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La loi du plus fort


Fourberass

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Salut les gens :D !

Voici mon second texte ou je change radicalement d'environnement. Le premier se deroulait à l'époque de Warhammer, celui-ci ce passe dans mon univers préféré, celui de Necromunda. Je compte peut-être l'inclure d'un long cycle de récit tournant autours de ce thème principal: La loi du plus fort. J'espère que le texte vous plaira, et que vous ferez tout pour l'améliorer par vos avis et critiques :P .

Enjoy:

LA LOI DU PLUS FORT (Partie I):

Une silhouette titubante émergea de la ruelle sombre, faisant quelques pas vers la faible lumière de l’enseigne aux néons de la taverne "La mort brune", du nom de la bière infecte mais décapante que l’on y servait. L’homme aurait pu être n’importe quel ivrogne venu vider ses tripes dans la rue suite à un excès de Whyskar. Mais il n’en était rien, bien que les tripes de Joe Dimaggio ne fussent plus vraiment leur place. Elles pendaient de son abdomen éventré par une balle de Bolter, et leur propriétaire essayait vainement de les remettre en place en grognant de douleur. Soudain dans un dernier gémissement grinçant, il s’écroula lourdement sur le sol, écrasant ses propres entrailles dans un bruit humide et répugnant.

Une autre silhouette, drapée dans un grand manteau de synthécuir noir, émergea alors de la ruelle, un pistolet bolter nonchalamment posé sur l’épaule. L’homme était grand et de forte corpulence, une épaisse barbe noire et hirsute lui mangeait la moitié du visage. Ses yeux disparaissaient sous un chapeau à large bord, et il mâchouillait un vieux cigare éteint à l’aspect peu ragoûtant.

« J’ t'avais prévenu Johnny…l’alcool c’est mauvais pour la santé ! »

L’homme éclata d’un rire gras et sonore, révélant ainsi ses chicos jaune et pourris. Cet homme, si content de son forfait, c’était Gorky Black, le desperado le plus dangereux à l’ouest de l’Abysse. Mauvais comme un mezcal frelaté, il aurait tué père et mère pour quelques crédit et un coup à boire. Il était réputé pour sa duplicité et son manque total de scrupules, aussi malhonnête qu’il puait du bec…

Lentement, il se pencha vers le corps de sa victime, et entreprit de vérifier que celui-ci ne se relèverait jamais…

« On dirait que t’as eu ton compte cette fois mon bon John ! », ricana Black tout en soulageant le cadavre des quelques crédit qu’il avait en poche. Le desperado se releva, comptant son butin avec un rire mesquin. Satisfait, il empocha l’argent et cracha sur le corps encore chaud de Dimaggio avant de s’éloigner dans la grande rue.

« Salut Johnny, et dis bonjour au diable de ma part !!! », le rire rauque et gutturale de Black résonna longuement dans l’obscurité de la rue.

Bienvenue à Dust Falls, une des plus celèbre et plus mal famée colonie du sous-monde, dont l’existence remonte à plusieurs siècles maintenant :

Il y a bien longtemps, un filet de déchets liquides se mit à couler à travers la ruche vers un dôme abandonné. Avec le temps, le filet devint torrent et le toit du dôme s’écroula sous la pression. Les fluides avaient entraîné quantité de débris dans le dôme, recouvrant le sol d’une épaisse couche de sédiments. Finalement l’érosion gagna la base du dôme et provoqua son affaissement. Les déchets s’écoulèrent alors plus bas vers un autre dôme.

Le flot grandit d’année en année, entraînant les débris toujours plus bas et détruisant une série de dômes et créant finalement une chute rugissante et multicolore. Un abîme béant s’enfonçant jusqu’aux niveaux les plus profonds de la ruche.

Aujourd’hui, l’infiltration a disparu et seul un petit filet de poussière continue de couler. Mais la brèche est toujours là, plongeant à travers le sous-monde jusqu’aux niveaux les plus lugubres des bas-fonds. On l’appelle l’Abysse, gouffre profond de deux kilomètres, qui traverse les dômes en lieu et place de l’antique flot de déchets. Perché au bord de l’Abysse se trouve Dust Falls, une colonie importante d’où les gangs ambitieux lancent leurs expéditions vers les profondeurs de la ruche. Leur parcours les mène directement dans les Bas-fonds, jusqu’au lac de boue chimique qui se trouve en bas. C’est aussi le repère des plus dangereux renégats de cette partie du sous-monde, affreux, sales et méchants…

Gorky Black sourit à pleine dent, il était toujours de bonne humeur lorsqu’il venait de descendre quelqu’un. Il ferma les yeux et respira à pleins poumons l’air vicié de la ruelle. L’esprit serein il allait pouvoir retrouver son commanditaire au terrier de « Jane la douce » (qui n’avait de douce que le nom)et par la même occasion, il allait dépenser son butin malhonnêtement acquis dans une bonne bouteille de Whyskar de serpent aveugle. Il remonta la ruelle dans pas nonchalant tout en sifflotant gaiement « The dead man stomp »(le pas de l’homme mort).

Il ricana en repensant à Joe Dimaggio. Ce pauvre Johnny n’avait pas inventé le Plasma : sortir d’un troquet bourré comme un ratskin venant de toucher sa paye, alors que l’on est un des hommes les plus recherché du moment…Black se jura de ne jamais commettre une telle erreur, de toute façon il était pas assez bête pour ça !

Black se fraya un chemin à travers les ruelles quasi désertes de la colonie, il n’y avait plus guère que les gens de son espèce pour oser traîner la nuit dans les rues de Dust Falls (bien qu’il aurait été difficile pour un non autochtone de différencier le jour de la nuit dans le sous-monde…).

Black contempla le paysage familiers des ruelles encombrées de déchets et de flaques de boue grouillantes de vermines et autres sangsues. De-ci de-là gisait des corps dont il aurait été difficile de dire s’ils étaient morts, ou tout simplement des ivrognes ou des indigents dormant à même le sol boueux. Les maisons des colons, faites d’assemblage chaotique de plaques de tôles et autres matériaux diverses, semblaient pouvoir s’écrouler à tout moment. Le ciel était assombrit par les fumée noirâtres vomies en permanence par les manufactures de la guilde des marchands, qui déversaient des flots de produits chimiques et autres immondices vers la Zone, beaucoup plus loin dans les profondeurs.

L’endroit n’avait rien de charmant, mais il plaisait à Gorky Black. Non pour la beauté du paysage et encore moins parce que l’endroit offrait un cadre de vie agréable, mais parce que les gens comme lui, les forts, y régnaient en maître. Dans le sous-monde, seul les plus fort peuvent survivre et imposer leur volonté aux autres. Les faibles eux, meurs et sont dominés toute leur misérable vie. L’Adeptus Arbites était présent dans le sous-monde mais pour des truands retors comme Black, il est facile de contourner les interdits et de se placer au dessus des lois. Dans le sous-monde, il y a deux catégories : Ceux qui ont un pistolet chargé, et ceux qui creuse. Black lui, avait un revolver chargé, et aucun scrupule à s’en servir.

