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mynyrve

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mais essuyer le courroux rayonnant de l’ecclésiastique.
le majestueux et putrescent cerf le choc déstabilisa

Le débriefing a bien aidé ! Il est court et a bien résumé le truc pour recadrer l'histoire. Parfait ! Pour l'histoire, je trouve qu'il y a encore trop de fautes (voire comme exemple celles que je t'ai indiquée au-dessus) et que le combat commence un peu à s'éterniser (je pensais déjà voir la fin à ce chapitre là !) Sinon, ça reste fluide donc c'est un bon point ! Concentre toi sur la qualité de la forme et ça devrait être vraiment pas mal !

Si vous désirez ouvrir un topic "d'exercices", ça peut potentiellement (avec réserves, hein) se faire

Hum nan pas utile. En fait, faire une nouvelle ou un texte (qui est une suite de nouvelles unies par un lien) est déjà un exercice ! :lol: On est sur un forum pour s'améliorer et recevoir des conseils, pas pour autre chose (oubliez pas ça les auteurs) si bien que je ne pense pas qu'il soit utile de créer un sujet qui ressemblerait à ce que fait déjà tout à chacun via ses textes ou les concours.

@+

-= Inxi =-

EDIT Celt : On fait comme ça, alors :unsure: J'avais raison de placer mes parenthèses, moi !

Modifié par Celt
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[attention, ce poste est un HS honteux]

Waaah, des méthodes de travailles!

Je pense qu'il s'agit là probablement du machin parfait pour s'améliorer... Il est fort probable que n'importe qui (même ceux sans capacités à priori...) peuvent devenir des écrivaillons de fofo au top du top s'ils suivent/travaillent sérieusement l'ensemble de ces conseilles...

Je penses d'ailleurs qu'il serait bon de les épingler, voir de les inscrire au fer rouge sur les front de tout nouveau utilisateur de cette partie du fofo :-x (écrit en tout petit, parce que sinon ya pas la place).

En tout cas, il y a soudain beaucoup de vie sur ce topique, c'est bien :shifty: .

Et Pasi, pendant ce temps là, étudie l'analyse de régression...

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  • 2 mois après...

Salutations à tous :wub: !

Bon, énorme nouvelle : le combat est fini !!!! Le chapitre aussi !!!! Début du Chapitre 2 : Mort et tribulations funestes (titre à l'arrache, hein :clap: ) dès que j'aurais le temps (très certainement ce soir quoi :D ). Et puis, ch'uis contente d la fin du chapitre ^^

Le problème, c'est que j'ai accéléré la fin pour éviter que ça soit illisible (parce que mine de rien, il y a là deux pages et demie sur Word >< plus tout le reste sur la baston). J'ai vraiment fait un effort que le combat se fasse plus rapidement et je pense qu'à la réécriture, je réussirai avec plus d'entraînement à rendre toute la baston plus fluide, plus courte et donc plus sympathique. Mais ce n'est pas pour de suite, j'attends de réellement faire des progrès avant de réécrire (sisi, j'vous jure, je vais le faire car c'est un boulot appréciable à mon goût ^^).

Après, merci à vous, notamment à toi Pasi' qui m'a permis de ralentir ma cadence pour plus bosser la forme (deux-trois débuts de textes à côté ont servis de brouillons, de tests :whistling: ).

Ah, dernier point: le cerf mort-vivant qui se sacrifie pour Frykten, je ne trouve pas ça top.

La réponse viendra au début du chapitre 2 :wub:

Voilà, je ne vois rien d'autre à ajouter à part un grand : "Je vous aime tous !" :P en réponse à votre aide précieuse depuis le début de ce sujet ^^ Ah, ouais, et puis, j'ai écrit cinquante pages pile pour le prologue et le chapitre 1 : soit 19 pour le prologue et 31 pour la premier chapitre ; ça donne envie d'aller s'enterrer :wub: !

Bonne lecture (enfin, espérons ><) :

A l’instar de ma dernière joute, j’eus le temps de faire tourner en rond mon premier adversaire. Me faisant à nouveau face, elle reprit sa lutte effrénée, comme chassant une mouche inopportune. Glissant à nouveau sur ma droite, je frappai son membre lorsqu’il passa un peu trop près à mon goût. Sa force titanesque que je n’aurais pu parer de front était largement réduite et l’élasticité de ses branchages se heurta à la froideur de mon métal. Je dus malheureusement me retirer immédiatement après car, quoi que pataude, l’hamadryade se déroba rapidement, blessée. Leur comportement était étrange décidément. Elles n’étaient ni mortes ni vivantes.

Mais la terre trembla, et je fus quelque peu déstabilisé par ces mouvements abrupts et malséants. Je fis volte-face. La bataille était désordonnée : nous étions trop loin pour que la lumière du feu de camp vienne éclairer et les âtres brûlants sur le visage des créatures que nous affrontions les révélaient à peine. Seule la lune brillante, écarlate, illuminait le sommet des belligérants, rendant une ambiance malsaine et violente sur les évènements qui se déroulaient sous son jugement ardent. L’on distinguait à peine les quolibets qu’effectuait mon ami alors qu’il tranchait encore un de ses adversaires. Mais les rais que créait parfois Eork venaient apporter leur touche de lumière, notamment lorsque les monstres mouraient, embrasés. Fort heureusement, cette fois-ci, certainement moins adroit que moi pour rester sur ses jambes, l’éclair partit loin en direction du ciel, ainsi j’aperçus à ce moment-là la cause de tout cela : un être de bois véritablement plus grand et plus énorme que ceux que nous avions combattu, dryades et hamadryades. L’idée n’eut pas le temps de se modeler qu’elle envahissait déjà mon esprit : Drus, celle qui m’avait offert son amour maternel, celle qui m’avait sauvé et recueilli, j’allais devoir l’affronter, la différence de gabarit avec ses sœurs était trop phénoménale pour être une simple coïncidence. J’en oubliai totalement le combat et la mort guettant tout faux pas.

Un râle. Un craquement horrible, comme des os que l’on frapperait avec une pierre, d’une manière simplement sadique. Mon opposant s’effondrait et Slena surplombait ce macchabée, j’eus juste le temps de discerner ses formes gracieuses, sa position victorieuse avant que sa claymore ne s’enfonce à nouveau et qu’elle ne le tranche en deux, en un seul coup net et rageur. Sur le héraut de la mort, l’astre de la pénombre projetait sa sinistre lumière, et le rougeoiement l’accompagnait, aura du sang, sang qui me manquait tant. Sa posture était parfaite. Ses jambes stables, ses mouvements droits et bien dirigés, ces treize années à se côtoyer lui avaient permis de renforcer ses capacités martiales et en avaient fait un monstre, comme nous tous.

Lorsqu’elle eût fini son ouvrage – et ce fut rapide, et sans excès car je le lui avais appris ainsi –, je me détournai, tout comme elle, en direction de notre futur. Mais que ne fut pas ma surprise lorsque j’aperçus non plus une mais deux dryades, colosses s’affrontant. Qu’étais-ce ?

