatre magiciens chez les Impériaux. Et c'était là leur seul avantage.[/quote]

    Là encore, trop de didactisme. En tant que narrateur extérieur au récit, tu devrais éviter ce genre de chose. Eventuellement, attribue le paragraphe litigieux à Anaya en le fusionnant avec le paragraphe suivant.

    [quote]Dès qu'elle s'était rendu compte du nombre d'assaillants, Sihanna avait tout-de-suite compris qu'il n'y avait aucun espoir de victoire.
    Cependant, elle n'avait pas détalé. Elle avait profité d'une brèche et de la confusion des combats afin de se cacher.[/quote]

    Effectivement, elle n'a pas détalé... Elle s'est juste contentée de filer à l'anglais, arf ^^

    J'aime bien tes héros loosers, ils ont le mérite de changer des kevins trotrofors.


    ------------------------------
    XXXVIII-La décision de l'orque
    -------------------------------

    [quote]Sur ce, le Duc de Changement décida d'éblouir une dernière fois l'orque. Il replia se ailes sur son corps malingre, ferma ses yeux flamboyants, et baissa la tête, laissant son bac couleur citron démesuré couvrir une partie de son buste. [/quote]

    C'est dommage, tu gâches une belle image en laissant passer (encore) des fautes bêtes. C'est quoi ce "bac" ? Et puis "se ailes" ? Grrrr....

    Là encore -- et Inxi-Huinzi l'a bien souligné -- tu expliques trop de chose dans ce texte. D'un côté, c'est sympa de retrouver l'ambiance des films de chevalerie où l'abominable vilain de service expose tout son plan machiavélique -- plan machiévélique qui tournera immanquablement en eau de boudin -- mais bon...

    ---------------------
    XXXIX-L'assaut massif
    ---------------------

    Récit de bataille ma foi bien enlevé, et qui change radicalement dans son ambiance comme dans sa structure des textes précédents. En plus, cerise sur le gâteau, je n'y ai presque pas vu de fautes ^^



    J'aime bien le récit dans son ensemble et même s'il y a toujours des petites choses perfectibles, ce serait bien de le voir arriver à son terme, plutôt que de disparaître dans les tréfonds du Warp. :)
  11. [quote]Il paraît, on dit que, tous ces racontars nuisent suffisamment au Royaume pour ne pas nuire en plus à votre mission [/quote]

    Vu la teneur de la réplique du capitaine, il faudrait en principe mettre entre guillemets "Il paraît...", "on dit que..." puisque que le capitaine ne reprend pas ces expressions à son compte.


    [quote]Sache petit impudent qu'il y a peu la fougue des années m'aurait conduit à te jeter par dessus bord afin que ton corps pourrissent dans l'abîme de ces eaux sans âge.[/quote]

    En plus des virgules manquantes, il y a une faute d'accord un peu grossière. Non. Très grossière, nyark.


    [quote]Le capitaine de « l'éternel » détacha son regard de l'horizon [/quote]

    [quote]Les vagues de la mer traîtresse portèrent le blâme sain et sauf jusqu'au port de Har Ganeth[/quote]

    Fichtre. Fouchtre. Un navire qui change de nom en pleine traversée : serait-ce une erreur d'appréciation de mes sens égarés ?


    Le récit autour de Sarosnar apporte une pause bienvenue aux exploits un brin bourrins de Malekith (mais en même temps, comment ne pas le rendre bourrin, ce brave garçon ?). Les subtilités de la vie courtisane chez les druchii, l'ambiance de complot permanent... On s'y croirait. De quoi regretter que le capitaine se fasse liquider aussi promptement, mais puisque la matriarche l'a exclue de ses plans...

    La reprise du récit avec Malekith est réussie ; j'en retiendrai surtout les descriptions de la forteresse d'os, et plus particulièrement celle du jardin.
  12. D'entrée, j'aurais envie de te dire "Change de titre" : la référence à Star Wars n'est plus vraiment un gage de qualité, snif...

    Le récit lui-même est plutôt bon, avec des efforts pour enrichir la narration, des descriptions inventives. En dépit d'une intrigue somme toute réduite -- tu annonces toi-même la couleur au début de ton post -- c'est un texte agréable à suivre.
  13. Attention aux fautes d'orthographe. L'écriture en italique est à réserver à des passages courts, surtout en début de récit.
    Bonne impression sur le premier texte posté : j'aime bien le contexte totalitaire et le personnage décérébré retrouvant son libre arbitre. Gare toutefois à ne pas en faire un gros bourrin...
  14. Un bon texte, qui n'est pas sans faire penser à la nouvelle "La Guerre des Sorcières" de Matheson. Le seul défaut que je lui trouve est que tu insistes trop sur l'équipement des gardes impériaux alors que leur rôle dans la nouvelle est pour ainsi dire nul. Transférer cet équipement aux renégats aurait été plus judicieux, puisque créant un effet de décalage entre leur façon conventionnelle d'appréhender la guerre et les "sortilèges" utilisés par les psykers.
  15. [quote]penché sur la croupe de sa patiente[/quote]

    L'est fort le médecin, y fait accoucher sa patiente par derrière...