Il fut extirpé de sa rêverie lorsqu’il fut bousculé de plein fouet par un homme chétif et crasseux qui avait émergé d’une ruelle annexe en courant. Le choc fut si violent que l’homme fut projeté à terre. Black, lui, fut à peine ébranlé. L’homme, visiblement paniqué, se releva péniblement en bredouillant un flot d’excuses décousue d’une voix tremblante:

« Désolé monsieur, je suis navré, je ne vous avait pas vu, pardon, je suis vraiment désolé… »

Black enfonça le canon de son arme dans le ventre du pauvre homme, et admira la grande gerbe de sang éclabousser le mur dans un bruit d’explosion étouffée.

« Pas de quoi… »

Il ricana en regardant l’homme tomber à genoux et rendre l’âme dans un gargouillement d’agonie. Black sourit, c’était gratuit, mais c’était bon. Il aimait tuer, cela lui conférait un pouvoir immense, et de ce pouvoir découlait une extase, un sentiment de toute puissance jubilatoire.

Il essuya ses bottes ensanglantées sur le dos du cadavre et reprit sa route.

Enfin, il arriva devant le terrier de « Jane la douce ». Une chaude lueur émergeait de l’intérieur et venait éclairer la rue. Des volutes de fumées sortaient par la porte d’entrée grande ouverte, et le bruit des cris et des conversation résonnaient jusque dans la rue. Il y avait du monde ce soir chez Jane, comme tous les soirs en fait. La patronne régnait sur son établissement d’une main de fer, mais était appréciée de sa clientèle bigarrés et composée essentiellement de malfrats, baroudeurs des désolations, gangers de toutes les maisons, et autres gens dangereux et plus ou moins respectable. Tous étaient des habitués et le tripot était toujours plein. Chaque semaine, des soirées de jeux étaient organisées, et tous les soirs le débit de boisson était colossal, ce qui expliquait les nombreuses rixes qui se produisaient quotidiennement chez Jane.

Black entra et jeta un coup d’œil circulaire dans la vaste salle bondée de monde, il était chez lui…

L’endroit était pleins à craquer, des gueules cassées et des balafrés étaient accoudés à toutes les tables, jouant aux cartes ou se soûlant la gueule avec les alcools les plus forts de la création. Le bruit des conversations était assourdissant et l’odeur dans la salle était infecte. Des relents de sueur, d’urine, de vomis et de tabac âcre flottait dans l’air. Un épais nuage de fumée opaque s’était amoncelé au plafond et diminuait la visibilité à quelques mètres tant ils y avait de fumeurs. Black traversa la salle et se dirigea vers le comptoir où Jane, la patronne, lavait les verres en crachant dedans. Il fit voltiger un ivrogne de son siège et prit sa place au comptoir tout en allumant son vieux cigare. La tenancière s’approcha de Black en lui jetant un regard filtrant, elle n’aimait pas vraiment ce type, mais comme il la payait toujours rubis sur l’ongle elle le tolérait au sein de son établissement.

« Salut Black, qu’est ce que j’te sert ce soir ? », demanda-t-elle d’une voix rendue rauque par l’excès de tabac.

« Whyskar, c’est ma tournée ! Ce soir c’est Joe Dimaggio qui offre !!! », il éclata d’un rire puissant et graveleux qui retentit dans toute la taverne.

Quelques minutes plus tard, Gorky Black se trouvait affalé dans une chaise à l’équilibre précaire, les pieds sur la table et une bouteille à moitié vide à la main. Plusieurs clients l’avait rejoint à sa table et l’écoutait raconter comment il avait dessoudé le pauvre Dimaggio.

« Comme j’te dis mon pote, il est tombé à genoux et il m’a supplié de pas l’tuer, tu vois. Et là, j’lui ais braqué mon flingue sur la tempe, et c’est là qui s’est mit à chialer comme une gonzesse… », il but une gorgée de Whyskar et s’essuya la bouche du revanche de sa manche.

« …c’était pitoyable… »

L’assistance se mit à ricaner mesquinement à l’évocation de la misérable fin de Dimaggio. La plupart d’entre eux était plus ou moins des larbins à la solde de Black, ou des parasites qui tentait de s’attirer vainement ses faveurs. Lui, continuait son récit à grand renfort de gestes théâtrales, revivant avec délectation la mort de Johnny.

« …Et là j’lui ais logé une balle de bolter dans l’bide !!! J’te raconte pas la boucherie, y’avait du sang et des tripes de partout, le pauvre type a crevé la tronche dans la boue. »

Il but une nouvelle gorgée d’alcool et éructa bruyamment.

« D’toute façons, y méritait qu’ça ! Ce pauvre con a pas été assez prudent, tans pis pour lui !!! », satisfait, il montra ses dents jaunies à l’assistance dans un large sourire.

Chacun acquiesa aux propos de Black, et le congratula hypocritement pour son coup d’éclat.

« Salut beau gosse, tu m’offres un verre ? »

Black se retourna vers la voix suave et aguicheuse qui venait de poser cette question. Ce qu’il aperçut lui arracha un grognement de satisfaction. Une magnifique jeune femme légèrement vêtu de syntécuir moulant souriait malicieusement et le fixait d’un regard langoureux .

« Pour sur ma belle ! Tu peux même v’nir t’asseoir sur mes genoux si tu veux… », rétorqua –t-il d’un ton goguenard.

La jeune femme, visiblement peu effarouchée, accepta sans hésitation l’invitation du desperado et vint s’installer sur lui, enroulant ses bras menus autours de son cou épais.

« C’est ton flingue que je sens, ou la joie de me voir ? », demanda-t-elle d’un ton mutin.

Black et ses « amis » explosèrent d’un rire viril et puissant en se jetant des sourires entendus.

« Hé ben, on peut dire que t’as pas froid aux yeux toi ! », ricana Black.

Il la fixait d’un regard concupiscent, et ne pouvait détourner son regard de cette créature de rêve. Nul doute qu’elle avait du se faire réimplanté artificiellement la peau par un techno-chirurgien, quand à ses seins, c’étaient surement des implants. Mais il s’en fichait éperdument, il allait passer du bon temps avec cette poupée, et finir en beauté cette soirée qui avait si bien commencée.

« Raconte-moi comment t’as flingué cette ordure de Dimaggio ! J’avais une dent contre ce fumier, il m’avais obligé à lui faire une faveur gratuitement, si tu vois c’que j’veux dire… », elle termina sa phrase en lui jetant un regard de victime soumise. Le sang de Black se mit à bouillir dans ses veines, cette pépé lui faisait un effet bœuf.

« T’inquiètes ma belle, t’auras même droit aux détails sanglant », ricana-t-il « Jane !!! Une autre bouteille de Whyskar !!! ».

Une heure plus tard, la jeune femme était à moitié nue à califourchon sur un Gorky Black passablement excitée et à moitié conscient tant il avait bu d’alcool. Il avait raconté la mort de Dimaggio à la jeune emoustillée, et de fil en aiguille, Black s’était lancé dans le récit de sa longue et brillante carrière sous les incitations de l’aguichante prostituée. Il avait dévoilé les noms de tous les gars qu’il avait abbatu et comment il l’avait fait, avec force détails horribles. Le cour de son récit avait été ponctué par de nombreuses pauses boisson, ou ils sifflait de grandes lampée de Whyskar et de Torboyo.

Finalement, Black était fatigué à force de s’écouter parler, et à présent il se redressait péniblement sur sa chaise en marmonnant et en eructant.