Je n’eus pas le temps de me poser plus de questions, déjà distrait, sonné et éreinté. Les créatures étaient mortes et ne s’en posaient pas : elles attaquaient, point final. Ce qu’il restait de leur groupe se jeta sur nous quatre, sans se soucier du duel. Ne sachant qui aider, voire même s’il y avait un être à sauver, nous fîmes pareil, plus acharnés.

Formant un triangle, une barrière autour d’Eork, nous étions indivisibles et invaincus, et nous comptions le rester. Nous nous écartâmes rapidement, attirés par nos adversaires respectifs, s’éloignant pour ne pas se gêner. Je me concentrais alors sur mon ours.

J’esquivais, parais et contre-attaquais. Brutal, direct et efficace, faisant du laconisme un art absolu, en paroles comme en gestes. Je ne m’arrêtais que lorsque sa tête fut décrochée et arrachée violemment à son tronc. Je me retournais : tout était rapide mais fluide, brouillon mais compréhensible, mortel mais excitant. Thörbj et Eork veillaient l’un sur l’autre et se débrouillait bien mais Slena était aux prises avec plusieurs créatures et peinait à réfréner leurs assauts impitoyables. Et bien que son trépas ait pu m’arranger agréablement, j’accourais à son secours.

J’exécutai facilement deux des trois animaux qui l’ennuyaient. Cela m’était assez aisé, mais elle avait fléchi facilement ne pouvant s’attarder sur aucune de ces agiles bêtes sans laisser son dos à découvert. C’était la difficulté des armes à deux mains, elles étaient lourdes et peu maniables. Quant à la troisième, elle resta en retrait jusqu’à ce que mon amie ne doive tâter le courroux d’un être de bois. Le loup la mordit à l’épaule gauche, profondément. Elle fléchit alors et l’animal la plaqua au sol, ne cessant de lui lacérer son autre épaule, sans décrocher mes mâchoires, garnies de longs crocs acérés.

Des mains de notre pâle compagnon fila un rai lumineux qui vînt disloquer la dryade, qui se dissipa, tombant en poussière. Alors que la créature essayait de lui arracher son membre, je m’invitais et l’abattis, comptant encore sur ma camarade. Une autre dryade fit son apparition. Que faire ? Je ne pouvais aider Slena et survivre, il me fallait faire un choix.

C’est sans regrets, sans hésitation que j’agis alors : je fonçai sur mon adversaire, sans m’occuper de mon amie blessée et à terre, qui se faisait mutiler, dévorer, déchiqueter. Nul choc ne survînt cependant, je maîtrisais rapidement la situation : emportée par son élan, elle me passa devant sans s’arrêter et je pus librement lui donner les coups que j’aurais dû recevoir. Après m’être acharné sur son membre inférieur droit, je m’affairais à lui séparer le haut du tronc, qui lui servait de tête. Les parties d’écorces qui faisaient office de genoux étaient plus fragiles et j’en profitais assez, c’était mon droit en tant que combattant d’autant plus si l’on comptait mon handicap face à elles : mes lames étaient trop courtes et trop fines, jamais je n’aurais pu les briser en un unique coup, tel Thörbj. Je jetai un regard perdu vers mes amis : Slena hurlait toujours, notre guérisseur penché au-dessus d’elle, et le gigantesque nordique rouait de coup ce qui me semblait être un cadavre. Combien de temps m’avait-il fallu pour la lui arracher, sa tête, à celle qui fut autrefois femme puis esprit bienveillant, combien de temps m’avait-il été donné pour sauver ma maudite peau et pour trahir, pour laisser mourir la femme que je n’osais déjà plus approcher, elle qui m’avait maintes fois tiré de mauvais pas. Combien, et pourquoi tant ?

Nos adversaires se faisaient rares et, toujours d’une manière particulière, les autres ne voulaient plus bouger ni attaquer. Je ne me précipitais plus pour les rejoindre, préférant la pénombre éclatante que procurait cette nuit particulière à la lumière vive que produisait Eork. Mais peu m’importait à cet instant précis : passée était la colère envers le nécromancien et ses marionnettes, passée la honte d’aimer ce qui ne devait l’être, passée l’envie inexorable de sang et de carnage ; il n’était plus qu’une profonde fatigue, j’étais las et ne pouvait guère plus tenir debout, l’insomnie étant l’un des pire maux du guerrier. Et au loin, ce que je craignais, les formes entrelacées avaient cessés leur danse infernale et l’une d’entre elles se relevait. Et au fond de mon être, je savais qu’elle n’était pas la plus pacifique des deux.

Je n’apercevais plus de bêtes, seulement ces amas effroyables de bois et de mousse. Mon chétif ami se faisait pourtant faible, lui aussi, et bientôt il lui serait impossible de tenir debout et de tirer ses lances rayonnantes, Slena était blessée et au sol, et Thörbj resterait debout tant qu’on ne lui aurait pas arraché tous les os et tous les muscles de corps et cela pourrait être rapide. Et que dire de mon état : maudit, incapable, claudiquant, un macchabée resté sur ses jambes, tout comme ses adversaires. Quel groupe pitoyable ! Et nous nous targuions d’être parmi les meilleurs et d’avoir affronté pire ? La mort n’en serait que plus humiliante. Avec des membres disséminés partout à travers nos contrées, nous avions eu la prétention d’accepter une mission périlleuse, maintenant fatale : nous récoltions simplement les fruits de notre vanité, de ce que nous avions semé sur notre parcours trop long. J’avais eu raison étant enfant de ne m’occuper des champs.

Je me déplaçais toujours et ne m’arrêtais de la fixer, intrigué. Elle ressemblait étrangement à un pilier biscornu, soutenant la nuit moribonde. Une drôle et sotte d’idée, certes. J’arrivais alors à la hauteur de mes amis. Ils étaient tout trois debout, Eork haletant, Slena ensanglantée et Thörbj stoïque. Bien que nous restâmes cois, d’aucuns ne le voulurent pas et l’ambiance était lourde et étouffante. Une légère brise vînt cependant me caresser la nuque et je dirigeai mon regard vers les cieux ardents : un énorme nuage arrivait et cacherait bientôt l’astre, cet âtre de la colère. Les créatures le comprirent-elles, ou quelques forces mystiques les poussèrent à réagir mais elles se retournèrent et reprirent leur course folle.

Eork peina mais lança tout de même l’une de ses lances de lumière sur la dryade. Mais le rayon ne dura pas assez longtemps et la créature ne disparut pas comme ses congénères. Que n’aurais-je hurlé pour qu’elle s’arrête, que n’aurais-je pleuré pour que tout s’arrête mais seule la force du métal aiderait ces vœux à se réaliser, la brutalité et rien d’autre.

