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Fourberass

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Tout ce qui a été posté par Fourberass

  1. Fourberass

    La bataille de Batite

    Bien joué pour le retournement de texte. Tout de suite c'est beaucoup plus crédible !!! Attention des fautes!!! doigts munis ? Allez va, fait un gros dodo et pond nous une suite !!!(je me fais marrer tout seul ...)
  2. Fourberass

    La bataille de Batite

    Radamathe, premier sorcier de Khorne !!! On aura tout vu ...Il faudra inventer des sort en conséquence: éclatage de face, broyage d'os, eviscération brutale ... Gné?
  3. Fourberass

    La bataille de Batite

    Tu te trompes de problème. Un sorcier de tzeentch peut denenir un prince démon ou un démon majeur. Mais un sorcier ne peut jamais devenir un démon de Khorne!!! En effet le dieu du sang hait les sorcier!!! C'est pourquoi il vout une profonde haine à Tzeentch, le maître des sorcier... Tu vois ? Fourberass, qui aime bien Khorne parcequ'il n'aime pas les sorciers ...
  4. Fourberass

    La bataille de Batite

    Salut ! Tout dabord désolé pour le post de tout à l'heure qui n'avait rien avoir avec le sujet, mais il m'avait foutu les boules l'autre !!! Non mais c'est vrai quoi ... Revenons donc à nos moutons: Tout dabord ce qui me titille (comme d'hab' ...): ...le ciel devint rouge, ok. Mais les nuages devint de feu, non! Tu me suis? Ta phrase est bancale... "Un rire à glacer le sang" serait plus juste... C'est un buveur de sang, mais n'est ce pas exessif tout de même ? Et pour finir, je viens de me rendre compte d'une énorme erreur qui m'a échapper jusqu'a présent (j'avais du tapioca dans les yeux...). Radamanthe est un sorcier, et ne peut donc être en aucun cas un serviteur de Khorne !!! Il y a donc un souci au niveau de la cohérence de l'histoire !!! A part ça, le style est toujours trés bon, bien que j'ai eu l'impression que tu voulais boucler tout ça un peu vite...En tous cas j'ai beaucoup aimé la scène de métamorphose !!! Bonne chance pour la suite !!!
  5. Fourberass

    La bataille de Batite

    Et franchement une réponse plus constructive et surtout, pas insultante serait la bienvenue !!! Un peu de respect pour l'auteur qui se décarcasse. Si c'est pour dire des conneries pareils, tu peux te contenter de la boucler !!! Fourberass, on est pas chez Mémé ici !!!
  6. Fourberass

    Suite...

    Pas mal cette suite ! Encore une nouvelle péripétie qui s'annonce: mais qui peut bien être ce mystérieux homme cagoulé ? Bonne chance pour le suivant !!! Fourberass, qu'est qu'on est bon quand même B) !!! PS: Et la couverture, qu'est ce qu'elle devient?!? Re-PS: Merci !!!
  7. Fourberass

    Recits Necro

    Salut les gens ! La loi du plus fort entame sa quatrième partie, qu'on se le dise !!!
  8. Fourberass

    La loi du plus fort

    Ouah !!! Que de réponses !!! Merci à vous tous pour vos commentaires enthousiastes, visiblement le retour de Franky en enchante plus d'un ! Merci aussi pour vos remarques, le texte à été corrigé! La suite bientôt donc... And remember, dont fuck with Franky B) !!!
  9. Fourberass

    La loi du plus fort

    Salut les gens ! Après un détour par la section fantasy, je reviens à la sf avec la suite de la Loi du plus fort. En espérant que ça vous plaise toujours ...(moi je retourne dans ma piscine B) ...) La loi du plus fort (partie IV) : L’homme ouvrit doucement les yeux et du les refermer aussitôt malgré la faible clarté qui vint soudain les assaillir. Ce simple clignement de paupière réveilla dans son crâne une douleur atroce qui lui arracha un puissant grognement de souffrance. Celle-ci se répandit alors dans sa mâchoire et jusque dans sa nuque. Il eu l’impression qu’un Zek lui avait fracassé la tronche à coups de barre à mine. Et c’était peut-être ce qui c’était passé d’ailleurs. En fait, tous ses souvenirs étaient flous dans sa mémoire. Son esprit n’était actuellement qu’une fosse sans fond envahie par les ténèbres les plus obscures. Soudain la douleur qui envahissait son crâne comme son corps, lancinante et accablante, réveilla tout ses sens encore en sommeil comme une vague remuant la vase et les déchets dans une fosse chimique. Il ne pouvait toujours pas ouvrir les yeux mais il sentit sur sa peau le contact rugueux et irritant de ce qui semblait être une couverture de mauvaise qualité. Il avait dans la bouche un goût âpre et amer d’un repas que l’on avait du lui faire avaler de force, car il pouvait sentir des résidus de substance poisseuse qui lui collait au palais. Puis se fut son odorat qui entra en action, l’air chaud et épais de la pièce entrant presque de force dans ses narines tellement il était lourd. Une très forte odeur d’encens, de musc et de terre régnait en ses lieux et il se demanda alors où il avait bien pu atterrir. Enfin, après quelques minutes d’adaptation, ses yeux parvinrent à s’habituer à la lumière ambiante à travers le rideau de ses paupières. Il ouvrit précautionneusement les yeux et la lumière lui arracha des larmes, troublant ainsi sa vue. Il voulut lever le bras pour s’essuyer les yeux d’un revers de la main mais un puissant élancement parcouru alors ses muscles endoloris, le faisant grincer des dents. Les larmes se mirent à couler de plus belle et il dut serrer le poing et les dents pour ne pas crier de douleur. Son épaule était complètement ankylosée et il pouvait sentir de nombreux hématomes consteller la chair de ses bras. Après quelques minutes d’immobilité totale pour reprendre ses esprits, il se força à se mettre assis pour appréhender l’endroit où il se trouvait. Avec un énorme effort de volonté et au prix d’une souffrance atroce, il réussit finalement à se hisser sur un coude et à se redresser en position assise. Puis il retrouva petit à petit l’usage de la vue et ce qu’il distingua le plongea dans le plus grand désarroi. Apparemment il se trouvait dans une sorte de grotte étroite où régnait une chaleur suffocante, et ce dut en partie au petit feu de camp qui crépitait dans un brasero non loin de sa couche et répandait dans la pièce une leur diffuse et vacillante. Dans un coin juste à côté du feu reposaient ses affaires soigneusement pliées et rangées, bien que les holsters de son ceinturon soient désespérément vides. Puis il remarqua qu’il était étendu sur une paillasse et que ses jambes nues étaient recouverte par une épaisse couverture faite de morceaux de fourrures de rats géants cousus ensembles. Le procédé de fabrication semblait rustique mais de bonne facture. Alors il laissa dériver son regard dans la petite pièce et vit que celle-ci était encombrée de nombreuses peaux de rats entassées les unes sur les autres. Des gris-gris fait d’os et de dents pendaient au plafond de la grotte et d’étranges peintures murales tapissaient les parois de la caverne. La conclusion s’imposa immédiatement à lui : il se trouvait dans la tanière d’un Ratskin ! Il retint son souffle un instant alors que de nombreuses questions se bousculaient dans sa tête: Qu’est ce qu’il fichait dans la tanière d’un Ratskin ? Et comment était-il arrivé jusque là ? Mais surtout, quels étaient les intentions du propriétaire des lieux ? Car en effet tout ici portait à croire que l’endroit était habité. Il se mit à réfléchir rapidement malgré l’atroce migraine qui lui dévorait le cerveau : En dépit de tous ses efforts pour se remémorer les évènements récents, il n’arrivait pas à se rappeler de ce qui lui était arrivé. Dans son esprit c’était le black-out total, bien qu’il eut encore conscience des notions élémentaires du monde qui l’entourait, comme le fait de savoir par exemple qu’il se trouvait dans l’antre d’un indigène du sous-monde. Bon visiblement celui qui l’avait amené ici, car vu son état il ne l’avait pas fait lui-même, n’en voulait pas à sa vie car sinon il serait déjà mort depuis longtemps. L’argent n’intéressait guère les Ratskins vivant en dehors des colonies, donc cela ne pouvait pas être ça non plus. Mais quoi alors ? Et par l’Empereur, qu’est ce qui avait bien pu lui arriver ?… « Merde… », pensa-t-il maussadement, « Quel bordel dans ma tête… » Soudain, son attention fut attirée par une silhouette tapie dans les ténèbres de la grotte, juste en dehors du faible cercle de lumière produit par le brasero. Il sursauta brusquement puis sans un geste, il observa cette ombre recroquevillée dans l’obscurité tout en se tenant prêt à réagir. Vu la discrétion avec laquelle l’homme s’était glissé jusqu’ici à la faveur des ténèbres, il ne faisait aucun doute que ce dernier fut un Ratskin et probablement le propriétaire des lieux. Les deux hommes se fixaient en silence et l’ambiance était si oppressante qu’elle en devint presque palpable. Et pourtant il ne put se résoudre à briser le lourd silence de la scène, comme si le moindre mot avait pu déclencher une catastrophe… Puis soudain une étincelle éclata dans le brasier, venant ainsi éclairer, l’espace d’un instant, le visage immobile de l’homme dissimulé dans les ombres. La lumière révéla une peau brune, de longs cheveux couleur ailes de corbeaux et des yeux verts comme ceux d’un serpent. Puis son faciès disparu à nouveau dans les ténèbres… Il avait vu juste : le nouvel arrivant était bien un Ratskin, son apparence et ses vêtements en peaux de rats ne laissaient aucun doute là-dessus. Il déglutit avec difficulté en se remémorant tout ce qu’il savait sur ce peuple farouche et mystérieux : nul ne sait dans le sous-monde d’où viennent les Ratskins mais nombreux sont ceux qui pensent qu’ils ont toujours été là, c’est pourquoi ils sont considérés comme les indigènes du sous-monde. En tout cas, ces derniers estiment que le sous-monde de Necromunda est leur domaine ancestral, et ils ont vécu si longtemps à l’écart des colonies qu’ils ont développés un langage et une culture totalement différente. Les Ratskins sont totalement adapté au mode de vie dans la zone et ils s’y déplacent comme personne, évitant toutes les embûches qui auraient coûté la vie à un colon normal. D’ailleurs, les Ratskins considèrent ces derniers avec mépris et hostilité tant ils ne comprennent pas le mode de vie des ruchiers, totalement à l’opposé du leur. Les Ratskins évitent généralement les colons du sous-monde mais il arrive que certains rejoignent les colonies où ils louent leurs services comme pisteur ou guide, car ils sont les meilleurs pour ce genre de job. La plupart d’entre eux, contaminés par le vice des colons, finissent par sombrer dans la toxicomanie et la clochardisation, traînant dans les rues des colonies jusqu'à ce qu’ont finisse par les jeter dehors. Enfin il existe des Ratskins à part, les renégats, qui traînent derrière eux une terrible réputation de sauvagerie et sont un fléau pour les colons comme pour leurs semblables. Les renégats ont déclaré la guerre aux ruchiers et font généralement peut de cas de la vie humaine. Il espérait donc de tout son cœur ne pas être en présence d’un de leurs représentants… Alors qu’il réflechissait à tout cela, il vit le Ratskin se mettre à bouger telle une statue en train de s’animer. Le Ratskin finit par se mettre en mouvement et il rampa alors vers lui tel une immense créature mi-rat mi-homme. Il se tint près à réagir au cas ou, mais sans arme, il ne risquait pas d’allez bien loin contre l’indigène qui lui devait être armé jusqu’aux dents. Le Ratskin s’immobilisa alors à un mètre de lui, sa peau bronzée luisant dans la lumière du feu. Ses yeux brillants le fixaient d’un air farouche et son visage était figé en une sombre expression. Lorsqu’il le regarda, il cru se perdre dans les ténèbres de son regard et les effluves d’encens qui flottaient dans la pièce lui firent tourner la tête. La douleur sembla se dissiper et son esprit devint soudain plus clair. Oui, à présent il se rappelait… Le Ratskin, sans cesser de le fixer de son regard pénétrant, s’adressa à lui d’une voix rauque et profonde dans la langue des colons : « Salut à toi étranger, quel est ton nom ? » Subjugué par les yeux du Ratskin, il sentit ses souvenirs resurgir dans sa mémoire tel un nageur remontant à la surface après trop de temps passé sous l’eau. Il articula faiblement d’une voix hésitante : « Mon nom est Dimaggio…Franky Dimaggio… »
  10. Fourberass