«Bon…c’est pas l’tout, mais…il est où s’foutut Valens ?… », grogna péniblement Black en massant son cuir chevelu gras et pouilleux.

« Ton commanditaire ? Il a du avoir un empêchement… », lui murmura la jeune fille à l’oreille.

« Eurk ! Quel connard ce mec…J’lui f’rait volontiers la peau à c’te raclure… »

La fille se leva, jetant un regard étrange au desperado, et disparu de son champs de vision avec un sourire malicieux.

« Ben…ou qu’tu vas ma chérie ? », demanda Black d’une voix pâteuse.

Soudain, il sentit le contact dur et glacé du canon d’une arme sur l’arrière de son crâne. Une voix grave et froide retentit alors derrière lui :

« Quand tu verras mon frère en enfer, tu lui diras bonjour de ma part… »

« He merd… »

Avant même que Black n’ait eu le temps de se redresser, une violente détonation résonna dans la salle, et les gens attablé devant lui furent aspergé par du sang, de la cervelle et des morceaux d’os brisés. Un instant plus tard, Gorky Black se retrouvait affalé sur la table, la moitié supérieure de son crâne volatilisée par le tir de bolter.

Franky Dimaggio se tenait droit derrière le corps du desperado, le canon de son arme encore fumant. Son regard était noir comme la nuit, mais un léger rictus se dessinait au coin de ses lèvres.

Un silence de mort régnait maintenant dans la salle, et tous contemplait bouche bée le massacre devant eux. La jeune femme vint se blottir contre l’épaule de son amant et lui murmura doucement à l’oreille :

« Ce salaud à payé, maintenant partons, on n’a plus rien à faire ici… »

Franky acquiesa d’un signe de tête, elle avait raison, il ne fallait pas s’attarder ici. Il rangea son arme à la ceinture, jeta un dernier regard vers l’assemblée des consommateurs, et tourna les talons. Alors qu’il quittait le bar au bras de sa fiancée, Frankie Dimaggio ricana en repensant à l’homme qu’il venait d’abattre froidement. Ce pauvre Black n’avait pas inventé le Plasma…

Edited by Fourberass
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Magnifique :D

Mais à ce passage

... le rire rauque et gutturale de Black résonna longuement dans l’obscurité de la rue.

Bienvenue à Dust Falls, une des plus celèbre et plus mal famée colonie du sous-monde, dont l’existence remonte à plusieurs siècles maintenant :

Il y a bien longtemps, un filet de déchets ....

Il n'y a pas un problème de copier/coller ?

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Magnifique 

C'est trop d'honneur, merci :D !

Pour ce qui est du copier/coller, j'avoue avoir eu du mal à integrer cette partie de texte dans le reste du récit. Il faudrait que je revois ça...

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C'est vraiment EXCELLENT :P .

J'adore, tu maîtrise très bien le BG de Necromunda :D . L'intrigue est bonne bien qu'assez simple, les déscriptions retranscrivent bien le Sous-Monde, bref, que du bon :P .

Même si parfois certains passages sont un peu brouillons, mais la qualité du texte me les fait quasi-tout de suite oublier :P .

Bonne continuation à toi et à Franky :D . Et essaye de nous poster d'autres textes traitant du dangereux et passionnant Sous-Mondes :lol::D .

PS: n'oublie pas de t'inscrire dans les Archives Impériales, pour que plus de monde ait accès à ton texte excellent :) .

Edited by Tano Heefa27
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C'est vraiment EXCELLENT  .

Merci beaucoup :P !

Bonne continuation à toi et à Franky  . Et essaye de nous poster d'autres textes traitant du dangereux et passionnant Sous-Mondes  .

C'est déjà en route :D !

Merci à tous pour vos encouragement, ça fait chaud au coeur :D !!!

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Guest wargames

Génial ! :P

J'ai juste noté quelque répétition de “nonchalamment“ qui sont quelque peu rébarbatifs à la longue. Autrement c'est vraiment parfait. Du bien gore, j'adore :D

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Bonjour! J'ai découvert ce récit au détours d'une lecteure, et j'avoue ne pas avoir été déçue^_^ !

Le style est bon, l'histoire est simple mais efficace, avec une fin inattendue et sympathique! Certes quelques fautes d'orthographes viennent parsemer le récit, mais rien qui ne nuise à la lecture!

En conclusion, bravo à toi et persévère dans ta voie! C'est très bon :lol: !

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  • 2 weeks later...

Salut les gens :P !

Je poursuis mon immersion dans le monde de Necromunda, et vous propose la suite de La loi du plus fort. J'espère que ça vous plaira, je le poste en plusieurs parties car ca risque d'être un peu long sinon...

Enjoy :lol: !

LA LOI DU PLUS FORT (Partie II)

Korto Valens, le nez penché sur des composant électroniques, psalmodiait des flots de jurons incongrus.

« Rhaaa !!!Saloperie de générateur, tu vas fonctionner à la fin !!! »

Korto Valens…L’un des plus gros trafiquant et receleur de matériel cybernétique frauduleux du secteur. Il était connu par tous le marché noir de Dusts Falls, une de ses plus grosse plaque tournante. On avait surnommé Valens «la Conque », car il passait la quasi-totalité de son temps sous terre, tel une conque des cendres. Tapis au fond de son terrier, il trafiquait des microprocesseurs et des éléments bioniques pour les chefs de gang ambitieux et les gens assez riche ou fou (ou les deux) pour s’offrir ce genre de technologie.

Gorack, le garde du corps Ogryn de Valens regardait son maître en se grattant le menton d’un air ébahit. Il ne comprenait rien à tous ces bidules qu’il trafiquait à longueur de journée. Se désintéressant de la scène, il laissa son regard dériver dans l’atelier. La pièce était un véritable capharnaüm : Des caisses métalliques étaient entassées par dizaines contre les murs, pleines à craquer des composants électroniques, de matériel cybernétique et parfois même d’armes d’assaut. Les plans de travail étaient couvert d’un indescriptible méli-mélo de pièces diverses, de machines d’assemblage et d’outils en tout genre. De nombreux déchets traînaient à même le sol, des vielles machines hors-service au restes du dernier repas de Valens, consommé à la va-vite. Des plans de systèmes et d’organes bioniques était placardés aux murs gris et sales de l’atelier. La pièce se trouvait dans un sous-sol lugubre et sombre, mais parfaitement isolé de l’extérieur et de l’agitation de la colonie. Il y régnait donc un silence de mort, enfin sauf qu’en le propriétaire pétait les plombs…

Valens était rarement de bon humeur, mais là, il frisait la crise de rage. Non seulement le matériel qu’il venait de recevoir s’obstinait à ne pas fonctionner, mais un autre problème grave venait de lui tomber dessus. Quelques jours plus tôt il avait engagé un desperado pour le débarrasser d’un gêneur. Le contrat, comme il s’y attendait, avait été parfaitement remplit. Mais à cause de longues négociations avec un fournisseur, il avait manqué son rendez-vous avec le porte-flingue au terrier de « Jane la douce » et il l’avait retrouvé refroidit, la bouteille de Whyskar encore à la main. Des témoins prétendaient que c’était Franky Dimaggio qui avait abattu Black, et si c’était vrai, Valens était dans une merde noire. Cet abruti de Black n’avait pas pu s’empêcher de vendre la mèche pour faire son mariole, et maintenant il avait le frère de Dimaggio sur le dos.