    [quote]Son corps entier se raidit une nouvelles fois[/quote]

    Ah là là, ces fautes bêtes qui me coupent de ma lecture en me forçant (dit-il, un sourire sadique aux lèvres) à te signaler que tu commets des fautes bêtes. Plus loin, on rencontre quelques inattentations en terme de ponctuation. On ne relit jamais trop son texte, surtout quand il s'agit de l'expurger de ce genre de vilaines petites choses. Mais tu le sais déjà, non ?


    [quote]Antoine était mué, paralysé, terrifié[/quote]

    Mué... comme une carpe ? Ou comme un serpent ?


    [quote]Celui-ci serrait les points[/quote]

    A défaut de les mettre sur les "i"...

    Je m'arrête ici en ce qui concerne le relevé des fautes. Juste une chose : dislexique ou pas, relis tes textes avant de les poster. La plupart d'entre eux sont intéressants, tu as un réel talent, mais de poster sans relecture ça fait pas sérieux.
    Si tu le peux, laisse passer plusieurs jours, voire plusieurs semaines, entre la dernière version d'un texte et sa relecture ; cette dernière n'en sera que plus efficace pour débusquer les vilaines fautes et coquilles qui polluent le plaisir du lecteur.


    [quote]Les médecins quant à eux esquissèrent un signe de contentement quand une minuscule tête, à peine plus grande qu'une orange sortit du ventre de sa mère.[/quote]

    Dans le cadre d'un accouchement, la dénomination "ventre" ne me parait pas appropriée, sauf cas de césarienne. "Le ventre maternel" est avant tout une figure de style. Et puis, si on a déjà vu un quelconque épisode d'Alien, les têtes minuscules qui sortent du ventre, ça vous parle mais pas dans le bons sens.


    [quote]Il a une anomalie, emmenez-les.[/quote]

    Fin de l'accouchement et nous entrons dans le vif du sujet :
    ce sera donc une dystopie. Tant mieux, je préfère ce genre de textes aux exploits improbables d'un gros Kevin en armure bleue exterminant une ruche tyranide à lui seul paskila le kikitrodur.


    [quote]Du grand jour n'était qu'en fait l'humidité et la fraîcheur vespérale d'un gigantesque bloc d'acier et de béton. Un bloc profondément enfoui sous terre où ni la nuit ni le jour n'ont de sens.[/quote]

    Très joli adjectif que ce "vespérale", mais inapproprié dans la mesure où "ni la nuit ni le jour n'ont de sens" dans ton complexe souterrain.


    Attention, remarque importante concernant le saut de section : rien ne vient indiquer au lecteur qu'il y a un saut dans le temps de plusieurs années. Et quand je dis rien, c'est rien. En résulte une incertitude dans la perception du personnage et des événéments. Une correction peut être apportée sans trop de chamboulements: dans le paragraphe où Antoine se réveille, insère quelques mots de description suggérant que nous n'avons plus affaire à un gamin "haut comme trois pommes" mais à un adulte.


    Les deux conversations avec l'employeur et les collègues sont plutôt bien tournées, jouant efficacement la carte de l'antiphrase plutôt de d'asséner une leçon de morale trop directe.
    Quoique qu'en y repensant, tu la donnes cette leçon de morale à travers la chute et le choix du suicide. On pourrait y lire en filigrane "Dans un monde de merde pareil, qui voudrait encore être en vie ?"
    Réponse : l'immense majorité des gens. Eh oui. Il est vrai que les suicides sont plus nombreux dans les dictatures et en temps de crise, mais la grande majorité des gens tient le coup. Instinct de préservation oblige.
    Le meilleur exemple qui me vient à l'esprit est celui de Winston dans 1984 : une vie de merde du début jusqu'à la fin, un monde étouffant comme pas possible... et malgré tout le personnage reste acharné à survivre. Ce qui rend sa "fin" d'autant plus pathétique.
  16. Portrait initial du père et du fils bien rendu. Surtout celui du père. Le fils fait un peu caricature Tetu sur les bords -- mais bon, en même temps, sa description est en adéquation avec son comportement volage.