    Ja'rad Guard I

    Hello ! Bon cette suite ne fait pas vraiment avancer l'histoire par contre elle permet d'appronfondir, si ce n'est le caractère, au moins le passé de Huan (bien que pour l'instant on ne voit pas le rapport avec le reste). Ceci à pour effet de donner plus de profondeur à ton récit et de ne pas en faire une vaine succession de scène d'action. Pour l'instant on a du mal à saisir l'histoire générale mais ça ne pas va tarder, à n'en pas douter ! Donc le récit est toujours aussi bon, sur le fond comme la forme, bravo !!! Fourberass, mais que vient faire ce Kroot dans l'histoire ?
  11. Salut les gens ! Je reviens d'une journée de randonnée et les commentaires que je retrouve me transportent de joie !!! Merci à tous pour votre engouement, je crois que c'est la meilleure récompense pour un auteur... Non, en fait je crois que c'est celle ci ! Savoir que j'ai donné du plaisir au gens ... Mais vous êtes bien impatient!!! Attendez jusqu'a leurs prochaines aventures !!! !!! La tu me laisses sur l'arrière train !!! Merci, vraiment c'est trop B) !!! A bientôt les gens, et passez tous de bonnes vacances !!! PS pour Xédéos: Toi aussi je te dois un copyrigth pour ta phrases. J'ai trouvé ta remarque fort pertinente alors j'ai remplacé l'ancienne par celle-ci !
  12. Fourberass