Depuis une semaine, il se terrait au fond de son atelier clandestin dans l’espoir que l’affaire se tasse, et que la vase coule sous les ponts. Avec un cri de rage, il jeta son fer à souder contre le mur et se laissa aller sur le dossier de sa chaise en soupirant. Il se massa les paupières en grommelant et repensa sombrement à toute cette histoire : dans quelle affaire est-ce qu’il s’était embarqué…

Soudain, de puissants coups donnés à la porte d’entrée en plastacier firent sursauter Valens sur sa chaise. Il s’agrippa à son plan de travail, puis tacha de se ressaisir et de retrouver son calme. Seul ses proches associés et clients connaissaient l’emplacement de sa planque, et au cas où, Gorack était toujours là. Il sortit un flacon de cachets de sa poche de manteau et ingurgita quelques comprimés à base de Kalma pour dissiper son stress. Il se leva de sa chaise en respirant à fond et fit un signe de la main pour signifier à son garde du corps d’allez voir ce qui se passe. Gorack s’était posté devant la porte, et tirant le judas, il jeta un coup d’œil à l’extérieur.

« Qui va là ?!? », hurla l’ Ogryn à l’attention du visiteur.

Il eu pour seul réponse, le sifflement d’un détonateur de bombe à fusion sur le point d’exploser. Lorsque l’information atteint finalement l’esprit lent de Gorack, la bombe avait déjà explosée, faisant voler en éclat la porte de plastacier et projetant l’Ogryn quelques mètres plus loin.

L’atelier fut soudain envahit par un épais nuage de poussière qui arracha à Valens une puissante quinte de toux rauque. Des morceaux de plâtres tombaient du plafond en crépitant et de nombreuses caisses de stockage tombèrent par terre dans un grand fracas métallique.

Valens était complètement déboussolé, la déflagration l’avait à moitié rendu sourd et ses oreilles bourdonnait horriblement. De plus, la fumée lui brûlait les yeux et il était toujours prit d’une violente quinte de toux .

De son côté, Gorack se relevait péniblement en massant son crâne endolori. Il avait reçu l’épaisse porte de plastacier de plein fouet, mais son ossature incroyablement résistante avait encaissée le choc. Il cligna des yeux et aperçu à travers la fumée, une silhouette qui se tenait droite dans l’embrasure de la porte. Il tenta de se redresser aussi vite qu’il put en poussant un hurlement de rage. Alors qu’il se jetait sur son adversaire, il y eut un sifflement, puis un grand éclair de lumière verte.

L’instant d’après, L’Ogryn gisait sur le sol, la boîte crânienne à moitié fondu et le visage liquéfié par la décharge de plasma du pistolet. L’arme se mit à bourdonner, annonçant la séquence de rechargement du système de refroidissement. L’homme le rangea dans son holster et pénétra dans l’atelier d’un pas lent et mesuré.

Valens se frottait frénétiquement les yeux dans l’espoir de recouvrer la vue. Il avait entrevue la décharge d’énergie verte à travers l’écran de fumée, et cela ne présageait rien de bon. Il vit une silhouette se diriger vers lui d’une démarche assurée. Il appela :

« Gorack ? C’est toi ? Qu’est ce qui se passe ? »

Aucune réponse…Il entrouvrit ses yeux embués de larmes et constata que le nuage de poussière commençait à se dissiper. Puis soudain il reconnu l’homme qui se tenait devant lui et poussa un cri de stupeur étranglé :

« Franky Dimmaggio ! »

« Salut Valens », la voix de Dimmagio était un murmure glacé, chargé de sombre menaces, Valens en eu froid dans le dos.

Franky le fixait de ses yeux noirs comme la nuit qui dardaient des promesses de mort abominable. Il était grand et élancé, son visage fin et bien dessiné surplombé d’une tignasse blonde était plutôt avenant. Mais là ses traits étaient assombris par une haine insidieuse. Valens déglutit avec difficulté : si Franky savait pour lui, il pouvait déjà signer son arrêt de mort. Il devait à tout prix gagner du temps…

«Franky…qu’est-ce qui t’as pris de faire ça ?…Qu’est ce que tu me veux ?…Si c’est les cred’ qui t’intéresse, la caisse est planquée dans une cache secrète derrière la mur du fond… »

« Epargne moi ton baratin Valens ! », la voix sèche de Dimaggio le coupa net dans sa phrase.

Il continuait d’avancer vers lui d’un air menaçant, faisant maladroitement reculer Valens vers le fond de l’atelier. Trop terrorisé pour faire attention où il mettait les pieds, il finit par trébucher sur une caisse métallique, se retrouvant affalé par terre devant un Dimaggio qui le dominait maintenant du haut de toute sa stature.

« Putain, Franky…Qu’est ce que t’as l’intention de faire ? », la voix de Valens tremblait lamentablement sous le coup de la peur.

Franky s’accroupi devant lui, rapprochant son visage juste devant le sien. Puis il s’adressa à lui d’une voix chargée de sombres sous-entendus :

« Ca mon vieux…ça dépends que de toi… »

Cinq minutes plus tard, un Valens tremblant de peur était fermement ligoté à une chaise devant Franky et sa bande qui avait investit le sous-sol de l’atelier. Chacun vaquait à diverses occupation : certain fouillait la pièce à la recherche d’un quelconque objet de valeur, d’autre se grillait une clope en attendant que leur patron finisse son boulot. Franky, drapé dans son manteau de cuir noir, se tenait les bras croisé devant Valens avec à sa droite Khayleen , sa ravissante fiancée elle-même fort peu vêtu.

« J’ten supplies, épargne-moi…J’te donnerais c’que tu veux… », la voix de Valens n’était plus qu’un gémissement misérable.

« Je viens de recevoir un stock de microprocesseurs cérébraux dernier modèle ! Du 3.0, ça vient tout droit de la cité-ruche ! Si tu veux j’ten greffe un gratos !Je ferais tous c’que tu veux !!! », il était pathétique, d’une obséquiosité répugnante.

Franky le contempla avec dégoût. Et dire que c’était à cause de ce fils mutante en chaleur que son frère était mort.

« Ferme la, tu veux !!! », sa voix contenait à peine sa rage et son aversion pour Valens.

Ce dernier s’était recroquevillé sur sa chaise comme un animal effrayé.

« Maintenant Valens, tu vas me dire pourquoi tu as mis un contrat sur la tête de mon frère… »

Le receleur se mit à réfléchir à toute vitesse, s’il vendait la mèche, Dimaggio le buterais c’était certain. Il devait gagner du temps…

« Ton frangin ? Je vois pas de quoi tu parles… », dit-il en feignant l’ignorance.

Visiblement, la réponse ne plu pas à son interlocuteur qui lui administra un formidable coup de poing dans la mâchoire, faisant voler des dents et répandant du sang sur le sol de béton.

Valens grogna de douleur et cracha du sang qui vint dégouliner sur sa poitrine. Il releva la tête et regarda Dimaggio d’un air suppliant.

« Mauvaise réponse sac à merde ! Essaye encore… », Franky fit craquer ses phalanges, signifiant par la même qu’il était tout à fait prêt à recommencer.