Je ne compris pas très bien ce qui se passa, tout fut trop rapide. La lune sembla briller plus intensément, d’une couleur toujours plus cramoisie, se trouvant plus proche à présent du sang séché, et le nuage avançait bien trop vite, la voilant déjà légèrement. Et des hurlements retentirent, plus aigus que des cochons égorgés. Le pouvoir de cette lune maudite embrumait mon esprit et mes pensées, les traitants affreusement mal. Au loin, les formes s’embrasèrent, en même temps que mon être tout entier. Rapidement, il n’y eut plus qu’un seul dernier brasier alors que tout était redevenu intensément noir, un dernier reflet qui lui passa au travers alors que le bois qui brûlait rapetissait, jusqu’à reprendre taille humaine et à se jeter sur notre plaintif ami. Un dernier cri, un seul, familier, et la lumière s’éteint alors, nous plongeant dans l’obscurité.

Modifié par mynyrve
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From Berlin with love.

Ton histoire n'avance pas mal d'un coup.

J'avoue que je n'ai pas tout compris avec Druss, ni pourquoi il laisse Slena mourir alors que ses amis semblent la sauver si facilement.

Mais je trouve que ton texte gagne en lisibilite, et ca c'est un gros plus.

Haldu

PS: J'ecris (difficilement) avec un clavier allemand, donc pardon pour les fautes.

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  • 1 mois après...
[quote]ryades, colosses s’affrontant. Qu’étais-ce ?[/quote]

Alors rapidement sur la forme : Attention aux fautes bêtes comme celles-ci ! C'est dommage et c'est facile à trouver.

Pour le fond, effectivement, ce chapitre peut servir de clôture mais maintenant il faut savoir : le résultat exact du combat et surtout les conséquences qu'il a eu ! Alors suite :P

@+
-= Inxi =-
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  • 3 semaines après...
Salutations à tous et à toutes ^_^ !

Je profite de ma dernière semaine de lycée pour venir réellement poster ici-bas.

Donc, le chapitre 2 est commencé (5 pages à son actif dont 1 de notes [ouais, déjà plein de notes ^^"]) et j'espère ne pas avoir trop fait attendre >< (ouais, je sais les deux premiers chapitres étaient merdiques à cause de la baston qui n'en finissait pas mais on va essayer de changer cela --"). J'espère aussi avoir continué dans un style plus épuré et plus lisible. Perso, quand je relis ça me convient à peu près, actuellement, mais d'un avis extérieur, je n'en sais rien :unsure:

[quote]J'avoue que je n'ai pas tout compris avec Druss, ni pourquoi il laisse Slena mourir alors que ses amis semblent la sauver si facilement.[/quote]
Pour Druss, c'est juste des suppositions du perso : il a vu sa seconde mère se transformer et après avoir conclu que les plus grandes créatures étaient plus puissantes et étaient donc des dryades (les autres étant hamadryades, adryades, etc.), dans son esprit, Druss est forcément l'un des deux monstres sortant des bois (après, l'un des deux se fait ramasser la gueule par terre et là, il ne sait qui est qui).
Quant à Slena, c'est tout simple : il prefère la laisser mourir et sauver sa peau. Il se retrouvait face à une créature de bois et pouvait tenter de tuer le loup funeste qui dévorait son amie mais il risquait fortement d'y passer après et elle aurait eu autant de chances que lui : un seul choix possible et raisonnable qui correspond à "Mieux vaut vous que moi." (Kubrick inside ^^").

En tout cas merci à vous deux (surtout pour la faute idiote qui est passée à la trappe ><).


Quoi qu'il en soit, un petit résumé des passages précédents (puis-je coller l'adjectif "chiants" ?) suivit des trois premières pages :
[i]Un groupe de quatre mercenaires (le chef et narrateur, Frykten, un être froid et cruel ; Thörbj, un géant nordique, bon vivant ; Slena, femme d'un milieu noble ayant déserté à ses hautes fonctions pour se retrouver ici ; Eork, un mage soigneur, être chétif et détestable) se retrouve bloqué dans une situation pénible : encerclés par une horde d'orques dans une ville dévastée. Après maintes péripéties, apparaît un chaman et de nombreux guerriers : la solution, l'invocation d'une créature inconnue par l'érudit. Pour gagner du temps, le héros participe à un duel contre un berserker orque, créature effroyable. Le combat tourne mal et le héros ferme les yeux alors qu'un marteau s'abat sur son crâne.
Frykten se réveille d'un cauchemar en sursaut en plein milieu de la nuit. Un long passage ennuyant où ça parolte ferme pendant plusieurs pages que je résume ici : Slena et Frykten s'aiment mais Frykten est un con et la rejette, il se fait mousser par ses deux autres amis après avoir menacé de la tuer, Thörbj déballe ses origines et Eork tente de se remettre d'un pierre lancée en plein visage auparavant par le couple. Fin des Feux de l'amour et arrive alors la suite : Frykten part dans les bois retrouver sa mère adoptive, une dryade. Seulement une lune rouge se dévoile et toutes les créatures vivantes non-humaines se transforment en mort-vivants, s'ensuit un combat très long se soldant par la mort de presque toutes les créatures et Eork est mortellement blessé.[/i]


[center][b][size="4"]Chapitre 2 : Au cœur des ténèbres.[/size][/b][/center]

Que faire ? La nuit était trop sombre sans lune et il était impossible de se mouvoir à cause de cela. Aucun de nos adversaires ne se tenait debout désormais. Mais un feu léger subsistait à quelques dizaines de pas, à l’endroit où la seconde dryade était restée.

Les ténèbres étaient enfin redevenues noires, le rouge avait commencé à m’agresser les sens et tout revenait à la normale. Ou presque : un de mes camarades hurlait de douleur et les deux autres le cherchaient malgré l’obscurité.

Je restais coi, sans bouger. L’on dirait encore que je suis inhumain mais je me fichais de cela, la seule chose m’intéressant réellement était avec ces flammes mourantes. Mais j’avais peu de temps et ne savais quoi faire. Je soulevai un pied et le posai plus loin. Me crispant, serrant les dents, le poing fermé sur ma garde, je répétais ce geste une seconde fois parmi l’affolement désordonné de mes amis. Et je continuais, désertant mon poste, fuyant la folie, leur névrose obsessionnelle qui les poussait à croire qu’il puisse survivre. S’aperçurent-ils de l’acte qu’ils qualifieraient plus tard de lâche ?

Je courus vers ce dernier cadavre qui n’en voulait plus de mourir. J’espérais de tout mon être que ce fut elle. Il ne pouvait en être autrement. Elle avait été ma mère, mon amie, ma protectrice, elle m’avait sauvé, mon corps et mon âme. Si j’avais perdu avec le temps la plupart de ses sages conseils et étais devenu autre, je lui serai toujours redevable. Je courais, sans me soucier de quoi que ce soit. Elle connaissait des réponses dont j’avais besoin et je ne pouvais la laisser repartir sans lui avoir dis une dernière fois deux mots simples et concis.