    Les sept compagnons

    Il faudrait peut-être ajouter une virgule après éclat Je trouve que dans cette section de texte il y a une certaine occurence du mot homme. Enfin moi ça m'a fait tiquer donc je le note c'est tout ... Sinon comme l'a dit Inxi, la trame avance peu mais le texte est toujours aussi bon! La suite donc !
  13. Merci à tous pour vos remarques et votre engouement, je suis vraiment touché !!! (Ps pour Skuik: où je fais parvenir les droits d'auteurs ?) Et comme il y a une fin à toutes choses ... Epilogue : L’obscurité avait envahie le jardin de Fraü Jessica Winter et la lune, à demi-masquée par de lourds nuages noirs, projetait de grandes ombres qui faisaient paraître démesurés les arbres du parc. D’enivrants parfums de fleurs envahissaient l’atmosphère de senteurs capiteuses et le silence nocturne n’était perturbé que par le hululement lointain d’une chouette. Fraü Winter, toujours resplendissante dans la pâle clarté de la lune, se trouvait à son balcon humant l’air frais de la nuit et attendait l’arrivée de son prince charmant. Ce dernier l’avait avertit de sa venue prochaine et elle guettait à présent sa silhouette qui devrait apparaître sous son balcon d’un instant à l’autre. Soudain elle perçut une douce mélodie dont les notes fluettes montèrent jusqu'à son balcon tel de joyeux oiseaux nocturnes. « Quelle belle mélodie ! », se dit alors la gracieuse Jessica, « Simple, mais belle ! C’est sûrement le marquis de Garienburg qui vient me faire la sérénade… » Soudain, une fausse note vint briser l’enchantement de la mélodie et Fraü Winter en fronça les sourcil d’étonnement. L’aubade s’arrêta net, au grand regret de Jessica, qui scrutait les buissons en contrebas dans l’espoir d’apercevoir quelqu’un. En effet les buissons s’agitaient légèrement et un léger grognement s’en échappait, comme si l’amas de végétaux était soudain devenu vivant et s’en trouvait, semble-t-il, fort mécontent. Puis elle entendit comme le bruit d’un instrument à cordes que l’on jette par terre, et une ombre frêle émergea des taillis pour venir se placer sous les fenêtres de Frau Winter. Elle se pencha en avant par dessus la balustrade pour distinguer plus nettement silhouette. Ce qu’elle vit la fit blêmir d’horreur : le sourire niais aux lèvres, la coupe au bol taillée de frais et les mains chargées d’un rachitique bouquet de fleurs, se trouvait Limnus Von Tanenbaum qui la regardait de son regard naïf. Il se mit alors à claironner de sa voix aigrelette: « Mon amour, je suis là !!! » Elle poussa un profond soupir d’agacement puis le vilipenda : « Limnus ! Qu’est ce que je vous ais dit !!! De ne pas revenir avant… » « Mais ça y est mon amour !!! J’ai fais tout ce que vous m’avez demandé, je suis prêt à devenir votre amant !!! » Fraü Winter, interloquée par cette réponse, resta un instant sans voix. Puis alors qu’elle allait rétorquer qu’une telle chose était impossible, un bruit de pas faisant craquer les feuilles mortes retentit dans les ténèbres du jardin. Jessica et Limnus se tournèrent tout deux vers la source de ce bruit et aperçurent une silhouette qui émergeait des buissons avec de grands gestes pour repousser les branchages. C’est alors que dans la faible clarté de l’astre lunaire apparut le marquis de Garienburg, paré de ses plus beaux habits de velours noirs et argent. C’était un bel homme brun relativement grand, au visage plaisant arborant une fine moustache et de long cheveux ramenés en arrière. Il portait également une rapière très ouvragée au flanc. C’est à sa plus grande surprise qu’il tomba vite nez à nez avec Limnus. Il sursauta, surpris de trouver quelqu’un ici à cette heure, puis leva les yeux vers le balcon de Fraü Winter où il aperçut cette dernière accoudée à la rambarde. « Ha !!! Ma douce Jessica, je vous retrouve enfin !!! », s’exclama-t-il avec emphase, « Mais qui est donc ce manant qui viens vous importuner jusque sous vos fenêtres ? » « Hé !!! Je ne suis pas un manant !!! », s’écria Limnus, offusqué, « Je suis Limnus Von Tanenbaum et je suis ici pour déclarer ma flamme à Fraü Winter !!! » Le marquis se mit à ricaner doucement puis s’adressa à nouveau à Jessica : « Madame, voulez-vous que je vous débarrasse de ce cloporte ? » Jessica, en pâmoison devant le beau marquis, acquiesça discrètement de la tête. Mais soudain à la surprise générale Limnus se mit à hurler, faisant ainsi sursauter tout le monde : « Comment !?! Vous osez me comparer à un cloporte :ce crustacé atteignant les deux centimètres de long, de l’ordre des isopodes, vivant sous les pierres et dans les lieux sombres et humides ?!? Je ne le permettrais pas !!! » Le marquis de Garienburg et Fraü Winter, qui n’avaient guère saisit l’étrange jargon de Limnus, restèrent interdit l’espace d’un instant. Limnus, dans un élan de passion, se tourna alors vers dame Jessica et lui déclara sa flamme d’une manière des plus étrange : « Je vous en conjure mon amour : n’écoutez pas les belles paroles de ce marquis d’opérette !!! Moi, je vous aime d’un amour sincère, je ne convoite pas la richesse de votre père comme le fait monsieur de Garienburg !!! » « Comment !?! », s’offusqua le marquis. Fraü Winter, interdite, écoutait le discours de Limnus avec plus d’intérêt qu’elle ne l’aurait cru. Limnus ne laissa pas au marquis le temps de répliquer et poursuivi sa déclaration : « Moi je n’aime que votre âme et votre beauté mon amour ! Je vous suis entièrement dévoué : tel le blaireau des régions australes de la Grande Forêt, je régurgiterais mes aliments pour vous ! Je suis prêt à me sacrifier pour vous !!!» Le marquis de Garienburg, qui pas plus que dame Winter, n’avait compris le charabia de Limnus sentit la moutarde lui monter au nez. Dans un grand sifflement métallique, il dégaina sa rapière et en brandit la pointe vers Limnus : « Il suffit !!! Ni moi ni Fraü Winter n’accepterons de nous faire insulter plus avant par votre verbiage incompréhensible !!! Je vous défie paltoquet !!! Et le vainqueur se verra attribuer le droit de courtiser dame Jessica» Limnus, autant que Frau Winter, resta sans voix face à cette provocation inattendue. Il regarda la lame du marquis briller sous la douce lueur de la lune et l’éclat du métal froid sembla briser son bel engouement : « Heu…je suis vraiment obligé de me battre ? », demanda-t-il au marquis d’une voix peu assurée. « Evidemment ! Votre honneur de gentilhomme vous y oblige ! », rétorqua ce dernier avec fermeté. Limnus avala péniblement sa salive puis leva les yeux vers sa bien aimée et lui demanda d’une petite voix : « Si je le bat, j’ai le droit de vous courtiser donc ? » « Si vous le battez, vous aurez même le droit de m‘épouser… », répondit Jessica d’un ton altier, « De toute façon je ne risque pas grand chose… » « C’est vrai !?! », s’exclama Limnus, étonné. « Mais oui… » « Juré ? » « Oui » « Craché ? » « Oui ! » « Juré sur la tête de Sigmar ? » « Oui !!! » « Alors d’accord !!! », grâce à cette promesse Limnus semblait avoir retrouvé quelques forces. Il se préparait à présent à affronter son adversaire. Jessica regarda Limnus avec un sentiment étrange au cœur. Que pouvait bien signifier les curieuses paroles qu’il lui avait adressé ? Ou avait-il appris la musique ? Quelle était cette confiance qui brillait au fond des yeux de Limnus ? Le marquis en voulait-il vraiment à sa fortune ? Pourquoi avait-elle fait une telle promesse à Limnus ? Il n’avait aucune chance de gagner ce duel, mais tout de même… Toutes ces questions et beaucoup d’autre se bousculaient dans sa tête, si bien qu’elle ne prêtait plus guère attention à se qui se passait sous son balcon… « En garde freluquet, et que le meilleur gagne !!! », s’exclama le marquis avec une dédaigneuse assurance alors qu’il se mettait en position. Limnus, malgré toute sa bonne volonté, se rendit compte soudain qu’il lui manquait quelque chose d’essentiel pour mener à bien ce duel : une arme…Il resta interdit un instant puis brandit son pouce en l’air pour demander une pause : « Heu…excusez-moi mais…j’ai comme qui dirait oublié mon épée chez moi…est-ce que je peux aller vite la chercher, je reviens tout de suite… » « Hors de question !!! », s’écria le marquis, « Ce duel aura lieu ici et maintenant !!! » « Mais comment je fais sans arme ? », demanda timidement Limnus, qui n’avait visiblement aucune expérience des duels. « Débrouillez-vous mon vieux, c’est votre affaire… », rétorqua le marquis avec une certaine lassitude. Limnus, prit de court, se mit à scruter les alentours à la recherche d’une arme improvisée. Puis une idée brillante lui vint. Il se dirigea vers un vieil amandier tout proche et se mit en tête d’en arracher une grosse branche qui lui servirait de gourdin de fortune. Mais alors qu’il s’acharnait sur le tronc de l’arbre, sous le regard étonné de son adversaire, Fraü Winter se mit à crier furieusement du haut de son balcon : « Hé ! Arrêtez Limnus ! Il est hors de question que vous touchiez aux arbres de mon jardin !!! » « Ho zut ! vous êtes sur? », demanda-t-il, penaud, « Pour une fois que j’avais une bonne idée... » Mais Jessica insista et Limnus dû trouver autre chose… Ce dernier se mit à examiner les alentours d’un air désemparé à la recherche d’un quelconque objet qui pourrait lui éviter d’affronter le marquis et sa rapière à mains nues. Ce dernier, d’ailleurs, commençait à perdre patience : « Bon ! C’est pour aujourd’hui ou pour demain !?! » C’est alors que Limnus aperçu la solution à son problème : un vieux râteau qui traînait non loin d’un buisson de rose rouges. Le jardinier de Fraü Winter avait du le laisser là par mégarde. Limnus s’en empara puis, se retournant vers le marquis, se mit à le brandir au dessus de sa tête en criant : « Ca y est !!! J’ai trouvé !!! En voyant cela, le marquis ne put retenir un ricanement en se disant qu’un pecno pareil, qui plus est armé seulement d’un outil de jardin, n’avait aucune chance de le vaincre… « Et bien allons-y alors !!! Je n’ais pas envie d’avoir votre mort sur la conscience, alors ce sera un duel au premier sang !!! » Limnus s’approcha de son adversaire avec hésitation, brandissant son râteau en avant tel une flamberge pour se donner de la contenance. Mais intérieurement, le pauvre n’en menait pas large… « Bon récapitulons : C’est un excellent bretteur avec une lame et moi j’ai un râteau… » Cette conclusion plongea Limnus dans de nouveaux abymes d’angoisse et il se mit à suer abondamment. Limnus, serrant fermement le manche de son râteau, se lança dans une séance d’auto persuasion mentale pour tenter de se redonner confiance en lui : « Courage Limnus !!! Tu as vaincu les Snotlings !!! Tu as vaincu les Snotlings… » Et pourtant, malgré toutes ces tentatives pour se convaincre du contraire, le marquis et sa rapière paraissait en cet instant plus impressionnant que les petits gobelinoïdes verdâtres qu’il avait récemment affronté. Face à un adversaire de cette trempe, il allait devoir ruser et mettre en pratique les techniques de son maître : Terreur « le bien nommé ». Soudain, alors que Limnus était toujours plongé dans une profonde réflexion, le marquis de Garienburg sembla perdre patience face à cet adversaire qui ne faisait rien d’autre que rester immobile en étreignant bêtement son ridicule râteau. L’impétueux marquis, avec un grognement de rage, se rua lame en avant vers Limnus qui poussa un petit cri de surprise étranglé. Il se mit à réfléchir aussi vite que son esprit le lui permettait, puis il se souvint d’un adage de Terreur en ce qui concernait le combat. Quel était-il déjà ? Ha oui !…. « Attention Marquis ! », s’écria Limnus alors que son adversaire était presque sur lui, « Votre lacet est défait !!! » « Comment ?!? », le marquis, surpris par cette remarque baissa instinctivement les yeux vers ses bottes. L’erreur lui fut bien entendu fatale. Profitant de la distraction de son ennemi, Limnus abattit violemment son râteau sur le crâne de ce dernier qui tomba net dans les pommes. «…A vaincre sans gloire, on triomphe facilement… » L’instant d’après, un lourd silence planait sur la scène du combat, qui avait été aussi bref qu’intense. Limnus, brandissant toujours son ustensile de jardinage, contemplait avec stupéfaction le corps inanimé du marquis qui gisait dans l’herbe grasse devant lui. Frau Winter, qui n’avait pas manquée une miette du combat, considérait la scène avec encore plus d’incrédulité. « C’est impossible ! », pensa-t-elle avec effarement, « Il a vaincu le marquis de Garienburg…Avec un râteau !!! » De son côté, l’esprit lent de Limnus avait toujours du mal à traiter l’information: « C’est impossible ! », pensa-t-il avec étonnement, « J’ai vaincu le marquis de Garienburg…Avec un râteau !!! » Lorsqu’il se rendit enfin compte de l’ampleur de la situation, il brandit son outils vers les cieux et poussa un cri de victoire comme jamais il n’en avait poussé. En effet, jusqu'à ce jour, Limnus Von Tanenbaum n’avait jamais eu l’occasion de crier victoire. Pour la première fois de sa misérable existence, il triomphait ! Et les conséquences de cette victoire, plus que la victoire elle-même, le transportaient de joie : il avait vaincu le marquis et à présent il allait pouvoir demander la main de l’amour de sa vie, la belle Jessica Winter ! Limnus se mit à bondir en tous sens dans le jardin en poussant de grands cris de joie fébrile. Du haut de son inaccessible balcon, la belle Fraü Winter réfléchissait également aux conséquences de cette victoire. Elle n’en revenait toujours pas, Limnus avait triomphé du marquis et le souvenir de sa promesse lui revenait nettement en tête : «Si vous le battez, vous aurez même le droit de m‘épouser… », elle l’avait même juré devant Sigmar lui-même. Fraü Winter, n’était pas une femme malhonnête et était du genre à tenir ses promesses même si elle ne craignait guère de finir foudroyée par l’Homme-Dieu si elle ne le faisait pas. Mais au-delà de ces considérations, un étrange sentiment étreignait Jessica alors qu’elle regardait Limnus s’ébattre gaiement sous ses fenêtres. En effet, Limnus, au-delà de son apparence approximative et de sa vraisemblable médiocrité, pouvait bien se révéler être pour elle le mari idéal : En effet, au contraire de beaucoup d’autres hommes, il l’aimait profondément et ne voyait pas dans un mariage avec elle, l’occasion de s’enrichir ou de trouver une belle épouse pour faire jolie dans les soirées. Contrairement à de nombreux jeunes nobles, il ne la tromperait jamais avec une quelconque soubrette par ennui ou pour le simple plaisir des sens. Il serait toujours un mari aimant, qui s’occuperait d’elle sans relâche, et n’irait pas faire le beau à la cour de l’Empereur pendant qu’elle se morfondrait dans l’immense salon vide de leur hôtel particulier. Il n’était pas riche, mais qu’avait-elle besoin de plus de richesse ? Son père en avait tellement. Pas besoin de le convaincre d’ailleurs, le paternel, tant que son époux est un noble qui pourra apporter du sang bleu à le famille Winter… « Et puis une fois que je l’aurais déniaisé, avec un peu de sport et une nouvelle coupe de cheveux, on pourrait sûrement en faire quelque chose de plus que potable… », se dit-elle en souriant. «Je vais peut-être me laisser tenter… » Elle aperçut alors Limnus qui, dans son enthousiasme bondissant, venait de trébucher sur une racine et de chuter lourdement sur le sol. Il se releva, penaud, et lui adressa un large sourire gêné. « Mais quand même... », se dit-elle avec humour, « ...Quelle andouille ce Limnus… »