« J’te jure Franky , C’est pas moi ! On a du te raconter des cracks ! »

Cette fois ce fut une véritable pluie de coup de poings qui vient s’abattre sur la tête du pauvre Valens.

Quelques minutes plus tard, son visage tuméfié et en sang n’avait presque plus rien d’humain. Heureusement pour lui, Khaleen avait réussit à calmer son amant, sans quoi Franky lui aurait sûrement défoncer la boîte crânienne.

« Je repose ma question encore une fois : Pourquoi as-tu mis un contrat sur la tête de mon frère !?! », cette fois sa voix n’était plus qu’un grondement de rage.

Valens dodelina de la tête, tellement amoché qu’il était à peine conscient. Mais il lui restait toujours cette idée en tête : détromper Franky et essayer de survivre…

« F’te jure Frank…fe fais pas…f’est pas moi, f’te jure… », sa mâchoire était fracassée et parler lui causait une terrible souffrance. Il avait toutes les peines du monde à articuler et il s’exprimait d’une voix pâteuse à cause du sang qui lui dégoulinait dans la bouche.

Cette fois s’en était trop ! Franky écarta un pan de son manteau et dégaina son pistolet bolter qu’il pointa droit vers les "bijoux de familles" de Valens, fermement décidé à les faire voler en éclats…

Valens soudain électrisé par la menace se mit à pousser des hurlements hystériques, tel un goret en train de se faire égorger .

« Noooonnn !!! Franky, fais pas fa !!! F’ten fupplie !!! », il gigotait frénétiquement sur sa chaise, tentant désespérément d’échapper au pire. Franky arma le chien de son pistolet bolter, visa…

« Arrête !!! F’est bon !!! f’vais tout te dire !!! »

L’instant d’après, Valens se mettait à table. Il avoua sans plus d’hésitations que c’était bien lui qui avait fait descendre Jhonny Dimaggio, mais selon lui c’était tout à fait légitime. Il faisait affaire tous les deux dans un trafic de Spirit que Valens venait de monter. Lui stockait la came, et Jhonny se chargeait d’écouler la marchandise. C’était un bon deal, sauf que d’après Valens, Dimaggio avait essayé de le doubler en montant son propre commerce pour se faire des crédits sur le dos de son patron. Alors il avait réagit en conséquence, il avait en quelque sorte défendu ses droits, c’était lui la victime dans l’affaire.

Le sang de Franky Dimaggio ne fit qu’un tour. Il fixa son prisonnier d’un regard menaçant.

« Alors Franky ? Tu vas me laisser en vie hein…J’ai coopéré, non ?… »

Une violente détonation résonna dans l’atelier, faisant sursauter tous les spectateurs présents. Valens, toujours ficelé à sa chaise s’écroula à la renverse, la poitrine ravagée par une balle de bolter. Le visage de Franky était déformé par la haine. Bien que Valens fut déjà mort depuis longtemps, il vida le chargeur de son arme sur le corps qui fut agité de convulsions. Bientôt, il ne resta plus du cadavre de Valens que de la charpie. Même lorsque Franky eut finit de tirer la dernière balle, il continua d’appuyer mécaniquement sur la détente dans un petit cliquètement métallique, espérant encore le truffer de quelques bolts.

Khayleen vint délicatement poser sa main sur le bras de Franky, et lui murmura doucement à l’oreille :

« Il est mort mon chéri, c’est finit… »

Franky, le bras toujours tendu, semblait fixer le vide plus que la dépouille de Valens. Puis, il baissa mécaniquement son bras, le canon de son bolter encore fumant laissant une volute de fumée grise dans l’air.

Il avait besoin d’une clope pour se calmer et penser à ce que Korto Valens venait de lui dire.

Il se tourna vers ses hommes, et aboya ses ordes :

« On se tire d’ici et fissa !», il marqua un temps d’arrêt, «Et n’oubliez le fric planqué dans le mur du fond... !».

Edited by Fourberass
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Salut :P .

Désolé, mais le règlement impse de disposer les textes sur un seul post, alros je me suis permis de combiner la partie 2 avec la partie 1...

Impe, dura lex sed lex (ou quelque chose dans le genre...)

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Désolé, mais le règlement impse de disposer les textes sur un seul post, alros je me suis permis de combiner la partie 2 avec la partie 1...

Mea culpa, ou quelque chose comme ça :lol: ...

Et sinon, un avis sur le texte :P ?

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Bonjour! Bon ben que dire, sinon que c'est toujours excellent :P ! Je l'aime bien ce Franky, il a un bon style B) !

Franky écarta un pan de son manteau et dégaina son pistolet bolter qu’il braqua droit vers les "bijoux de familles" de Valens, l’air fermement décidé à les faire voler en éclats…

Excellent :D:D:lol::lol: !!!

La suite! La suite! :P

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Fourberass, tu es mon idole :wub::innocent::angry::skull::wub: !!! Désolé de ne pas avoir pu répondre hier :D ... quoi qu'il en soit je vais me rattraper aujourd'hui en t'annonçant que "La Lois du Plus Fort" compte un fan de plus (si je ne l'avais pas déjà dit :P:clap: )...

C'est tout bonnement EXCELLENT (çà par contre je l'avais déjà dit :wub: )!!! C'est tellement bien écrit qu'au début de l'histoire, j'avais l'impression d'être planqué derrière Valens, et j'étais aussi angoissé que lui... :wub: .

Dommage pour Gorack, j'aime bien les Ogryns, mais çà ne m'empêche nullement de demander la suite et de te souhaiter bon courrage et bonne continuation (à Franky aussi, d'ailleurs :wub::lol: ).

PS: quelques remarques:

1) ton texte serait évidemment encore mieux si tu le relisais (il manque même parfois des mots, ce qui fait que sa coince un peu, mais sans vraiment nuire à la lecture :wub: ).

2) Le rayon d'un lance-plasma n'est pas bleu, d'habitude :evilgrin: ?

Edited by Tano Heefa27
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Fourberass, tu es mon idole

C'est trop d'honneur vraiment!!! :wub::innocent::evilgrin:

1) ton texte serait évidemment encore mieux si tu le relisais (il manque même parfois des mots, ce qui fait que sa coince un peu, mais sans vraiment nuire à la lecture  ).

Je tacherais d'y faire plus attention la prochaine fois, c'est promis :clap: !

2) Le rayon d'un lance-plasma n'est pas bleu, d'habitude  ?

Je sais pas, je l'ais toujours vu vert, mais peu être que je trompe :skull: ...

Encore merci, avec tous ces encouragements, je ne peux que mieux faire encore :D !!!

PS: Je pars en vacance trois semaines (en Sardaigne, trop bon :angry: !!!), donc la suite risque de tarder. Mais dès mon retour, je m'y remets!!!

Bonne vacances les gens :wub: !

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Alors qu’ils cheminaient vers leur repère lui et ses hommes, Franky réfléchit aux révélations de cette crapule de Valens.