    Il y a un élément qui me semble dévier de la légende, bien que ce ne soit pas d'une importance fondamentale : Dédale est amené à adopter l'idée du vol car il est lui-même dans l'incapacité de sortir du labyrinthe, et non parce qu'il craint la présence de gardes aux issues. Encore une fois, ça n'a pas grande importance. Disons que la mythologie favorise l'idée d'un labyrinthe "magique" trompant même son créateur.

    Bonne description de Cnossos, s'en tenant aux détails essentiels, avant d'achever sur une localisation qui est en même temps un moyen.

    Quelques petites inattentions en matière de ponctuation (espaces insécables manquants, pas de quoi fouetter un chat)

    [quote]
    la liberté est telle le soleil, elle éclaire tout autour d'elle mais ne se laisse jamais regarder[/quote]

    Gné ? Pas compris. Tu devrais la sortir à un détenu qui vient de se taper une semaine de mitard. Ca devrait drôlement l'intéresser. Peut-être même qu'il te demandera de sortir plein d'autres belles phrases du même genre, sous la douche, en ramassant la savonette. Avec tous ses copains taulards autour.


    Un peu de sérieux.
    Bon travail de narration autour de la conception des aîles, l'entraînement, l'envol et la chute. Ce qui fait de ton texte une honnête adaptation moderne de l'histoire de Dédale et Icare.
    Celà étant, je peux difficilement aller à contre-courant de l'avis d'Enmerkar quant au manque d'audace du texte.
    La nouvelle relative au sacrifice d'Andromède puisait son originalité dans un transfert actanciel : un personnage relativement mineur dans la légende revêt tout à coup une nouvelle importance et le mythe s'en trouve renouvellé. C'est cet effet de surprise qui manque à ton adaptation pour donner au mythe d'Icare une nouvelle envolée. Reste une histoire bien écrite, déjà pas si mal.
  17. ===================================
    Enfin, je t'ai retrouvé
    ===================================


    [quote]
    qu’un pantalon usé par les années et fait du même tissu. Pour que tienne ce pantalon, il fallait l’attache solide de la ceinture en cuir, serrée au tout dernier écrou. Mais malgré cela, le pantalon désobéissant finissait toujours par glisser le long de ses hanches. Karl le releva machinalement. C'était pour lui une seconde nature.[/quote]

    Tu en dis trop sur ce fichu pantalon. J'imagine que le but est d'insérer la touche descriptive ki-fé-vrai du gars sans cesse obligé de remonter son futal trop large. OK pour l'idée, reformule juste le passage pour qu'il soit plus resserré.


    [quote]
    quelques fins cheveux gris pointaient sur le haut son crâne.[/quote]

    Manquerait pas kekchose ? Le texte comporte quelques petites fautes de grammaire, d'orthographe, de ponctuation. Pas de quoi tomber à la renverse, mais on ferait aussi bien sans ^^


    [quote]
    C’est alors qu’il apparut…. Haut de plusieurs mètres, le menhir se dressait fièrement[/quote]

    Apparition ressentie comme trop abrupte, compte tenu de la description préalable du terrain -- des champs et un sentier en pente douce. Je vois l'effet de rupture recherché, mais il bien faut tenir compte de la réalité topographique...


    [quote]Il s'agissait d'un langage inconnu, il ne pouvait le comprendre.[/quote]

    Pléonasme. Décapite-moi vite ce vilain "il ne pouvait le comprendre"


    [quote]Le soleil était haut dans le soleil[/quote]

    Tralalalère...


    La relation amoureuse entre Karl et Maria est bien rendue. C'est d'ailleurs le premier passage du texte à m'avoir procuré une réelle émotion. Idem pour le sentiment de manque et l'absence manifestée à travers la description de la maison abandonnée.

    L'insertion des elfes sylvains a lieu pile au bon moment et permet de donner une nouvelle poussée au texte pour le conduire vers sa chute.

    [quote]
    Comment le peuple elfique pouvait se proclamer noble après de telles exactions ?
    (...)
    Légitimant leurs actes par l'illusion d'une justice, ces elfes n'étaient que vice masqué par un tissu de vertu[/quote]

    Comment Karl pourrait-il à ce point avoir connaissance de la mentalité des sylvains ? Il a feuilleté leur livre d'armée dans la plus proche boutique GW ? Son concierge travaille pour le Roi des Elfes ?