  14. Suite et bientôt fin... Lorsqu’ il revint à l’auberge du Cochon pendu, quelques temps plus tard, Herbert et Terreur l’attendait avec impatience autour d’une chope de bière. Lorsqu’ils aperçurent Lars pénétrer dans la salle commune avec un air dépité, ils signalèrent vivement leur présence par de grands gestes et des cris joyeux. L’auberge était pleine ce soir , toutes les tables étaient occupées par de nombreux consommateurs en train de festoyer bruyamment avec le menu du soir : le bœuf Averlandais avec des champignons et des patates. Près la cheminée crépitante, se trouvait toujours le vieillard à la barbe blanchissante qui racontait ses histoires à un public subjugué. A croire qu’il n’avait que ça à faire de ses journées… Lars se fraya un chemin à travers l’assemblée de clients pour finalement venir s’installer à la table de ses deux compagnons. Il se laissa tomber sur un chaise et fut immédiatement sollicité : « T’as le pognon ? », demanda avidement Terreur. Lars jeta sans enthousiasme la bourse rebondie sur la table et le guerrier s’en empara fébrilement pour en compter fiévreusement le contenu. Puis se fut au tour d’Herbert de le questionner d’un air inquiet : « Tout c’est bien passé ? Tu as l’air bizarre… » Las fit un vague signe de la main et répondit d’une voix lasse : « Non, ce n’est rien…Je suis juste un peu fatigué… » « En tout cas moi j’ai faim !!! », rugit Terreur avec enthousiasme, « Aubergiste !!! Trois assiettes de bœuf Averlandais !!! Et pas des petites !!! » Quelques minutes plus tard, nos trois amis faisait bombance de bœuf, de patates et de bière. Surtout Terreur qui mangeait comme quatre… La nourriture était particulièrement excellente ce soir, d’autant plus qu’elle était payée par l’argent de Limnus, et notre ami le guerrier ne put s’empêcher de le faire remarquer de façon tonitruante : « Hé l’aubergiste !!! Il s’est amélioré ton cuistot depuis l’autre soir !!! C’est divin cette tambouille !!! » « C’est normal », s’exclama le gérant, « J’ai changé de cuisinier ! C’est une femme maintenant ! C’est bien la preuve qu’elle savent mieux y faire !!! » « Tu me rappelleras d ‘allez la féliciter personnellement en cuisine !!! », s’esclaffa Terreur avec un grand rire gras. Lars, de son côté, ne semblait guère préoccupé par le contenu de son assiette. Il avait rapidement raconté le déroulement de sa séance d’apprentissage sans plus d’inspiration et depuis s’était muré dans un silence contemplatif. En fait il ne cessait de repenser à la question de Limnus : « Vous n’avez donc jamais déclamé de poème à quelqu’un que vous aimiez ? » « Si ! Bien sur que si !!! Qu’est ce que vous croyez !?! », avait répondu Lars offusqué. Pour tromper les apparences… Car en fait le barde avait connu des centaines de femmes, nombre d’entre elle l’avait follement aimé, mais lui ne pouvait se vanter d’en dire autant. Il avait aimé une femme dans sa vie, il l’avait aimé de tout son cœur… Et depuis, il n’avait plus jamais éprouvé ce sentiment, ou du moins il n’avait plus voulu l’éprouver. C’était trop dur, beaucoup trop dur. Depuis ce temps, il avait perdu la véritable verve du poète. Il avait composé de nombreux poèmes, mais fades et insipides comme celui qu’il avait donné en exemple à Limnus. Le seul vrai poème qu’il ait jamais écrit, sublime et déchirant, il l’avait écrit pour elle, rien que pour elle… A présent, il gisait au fond de son carnet de notes. Sa relecture, ou le simple fait d’y penser le plongeait dans des abysses de souffrances. Inutile de se donner le change en collectionnant les conquêtes ou en buvant… Et Limnus qui ce soir allait déclarer sa flamme à la femme qu’il aimait… Ce que lui avait dit Limnus dans le parc avait fait prendre conscience à Lars du fait que le jeune noble, empoté et risible, aimait passionnément Fraü Winter, la façon dont il avait parlé d’elle le lui avait prouvé. Ce n’était pas un amour futile et désespéré comme le barde l’avait pensé dans un premier temps. C’était bien un amour sincère et pur, comme Lars en avait éprouvé à cette lointaine époque où elle l’avait aimé, et lorsqu’il avait entendu les paroles de Limnus, le magnifique et douloureux souvenir de cette romance était remonté soudain à la surface… Et lui, Lars Amadeus, avait osé se faire de l’argent sur un sentiment aussi beau, sur cette sensation merveilleuse que lui-même avait éprouvé autre fois. Rien que d’y penser, il se sentait désespérément vide et coupable… Mais il n’avait plus la force d’y penser, il était trop fatigué, sa tête lui faisait trop mal. Il poussa un grand bâillement qui fut reprit en écho par Herbert qui lui aussi, semblait visiblement fatiguée. « Je crois que l’émotion de ces trois derniers jours m’a complètement épuisée… », dit Herbert d’une voix pâteuse, « Je pense que je vais allez me coucher… » « Moi aussi… », renchérit Lars d’un air abattu, « Je ne suis guère d’humeur à veiller ce soir… » Terreur, tel un énorme ours brun sur le point d’hiberner, se mit à son tour à bailler bruyamment : « Putain vous avez raison les mecs, j'irai bien me pieuter moi aussi...» « Bon ben j’ai l’impression qu’on est tous partis pour se coucher », conclu Herbert en se frottant les yeux. Ils finirent donc leurs chopes puis se levèrent tous comme un seul homme pour ensuite se diriger vers leur chambre à l’étage. Quelques minutes plus tard, ils dormaient tous profondément… « Faites de beaux rêves les gars… », murmura doucement Helga avec un sourire narquois aux lèvres. Elle se dirigea alors vers la porte de la chambre tout en fourrant la dernière poignée de bijoux dans sa besace. Quelle bonne fortune vraiment que de retrouver ce bon Lars et ses amis juste dans la taverne où elle venait de sa faire embaucher la veille. Visiblement, le destin en avait voulu ainsi, c’est pourquoi elle n’avait donc pas hésitée à en profiter pour se venger du mauvais coup que lui a joué Lars : Quelques jours plus tôt, lorsqu’elle était revenu au camp des brigands après l’attaque du gros fou furieux, le félon avait disparu sans même essayer de la retrouver. Et le pire, c’est qu’elle découvrait maintenant que ce maudit beau parleur était de mèche avec le barbare. Ils avaient sûrement préparé leur coup à l’avance… A présent, elle avait eu l’occasion de rendre la monnaie de sa pièce à ce séducteur du dimanche et à toute sa bande de copain en droguant leur nourriture avec du somnifère pendant qu’elle la préparait en cuisine. Elle avait glissée dans leurs plats de quoi endormir un cheval, tant et si bien qu’elle pouvait à présent leur faire les poches en toute quiétude. Et ce qu’elle avait trouvée dans leurs affaires dépassait largement ses espérances. A présent, avec la fortune qu’elle avait en main, elle n’avait plus qu’a jouer les filles de l’air et se trouver un bon mari à Nuln qui pourrait l’entretenir jusqu'à la fin de ses jours… Elle ouvrit délicatement la porte de la chambre et se retourna pour jeter un dernier coup d’œil dans la pièce où régnait une semi-obscurité. Elle écouta un instant les lourds ronflements des trois hommes endormis puis leur adressa un baiser avec un petit geste de la main. Elle se faufila doucement dans l’encadrement de la porte et fredonna doucement : « Bonne nuit mes petits compagnons de la coquille de noix*. Et merci pour tout… » « Rhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! » C’est ce hurlement de rage désespéré, poussé par Terreur, qui fit office de chant du coq pour les résidants de l’auberge du Cochon pendu le lendemain matin. Le guerrier tournait en rond dans la chambre comme un ours en cage en se lamentant sur son sort : « Le pognon ! Le pognon à disparu ! On nous l’a dérobé dans la nuit !!! Rhaaa j’y crois pas !!!» Herbert, assis sur son lit d’un air satisfait, avait visiblement une théorie concrète sur tout ceci : « Mon cher Terreur, il a plu à Sigmar de nous enlever cet argent pas très honnêtement acquis, et j’en suis plus heureux ainsi : Cet or et ses bijoux pesaient autant dans ma bourse que sur ma conscience ! « Sigmar ! Sigmar ! Le premier enfoiré venu ouais !!! », rétorqua le guerrier avec fureur, « Et dire qu’on était à deux doigts de devenir riche !!! », Herbert se demanda l’espace d’un instant si son grand camarade n’allait pas se mettre à pleurer. Il jeta un regard dans la direction de Lars et à sa grande surprise, ce dernier ne semblait pas plus triste que ça à l’annonce de cette mauvaise nouvelle. Lui aussi était assis sur son lit, et regardait par la fenêtre d’un air mélancolique mais serein. La perte de cet argent semblait peu lui importer, et Herbert se demanda si cela n’avait pas un rapport avec l’humeur maussade du barde, hier au soir. Le barde, perdu dans ses pensées, contemplait à travers la fenêtre le soleil qui se levait au loin par dessus les toits des maisons de la capitale. Lars était un homme de nature lunatique. La nuit avait rapidement chassé sa mélancolie de la veille et cet événement inattendu du matin, Lars l’avait considéré comme une sorte de rédemption. L’argent qu’il avait acquis sur le dos de Limnus s’était maintenant envolée et sa culpabilité avec. Et surtout toute cette histoire lui avait donné une force d’âme nouvelle, la résolution qui lui avait longtemps manqué pour affronter son passé. A présent, il avait un nouveau but dans la vie, et qu’importe le temps qu’il lui faudrait, il le mènerait à bien. Limnus, en dépit de tout ce qu’on pouvait lui reprocher, lui avait montré l’exemple… Alors, Lars reporta soudain son attention sur la chambrée puis s’adressa à Terreur d’une voix calme et réconfortante : « Ce n’est pas grave mon ami, nous trouverons bien d’autres occasions de nous enrichir ! Il ne tient qu’a nous de faire fortune!!! ». Alors qu’il prononçait ses dernières paroles, il jeta un regard furtif vers son sac à dos où dormait à présent son carnet de voyage et les rêves de richesses qu’il cachait dans ses pages. Herbert vint ensuite se joindre à Lars pour appuyer son propos : « Mais oui, Lars à raison !!! Nous trouverons bien d’autres moyens de devenir riche, et plus honnêtement que cela, qui plus est !!! » Terreur se mit à grommeler. Il restait assez mécontent de s’être ainsi fait voler. Lars sauta de son lit et vint lui administrer une grande claque amicale dans le dos. Puis il reprit de bon cœur : « Et puis une fine équipe comme la notre affrontera tous les obstacles !!! Ensemble nous sommes fort !!! Mes amis, je sens qu’une nouvelle aventure nous attends au coin de la rue avec la fortune à la clef !!! » Notre joyeuse bande, soudain galvanisée par le discours de Lars, reprit du poil de la bête et tous s’encouragèrent et se lancèrent des regards entendu dans une ambiance de franche camaraderie. Puis soudain, alors que le calme revenait dans la chambrée, Herbert s’adressa à ses compagnons d’une voix hésitante : « Au fait les amis…Maintenant que nous n’avons plus un sou en poche, comment va-t-on faire pour payer la note de l’auberge ? » Un silence pesant s’abattit sur la pièce et nos trois compagnons se fixèrent avec désarroi. Lars se grattant le menton un instant, puis tapa énergiquement dans ses mains en déclarant : « Bon ! Allez les gars !!! On noue les draps ensemble et on sort par la fenêtre, rapidement mais discrètement !!! » Quelques minutes plus tard, alors que nos trois compères se faufilaient discrètement par la fenêtre de leur chambre grâce à leur corde improvisée, Lars ne put s’empêcher de repenser avec sympathie à Limnus et à sa folle histoire d’amour : « Je me demande quand même comment il s’en est sortit le pauvre… » Puis, peu après, les Compagnons de la coquille de noix abandonnèrent en riant l’auberge du Cochon pendu et décidèrent de quitter la ville dans les plus brefs délais pour repartir vers de meilleurs horizons… *Explication: Le terme compagnons de la coquille de noix m'a été inspiré par ma trés chère femme, que j'aime et tout et tout... Quand elle trouve que quelquechose est nul (genre un sèche-cheveux qui ne marche pas ...) elle dit souvent: Rhaa!!! C'est quoi ce (sèche-cheveux) à la coquille de noix !!!(qui remplace dans ce cas l'expression courante "a la noix"). Il se trouve que trés souvent je lui raconte mes histoires avant de les écrire et alors que je lui contait celle-ci (que vous venez de lire...), elle m'a traité d'aventurier à la coquille de noix parceque j'invente toujours des histoires fantastiques et rocambolesques. Dans ce cas là, le terme perd bien sur son sens péjoratif pour revetir une conotation affectueuse comme dans le titre de ce récit (ou comme lorsqu'elle Helga l'emploi genre "merci mes chéris pour l'argent"...) Donc en clair: Les compagnons de la coquille de noix sont une bande de jobastres un peu ridicule et exentrique, mais tellement sympathique ... Voilà vous savez tout...
  15. Ho oui c'est bon!!! J'aime ça !!! Sorry ... Aïe ... 43 au final B) ... L'orthographe est, vous l'aurez compris, mon talon d'Achille ...Donc merci d'avoir relever les compteurs! C'était fait exprès bien sur! Est-ce bien toujours nescessaire . Moi j'aime pas les gens qui sauve le monde, c'est pas crédible... J'ai fait de mon mieux...Merci en tous cas, ça fait vraiment plaisir !!! Merci à toi. Je crois que je ne pouvais espérer mieux !!! Bon vélo (dans le var aussi il pleut ...) et vraiment merci pour ton travail de commentaire et le temps que tu y as consacré !!! Fourberass, bientôt la suite ...
  16. Fourberass