Il n’en revenait pas : son frère…impliqué dans un trafic de drogue. Les Dimaggio n’avaient jamais été des tendres, mais ils s’étaient toujours tenu à l’écart de ce genre de magouilles. Valens avait parlé d’une drogue spéciale, le Spirit…

Le Spirit était une drogue très particulière, se présentant sous la forme d’une poudre verdâtre. Préparée sous forme d’un liquide mousseux, c’est une drogue pour ceux qui sont assez fou pour la consommer. Une toute petite fiole en verre peut contenir une dose standard. Le Spirit augmente l’acuité des sens mais aussi les pouvoirs psychiques latents des humains. Mais la plupart des Wyrds artificiellement crées par le Spirit n’ont pas de force psychique innée (sinon, leurs pouvoirs latents se seraient développés d’eux-mêmes d’une manière naturelle). Il est facile de devenir dépendant de cette drogue et de la sensation de toute-puissance qui accompagne l’ouverture des canaux psychique de son esprit. Franky avait déjà vu des mecs transformés en vulgaire légumes par l’abus de cette drogue qui, à la longue, vous ruine le cerveau.

Comment son frangin avait-il pu se fourvoyer dans une telle merde ? Surtout que le trafic de stupéfiants peut vous coûter très cher si l’Adeptus Arbites arrive à vous mettre la main dessus. La vente de ce genre de produits bas de gamme se limite en général au colonies hors-la-loi, comme « No hope » ou « Death path ». C’était louche, il fallait qu’il mène son enquête, il sentait qu’il y avait quelque chose caché derrière tous cela. Il leva la main et fit signe à ses hommes de s’arrêter. Puis il donna ses ordres :

« Dexter et Malone, vous allez chez Jane la douce et vous essayez de récolter des infos sur cette histoire de dope! », il se tourna vers ses autres hommes de mains, « Marcus, tu viens avec moi. On va allez fouiner du coté de la vielle ville ! Les autres vous rentrez au repaire ! »

Enfin il se retourna vers Khayleen. Il s’approcha d’elle, la prit doucement dans ses bras et lui murmura quelques mots à l’oreille :

« Et toi mon ange je veux que tu fasse un tour chez Ursula, voir si tu peux pas tirer les vers du nez à deux ou trois camés, ok ? »

Elle esquissa un petit sourire malicieux et acquiesça d’un signe de tête.

« Sois prudente mon amour… », il déposa un baiser chaud et humide sur son front, puis se tourna vers ses hommes pour leur donner le signal.

« C’est parti les gars, on se retrouve ce soir à la planque ! », en un instant les hommes de Dimaggio se dispersent à travers les sombres ruelles de Dusts Falls.

Une heure plus tard, Khayleen marchait d’un pas pressé à travers les rues sales et encombrées de Dusts Falls. A cette heure de la journée, les rue de la colonie étaient noir de monde. Les colons quittaient en masse les usines, les ateliers et les fermes à champignons. Khayleen regardait les passants crasseux avec un mélange de mépris et de pitié. Tous ces gens, abattus et résigné par leur condition, n’était plus rien d’autre que du bétail, des esclaves à la solde des Marchands. Il étaient condamnés à vivre une existence misérable dans la précarité et le désespoir, jusqu'à ce qu’ils finissent par mourir de maladie, d’une balle perdue, ou même à cause de leur labeur harassant. Ils étaient pathétiques, et pourtant elle ne trouvait pas la force de se moquer d’eux, car elle se remémorait avec mélancolie l’époque pas si lointaine où elle était encore leur semblable. Jusqu'à ce qu’elle rencontre Franky…

Tout au long du trajet qui la menait vers le terrier de la grosse Ursula, elle eu l’étrange impression d’être suivie. Pourtant elle n’aperçu rien qui puisse confirmer ses soupçons. Elle longea les murs noirs de crasse à cause des fumées des usines du secteur iel, puis s’enfonça vers le bidonville des quartiers résidentiel ou les maisons délabrés des colons s’entassait les unes sur les autres dans un gigantesque amalgame de métal tordu et de béton fissuré.

Elle se faufila dans un dédale de ruelles obscures et encombrées par les amas de déchets, se frayant un chemin à coup de pied dans les clochards dégénérés qui y avaient installé leur logis. Enfin elle arriva devant la tanière de la grosse Ursula, un des trois plus grand bordel de la colonie. Encastré aux fond d’une ruelle, l’établissement était un grand amas de plaques tôles couvertes de graffitis aux couleurs criardes mais délavés par le temps. Une vielle enseigne aux néons orange fluo, qui ne clignotait plus que part alternance, annonçait les meilleures filles du secteur. Un joyeux brouhaha et des airs de musique électronique résonnait à l’intérieur, signalant que l’établissement était ouvert et que les premiers clients venaient d’arriver.

Khayleen fit un clin d’œil en guise de salut à Irma, la vielle Ratskin diseuse de bonne aventure qui campait en permanence devant la tanière d’Ursula. Elle lui rendit son salut avec un grand sourire édenté qui fit disparaître son visage hâlé sous les rides. Khayleen sourit à son tour : Les gars qui venait en général ici étaient préoccupés par autre chose que leur avenir…Irma ne risquait pas de faire fortune en restant ici, et pourtant elle s’obstinait.

« Salut Rothus, ça gaze ? »

Rothus, le videur des lieux, lui adressa un large sourire en la regardant en biais derrière ses lunettes fumées. Il connaissait bien Khayleen, et pour cause, elle avait travaillé ici pendant un certain temps…Sans plus de formalité elle poussa les portes à doubles battant et pénétra dans l’antre de tous les plaisirs...

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Ben... c'est toujours aussi bon :angry: , mais beaucoup trop court :skull: . Tu peux pas nous remettre un ptit bout avant de partir en Sardaigne :evilgrin: ? S'il te plait :innocent: ... Je veux être sur que Dimmagio (pas Franky, son frère) n'a pas déconné :wub: .

Edited by Tano Heefa27
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Sous l'insistance de Tano, je me suis remis au boulot, et voici donc la suite :wub: :

L’endroit était très animé pour un début de soirée : de nombreux clients était déjà installé au bar et scrutaient la salle d’un œil concupiscent à la recherche de la prochaine fille qu’ils conduiraient à l’étage pour un peu de plaisir. Une chaleur moite régnait dans la salle qui sentait la fumée de cigarette, la sueur et le parfum bon marché. Le tout était éclairée par des lumières rouges pseudo tamisées, sensées apporter une ambiance feutrée qui contrastait avec la tapisserie jaunie et à moitié dévoré par l’humidité dont étaient recouvert les murs de tôles ondulées.

Dans ce décor au romantisme bancal, erraient les filles d’Ursula, joyaux ternis enfermés dans un écrin miteux. Comme la patronne aimait à le dire, il y en avait pour tous les goûts : des grandes, des petites, des grosses des minces, des blondes, des brunes, des rousses…La plupart d’entre elle n’étaient plus très avenantes, la vie dans la zone était usante même dans les enceintes protégées des colonies. Et on ne pouvait pas dire qu’elles exerçaient le métier le plus gratifiant qui soit…

Les anciennes amies de Khayleen lui adressèrent toutes un sourire alors qu’elle se dirigeait vers le bar qui offrait un large choix de consommations exotiques pour les clients en mal de sensations fortes. Les enceintes du système Music Digital se mit à crachoter « Mindy the moocher », un vieil air de musique de l’ancienne Terra, suave et lancinant.