La lumière turquoise jaillissant de mon dos ne m’importait peu, le sol et tous les obstacles qui me feraient trébucher aussi. Pourquoi était-ce si dur ? Nombre de mes compagnons étaient morts, mes parents et tous ceux que j’avais pu aimer aussi, tout m’avait déjà été pris, au moins une fois dans ma vie. Dans cette longue et chienne de vie, tous mes amis, comme toutes mes espérances, s’étaient déjà envolées ne laissant que des matinées vides de sens. Mais la question qui subsistera serait de savoir si j’accourais à son secours ou au mien.

Lorsque j’arrivais à sa hauteur, je découvris une bûche de bois, telle ses congénères habitant les cheminées. Quelques instants auparavant, elle avait été une splendide hybride de bois et de chair, puis une créature monstrueuse et elle se faisait maintenant bûche consumée. Son bois brûlé, son écorce et sa chair calcinées, ses membres craquant à chacun de ses mouvements et les dernières flammes la consumant, et ces couleurs cendrées qui recouvraient tout son corps, corrompant jusqu’à la prunelle de ce qui eut été les vertes prunelles de ses yeux. Je n’avais pas envie de vomir, je n’avais plus envie. L’odeur dégagée mêlait l’atroce à l’agréable. Si j’appréciais l’odeur du feu de bois, j’avais croisé par le passé des cadavres immolés et les exhalaisons produites étaient tout aussi peu ragoûtantes que leur vue repoussante.

Assise, elle m’attendait :
- Frykten, je suis désolée.
- De quoi ? demandais-je, presque sèchement, m’accroupissant.
- Son spectre plane au-dessus de toi. Et te cache déjà le soleil.
- Que la peste emporte tes énigmes, soufflais-je. Qui ?
- Tu le sauras bien trop tôt à ma convenance, ajouta-t-elle.
- Et si cela se faisait trop tard ? proposais-je, plus doux que je ne l’aurais été avec n’importe qui d’autre dans sa position.

Je m’étais accroupi et elle avait posé sa main sur mon épaule. La lueur dans ses yeux s’éteignait et l’écorce de sa peau commençait à s’effriter. Pourquoi et comment avait-elle tenu alors que toutes les autres s‘étaient éparpillées grâce à la brise. Il n’y avait pas de hiérarchie chez elles car il n’y avait pas de société. Elles avaient toutes leur rôle à jouer et si l’une faillait, leur système aussi et la balance cosmique penchait vers le chaos. Il n’était point besoin de prier, d’implorer quelque divinité pour qu’elle daigne nous accorder un futile retour à notre dévouement, non, point ; lorsqu’un arbre fleurissait, une fleur s’ouvrait au soleil, qu’une goutte de rosée perlait sur une pétale de rose, qu’un enfant naissait, c’était elles les responsables.

- Nulles raisons, éluda-t-elle.
- Que pourrait-il bien m’arriver ?
- L’évènement de ce soir avait juste pour but de te faire comprendre ce qu’il se passe et ce que tu devras accomplir. Quelqu'un se sert de l’art ancestral de la nécromancie et de l’affaiblissement de ce monde mourant pour se faire une place dans l’univers. Mais cette personne aura besoin de toi et ce service sera bénéfique pour vous deux, déclama-t-elle.
- Devrais-je m’associer avec un nécromancien ? m’offusquais-je
- Non, il te faudra la tuer car elle n’hésitera pas. Mais elle te protègera tout le long du chemin qui te mènera à elle. Et tu en auras besoin car la route sera longue et innombrables seront tes ennemis.
- Sachant qui est mon pire ennemi et ce qu’il pourrait faire, sachant qu’il souhaite ma peau autant que je désire la sienne, rétorquais-je amer, je ne m’en fais guère à propos des autres.
- Les sciences des hommes sont assez avancées pour te permettre de contenir ce mal un temps. Tu vivras le temps de faire ce pour quoi tu es né.
Il y eut un grand silence. Puis :
- Jures-moi que tu iras jusqu’au bout … dit-elle avant de partir en fumée.

Quelque part sur cette terre, une fleur mourait, la goutte de rosée s’écrasait sur le sol bouillonnant, l’arbre dépérissait et l’enfant flanchait, le cœur stoppé. Elles n’étaient pas des prêtresses, elles ne sacrifiaient aucune vie pour un céleste dédain, elles étaient mortes depuis longtemps mais avaient un tel amour pour tous que sans elles nous aurions péris avant d’avoir vu la lumière des cieux pour la toute première fois. Elles n’étaient rien mais étaient aussi tout à la fois.

Qu’avait-elle tenté de me dire ? Elle était restée trop évasive pour que cela soit compréhensible. Un nécromancien ? A ce qu’il était inscrit dans les récits et manuscrits, la dernière lignée de nécromants c’était éteinte grâce au tranchant de ma lame, quelques années auparavant. Le monde était vaste, certes, mais ceux qui jouent avec les cadavres ne sont que rarement appréciés et sont même assez souvent traqués. Il en restait toujours quelques uns dans nos contrées verdoyantes mais ils étaient généralement trop peu puissant ou trop asservis à quelque royaume pour s’attribuer les mérites de cette tragique soirée.

Mais j’aurai tout mon temps pour réfléchir à cela et l’un de mes compagnons se mourait, et cela était trop important pour que je le laisse tomber. Et ainsi, je repartis dans l’autre sens, comme si rien ne s’était passé.

J’aurai dû jurer et pester, m’effondrer et pleurer mais je ne pouvais, non pas que je ne le veuille point mais je n’en avais nulle envie. Mon cœur était catatonique comme pierre et restait coi malgré l’acharnement du sort. J’étais une loque humain, pire même, je n’étais plus humain, mais cela je le savais déjà ; cependant, mon cas semblait s’aggraver à chacun de mes pas.

Etrangement, j’arrivais plus rapidement que je ne me fusse éloigné. Ou était-ce encore mon esprit qui vacillait et tendait à la déraison ? Je m’arrêtai devant leur scène pathétique. J’avais certes déjà vu des gens mourir plus fièrement mais beaucoup finissaient en crachant leur tripes et leurs larme,s et leur cordes vocales explosaient toujours avec leur dernier cri, souvent implorant la pitié et l’indulgence de leur passeur ou beuglant quelques mots absurdes que seuls eux pouvaient comprendre. Mais je n’avais jamais eu de pitié, car ils n’en auraient jamais eu avec moi et qu’aucun meurtrier n’avait à en éprouver.

Eork était dans les bras de Slena, hurlant, beuglant et pleurant. Lui aussi n’était déjà plus qu’un macchabée : son corps était transpercé de part en part en plusieurs fois et malgré la lumière turquoise qui se dégageait de ses mains luminescentes, ces plaies béantes ne voulaient se refermer. Slena le tenait fermement, essayant de le réconforter ; Thörbj, quant à lui restait debout à distance, sachant pertinemment ce dont il en retournait : l’érudit était condamné. Son pouvoir n’était plus assez puissant, il avait encore le souffle pour vouloir vivre et le crier mais guère plus et ne pouvait soigner qui que ce soit, lui-même inclus, c’étant trop acharné sur les dryades auparavant.