    Ja'rad Guard I

    Yo! Toujours du bon, du trés bon même. On sent que le cpain du héros est pas content et que ça va bientôt chier des ronds de chapeaux!!! Et puis on sent que Huan aussi va en chier !!! Deux petites remarques (j'en ais toujours à ton egard ...) Avec un seul 't" Squat... Il est obliger de l'accepter, puisque c'est une vision. C'est la "pensée" où l'"idée"que son supérieur et ami soit capturé par le maître de forge qu'il ne peut accepter...Vous me suivez ? Voilou, bonne chance pour la suite !!!
  17. Fourberass

    Les huit pattes du Destin

    Salut ! Tout dabord félicitation, cette suite est drolement bien, mais je me suis permis de relever quelques petites choses: "De métaux" je pense... Mal dit. "qui soutenait" peut-être... Mal dit je trouve. "Alors qu'il grimpait" Je trouve qu'il y a une certaine occurence du mot homme, mais c'est peut-être juste moi... Il y a quelque chose qui me titille dans cette phrase, peut-être que "avait eu un ami "n'est pas la meilleur tournure... "Pour sa conscience" me choque un peu... Pareil que tout à l'heure Tu es sur pour le "s" ? Voilà c'est tout. J'espère que tu ne m'en veux pas pour les remarques, j'essaye juste de t'aider. Le texte dans son ensemble est bon (notemment le combat ou l'état d'esprit du tueur est vraiment bien décrit), j'aime décidement beaucoup la mentalité de Neryme et je me demande qui peuvent bien être ses mystérieux poursuivants... La suite !!!
  18. Fourberass