Khayleen s’installa au comptoir et commanda un verre de liqueur D’Arden IV tout en repoussant les avances de deux ou trois clients. Alors qu’elle sirotait sa consommation, elle sentit dans son dos une fragrance familière, odorante et musquée.

« Laisse-moi deviner…Franky t’a laisser tomber et tu reviens dans mon giron ? »

Khayleen sourit puis pivota sur sa chaise pour faire face à son interlocutrice. La grosse Ursula, la bien nommée…

Cette femme était colossale : cent trente kilo de graisse enveloppée dans une robe moulante à décolleté pigeonnant duquel débordait de toute part une gigantesque poitrine. Son visage bouffi et maquillé à outrance, encadré par une longue chevelure d’un blanc artificiel, affichait en permanence un sourire petit sourire narquois. Lorsqu’elle ne tirait pas sur son immense fume-cigarette, elle avait pour habitude de passer sa langue sur sa bouche aux lèvres énormes d’un air aguicheur.

Incroyablement égocentrique et extrêmement maniérée, elle aimait à se faire vénérer par ses filles autant que ses clients, créant un véritable culte autours de sa personne. Pour résumer, Ursula était persuadée d’être la plus belle femme du monde, et voulait que chacun la considère en tant que tel. Une manie qui avait toujours amusée Khayleen…

« Tu rêves éveillée ma vielle ! », rétorqua-t-elle d’un ton de défi.

Le visage graisseux d’Ursula se fendit d’un large sourire et ses petits yeux porcin se plissèrent d’un air malicieux.

« Alors qu’est-ce qui t’amène dans ce cas ? Ca faisait un moment qu’on t’avais plus vu dans l’coin… »

« On peut discuter dans un endroit tranquille ? »

Ursula laissa échapper un filet de fumée du bout des lèvres, puis désigna le fond de la salle d’un hochement de la tête.

« Suis-moi, on va derrière. »

Cinq minutes, Khayleen et Ursula étaient installées à une table dans une des arrière-salle du bordel, discutant autours d’une bouteille de Whyskar en fumant cigarette sur cigarette, emplissant l’étroite pièce de fumée opaque.

« Tu as appris pour le meurtre de Jhonny ? », l’ambiance maintenant n’étais plus à la rigolade. A présent les deux femmes parlaient affaire.

« Bien sur ! », répondit-elle d’un air suffisant, «Pour qui tu me prends ? ».

« Valens avait mit un contrat sur sa tête. Franky lui a réglé son compte, mais avant il nous a avoué deux trois petites choses… », Khayleen parlait d’un ton grave, qui contrastait avec son habituelle petite voix mutine. La grosse Ursula la scrutait d’un air intrigué.

« Apparemment lui et Jhonny étaient sur un gros coup. Trafic de Spirit ça te dit quelque chose ? »

Elle regarda fixement l’opulente matrone faire une moue d’indifférence en contemplant ses ongles démesurément longs. Ursula n’était pas une simple tenancière de bordel, elle était au courant de plus de chose que la plupart des caïds de Dusts Falls. Comme elle aimait à le dire : « Les confessions d’ivrognes sur l’oreiller, ça paye toujours… ». Et quand elle faisait cette tête là, c’est quelle savait quelque chose, mais qu’il allait falloir négocier…

Pendant près d’une heure, Khayleen dut la supplier, la complimenter à plusieurs reprises, lui promettre une centaine de crédits et l’obliger à siffler la moitié de la bouteille de Whyskar avant qu’elle ne se décide à dire ce qu’elle savait :

Tout ce qu’avait dit Valens était vrai, autant sur sa collaboration avec Jhonny que sur le fait que ce dernier l’ait trahit pour se la jouer solo. Apparemment, la drogue lui aurait été fourguée par des membres de la guilde des marchands par le biais d’un intermédiaire, mais impossible de savoir qui était vraiment derrière tous cela, ce n’étaient que des spéculations. Quand à la came elle-même, il semblerait qu’elle fusse très puissante mais de fort mauvaise qualité. En effet, un des client d’Ursula s’était défoncé avec deux semaines plus tôt, avait fait une overdose, et sa tronche avait littéralement explosée. La fille qui était avec elle a complètement pétée les plombs en voyant ça.

Pour conclure son récit, elle siffla un ultime verre de Whyskar puis éructa bruyamment. Khayleen, intriguée par ces révélations, scrutait son verre vide d’un air soucieux. Puis elle prit la parole :

« Et tu peux me dire ou je pourrais trouver ce fameux commanditaire, histoire d’en apprendre un peu plus ? »

« Voyons ma chérie, tu sais bien que je ne peux rien te refuser ! », répondit Ursula son un petit éméché.

Les deux femmes se sourirent d’un air complice et la transaction fut réglée. Le fournisseur en question était un certain Icarus qui résidait dans les quartiers nord, non loin de la vielle usine de traitement désaffectée. Khayleen paya son du à Ursula, lui promit de revenir la voir vite et quitta rapidement l’arrière boutique pour retraverser la grande salle vers la sortie.

« Tu restes pas pour boire un verre avec nous après la fermeture ? », lui lança une des ses anciennes collègues à califourchon sur un client ivre mort.

« Désolé, j’suis pressée ! Une prochaine fois peut-être ! »

Elle arriva dehors ou la fraîcheur du soir la fit frissonner.

« Comment tu fais pour te trimballer dehors fringuée comme ça ? Tiens prends mon manteau, ça me f’rait mal que tu crèves de froid. »

Rothus enveloppa dans son immense manteau la frêle jeune fille qui la remerciât d’un magnifique sourire, un de ceux qui brille dans l’obscurité du sous-monde.

« J’t’adore Rothus, t’es un ange ! », dit-elle d’une voix malicieuse de petite fille.

« Allez , va rejoindre ton beau Franky ! », rétorqua-t-il d’un ton amusé, « Et surtout sois-prudente ! ».

« T’inquiètes ! J’suis une grande fille, je sais me défendre ! », lâcha-t-elle gaiement avant de disparaître dans l’obscurité de la ruelle. Rothus la regarda s’éloigner d’un air rêveur…

Les ténèbres s’étaient abattues sur Dusts Falls, la nuit tombe vite dans le sous-monde où l’obscurité est quasi-permanente. Les ruelles étaient maintenant désertes, les colons pour la plupart, étaient rentrés chez eux. Un vent glacial, provenant des immenses ventilateur alimentant la ruche en air frais, soufflait à travers les longues allées faisant voleter quelques débris sur le sol. Les bouches d’égout vomissaient d’épais nuages de fumée blanche, et l’accumulation d’humidité créait de larges flaques de boue et d’eau saumâtre sur le sol défoncé des rues.

Tout en marchant d’un pas rapide vers le repaire de Dimmagio, Khayleen repensait sombrement aux propos d’Ursula . Il semble qu’ils étaient tombés sur un gros coup, une affaire qui remontait jusque dans les sphères de la cité-ruche. Mais ça semblait invraisemblable :pourquoi la guilde des marchands aurait intérêt à superviser un trafic de drogue, et aussi merdique qui plus est ? Si l’Arbites leur tombait dessus, leur crédibilité en prendrait un sérieux coup. Alors pourquoi prendre un tel risque, surtout pour un commerce aussi peu fructueux…

Si ça se trouve, tous cela était un bateau monté par les vrais trafiquants pour détourner l’attention. A moins que ce ne fusse une guerre intestine entre marchand cherchant à se tomber les uns les autres, c’est gros bonnets sont tellement vicelards…Il fallait qu’elle en parle au plus vite avec Franky pour qu’il puisse tirer toute cette affaire au clair.