J’avais mal géré la situation et nous étions encombré d’un poids inutile. Je m’accroupis à ses côtés :
- N’aie nulles pensers funestes, mon ami, lui dis-je.
Il me regarda avec des yeux écarquillés. Comment pouvais-je lui dire cela alors qu’il hoquetait et ne pouvait déjà plus respirer ? Bientôt il suffoquerait mais ses dernières forces avec lesquelles il s’acharnait à vivre lui laisseraient quelques instants d’une douleur extrême et déplorable.
- Frykten. Il a besoin de soins, implora ma camarade.
- Aide-moi. Je t’en supplie ! hurla-t-il d’une fois étouffée.
Je n’avais malheureusement ni le cœur, ni l’esprit à cela :
- Tu vas périr.
- N’est-il rien à faire ? demanda le géant, sans espoir.
- Non, les blessures sont trop graves et s’il ne peut rien lui, il n’est à rien à tenter de notre côté.

Je recouvrai de mes paupières mes sphères lasses et posai mes outils pesamment à mes côtés. Aucun n’osait rompre le silence mortel qui essayait de s’imposer, se débattant avec les gémissements d’Eork, ses pleurs et ses répétitions incessantes de « Je ne veux pas crever. » Ces termes étaient relativement rares chez lui, il était trop posé et vertueux pour sortir quelques vulgarités. Et pourtant, c’était ce qu’il murmurait aux ténèbres qui envahissaient lentement mais sûrement son monde trouble et décadent.

Il n’était plus que fumée tout autour de moi et mon monde fuligineux se refusait de mourir quant à lui, prolongeant ma peine. Je n’étais pas blessé mais mon existence avait depuis longtemps déjà cessée et n’avait de sens que dans la fureur des combats et, lorsque le sang séchait sur le sol, le perdait à nouveau.

Je soufflai, langoureusement. En tant que chef de ce groupe, il ne me restait qu’une seule option peu désirable. J’approchai lentement ma main gauche de la garde de mon épée, posée précédemment. Mes pensées dérivèrent vers nos tristes tribulations, nos voyages au Sud, aux confins du monde connu, les montagnes enneigées du Nord, les périples à travers nos contrées, les jungles tropicales qui faisaient office de frontières avec l’Est et tout le reste. Je ne l’aimais guère, lui, le tremblotant, le pâle froussard, le pleutre mais seize années de déambulations, l’un à côté de l’autre, et les innombrables chiffres qui composaient les vies que nous lui devions faisaient de lui un des nôtres, et qu’il doive mourir ainsi était déplorable.

Je ne me souviens guère de ce qu’il se passa ensuite, juste des images floues, un flot trop rapide et son dernier cri, son ultime dénigrement de la cruelle réalité. J’avais sorti ma lame et, plus rapide que la foudre, l’avais occis.

Son râle, les reflets bleus sur le métal qui transperçait sa poitrine et le liquide noir qui l’imbibait et giclait ; lorsque son corps retomba sur le sol, l’aura lumineuse s’éteint et nous restâmes dans le noir, quelques instants, sans parler, sans bouger.


Merci encore à tous ;) !! Modifié par mynyrve
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[quote]Un long passage ennuyant où ça parolte ferme pendant plusieurs pages que je résume ici : Slena et Frykten s'aiment mais Frykten est un con et la rejette, il se fait mousser par ses deux autres amis après avoir menacé de la tuer,[/quote] Effectivement, c'est une manière de résumer :lol:

Bon, l'histoire, j'aime bien.
Par contre, j'avoue être un peu décontenancé par les réactions de Frykten.
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Salut à tous ^^ !!

Je reviens enfin avec la suite ;) !

[quote]Effectivement, c'est une manière de résumer :lol:[/quote]
Personnellement, je dois avouer que j'ai apprécié ><

[quote]-Le résumé qui reprend bien ce qui s'est passé.
-La mort d'un perso
-L'arrivée du méchant et la suite de l'histoire ![/quote]
Ah, tu places la mort du perso dans les + et c'est moi que l'on traite de sadique ? XD !! L'arrivée de [u]la[/u] méchante, svp. Mais "il" ou "elle", actuellement cela a peu d'importance (d'ailleurs, le héros ne s'en soucie guère :shifty: ...).

[quote]Pas trop ce chapitre, on retrouve un perso froid donc voyons comment les relations des survivants vont évoluer ![/quote]
Pourquoi est-ce un moins Oo ? Perso, c'est le seul avantage et le seul truc que je trouve marrant dans tout ça :lol: !

Suite (qui risque de pas plair à Inxi' ><) :


[center]Silence[/center]

Je fus bien évidemment le premier à rompre le silence lourd qui s’était abattu sur le groupe. Je repartis vers le campement ; il m’était impossible de rester ici à pleurer cet être : si le respecter et ne pas enjamber son cadavre m’était possible, je ne pouvais en faire trop. Je repartis vers le campement pour nettoyer mon arme et laissai mes amis geindre cette mort.

Seize années. Seize années passées à courir après une fin atroce et prématurée ensembles.

Le vent soufflait légèrement, vent de début mars. Ni trop froid, ni trop chaud, juste ce qu’il fallait. Cette région-ci était sujette à un climat assez tempéré et, bien que je préférasse de loin l’hiver rude des montagnes du Nord, cela allait à ma convenance : pas de canicule au premier solstice mais un peu de neige au second.

Les décombres, les restes calcinés du champ de bataille jonchaient le sol : de-ci, de-là, quelques parties de cadavres qui n’avaient pas été totalement consumés, les quelques arbres et arbrisseaux qu’abritait l’endroit auparavant tentaient vainement de rester debout. Et toujours cette cendre, cette poussière sous mes pieds, dans laquelle je pouvais m’enfoncer presque. Si mon stoïcisme me le permettait, j’en aurai peut-être tremblé mais, hélas, ce n’était pas mon droit.

Lorsque j’arrivais enfin près de la chaleur réconfortante des flammes de notre campement, la lumière lunaire revenait peu à peu. Je m’asseyais par terre, mes affaires juste derrière moi. Dans la position dite du tailleur, mon épée à ma droite, je liai mes mains et déposai mes pouces contre mes lèvres. Je fixai le feu et alors que le silence m’angoissait, je mordis ma lèvre inférieure de toutes mes forces, jusqu’à ce que je puisse sentir le sang couler lentement entre mes dents et que je puisse goûter à sa saveur âpre ; cela me calma temporairement.