    Ce que je veux dire, c'est que ces phrases en disent trop et ne collent pas avec le reste de ton histoire, notamment la très bonne chute. Laisse tes elfes dans l'ombre : pour le paysan lambda -- ainsi qu'une bonne partie de la noblesse bretonienne -- il s'agit de créatures aussi mystérieuses et effrayantes que les orques.
  18. HASARDS
     
     
    Gisoreux, hiver 2497

    Les dés roulèrent sur la table de bois vermoulu et s’immobilisèrent. D’une main leste, Ymelin s’empara de la mise, tout en affichant un sourire méprisant au joueur adverse : sa façon bien à lui de signifier que la partie était terminée.

    Tandis que le perdant malheureux disparaissait dans le brouhaha et l’air vicié du cabaret glauque, l’étudiant restait assis à recompter ses deniers. L’air satisfait, couvant d’un regard énamouré les gains de la soirée, il leva un pot d’étain vide en braillant
    « A boire ! »

    Des pas traînants sur le sol de terre battue se rapprochèrent de la table.

    « C’est pas trop tôt, j’ai failli att… »
     
    Ymelin venait de lacer son aumônière et s’apprêtait à la glisser à sa ceinture quand, levant les yeux, il s’aperçut qu’au lieu de Jeanne, l’accorte servante, se dressait la silhouette imposante du tavernier. Sans un mot, ce dernier ouvrit l’épais battoir qui lui tenait lieu de main et le tendit, comme pour recevoir une obole. Le regard d’Ymelin oscilla un moment entre la main ouverte et le visage de brute bovine qui le surplombait. Il eut un soupir, délaça l’aumônière et en vida le contenu sur la table. Le tavernier fit glisser l’argent dans sa main en poussant un grognement satisfait, puis fit signe à Jeanne de s’approcher avec un autre pot de vin. Dépité, Ymelin ne rendit pas son sourire à la serveuse et se versa de grandes rasades qu’il engloutit aussi sec, avec la ferme intention de se saouler le plus vite possible.

    Son cœur était rongé d’amertume.

    A quoi bon perdre tout ce temps à gruger les naïfs ? Le peu que je gagne, l’autre gros lard le prend aussitôt. Je ne pourrai jamais m’en sortir…
     
    Les yeux fermés, Ymelin s’abandonnait aux premières mesures d’une longue nuit d’ivresse, lorsque la porte du cabaret s’ouvrit dans un craquement sinistre, laissant le vent hivernal s’engouffrer à l’intérieur, en même temps qu’un nouveau client. Ymelin l’ignora… jusqu’à ce que le ton anormalement doux, voire servile, du tenancier n’aiguillonne son esprit embrumé. Il se remit d’aplomb sur son tabouret, se tourna vers l’entrée : un jeune homme au port altier et aux habits fins bordés de fourrure se tenait au sommet des marches.

    Ymelin ne le quitta pas du regard, tandis qu’il se faisait conduire jusqu’à une table isolée, située dans un renfoncement, à l’écart du bruit et de l’animation de la salle basse. Là, le jeune homme resta un long moment immobile, laissant son pot de vin intact et ne se donnant pas même la peine de retirer ses gants. De temps en temps, il jetait un coup d’œil furtif en direction des autres clients, comme s’il cherchait ou attendait quelqu’un en particulier.

    Ymelin l’observa encore un instant, estimant la valeur de ses vêtements, jaugeant la quantité d’argent qu’il était susceptible d’avoir sur lui. Puis, bondissant de son tabouret, il s’avança droit sur l’alcôve et s’installa avec désinvolture en face de l’inconnu.

    « Alors, mon bon prince, on vient se divertir dans la ville basse ? Je ne vous donne pas tort. Il est bien vrai qu’on s’ennuie à mourir parmi tous ces gens de la haute... Que diriez vous d’une petite partie de dés, histoire de passer le temps ? »

    Le silence qui suivit mit Ymelin mal à l’aise. L’étudiant avait coutume de servir le même baratin aux clients de passage et savait aussitôt à quoi s’en tenir : soit il avait touché le gros lot, à savoir un pigeon à plumer, soit il valait mieux chercher ailleurs. Or, ce curieux personnage défiait toute analyse. L’air sibyllin, muré dans son silence, il se contentait de dévisager Ymelin. Ce dernier sentit venir le moment où il allait devoir battre en retraite, quand le jeune homme remplit son gobelet et le leva pour trinquer.

    « Soit, jouons l’un contre l’autre. »

    Une table aux bords relevés et un cornet rempli de dés firent bientôt leur apparition entre les deux hommes. L’œil d’Ymelin étincelait.