    La bataille de Batite

    Salut ! Et bien, ce texte est toujours brillant, l'action est toujours omniprésente mais pas lourdingue ce qui est apréciable ! Ca se lit bien et j'ai envie de connaitre la suite bien sur!!! Deux remarques seulement: Quel étrange juron ...Il n'y a pas qu'un seul Duc du changement que je sache ... "Où ils finiront", je pense, puisqu'ils ne sont pas encore arrivé ! Voilou, bonne continuation!!!
  19. Une heure plus tard, maître et élèves grattaient quelques accords sur leurs instruments respectifs. Cela n’avait pas été sans mal car il avait fallut à certain temps à Limnus pour tenir correctement son instrument et un temps encore plus long pour comprendre comment s’en servir. Dans un premier temps, Limnus avait observé avec incompréhension cette étrange objet de bois mais une fois que Lars eu fait un bref historique de ce noble instrument, le jeune noble le manipula avec la plus grande fierté. Lars avait bien sur oublié de préciser que l’instrument en question, réalisé sois disant dans les meilleurs bois et avec la plus grande finesse, était en fait un objet bas de gamme fabriqué par le pire luthier de tout Altdorf. Lars l’avait acheté pour une bouchée de pain à un vieil artisan ivrogne et manchot, mais pour l’usage que Limnus allait en faire, c’était bien suffisant… De plus, outre ses nombreuses autres tares, Limnus était loin d’avoir l’oreille musicale. Néanmoins, Lars constata avec amusement que ce dernier grattait au hasard les cordes de son instrument avec un air particulièrement pénétré comme l’aurait fait un grand mélomane. Une fois terminé son introduction à l’art de la musique, Lars décida donc de rentrer dans le vif du sujet car ils n’avaient pas toute la journée… « Bien ! Ecoutez moi attentivement Limnus ! Etant débutant, je vais vous enseigner une musique simple mais qui vous assurera un franc succès !!! » « Ha oui ?!? », la voix de Limnus trahissait son extrême impatience. « Oui, je vais vous apprendre : Jeux interdits…Vous verrez c’est simplisimme ! », lui assura Lars d’un ton très professionnel. « Et vous êtes sur que ça plaira à mon amour ? », demanda Limnus avec une certaine appréhension. « Mais oui ! Je peux vous assurer que si vous débarquez sur une plage ou dans une fête, que vous sortez votre Luth et que vous jouez Jeux interdit, vous faites un malheur à coup sur auprès de la gent féminine ! Ca ne rate jamais !!! », répondit Lars qui parlait visiblement en connaissance de cause. « Ha, dans ce cas, je vous fais confiance ! », ne put qu’acquiescer Limnus. Lars se mit donc à frôler les cordes de son superbe instrument et celle-ci se mirent à chantonner la mélodie comme en réponse ravie aux caresses de leur maître. Limnus écouta la musique avec enchantement et lorsque Lars eu joué la dernière note, il se mit à applaudir avec enthousiasme. Lars fit un modeste salut de la tête et avec un grand sourire il fit signe à Limnus de prendre son instrument en main : « Bien ! A vous à présent ! Prenez le luth comme je vous l’ai montré tout à l’heure…Voilà, c’est très bien ! La mélodie est en trois temps et vous partez en Si mineur. Puis vous enchaînez : Si, si, sol, si, si, sol…C’est élémentaire non ? » « Oui ça m’a l’air assez simple… », bredouilla Limnus qui commençait à transpirer abondamment. Quelques heures plus tard Lars, la tête profondément enfouie dans ses mains, résistait à l’envie furieuse qu’il avait d’arracher l’instrument des mains de Limnus pour le lui fracasser sur la tête. Limnus, de son côté, massacrait consciencieusement la mélodie de Jeux interdits avec un air toujours aussi concentré. Le pauvre Lars commençait à se mordre les doigts d’avoir échafaudé un tel projet et il ne comprenait que maintenant le calvaire qu’avaient enduré ses deux compagnons. En ce moment même, il aurait tout donné pour être sourd. Il avait même faillit plusieurs fois abandonner tout simplement la leçon et laisser Limnus en plan ici, mais il c’était finalement ravisé en se disant qu’il était un peu tard pour laisser tomber. Lars, l’œil hagard, jeta un regard vers Limnus et se mit à penser: « N’y a-t-il donc rien de valable chez cet homme ? N’y a-t-il donc rien qu’il sache faire correctement ? Comment un être aussi lamentable a-t-il put croire un seul instant qu’une femme voudrait un jour de lui ? Ne comprenait-il pas que tout ce que Fraü Winter voulait en lui imposant ces épreuves, c’était se débarrasser de lui ? » Il soupira profondément et se dit que de toutes façons, ce calvaire serait finit d’ici la fin de la journée. Qu’il sache ou non jouer cette foutue mélodie, il lui ferait croire à son talent comme toute les autres fois et il serait débarrassé de lui. Puis enfin, une légère amélioration apparue au milieu de cette masse informe de fausses notes dont Limnus gratifiait son professeur. Lars se dit que tout n’était pas perdu et que peut-être qu’il finirait par en tirer quelque chose d’ici à la fin de la journée… Un légère pénombre c’était abattu sur la petite clairière alors qu’un petit vent frais soufflait dans les frondaisons et en faisait doucement bruisser le feuillage. Lars, fatigué mais soulagé, écoutait patiemment Limnus qui interprétait une dernière fois la mélodie de Jeux interdits, qu’il maîtrisait à peu près correctement à présent. Il avait fallu un énorme effort de volonté de la part du barde pour corriger son laborieux élève sans craquer. Mais Limnus s’était acharné à se corriger et sa persévérance avait enfin payé. Limnus était fier comme un paon et se voyait déjà sous les balcons de sa bien-aimée en train d’interpréter cette véritable ode à l’amour. A n’en pas douter, elle tomberait sous le charme de cette mélopée et il l’a rejoindrait alors dans sa chambre où ils échangeraient un premier baiser fougueux et passionné… Il fut soudain extirpé de ses romantiques pensées par Lars qui le secouait comme un prunier. « Hé Limnus ! Vous rêvez ou quoi ?!? » « Heu, je…je pensais… », bredouilla-t-il confusément. « Bon, c’est le pas le tout de savoir jouer trois notes sur un instrument, mais si vous débarquez avec juste votre luth ça risque de faire un peu juste… », « Vous croyez ? », s’enquit Limnus d’un air dépité. « Assurément ! », rétorqua Lars d’un air dogmatique, « Ce qu’il faut pour séduire une femme c’est de la belle musique mais aussi de belles paroles ! C’est pourquoi je vais vous apprendre un petit poème de ma composition, qui fera sur votre belle sensation !!! » « Vous êtes sur que c’est nécessaire ? », demanda Limnus qui n’était visiblement pas convaincu. « Mais oui !!! Et puis ce n’est pas la mer à boire que d’apprendre un poème ! Ca sera fait en cinq minutes, vous lui répéterez ça et elle sera comblée !!! », insista Lars que tout ceci commençait à sérieusement agacer. Limnus, bon gré mal gré, finit par accepter puisque c’était un conseil d’ami. Il s’essaya en tailleur devant Lars qui avait prit une pose lyrique. Ce dernier s’éclaircit un brin la voix puis se lança dans une courte tirade : La mélodie qui manquait à mes vers La princesse qu’attendait mon cœur solitaire L’héroïne de mes fantasmes d’enfance La raison et l’essence de mon existence La gardienne de mon âme l’impératrice de mon cœur La source de ma joie et de mon bonheur L’objet de mes tourments et de mes regrets L’âme sœur que j’ai recherché depuis des années La seule femme que je désire que j’aime Celle qui m’inspire à qui je dédie mes poèmes Pour qui je veux vivre lutter et mourir Avec qui partager ma route mes rêves mon avenir A qui vouer mon être mes jours et mes nuits... L’éternel l’unique le grand Amour de ma vie C’est toi! Limnus regardait Lars avec un profond silence admiratif tout en hochant de la tête. Puis il finit par dire : « Ca a l’air drôlement beau ! Vous êtes sur que ça lui plaira ? » « Tout à fait ! Elle sera enchantée par ces quelques vers ! », s’exclama Lars avec conviction. « C’est une bouse mais les femmes ne connaissent rien à la poésie…», se dit-il intérieurement, « Déballez-leur quelques phrases qui riment vaguement et elles tombent toutes en admiration devant vous… » Puis il reporta son attention sur Limnus : « Allez à vous ! Apprenez le par cœur et vous serez fin prêt pour aller à la rencontre de Fraü Winter !!!» Et Limnus donc, comme un élève studieux sur les bancs de l’école, se mit à apprendre sa leçon avec sérieux. A peu près une heure plus tard, Limnus finissait de mémoriser le poème au grand soulagement de Lars qui commençait à avoir faim et avait hâte de retourner à l’auberge pour dîner aux frais de ce cher Limnus Von Tanenbaum. Mais alors que ce dernier récitait ses derniers vers, Lars sentit que quelque chose n’allait pas. Il vit dans les yeux de Limnus une expression comme il n’en avait jamais vu alors. Une leur d’intelligence et de profonde réflexion, il semblait perdu dans de nébuleuses pensées comme peuvent l’être ceux qui méditent sur les terribles secrets sur la vie. Lars en fut si étonné qu’il ne put s’empêcher de demander à Limnus s’il allait bien. Ce dernier se retourna lentement vers lui et lui dit d’une voix chargée d’une profonde sérénité : « Oui, oui. Tout va bien je vous assure. En fait, je ne me suis jamais sentit aussi bien… » Il y eu un court silence durant lequel Lars contempla Limnus avec stupéfaction. Jamais il n’avait entendu une telle confiance et une telle détermination dans la voix de ce dernier : « Vous voyez, je crois que je ne réciterais pas votre poème à Fraü Winter : en effet, je le trouve creux et sans âme ! Ne le prenez pas mal, il est très beau, mais dans ma bouche, les vers de ce poème résonneront comme ceux d’un autre… » « La plus belle des poésie n’est pas celle qui est le mieux tournée ou celle qui possède les plus belle rimes, mais je pense plutôt celle qui exprime les plus belles chose et l’amour le plus sincère ! Pour moi la plus belle des poésies, c’est exprimer son amour le plus pur pour l’être que l’on adore ! Lars resta sans voix face à cette déclaration, si bien que Limnus cru l’avoir offensé : « Vous n’êtes pas d’accord ? » « Heu…si…peut-être… », bredouilla vaguement le barde. « Vous n’avez donc jamais déclamé de poème à quelqu’un que vous aimiez ? », demanda Limnus étonné. « Si ! Bien sur que si !!! Qu’est ce que vous croyez !?! », répondit Lars soudain offusqué. « Alors vous comprenez ce que je veux dire… » « Oui, oui, je crois… », Lars semblait perdu dans ses pensées. « Car voyez-vous, il n’y a pas de plus beau sentiment que l’amour », reprit Limnus « J’ai peut-être appris à me battre, à devenir quelqu’un de cultivé et à jouer du Luth, mais le plus important est que je l’ai fait pour l’amour de ma dame, et j’en suis d’autant plus renforcé dans mes convictions. Et par delà les apparences, par delà ce que j’ai appris, je lui exprimerais mon amour vrai, sans far et sans hypocrisie !!! Et qu’elle m’aime ou non, le plus important est que moi je l’aurais aimé et que j’aurais vécu avec ce sentiment…» Lars n’écoutait plus, son regard ahuris étaient perdu dans le vide. Les pensées qu’il remuait dans son esprit ne semblaient pas réjouissantes… Limnus, transporté de bonheur à la seule pensée de ses retrouvailles avec Fraü Winter, se mit à sourire comme jamais. A présent il estimait avoir toutes les cartes en main et il avait un courage de lion. Et puis qu’importe l’échec, il était amoureux et c’était formidable !!! Il donna une grande tape amicale sur l’épaule de Lars, toujours hagard, et lui tendit une bourse rebondie : « Mon ami, je vous serais éternellement reconnaissant pour ce que vous venez de faire !!! Je vous dois tout !!! Voici votre récompense comme promis, c’est bien peu pour ce que vous avez fait mais sachez qu’a présent je suis à jamais votre débiteur !!! » Lars sourit vaguement en réponse à Limnus puis regarda la bourse tendu d’un air contrit. « Je ne sais pas si je devrais accepter, vous en avez peut-être plus besoin… », le bel engouement de Lars semblait avoir fondu comme neige au soleil. « Ha, mon bon Lars ! Ne m’obligez pas à vous la donner de force !!! », s’exclama Limnus d’un ton enjoué alors qu’il fourrait la bourse dans la main de Lars, qui fut bien obligé d’accepter. Lars le remercia d’un murmure et Limnus, voyant le soleil se coucher au loin, tourna les talons et se dirigea vers la sortie du sous-bois. « Je dois y aller ! Merci encore pour votre aide !!! Souhaitez moi bonne chance et à bientôt !!! » Lars se retrouva seul au milieu de la clairière déserte et silencieuse. Pour tout dire, en cet instant, il se sentait terriblement seul…
  20. Fourberass