Je n’avais jamais aimé Eork et, dans un premier temps, il m’avait coûté beaucoup de le garder parmi nous. Il était inutile et incapable. Mais nous avions une dette, à l’époque, et je l’avais gardé. La première année, il m’avait fait perdre mon temps et mon argent : il restait la plupart du temps à trembler à l’arrière du groupe et n’usait guère de ses pouvoirs. Alors que je pensais à l’abandonner à un détour sordide, il se montra compétent tandis qu’après un combat acharné contre un ennemi trop nombreux, je me fus retrouvé avec le thorax ouvert, à l’article de la mort. Il me sauvait pour la seconde fois. A l’époque, je m’étais résolu à ne pas le tuer – faute pour laquelle je n’aurais plus la faiblesse d’exécuter aujourd’hui – et petit à petit, il avait pris confiance en lui et avait dévoilé ses rares talents. Au fur et à mesure des contrats défilant, des mois s’enchaînant, il avait acquis sa place auprès des autres, s’était assis sur sa renommée au sein du groupe et nous lui devions trop pour partir un jour après lui avoir tranché la gorge.

C’était cet être malingre et pathétique que mes amis pleuraient aujourd’hui. C’était lui qui m’accablait d’un profond désarroi et qui me précipitait dans le gouffre insondable de la tristesse. Tristesse pour Drus et toutes ses sœurs, pour ce monde qui s’écroulait sous mes yeux sans que je puisse y changer quoi que ce soit.

Mais le choc était si grand que les larmes maudites ne voulaient toujours pas couler.

Thörbj arriva de son pas lent et solennel, suivi de Slena, furieuse, que j’entendis renifler. Je leur déclarais :

- Nous l’incinérerons demain, à l’aube.
- La décision est prise ? demanda le géant.
- Oui, répondis-je platement. Nous n’avons pas de temps à perdre pour transporter son corps ou pour l’enterrer.
- C’est entendu.

Il passa et se dirigea vers sa couche tandis que la guerrière endeuillée courut à la sienne, de l’autre côté du feu de camp. Alors qu’elle se trouvait de dos, je pus distinguer sa nouvelle cicatrice, due à mon infamie. Les traces de morsures étaient marquées dans sa chair et son épaule ne reverrait jamais plus sa peau lisse mais du sang suintait par endroit, aussi, me risquais-je à l’appeler :

- Ta blessure va s’infecter si l’on ne fait rien.

Se retournant, elle me dévisagea stupéfaite, effrayée, effarouchée et haineuse.

- Je pars. Tu n’auras plus à t’en préoccuper.
- Tu pars ? demandais-je, calmement. Où ça ?
- N’importe où tant que cela me mène loin de toi, cracha-t-elle.
- Va à l’Ouest et prends un bateau. Qui sait : lorsque vous atteindrez le bout du monde, peut-être n’y serais-je point qu’en légendes.
- Légendes ? Tu resteras comme un meurtrier ! hurla-t-elle. Tu m’aurais laissée là, étendue au sol et tu aurais attendu le matin pour me brûler ! Ose-le dire ! ajouta-t-elle, la voix tremblante, les yeux sertis de larmes.
- Oui, sortis-je, platement. Ainsi, va.

Ce fut les derniers mots que j’eus prononcés en sa compagnie. Elle resta là, pendant un bref instant, tétanisée. Mon ami, quant à lui, restait assis, patiemment, ne sachant que faire car rien n’aurait pu rester vivant dans le lopin de terre sur lequel nos regards se confrontaient.

Puis elle se reprit, ramassa ses affaires et s’en alla. Nous entendîmes les chevaux hennir et la galop fou de l’une des quatre montures à travers la brume ténébreuse de minuit et le vent glacial qui se levait légèrement ; cela, Thörbj ne put le laisser faire : il se leva furieusement et traversa les quelques mètres nous séparant. Il m’attrapa par le col de mon vêtement et me souleva, m’houspillant :

- Sais-tu quelle erreur viens-tu de commettre, misérable créature ?
- Ouais. Alors laisse-moi la cultiver en paix, si je puis l’être, sifflais-je.
- Tu la laisses partir alors que tu tiens à elle ; tu la laisses partir alors que tu as occis certains employés que tu considérais comme des déserteurs ; tu la laisses partir alors qu’elle a besoin de soins !
- Et alors ? Donne-moi une bouteille, je tâcherai de l‘oublier car c’est ainsi que l’on efface ses pêchés.
- Elle va mourir, le sais-tu ? demanda-t-il, un rictus de dégoût transcendant toutes autres émotions. Ne réponds pas. Ta réponse serait pire que du poison : tu le sais et tu le veux.

Il me lâcha et je retombai sur le sol, sur le dos à regarder l’infinie voûte céleste.

- Depuis quand as-tu perdu ce qui faisait de toi un être humain ? me questionna-t-il, connaissant déjà la réponse.
- Sincèrement, l’ai-je jamais été ?
- Oui. Oui, Frykten, tu le fus. Mais plus aujourd’hui. Je pars lui faire les derniers honneurs que l’on s’adresse entre humains, finit-il en montrant le cadavre de celui qui avait été ecclésiaste par le passé et sur-ce, s’en alla lui aussi.
- Seras-tu là demain matin ? posais-je.
- Nous verrons bien …

Je me retrouvais seul. Seul avec ces flammes que nous alimentions plusieurs heures auparavant à quatre en bavardant et riant, menant la vie insouciante et dissolue d’un groupe de mercenaires.

Slena était partie blessée par ma faute : elle portait certes son plastron et sa jupe de mailles mais, par confort pour dormir, n’avait pas mis ses épaulières et s’était éloignée du campement sans son arme. Eork était mort parce que je n’avais pas anticipé le pire et qu’il était venu malgré les chances très faibles. Je l’avais achevé alors que si j’avais été plus responsable il se serait soigné lui-même. Et Thörbj, qui ne m’avait jamais quitté en vingt-trois années, s’éloignait parce que je perdais pied et tous sens des réalités.

L’on dit pourtant que la nuit porte conseil : celle-ci n’apporta que malheur. Je laissais le feu s’éteindre de lui-même et écoutais patiemment tous les coups que Thörbj donna pour creuser. Avec quoi faisait-il la tombe, je n’en savais rien mais par la violence des chocs, je compris qu’il ne serait très certainement plus là le lendemain à mon réveil …

Les flammes s’amenuisèrent durant un temps avant que je ne trouve les redoutées ténèbres oniriques et pendant ces lents instants d’agonie, Thörbj avait achevé sa contraignante tâche et les hennissements des chevaux avaient cessés, eux aussi.

La nuit se passa sans aucunes autres particularités : je dormis aussi paisiblement que je pouvais l’être et nuls tourments ne vînt m’accabler. Et lorsque j’ouvris les yeux, le ciel était bleu pâle, clair sans nuages, même à l’horizon : qui les avait ainsi chassés et pourquoi une telle hâte ? Il n’était pas d’oiseau moqueur pour me lever avec son chant doux et bruyant, cette sainte et précieuse cacophonie des abords de forêts. Il n’était que les cendres inanimées des bouts de bois, répandus par le vent partout dans ce qui fut autrefois notre campement. Il n’était que ces cendres là pour me rappeler la souffrance que je ne pourrai plus exprimer ou ressentir ; il n’était que celles-là pour signifier celles de mon groupe, éparpillées à travers la faune hostile de ce pays devenu sinistre.