    « Comment vous appelez vous, monseigneur ?
    — Démétrius.
    — Moi, c’est Ymelin. Estudiant de mon état (et dans quel état…). Maintenant que les présentations sont faites, passons aux choses sérieuses. A quelle variante allons nous jouer ? Autant faire dans la simplicité, vous ne croyez pas ? A quoi bon s’encombrer de règles compliquées, quand tout ce qui compte, au fond, c’est de savoir qui a de la chance et qui n’en n’a pas… Trois dés, voilà tout ce dont nous aurons besoin. Celui qui sort le plus grand triplet ou la tierce la plus élevée rafle la mise. Une mise qui sera… »

    Ymelin eut un court instant d’hésitation.

    « … qui sera de trois deniers pour débuter. Est-ce que cela vous convient ? »

    Démétrius eut un hochement de tête affirmatif.

    Le jeu commença : les dés roulèrent et s’entrechoquèrent sur la table, passèrent de main en main. Ymelin remporta la première manche au bout du cinquième jet, sur une tierce. Puis ce fut au tour de son adversaire d’avoir un brin de réussite. Les parties s’enchaînaient. Les mises passèrent progressivement de trois à six, puis dix deniers. Chaque fois qu’Ymelin perdait, il laissait échapper un juron. De son côté, Démétrius s’impliquait à peine dans le jeu, insensible à ses gains comme à ses pertes, gardant tout le long un air songeur. Ce qui avait le don d’irriter Ymelin au plus haut point.

    Eh bien l’ami, si tu fais la gueule même quand tu gagnes, qu’est ce que ça va être quand tu vas te faire étriller…

    De fait, il songeait à faire monter les enjeux au niveau d’un ou deux sols quand, dans un cliquetis étouffé, Démétrius posa une aumônière volumineuse sur la table.

    « Je crois que nous pourrions augmenter les mises, non ? »

    Défaisant les cordons de la bourse, il en écarta les rebords pour en dévoiler le contenu. Les yeux écarquillés, Ymelin se pencha en avant, s’attendant à découvrir au moins une dizaine de gros d’argent. De quoi se payer du bon temps pour les mois à venir…

    Il s’immobilisa. Un reflet doré, fugitif dans la pénombre, venait de capturer le regard de l’étudiant. Ses trais se figèrent et sa seule réaction fut de glisser une main à sa ceinture pour s’assurer de la présence de sa dague. Car le pauvre fou qui lui faisait face s’était aventuré jusque dans les bas-fonds de la ville avec une bourse pleine d’écus. Et une telle fortune signifiait bien plus que de s’offrir du bon temps aux étuves, en compagnie de quelque putain.

    Il y avait là-dedans de quoi s’offrir une nouvelle vie.

    L’espace d’un instant, avec une étonnante clarté, Ymelin visualisa le meurtre de son adversaire. Il aurait lieu au-dehors, dans une impasse sordide, là où vont crever les animaux et les gueux. Étendu sur le pavé luisant de crasse, le richard se tordrait de douleur, les deux mains agrippées sur son ventre pour empêcher ses tripes de jaillir au grand air. Peut-être même hurlerait-t-il des appels au secours. Appels auxquels personne ne répondrait. Pendant ce temps, Ymelin, son précieux gain serré tout contre sa poitrine, courrait pour échapper au guet et à la misère. Il lui faudrait sans doute fuir Gisoreux pendant quelques temps, mais peu importait. Tout valait mieux que de poursuivre la même existence minable. Ymelin évacua la sinistre vision de son esprit et se détendit. A priori, il ne lui serait pas nécessaire d’en arriver là. Pas si la combine habituelle marchait.

    Il adressa un sourire facétieux à son adversaire. Le moindre de ces écus valait plus que toutes ses maigres possessions réunies. En cas de défaite, il serait parfaitement incapable d’honorer sa dette de jeu. Mais c’était là le souci d’un joueur honnête et il y avait longtemps qu’Ymelin avait jeté l’honnêteté aux orties. Les dés chargés, qu’il avait jusqu’ici employés pour équilibrer la partie et, ce faisant, appâter Démétrius vers des enjeux supérieurs, allaient maintenant lui servir pour de bon. Ces petits bouts d’os trafiqués étaient son unique instrument de travail : ils lui servaient à volonté la chance qui lui avait toujours fait défaut au naturel.