    Les sept compagnons

    Pfou! C'est long (mais ça se lit bien! )! Pfou c'est beau(c'est vrai que ça se lit crolement bien !)! Félicitation pour cette oeuvre imposante, et félicitation pour avoir eu le courage de le remanier, ce qui n'est pas toujours simple!!! L'intrigue est "intriguante"( )et on attends la suite avec impatience !!! +1!!!
  21. Encore merci à tous pour vos commentaires et vos encouragements !!! Je vous suis vraiment reconnaissant de l'interêt que vous portez à ce texte, dont voici la suite... « Ho, Lars !!! J’ai passée une nuit fabuleuse !!! Comme je vous aime » La jeune Ludivine fixait le héros de ses nuit de ses grand yeux vert mouillé d’émotion. La chair de ses joues était rosée par l’émotion et son corps, emmitouflé dans une grande cape de laine bleue, tremblait encore de la passion qui l’animait. En effet, Lars n’avait pas chômé hier soir et la jeune fille n’oublierais probablement jamais cette folle nuit d’amour, ce qui n’était pas forcément réciproque…C’était à présent le petit matin et les deux tourtereaux se trouvaient devant l’auberge du Cochon pendu, où ils procédaient aux habituels adieux en règle… « Ho, je vous aime tant Lars !!! », soupirait-elle avec tendresse. « Oui, oui. Moi aussi je vous aime… », répondit nonchalamment Lars, comme il l’aurait dit à son animal de compagnie, « Mais maintenant vous devez partir, j’attends quelqu’un pour un très important rendez-vous… » « Mais Lars ! Je ne puis me résoudre à vous abandonner ! J’aimerais tant rester avec vous…. » Lars se mit à réfléchir. Il détestait devoir se coltiner d’encombrantes jouvencelles qui lui collait aux bottes comme un vieux bout de réglisse. Puis il eu une idée lumineuse. Il la prit doucement par les épaules, adopta son air le plus contrit et déclara d’une voix chargée d’émotion : « Moi aussi il me coûte de vous voir partir mais je vous en supplie, ne rendez pas la chose plus difficile. Les adieux sont toujours si durs… » Puis il s’interrompit pour étouffer un faux sanglot, tout en guettant du coin de l’œil l’effet de sa tirade. La pauvre Ludivine, toute chagrinée de voir Lars ainsi pleurer, se répandit en excuses navrées : « Ho mon pauvre Lars ! Vous êtes si sensible ! Je suis désolée de vous avoir causé du chagrin, je vais partir maintenant ! » Elle se pendit alors à son cou et lui offrit un dernier baiser passionné qu’il accepta avec nonchalance. Puis elle s’éloigna vivement dans la rue se retournant pour adresser à Lars un dernier signe d’adieu : « Vous viendrez me voir mon amour ?!? », cria-t-elle la voix chargée de bonheur et d’espoir. « Oui bien sur Catherine, je viendrais vous voir… », répondit avec un vague signe de la main. « Moi c’est Ludivine !!! », se récria-t-elle. « Oui, oui, c’est ça au revoir !!! », dit-il en tournant le coin de la rue pour ne plus avoir à supporter sa vue. Une fois seul il poussa un profond soupir de soulagement puis entreprit de réchauffer ses mains gelées par le froid matinal. Quel idée il avait eu de donner rendez-vous si tôt à Limnus ? Lars leva le nez et aperçu la fenêtre de leur chambre, où les deux feignasses qui lui servait de compagnons, dormaient encore. Il fut éblouit par les premiers rayons du soleil qui apparaissait au-dessus des toits et il plissa les yeux tant il était fatigué. Il bailla abondamment et se dit que lui aussi aurait bien fait une grasse matinée après la nuit qu’il avait passé… « C’est épuisant de plaire aux femmes », se dit-il avec néanmoins une certaine autosatisfaction, « Ha, tiens ! En voilà qui n’a pas trop de souci à se faire de ce côté là », pensa-t-il avec ironie lorsqu’il aperçu Limnus qui obliquait un peu plus loin au coin de la rue. Ce dernier semblait plongé dans une profonde réflexion. S’il n’avait pas observé le pavement avec un air aussi pénétré, il aurait peut-être aperçu le lampadaire qui se dressait droit devant lui et que de ce fait, il percuta violemment dans un grand bruit sourd. L’instant d’après, Limnus se retrouvait sur le derrière, se massant douloureusement le crâne en contemplant l’obstacle d’un air stupéfait. « Hé bien… », se dit Lars en ricanant, « Au moins on peut dire qu’il a la tête dure… » Lars, après avoir bien rit, fit un signe de la main à Limnus qui se redressa péniblement et s’approcha avec un air confus : « Bonjour mon cher ! Comment allez-vous ? J’espère ne pas vous avoir fait levé trop tôt ? », Limnus semblait profondément navré d’imposer un tel horaire à son nouveau professeur. Lars prit une profonde inspiration puis se glissa dans la peau de son personnage : le maître sympathique, compatissant et compréhensif : « Mais non ce n’est rien Limnus, je vous assure ! », déclara-t-il d’un ton rassurant, « Et puis, il faut s’y mettre le plus tôt possible : on apprends pas la musique en une journée ! » « Ha bon !?! », s’étonna Limnus d’un air visiblement navré. « Heu pardon ! », s’empressa de rectifier Lars, « Je voulais dire : vous avez la journée pour apprendre la musique !!! » « Ha, ouf ! Vous m’avez fait peur », s’exclama Limnus d’un ton soulagé. Lars se mit à rire pour cacher sa gêne, mais il pensait sombrement : « Mon vieux Lars Amadeus, tu commences à fatiguer ! Une autre erreur comme celle-là et il pourrait se douter de quelque chose…Il faut que je sois plus prudent à l’avenir ! » Puis il prit son élève par l’épaule et s’adressa à lui avec son plus beau sourire : « Bien ! Pour votre dernière journée de formation je vous amène dans un endroit des plus charmant, propice au lyrisme et aux inspirations bucoliques ! » « Chouette ! On va où !?! », demanda Limnus avec l’impatience d’un enfant qui va recevoir un cadeau. « Surprise… », répondit Lars avec un petit air malicieux. Voilà donc nos deux amis en train de déambuler dans la fraîcheur de ce petit matin automnale. La grande ville d’Altdorf s’éveillait également et avec l’arrivée du soleil, une activité fébrile s’emparait à nouveau des rues désertée durant la nuit. Les dernier veilleur sont en train d’éteindre en baillant les bougies dans les cages de verre des lampadaires, les quelques ivrognes qui viennent tout juste de quitter la taverne rentrent chez eux d’un pas titubant, les étalages de marchands se déploient sur les petites places, les conversations des premiers clients résonnent dans les boulangeries d’où émergent des senteurs de pain chaud… Lars, le nez au vent et le regard fébrile, se mit à chantonner « Il est cinq heure, Altdorf s’éveille… » tout en profitant de cette douce ambiance où le petit matin et son atmosphère engourdie laisse peu à peu sa place à la vie trépidante de la journée qui s’annonce. Limnus, qui ne semblait pas tranquille, brisa finalement le silence qui s’était installé entre eux : « Vous savez Lars, c’est mon dernier jour aujourd’hui et si tout se passe bien, dès ce soir j’irais retrouver ma tendre Fraü Winter. C’est pourquoi je suis rongé par l’angoisse et j’espère que tout se passera sans encombres… » « Mais oui ! Ne vous inquiétez pas, tout ira très bien ! Tout a marché à merveille jusqu'à présent ! », s’écria Lars d’un ton enjoué pour rassurer le pauvre Limnus : « Il est vrai que je me suis découvert des talents que je ne soupçonnais pas… » « Ca c’est bien vrai !», Lars eu du mal à se retenir de rire, « Et puis comptez sur moi, je ferais tout le nécessaire pour que votre apprentissage se passe bien ! » Limnus hocha de la tête et le contempla d’un regard plein de reconnaissance. « Ha ! Nous voici arrivé !!! », s’exclama Lars d’un ton enjoué. En effet ils étaient arrivé devant le grand parc d’Altdorf, un grand espace vert de plusieurs hectares au milieu de l’immense océan urbain. C’est avec nonchalance pour l’un et émerveillement pour l’autre, que nos deux compagnons s’engouffrèrent dans la vaste allée principale qui menaient au le cœur de cette immensité de verdure. Ils étaient à peu près les seuls chalands à part quelques promeneurs matinaux à la recherche de calme ou simplement d’une petite balade vespérale. Lars conduit ensuite Limnus sous des frondaisons d’amandiers aux formes torturées puis s’engouffra dans un sous-bois de chênes et de noisetiers jusqu'à une petite clairière envahit de buissons de mûriers sauvages, et au centre de laquelle trônait une petite fontaine qui gratifiait les alentours d’un léger bruissement d’eaux claires. Les merles et les tourterelles chantaient gaiement dans la cime des arbres à travers laquelle les doux rayons du soleil venaient dispenser les lieux d’une lueur dorée. Limnus s’émerveilla de ce paysage bucolique tandis que Lars posait son sac contre le tronc d’un Châtaigner au ramage flamboyant et s’asseyait au pied de ce même arbre. « Bien ! Mon cher Limnus, nous allons commencer par le chant. Dans un premier temps, nous allons tester votre voix. » Limnus acquiesça d’un air des plus sérieux alors que Lars s’éclaircissait la voix en se raclant doucement la gorge : « En premier lieu je vais entonner une petite mélodie et vous chanterez après moi, d’accord ? » Lars sentit grandir l’inquiétude dans le regard de Limnus qui néanmoins hochait toujours de la tête. Lars prit une profonde inspiration puis sa voix s’éleva dans les airs tel le chant d’un oiseau de paradis, clair et fluet : « Lorsque l’on fait un mauvais rêve On voudrait que la nuit s’achève Lorsqu’à l’horizon pointe le soleil… » Puis il désigna Limnus d’un geste ample de la main, lui signifiant que c’était à présent son tour. Limnus déglutit péniblement, se raclât la gorge à grand bruit, puis sa voix s’éleva difficilement dans les airs tel le bruit d’une crécelle, rauque et grinçant : « LoRsqueu l’On fé un MAUvais rve On VoudrAIt queuh la nuIt s’achèveuh Lorsqu’a l’horIzon pOINte le SÔleil … » Les oiseaux s’étaient tu dans la clairière, et le barde regardait Limnus d’un air dubitatif. Il eu un long silence gêné et Limnus, le regard avide, attendait avec impatience les commentaires de Lars. Puis finalement, ce dernier prit la parole d’un air inquiet : « Vous êtes enroué Limnus ? » « Non pourquoi ? », demanda –t-il avec anxiété, « C’était pas bon ? » « Non, non, c’était très bien », mentit Lars avec aplombs, « Mais on va quand même refaire un essai… » Lars fredonna à nouveau quelques strophes, puis se fut au tour de Limnus. Le son qu’il émit en chantant était comparable à celui d’une fourchette raclant le fond d’une vielle casserole. Les oreilles musicales de Lars souffrirent le martyr mais il n’en laissa rien paraître. Un silence apaisant retomba soudain sur la clairière, d’autant plus que les oiseaux avait définitivement quitté les lieux pour migrer sous des cieux plus cléments. Lars se félicita intérieurement de ne pas avoir choisit un cimetière comme lieu de répétition, les morts auraient sûrement été extirpé de leurs tombes par les bramements pathétiques de Limnus. Limnus, les yeux remplit d’espoir, attendait les appréciations de Lars. Ce dernier se grattait le menton d’un air pénétré : « Bon finalement on va faire une croix sur le chant. C’est tellement surfait les sérénades sous les balcons ! On va se contenter de la musique… » En effet son intégrité artistique ne permettait pas à Lars de persévérer dans cette voie et d’en supporter d’avantage. Limnus, confiant dans le jugement de son professeur, approuva tout à fait et attendit avec impatience la suite de la leçon. Lars fouilla dans son sac à la recherche du luth qu’il avait acheté spécialement, une bouchée de pain, pour l’occasion. « Pourvu que ça marche cette fois… », pensa-t-il avec inquiétude, « Parce que sinon on est mal… »
  22. Fourberass

    Ja'rad Guard I

    Rien de bien neuf dans ce passage...Les gens avant moi ont corrigé le principal sur la forme. Pour le fond, c'est toujours du tout bon et j'attends la suite avec impatience ! Rhooooo!!! La feinte !!! Bien joué ... Bonne continuation B) ...
  23. Fourberass

    La loi du plus fort

    Cool! un fan de plus !!! La suite est pour tantôt, le problème est que j'ai pas mal de textes sur le feu. En attendant, mon cher Azulrik, si tu aimes vraiment l'ambiance de Necromunda, je ne peux que te conseiller d'allez lire L'ange de la mort... Cho les gens, et vive les vacances B) !!!
  24. Fourberass

    Suite...