Je me levai rapidement et rangeai mes affaires. Le nordique n’était pas revenu et les siennes se trouvaient toujours à l’endroit où il les avait laissées. Il était partit avec le nécessaire : sa hache et quelques vivres. Quant à moi, je fouillai dans les affaires de notre défunt ami désirant trouver quelque chose d’intéressant. Excepté deux livres, dont un totalement illisible, je pus réunir une bourse à moitié vide, une flasque d’eau presque pleine et un bijou de valeur incertaine que je n’avais jamais vu auparavant. Après, cette maigre et infructueuse récolte – j’eus voulu trouver des baumes, des onguents mais Slena était partie avec la veille – je scellai deux des trois montures restantes, souhaitant vendre la jument de l’érudit à la ville prochaine. Et je partis, sans remords et sans remplir ma panse ne voulant perdre plus de temps.


Dites, est-ce qu'introduire par un mini nom de passage chaque morceau pourrait être sympa (sachant que ça reste le même chapitre, ça peut embrouiller, non ?) ? Modifié par mynyrve
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Ca pourrait être effectivement sympa. Pour éviter de nous embrouiller, justement, je te conseillerais d'écrire les noms des chapitres en majuscules et/ou en gras, alors que les passages seraient en caractères minuscules et maigres.

Sinon, ce passage m'a complètement traversé l'esprit sans s'y arrêter (c'est ni un compliment, ni une insulte, mais un fait), donc je n'ai rien à commenter.

Ca pourrait être effectivement sympa. Pour éviter de nous embrouiller, justement, je te conseillerais d'écrire les noms des chapitres en majuscules et/ou en gras, alors que les passages seraient en caractères minuscules et maigres.

Sinon, ce passage m'a complètement traversé l'esprit sans s'y arrêter (c'est ni un compliment, ni une insulte, mais un fait), donc je n'ai rien à commenter.
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  • 2 semaines après...
  • 1 mois après...
Salutations à tous ^^ !

Bon, désolé de l'absence si longue mais j'attaque une passe bien dure (IRL comme dans le récit) : la création de l'univers. Le prologue est mal foutu mais devait mettre en place le problème (les orques donc), le chapitre un devait créer les personnages et le chapitre deux, l'univers. Quand je dis univers, j'entends donc par là, approfondir le personnage principal ('fin, surtout agrandir le vide à la place du gentil p'tit coeur des bisounours :lol: !) et mettre en place, la sociologie, la hiérarchie, comment marche les royaumes principaux, la cartographie, la politique, etc. Une passe donc potentiellement intéressante et tour à tour chiante aussi, une passe compliquée (ben oui, que l'on se le dise, je n'ai que seize putains de printemps donc quasiment aucune expérience en matière de politique et de psychologie, donc ici, ce ne sera qu'une ébauche et je pense que je reprendrai cela dans quelques années ['fin, le problèmes, c'ets que tous les textes que j'ai en tête doivent attendre des dizaines d'années avant d'être finis car il me faudrait une telle réflexion, maîtrise, connaissance, connerie de la vie humaine qu'en dix réincarnations, je n'aurai toujours pas fini >_<" !]).

Donc, voilà. J'espère que ce ne sera aps trop long et que ce sera assez explicite sur certains points (et implicites sur d'autres ^_^").

haldu, on s'est MP, me semble-t-il ...

Inxi, bah, en fait, il est desaxé, c'est tout. Et ça devrait pas s'arranger mais certains personnages seront là pour le canaliser (enfin, l'aider à surmonter ses sautes d'humeurs ou les créer justement XD). Par contre, à zéro pas tellement puisque ses autres compagnons seront là (ceux déjà cités auparavant dans le chapitre 1 (ouais la daube de 40 pages --").

La suite donc : (dites les titres de passages, comme c'est juste pour le fun, je peux mettre des conneries telles que là, un titre de Nietzsche qui va parfaitement bien ou ça dérange de la même manière que si c'était le titre de chapitre ?)



[center]Ecce homo[/center]

La route était vieille et usée. Fut-ce là une autre métaphore ? Rien de certain, tout comme il n’était rien d’incertain. Mon esprit vagabondait de-ci de-là, éparse, fluctuant. Dire que c’était peut-être là l’une des dernières fois que cela m’arrivait ; peut-être était-ce l’une des dernières fois où je pourrai ainsi me retrouver, seul et lucide, vivant. Bientôt, je dépérirai, sous quelle forme, de quelle manière, je n’en savais rien mais les instants qui devaient suivre s’annonçaient pour le moins mauvais.

Mes amis étaient partis loin de moi ; ils m’avaient fui et cela sauverait peut-être leurs misérables existences mais moi, j’étais condamné à ne plus vivre, mais sans être mort non plus. Je ris alors, d’un rire profond et radieux à l’évocation d’une simple pensée : cet enfer-là, je le connaissais déjà … De vieux fous bornés avaient créé une malédiction pour anéantir les êtres cruels et mauvais, tels que moi, mais finalement notre punition tuait plus d’innocents qu’elle ne nous purgeait de nos pêchés.

C’était un fait, une réalité que je n’avais aucun mal à regarder en face : bientôt, mon corps sera froid et ma peau perdra sa pigmentation et les mouches se déposeront sur les plaies qui parcourront ma chair – ou il se pourrait aussi que l’on brûle mon cadavre. Il me restait simplement à établir de quelle manière j’aimerai trépasser et que faire pour. Drus avait parlé d’un nécromancien et d’après ce que j’avais vu, c’était fort probable. Rares étaient ceux qui maniaient ces arts noirs, ces arts nécessitant du sang, ces magies funestes. De notre monde civilisés, il n’en était que trois, deux avaient jurés fidélités à leurs royaumes et le troisième était itinérant vendant ses services à ceux qui pouvaient payer mais il n’était guère trop capable de ce à quoi j’avais assisté et participé. Mais plus généralement, ce don se transmettait par le sang lui-même, de parent à enfant, c’est ainsi que naquirent les lignées nécromantiques. Mais la dernière maison avait été détruite, environ six années auparavant par cet être infâme que j’étais : j’avais égorgé, dans l’un des plus hauts monts de la Barrière du Crépuscule, montagne se dressant au milieu de nos contrées, le pic de la banshee – nom dû au bruit étrange que produisait le vent lorsque l’on se trouvait à sa proximité –, ? Eda, seigneur de ces terres lointaines et inaccessibles, éventré sa femme et son fils, qui tentait de contrôler l’une des créatures de son père, et transpercé de ma lame déjà rougie sa jeune fille, pourtant innocente puisqu’elle n’avait nuls pouvoirs. Mais c’était la loi de mon métier et la tuer n’avait pas été difficile car elle serait devenue une menace plus tard, avec ou sans son héritage.