    De fait, lorsque la partie reprit son cours, Ymelin enchaîna des rafles de six avec une facilité déconcertante, tandis que Démétrius stagnait dans des combinaisons malheureuses. Un premier écu eut tôt fait de quitter son aumônière pour atterrir dans la main fiévreuse d’Ymelin. Il lui accorda à peine une seconde d’attention, guettant déjà le prochain gain, la prochaine pièce d’or. Sa technique était rodée à la perfection. Un savant numéro d’escamotage entre les dés, autant destiné à laisser une lueur d’espoir à l’adversaire dupé, qu’à étouffer dans l’œuf d’éventuels soupçons de triche ; les longues manches graisseuses de sa vieille robe d’étudiant lui offraient une multitude de caches, dans lesquelles il pouvait piocher ou dissimuler selon les besoins du moment.

    Accomplir ce tour nécessitait une vigilance de tous les instants. Ymelin gardait les yeux rivés sur Démétrius, guettant la moindre inattention de sa part pour procéder à une nouvelle substitution. Or, il se produisait un changement troublant chez ce dernier. On aurait dit qu’il prenait une sorte de satisfaction perverse à perdre ainsi tout son or… Et plus son aumônière se vidait pour remplir celle d’Ymelin, plus ses lèvres dessinaient un sourire narquois, s’apparentant par moments à un rictus hideux.

    Désemparé, Ymelin relâcha son attention. Gardait de plus en plus longtemps la même combinaison de dés. Manipulait avec nervosité les écus remportés. S’agitait sur son coin de banc, mettant sa fébrilité galopante sur le compte de l’enjeu. Si seulement il n’y avait pas cette maudite grimace sur le visage de l’autre…

    Je te ferai ravaler ton foutu sourire à la con, moi...

    Soudain, Ymelin sursauta : si son adversaire se moquait ainsi de lui, c’était certainement parce qu’il était en train d’écouler de la fausse monnaie ! Oui, ce ne pouvait être que ça ! Ymelin mordit aussitôt l’écu qu’il avait en main, s’attendant à ce que l’or tendre s’avère en fait dur comme de l’acier, ou, qu’en dessous d’une fine couche dorée, il n’y ait qu’un alliage de moindre valeur. Il n’en fut rien. Pour autant qu’il lui était possible d’en juger, l’écu était authentique. Ymelin poussa un soupir de soulagement, repoussant au loin des visions sinistres de faux monnayeurs ébouillantés en place publique. Tout à sa cupidité satisfaite, l’étudiant ne prit pas garde au goût âcre qui lui était resté en bouche.

    La partie se poursuivit encore un moment, puis toucha à sa fin. Devant Ymelin, les écus engrangés formaient une petite pile scintillante qu’il dévorait des yeux, alors même qu’il se sentait pris d’une étrange et nouvelle fièvre. Autour de lui, la salle basse du cabaret semblait lentement partir à la dérive, sensation d’ivresse sans le côté plaisant de la chose. Essuyant la sueur de son front, il se ressaisit pour effectuer le traditionnel cérémonial de victoire, consistant à narguer l’adversaire.

    « Ah… je vous l’avouerai, messire… cette rencontre fortuite vous aura quelque peu allégée de votre or… et m’aura sortie d’un sacré pétrin. Pour une fois… pour une fois que le dieu Ranald daigne abaisser son regard sur moi… »

    De l’autre côté de la table, Démétrius fixait Ymelin avec intensité.

    « D’où tenez vous que notre rencontre soit le fruit du hasard ? En réalité, j’ai fait preuve de patience et de persévérance pour me retrouver face à vous, ici et maintenant… »

    Ymelin ne comprenait pas où son adversaire voulait en venir et, dans l’immédiat, avait un autre sujet de préoccupation : il lui fallait à présent se cramponner aux bords de la table pour ne pas basculer à terre. Sa vision se troublait, sa respiration se faisait haletante. Et plus son état empirait, plus Démétrius semblait en tirer une joie mauvaise : il se pencha légèrement en avant, jusqu’à ce que son visage soit tout proche de celui d’Ymelin.

    « Il y a de cela trois mois, lors d’une nuit telle que celle-ci, vous avez provoqué la ruine d’un étranger de passage… mon frère. Vous auriez pu vous contenter de lui prendre tout son argent et le laisser repartir avec sa dignité. Mais il vous fallait plus. Il vous fallait l’humilier, en lui faisant jouer jusqu’à ses chausses. Après avoir perdu le peu qu’il lui restait, miné par sa déchéance et par l’alcool, le pauvre hère s’en est allé se jeter dans la Grismerie. »

    Le visage de Démétrius s’assombrit. Son regard se fit lointain, douloureux.