    Super cette suite ! On trouve un peu de toutes les influence dans cette bd (dbz, street figther ...), on pourra pas dire que c'est pas original !!! Dommage que je se sois pas moi qui fasse la suite ... Ps: Au fait, il était pas mort le lapin dans l'épisode précédent ...
  25. Salut les gens ! Je vous ais feinté là . En effet, quoi de mieux pour un écrivain que de taper ses textes sur un ordinateur portable (connexion Wifi) au bord d'une piscine, sous le doux soleil du Var B) ... Voici donc la suite, mais vu le climat et les activités ici, le reste risque d'arriver à un rythme irrégulier ... Ca, vous ne le saurez qu'a la fin ... Herbert, le visage profondément enfoui dans ses mains, contemplait l’homme qui se tenait en face de lui avec effarement. Depuis que Limnus Von Tanenbaum pensait détenir entre ses mains le secret de la connaissance universelle, il ne cessait de lire avec acharnement le traité d’histoire naturelle du doktor Zauberlitch, qu’Herbert avait finit par lui abandonner. Si ce bon Limnus n’avait évidemment pas inventé l’eau tiède, en revanche il se montrait un élève assidu. Beaucoup trop en fait pour qu’Herbert puisse le suivre dans sa quête désespérée de connaissance. Limnus abattait les chapitres à une vitesse ahurissante et semblait s’émerveiller de chaque nouvelles informations qu’il découvrait dans les pages de ce tome sacré : il avait pleuré à chaudes larmes en apprenant que les femelles ornithorynque des rivières de la Wallen, sacrifiait volontairement leur réserves de nourritures pour faire survivre leurs petits. Il s’était gonflé d’une véritable fierté patriotique lorsqu’il avait appris avec quel acharnement les castors construisaient leurs barrages, comme s’il avait été un des leurs. Cette image avait d’ailleurs beaucoup fait sourire Herbert, qui imaginait volontiers Limnus avec de fines moustache, des dents proéminentes et une grande queue en forme de pelle. Limnus était particulièrement réceptif à toutes ses informations et s’en émouvait facilement, persuadé comme il l’était que tout ceci n’était en fait qu’une vaste parabole de notre société contemporaine. Il voyait des allusions et des analogies à chaque détours de chapitres, et pour lui, tout ce qu’il lisait avait un sens profond et des répercussions sur sa perception du genre humain. Limnus était donc là, l’œil à l’affût, tournant frénétiquement les pages tout en regardant l’heure sur l’énorme clepsydre de la bibliothèque. Il devait absolument emmagasiner un maximum d’informations avant que l’heure fatidique ne sonne et que la bibliothèque ne ferme : il ne disposait plus que de quelques heures pour terminer sa formation d’érudit… Herbert, ému par tant d’acharnement à vouloir devenir un homme meilleur, se sentait de plus en plus mal à l’aise vis-à-vis de Limnus. Quel genre de perception du monde aurait-il si, par exemple, ce pauvre Limnus identifiait le rituel amoureux des sangliers de la Drakwald aux complexes parades de séductions nécessaire pour charmer une jeune femme du monde ? Car finalement, tout ceci, il le faisait pour l’amour d’une femme. Pour ce qu’il y avait de plus beau au monde. Et lui, ainsi que ses compagnons, n’avaient rien trouvé de mieux à faire que de l’entourlouper et ainsi ruiner ses espoirs, déjà minces à la base, de séduire la belle Fraü Winter. Herbert se sentait atrocement coupable :il se retenait à chaque instant de ne pas exploser et de lui révéler soudain la vérité. Car même si cela risquait de lui coûter cher, à lui et à ses compagnons, il aurait au moins la conscience tranquille… Il émergea soudain de ses pensées, puis se rendit compte que Limnus avait levé le nez de son livre et le contemplait fixement d’un air visiblement ému : « Monsieur Herbert… », dit-il alors, la voix chargée d’émotion, « Je tenais à vous remercier, vous et vos amis pour tout ce que vous avez fait pour moi ! » La voix de Limnus était lourde d’une profonde reconnaissance, et ses yeux se mirent à briller de larmes : « Jusqu'à présent personne n’avait jamais fait attention à moi et vous, vous êtes venus et vous m’avez tendu la main alors que j’avais besoin d’aide… » Herbert sentit les larmes lui monter au yeux. Il n’en pouvait plus il fallait qu’il lui avoue : « Limnus, vous devez savoir… » « Attendez ! », l’interrompit-il soudain, « Laissez moi finir ! Ce que je voulais vous dire surtout, c’est que le plus important n’est pas que vous m’ayez appris à me battre ou à devenir plus cultivé…Le plus important, est que m’avez redonné confiance en moi, et pour cela je vous serais éternellement reconnaissant !!! » Herbert sentit l’émotion lui serrer le cœur et un large sourire se dessina sur ses lèvres. Il sentit que ce que venais de dire Limnus était terriblement vrai, et cela lui redonna espoir quant à ses chances de réussite. Oui, le plus important était là : ils avaient, sans le vouloir, donné de l’espoir et de la confiance à quelqu’un qui n’en avait plus et cela justifiait leur action d’une certaine façon…Herbert se sentit soudain soulagé. « Je suis heureux pour vous Limnus, je suis heureux… », répondit-il dans un murmure sincère, « Mais vous devriez retourner à votre travail maintenant, l’heure tourne ! ». Puis il lui adressa un grand sourire ému. « Oui chef !!! », s’exclama vivement Limnus, la voix triomphante mais les yeux embués de larmes. Puis soudain, une silhouette se glissa dans le dos de Limnus et un énorme volume en cuir relié vint s’abattre lourdement sur le crâne de ce dernier dans un bruit sourd. Le pauvre Limnus, abasourdi et à moitié assommé par le coup, se retourna péniblement et aperçu la silhouette dure et rigide de la bibliothécaire en chef. Celle-ci, qui le contemplait d’un air mauvais derrière ses petites bésicles, lui cracha d’un ton sec : « J’ai déjà dit à votre grand ami qu’on ne parlait pas à voix haute dans l’enceinte de la bibliothèque et c’est valable pour vous ! J’ai horreur de me répéter !!! » Limnus, s’excusa humblement d’un air pitoyable tout en massant son crâne endolori. Puis il observa s’éloigner la vielle bibliothécaire avec un regard craintif. Herbert poussa un gros soupir résigné : « Néanmoins… », se dit-il, « Il y a certaines choses qui ne change jamais… » Quelques heures plus tard, Herbert et Limnus patientait devant les grandes marches de pierre de l’université, en attendant l’arrivée de Lars et Terreur. Ces derniers étaient en retard au rendez-vous qu’ils s’étaient fixé, et Herbert priait Sigmar pour qu’ils arrivent bientôt. En effet, pour faire passer le temps, Limnus s’était lancé dans un grand exposé des conclusions qu’il avait tirés de ses lectures de la journée. Il s’évertuait donc à faire comprendre à Herbert que le pet de la moufette tachetée était en fait une allégorie représentant le besoin que l’individu a de se défendre et de s’exprimer au sein d’une société qui oblige à l’isolement et l’anonymat des personnes tout en prônant un certain élitisme de… Fort heureusement pour Herbert, ce flot de paroles incongrues fut interrompue par l’arrivée opportune de ses deux compagnons, visiblement plongés dans une violente discussion : « Mais je te jure pourtant qu’elles étaient sensées nous attendrent ici ! Je ne sais pas où elle ont pu passer… », se lamentait Lars d’un ton véhément. « Tu te fous de moi, on a passé l’après-midi à les chercher ! Elles devaient bien être dans le coin !!! », grognait Terreur qui semblait passablement mécontent. « Ha ! Mes amis !!! », s’écria Herbert avec allégresse, « Vous voilà enfin !!! Nous en avons finalement terminé avec la formation de Limnus ! » « Ha ! Voilà une bonne nouvelle !!! », s’exclama alors Lars, heureux de pouvoir en finir avec cette ennuyeuse dispute. « Alors Limnus qu’avez-vous appris de beau ? » Lars n’aperçut que trop tard Herbert qui faisait de grands signes désespérés dans le dos de Limnus. Il lui demandait apparemment de se taire… « Et bien voyez-vous, la théorie d’Herbert quant au monde qui nous entoure est tout simplement fascinante. En effet… » Herbert se frappa le front d’un geste attéré, et Lars compris soudain toute l’ampleur de son erreur. En effet, la culture c’est comme la confiture :moins on en a plus on l’étale… Et voilà donc Limnus, repartit dans un grand débat sur le pourquoi du comment et le comment du pourquoi. Lars, Terreur et Herbert furent littéralement noyés sous un flot d’informations décousues où se mêlaient des théories sur le moi/sur-moi et des exposés sur la vie de la galinette cendrée. Lars eu beau essayer désespérément de détourner la conversation mais impossible de mettre fin à ce discours sans queue ni tête où Limnus faisait rapport avec fierté de ses spéculations invraisemblables. Lars s’approcha d’Herbert, qui n’en menait pas large, et lui murmura à l’oreille : « Hé bien mon vieux ! Tu l’as drôlement bien embobiné, je n’arrive pas à croire qu’il ait put avaler tout cela… » « Mais ce n’est pas moi ! », s’insurgea Herbert, «Toutes ces hypothèses farfelues sont issue de son esprit fantasque. Moi je n’ais fait que donner le présupposé de départ, et il y a tellement bien cru qu’il s’est engouffré tête baissée dans la brèche. » Et pendant ce temps, Limnus continuait son baratin, persuadé comme il l’était de passionner son auditoire. Soudain, Terreur n’y pouvant plus se mit à exploser de colère : « Mais tu vas la fermer bon dieu !!! », hurla-t-il excédé, « On s’en fout de tes plantes vertes à la con, et on s’en fout de tes piafs à la mort-moi-le-nœud !!! Alors ferme-là, tu veux !!! ». Puis ce dernier s’éloigna en grommelant dans son menton puisqu’il n’avait pas de barbe. Limnus, choqué et éberlué par cette réaction, en resta sans voix, ce qui était de toute façon le but de départ…. Puis Lars vint se glisser vers lui et lui confia en aparté : « Je suis désolé Limnus, ne faîtes pas attention à lui. Je crois qu’il a des problèmes affectifs en ce moment… « Ha, je comprends », acquiesça Limnus d’un hochement du chef, « C’est normal. D’ailleurs ça me rappelle le comportement du sanglier noir de la Reikwald en période de rut. Voyez-vous… » C’était bien plus qu’il n’en fallait à Limnus pour le relancer, d’autant plus qu’il avait à présent un auditeur dévoué. Lars, déconfit, dut supporter ses absurdes discours jusqu'à ce qu’ils arrivent devant l’auberge du cochon pendu où ils parvinrent finalement à s’en débarrasser. Alors qu’ils observaient la silhouette malhabile de Limnus s’éloigner à l’horizon, Lars se mit à penser avec désolation que demain ce serait son tour d’y passer… Heureusement quelques jeunes étudiantes devaient normalement passer le voir. Il trouverait bien là, matière à se consoler...
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