J’avais vérifié, mes informations étaient sûres et il serait fort étonnant que qui que ce soit ait pu apprendre à contrôler, en une demi-douzaine d’années, ce genre de magie. De plus, j’étais resté une semaine avec mes hommes sur les ruines fumantes du château, pour s’assurer qu’il n’y aurait nuls problèmes …

Je soupirai ; je ne savais pas contre qui j’aurai à me battre et cela, je ne l’appréciais vraiment pas. Mais, après tout, rien ne m’obligeait à me diriger dans cette direction-là. Il fallait sauver le monde d’un esclavage d’outre-tombe ? Qu’aurai-je à gagner ? Rien, puisque je serai mort. Une dernière mission, un dernier combat sanglant et héroïque ? Je ne pouvais que sourire à cette idée : elle était ma devise. La cruauté comme armure, la rage comme arme et l’immortalité comme récompense. Une immortalité à laquelle je ne pourrai jamais toucher mais qui me sauverait de l’oubli. Une bonne raison pour mourir ; il n’y avait que cela qui comptait : savoir pourquoi l’on doit trépasser. Mais là, un dilemme se posait : tuer ce nécromancien et sa clique serait une tâche ardue mais pourrait-elle réellement me faire rentrer dans l’Histoire de notre monde ou alors utiliser mon nouveau potentiel.

Je frissonnai à l’évocation de cette nouvelle partie de mon être. Être considéré comme un monstre n’était pas un problème, loin de là ; l’être vraiment, par contre, pouvait en poser plus d’un. Que deviendrai-je ? Que serai-je si mon état se dégradait encore. Cette malédiction était, de ce que j’en croyais, un mythe. Des histoires racontées et portées par les mercenaires et autres corps militaires réguliers. J’en avais bien lu quelques bribes d’informations dans des livres sciemment prêtés par de riches employeurs – l’un des agréments de ma haute position était que certains, sachant que je n’étais pas analphabète, me permettait quelques services de ce genre-là. Cela faisait un mois seulement que je commençai à me poser des questions.

Bien évidemment, je n’en serais pas là si les symptômes avaient débutés un mois auparavant. Non, je dirai bien que j’ai été atteint par ce mal plusieurs années plus tôt. Si je comptabilisai bien, cela faisait environ six années que j’avais grimpé encore d’un cran. Approchant de mon trente-cinquième hiver, j’eus décidé un soir qu’il ne fallait surtout pas que je commence à me laisser aller à la gentillesse et à l’honneur, la propreté. Se faisant, débuta mon règne de barbare et de tyran. Je devins cruel et avare de carnages. Les miens et moi-même étions, avant cela, parmi les groupes les mieux payés et les plus respectés : par la suite, nous devînmes les seconds, la première étant réservée de longue date par mon mentor. En y repensant, ce qui eut clos mon initiation de mercenaire fut cette nuit funeste où j’abattis les Edas. Je pactisais à cette époque avec la Mort, m’engageant à me faire son héraut jusqu’à ce que je trépasse.

Les mois qui suivirent furent noirs : partout où j’allais, la pluie et la nuit venait aussi. Lorsque les beaux temps revinrent, quelque chose avait changé et je n’étais plus totalement le même. Aujourd’hui, je m’étonne de ne pas être déjà devenu autre chose qu’un humain : je mange et je bois mais plus par obligation car les aliments ont perdu leur saveur, les couleurs, qu’elles soient vertes, blanches ou bleues, cela n’a plus d’importance car je ne suis qu’une seule ligne tracée par du pourpre et c’est la seule qui ait une quelconque importance. Nulle femme ne peut plus combler les désirs humains qui furent autrefois mien et depuis ce temps, seul l’acte de tuer me permet de jouir d’un statut d’être à part entière. Cependant, comme il fallait s’y attendre, ma renommée déjà grande acquit un avenir légendaire et l’on m’octroya le surnom du Démon du massacre.

En ce jour, j’étais un homme puissant et j’estimais aussi pouvoir dire que j’étais riche. J’étais mercenaire et par conséquent libre d’aller où je désirais, je n’avais ni attaches ni valeurs et j’étais bon combattant. Alors généralement, dans les situations de crises, lorsque certains bons payeurs se trouvaient dans le besoin j’arrivais avec mon groupe et nous éradiquions les problèmes et ce d’une manière toujours très appréciée.

Un mercenaire, voilà ce que j’étais. Un brigand payé pour tuer, haï mais indispensable. Ma maison était le carnage et j’étais polygame, marié avec chacune de mes lames, et j’avais pour enfants tous les cadavres qui jonchaient le sol après mon passage. Je parcourais le vaste monde depuis plus de vingt années – bientôt vingt-six étés si mes calculs étaient bons – et j’en connaissais presque chaque recoins. S’il fallait traquer un conspirateur dans les plus sordides et secrets bouges, un oiseau et sa cargaison – une petite lettre d’instructions et une avance – et l’affaire était réglée dans la semaine généralement. J’avais plus d’informateurs et d’espions, recrutés par la terreur que j’inspirais cela va sans dire, que certains royaumes. Je n’étais peut-être rien de plus qu’un bandit mais nombre de gens s’agenouillaient à mes pieds. C’était mon salaire pour faire régner la cruauté et la peur : très peu pouvaient se vêtir d’autant de superbe.


[b]Edit :[/b]
Oups >_< !
Pour les points d'interrogations, j'ai complètement oublié, j'avais dit que je devais régler ce point avant de poster ^^" Juste que je tente d'y passer un peu de temps (j'ai jamais rien pigé à l'onomastique et j'arrive pas à créer des noms de mon imagination jsute comme ça ...) : pour infos, je dirai que j'ai passé une douzaine d'heures de recherche -_- pour le nom de la lignée de nécromanciens
Pour l'orthographe de la phrase, non, c'est bien marqué tel que c'est : il est haï par beaucoup de gens, mais comme ce sont ces mêmes personnes qui le payent pour les boulots qu'elles ne peuvent faire ou faire faire .. D'où l'indispensable. C'est pleinement voulu (et personnellement, tu m'as juste donné une raison de plus de garder ainsi pour l'ambigüité produite par la phonétique de la phrase :lol: !). Modifié par mynyrve
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[quote]haldu, on s'est MP, me semble-t-il ...[/quote]Si tu parles des MP qui remonte à quelques semaines, oui. Si tu parles d'autres plus récents, je n'ai pas du les recevoir.
J'arrête là. Ça n'a rien à faire dans l'espace publique du forum.

[quote]haï mais indispensable[/quote]haï[b]r[/b] [b]m'est[/b] indispensable

Sinon, sur le passage, rien à redire. J'ai bien aimé et je l'ai lut très facilement. :)
Je voudrais juste te demander de mettre des points d'interrogation à la place des noms stp. Quitte à rajouter une périphrase. Parceque là, ça donne l'impression d'un travail en cours.
Mais pour tous le reste, c'est très bien.
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Alors petit passage bien sympa !!

Mélange d'auto apitoiement qui monte en puissance sur une petite dose de narcissisme :P En tout cas on en apprend sur le fond du personnage et les origines ! Après à voir comment ça s’insérera dans l'histoire ma foi ! C'est un tout nouveau morceau d'histoire ;)

@+
-= Inxi =-
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