    « Mon frère avait bien des défauts, mais il ne méritait en rien une fin aussi misérable. Du jour où j’ai appris sa mort, j’ai fait le serment d’en retrouver le responsable et de lui faire payer son crime. »

    Ymelin leva un visage blafard aux pupilles dilatées. Il se souvenait de ce pauvre abruti dont il s’était joué. La façon dont il l’avait plumé avait même constitué son titre de gloire, à une époque. Ainsi, il avait un frère prêt à le venger… Empoignant sa dague, Ymelin se leva pour frapper Démétrius, quand il fut pris d’un violent vertige : le cabaret entier tourbillonna tout autour de lui, comme un navire chavirant à l’infini. Ymelin s’affaissa lourdement sur la table ; Démétrius le repoussa sur sa chaise.

    « Qu’est-ce… qu’est-ce qui m’arrive ?
    – Vous êtes en train de mourir.
    – Mais… comment…?
    – Les années que mon frère a dédié à son interminable déchéance, je les ai consacrées à étudier auprès d’un maître apothicaire. Il m’a enseigné tout son savoir relatif aux plantes qui peuvent guérir… ou tuer selon l'usage que l’on en fait. Le suc d’aconit dont j’ai enduit les écus est particulièrement virulent, agissant au simple contact de la peau. Votre cupidité et vos dés pipés se sont chargés du reste. »

    D’une voix faible, guère plus qu’un murmure, Ymelin maudit et supplia tour à tour Démétrius de le sauver. Mais ce dernier s’était déjà levé et se désintéressait de son adversaire moribond. Il lança un regard à la ronde. Dans la salle, personne n’avait réagi ; quiconque aurait tourné la tête en direction du renfoncement n’aurait vu que deux joueurs venant de mettre un terme à leur partie, dont un qui semblait sérieusement éméché, à voir la façon dont il était vautré dans son coin.

    Démétrius laissa un moment son regard errer sur les murs crasseux de la salle, les solives noircies par la fumée de l’âtre, les clients braillards au visage rougeaud, le tavernier à l’œil avide. Réprimant une moue de dégoût, il se retourna vers le renfoncement et considéra un moment la pile d’écus éparpillés sur la table, sans plus prêter attention à Ymelin qui, les yeux exorbités, ouvrait et fermait la bouche en un coassement convulsif, semblable à celui d'un poisson suffoquant sur la terre ferme.

    D'une main gantée, Démétrius fit glisser les pièces dans l’aumônière. Indifférent aux rires et aux clameurs du cabaret, il traversa la salle, monta les degrés de bois, sortit au dehors. Ce soir-là, dans les rues de Gisoreux, soufflait un vent sec et glacial.
  19. Tout comme l’Invocation d’Haldu, j’ai lu le récit d’une seule traite.
    D’entrée, Malekith comme personnage principal : tu te mouches pas du coude, hein ? :wink:
    Mais bon, si la qualité est là, pourquoi pas… Et elle est là, ma foi !
    Bon style, intrigue et personnages développés, péripéties variées… Pas mal… Pas mal du tout !
  20. Bonne entrée en matière, rythmée à souhait. Le seul truc qui m’a un peu gêné ce sont les « putains » et les « merde » assénés à la manière des « fuck » dans les films d’action US. Faut savoir varier les plaisirs. Sinon, à part ça, « What the Fuck ? »:wink:
    Tes descriptions des territoires frontaliers entre le Stirland et la Sylvanie rendent bien l’aspect lugubre et hostile auquel on est en droit de s’attendre pour ce genre de lieux.
    Le passage avec les zombies paysans, très bon. Je suis un client facile à contenter de ce point de vue, mais il n’y a pas à dire, tu rends bien l’ambiance des zombies à la Romero transposés dans le Vieux Monde.
    La description de Leicheberg commence bien, puis vire au didactique, avec un gros pavé quelque peu indigeste. Dommage. Pour un récit, contente-toi de donner quelques détails essentiels, et laisse faire l’imagination du lecteur pour le reste. Eventuellement, tu pourrais soumettre la partie en question à la section Création/Développement, vu qu’il y a quand même pas mal de bonnes idées là-dedans : les amateurs de WFRP devraient y trouver leur compte.
  21. J’ai tout lu d’une seule traite, afin d’avoir une vue générale de l’intrigue. Dans l’ensemble, il y a de bonnes idées, l’histoire n’est pas trop mal fichu.
    Mais alors, qu’est ce qu’il peut y avoir aussi comme fautes ! Heureusement, il me semble, d’après le dernier chapitre posté, que tu as compris à quel point il pouvait être usant pour le lecteur que de devoir s’improviser correcteur à la place du correcteur. Je ne peux que t’encourager à poursuivre sur cette voie.

    Enfin, l’inévitable question à la con : quand est-ce que Loanna elle va — *BIIIIP* — Jean-Edouard dans la piscine ? :wink:
  22. Intéressante variation sur un personnage plutôt méconnu de la mythologie grecque — hormis le sacrifice qu’il fait de sa propre fille, Andromède. L’idée du cap « suicidaire » est bien amenée et exploitée, surtout lorsque l’on considère qu’il s’agit d’une contrainte thématique
    Sur la forme, je serai un peu moins enthousiaste. Le style lyrique a ses amateurs… et ses détracteurs. Je fais partie des seconds : les météores de douleur, les dérisions fatales et autres damnations éternelles — j’ai du mal à accrocher.
  23. Un texte globalement travaillé sur la forme. On peut éventuellement relever quelques fautes et tournures hasardeuses, mais rien de bien préoccupant : l’ensemble se laisse lire avec plaisir.

    Sur le fond : l’histoire n’est pas suffisamment avancée pour que je puisse juger l’intrigue dans son ensemble, mais le passage autour de Karzov et l’attaque infructueuse de son repaire est en lui-même réussi. Quant à l’univers que tu souhaites développer, il est là encore trop tôt pour s’en faire une idée précise. Juste un truc : le coup de la chaîne/laisse entre maître et disciple irait parfaitement dans un texte sur des adeptes de Slaanesh ; pour un récit plus orthodoxe, je ne suis pas sûr qu’il en aille de même... Risque élevé de comique involontaire. Enfin, si tu sais où tu vas avec cette idée, je ne peux que t’encourager à l’exploiter.
    Le second texte m’a un brin déplu du point de vue de la narration. Trop de focalisation interne et surtout trop d’explications apportées par le narrateur au détriment de l’avancée de l’histoire. Tes personnages sont développés et c’est une bonne chose, mais évite de trop en dire sur eux d’un seul coup : dans la mesure où il s’agit d’une histoire au long cours (du moins, c'est l'impression que j'en ai) et non d’une nouvelle, tu devrais peut-être employer le procédé de la description progressive, à savoir dévoiler le passé et la psychologie de tes personnages par petites touches, entre deux péripéties.
  24. Sur la forme : Présentation aérée des textes. Les règles d’orthographe, de grammaire et de conjugaison sont à peu près respectées, avec toutefois une tendance au relâchement à mesure que s'étoffe le sujet. Enfin, quelques coquilles qu’une simple relecture permettrait de débusquer.

    Sur le fond : les récits alternent entre second (voire dernier) degré et premier degré, avec dans ce dernier cas la volonté de choquer à tout prix le lecteur. C’est un choix. En règle générale, mieux vaut rechercher l’unité de ton, sous peine de déboussoler le lecteur avec des textes par moments ultra sérieux et à d’autres déconneurs.

    J’ai une nette préférence pour tes récits les plus "légers" et leur humour distancié : les portepestes bureaucrates à l’excès, le chevalier « omelette », le médecin-chef Nosocomius, le dirigeable de Nurgle… Dans ces moments-là, les aspects crades ne portent pas vraiment à conséquence et c’est probablement la seule façon possible de traiter l’univers de Nurgle vu de l’intérieur : du détachement, de l’humour…

    A partir du quatrième texte — la fille violée par tous les orifices — j’ai une appréciation plus mitigée. Oh, il n’y a pas matière à jouer les bonnes âmes effarouchées… Après tout, le monde de Warhammer est ce qu’il est. Non, le problème est ailleurs. Prenons le récit sur Fistule, le petit chéri à sa môman (j’aurai bien eu besoin d’aller consulter la cellule psy la plus proche si je n’avais pas déjà vu une scène aussi crade dans les « Rhaaa Lovely » de Gotlib). Une fois que tu nous as asséné la scène choc du viol, tu expédies la période de "seconde" grossesse et ses conséquences, comme si tu n’avais écrit le récit que pour raconter un gros truc bien dégueulasse et qu’ensuite tu n’assumais plus. Choquer pour choquer, c’est un brin amusant. Mais ensuite, faut comme qui dirait assurer le service minimum. Et là, on rejoint le débat sur le subversif : tout est permis à condition de travailler son sujet. Si l’on reprend l’exemple de South Park — une série limite à bien des points de vue — toutes les conneries qui y sont déballées le sont dans un format professionnel et un rythme soutenu : « Cartman déguisé en évêque veut à tout prix que machin lui suce les couilles ? OK, mais à côté faudra tenir les vingt minutes réglementaires de l’épisode. »
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