Soudain, un bruit derrière elle la fit sursauté. Elle se retourna vivement vers la source du bruit, mais la sombre ruelle était vide. Elle respira profondément tentant de clamer son cœur qui battait à la chamade. « Tu te fais trop de bile ma chérie », se dit-elle intérieurement, « ça te joue des tours ! ».

Elle tourna les talons pour reprendre sa route, mais sursauta à nouveau en apercevant une inquiétante silhouette droit devant elle, lui bloquant la sortie de la ruelle. Elle frissonna, puis recula de quelques pas en resserrant le col de son manteau comme si elle cherchait à y disparaître. Elle pensa :

« Fais demi-tour et ne regardes pas derrière-toi. C’est peut-être juste mac qui attends son pognon… »

Elle voulut rebrousser chemin mais vit avec horreur qu’une seconde silhouette se tenait en face d’elle, barrant le second accès à la ruelle. Elle était pris au piège…

« Merde ! C’est qui ces types ?». De grosses gouttes de sueur se mirent à lui couler le long du dos, et pourtant elle tremblait de tous ses membres. Les deux hommes s’avancèrent vers elle sans un bruit, tels des ombres émergeants de l’obscurité. Haletante, Khayleen se mit à réfléchir à toute vitesse, il fallait qu’elle se débarrasse de ces mecs. Elle s’accroupit alors et plongea la main dans sa botte pour en sortir le pistolet automatique qui y était dissimulé. Elle le cacha dans un pan du manteau et attendit qu’ils se rapprochent le plus possible, pour être sur de ne pas manquer son coup.

Alors que les deux hommes se rapprochaient, leurs silhouettes devinrent plus distinctes. Ils étaient grands et minces, enveloppés dans de larges manteaux noirs flottant doucement dans l’air. Leurs crânes était complètement chauves, et leurs visages émaciés étaient d’une pâleur cadavérique. Leurs yeux étaient dissimulés derrière de petites lunettes de métal, rendant leurs visages encore plus sinistre. C’est alors qu’elle les reconnu : Des Delaques !!!

Khayleen eut le souffle coupée. Les gens de cette maison avaient la réputation d’être des espions sournois. Des tueurs silencieux et duplique, aux techniques retorses, qui agissaient pour le compte des dirigeants de la ruche Primus. Nul ne sait vraiment de quoi il en retourne car leurs origines tous comme leurs actions étaient nimbés de mystère.

Merde ! Qu’est ce qu’ils foutaient là ? Qu’est ce qu’ils lui voulaient ? Les Delaques n’étaient plus qu’a quelques mètres d’elle et n’avaient toujours pas dit le moindre mot ou produit le moindre bruit. Soudain ils s’immobilisèrent. Ils la regardèrent à travers leurs filtres optique sans un bruit. Khayleen tournait frénétiquement la tête, passant rapidement de l’un à l’autre. Un nœud d’angoisse s’était formé au creux de son ventre, et elle transpirait abondamment. Elle avait l’impression que les mur de la ruelle se refermait sur elle.

Soudain, elle perçut comme une sorte de sifflement, puis elle vit que les deux hommes noirs avaient mit quelque chose sur leur visage : des masques respiratoire !

Lorsqu’elle comprit, il était déjà trop tard ! Elle sentit ses forces l’abandonner et tout se mit à tourner autours d’elle. Son revolver devint atrocement lourd dans sa main, si bien qu’elle le laissa faiblement tomber sur le sol dans un bruit de choc métallique. Sa vue commencer à se brouiller et ses jambes avaient de plus en plus de mal à la porter.

Elle lutta désespérément pour ne pas sombrer, mais le gaz anesthésiant était bien trop puissant pour elle.

Khayleen se mit à pleurer alors qu’un puissant sentiment détresse s’emparait d’elle. Qu’est ce qu’ils lui voulaient ? Et surtout qu’allaient-ils faire d’elle ? Ho, Franky, viens à mon secours je t’en prie !!!

Puis elle sombra dans l’obscurité, le néant…

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NOOOOOOooooooooooooooon :skull::wub: !!! Khaylheen!!!

La situation empire: on ne sais toujours pas si Jonny a déconné, et voilà maintenant que la petit amie de Franky se fait choper par les Delaque :innocent: .

Vite, envois la suite ou je pète une case d'impatience :evilgrin::clap: .

PS: pense à relire au moins une fois après avoir posté un ajout, parce que çà ne s'améliore pas vraiment :wub: (seulement les fautes d'innatention, pour l'histoire, c'est de mieux en mieux :D:angry: ).

Edited by Tano Heefa27
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  • 3 weeks later...

Salut les gens ^_^ !

De retour de Sardaigne après une cure de soleil, de mer et de d'alcool de citron, je me remet au boulot et vous livre la suite de mon texte en esperant que ça vous plaise toujours :whistling: ...Je tiens également à remercier ma femme Christine pour sa judicieuse relecture et ses excellents conseils :P !

Enjoy:

Seul au milieu de son bureau à la décoration dépouillée, Franky Dimaggio était accoudé à son secrétaire, les yeux dans le vague et un verre de Schnaps « Old Gus » à moitié vide à la main. Le cendrier à côté de lui débordait littéralement de mégots et la fumée de cigarette formait un brouillard opaque dans toute la pièce.

Il ruminait de sombres pensées, tentant désespérément de tuer le temps en buvant et en fumant clopes sur clopes.

Franky enrageait : Quelques heures plus tôt, lui et ses hommes de mains avaient fait une descente à « La lanterne rouge », un repaire de drogués dans les quartiers ouest de la vieille ville.

Cet établissement clandestin spécialisé dans la vente et la consommation de narcotiques proposait un large choix de drogues en tous genres à leur clientèle bigarrée: Kalma pur, Slash, Opium noir, champignons hallucinogènes et bien sur, Spirit.

Franky avait débarqué la-dedans comme un régiment de la garde impériale chargeant l’ennemi. Il avait secoué deux ou trois clients jusqu'à ce que Jorrus Karg, le propriétaire de lieux, décide de se pointer avec ses gorilles.

Franky et ses gars avaient distribués quelques gnons, puis ils avaient trainé Karg dans l’arrière boutique pour avoir une petite discussion en tête à tête avec lui. Franky lui avait posé quelques questions, notamment sur Valens, son trafic et la provenance de cette fameuse came que son frère était sensé avoir écoulé.

Karg était resté muet comme une tombe malgré toutes les menaces de Franky. Pourtant il savait que ce fumier était au courant de quelque chose, une lueur au fond de ses yeux l’avait trahit. Mais la peur l’empêchait de desserrer les mâchoires, Franky le savait et quelqu’un avait dû faire pression sur Karg pour le faire taire.

De rage, Franky avait du quitter l’établissement bredouille. Lui et ses hommes avaient ensuite tournés en ville, graissés quelques pattes, casser deux ou trois autres, mais ils n’avaient rien appris de plus.

De retour au repaire, ils constatèrent avec dépit que les recherches de Dexter et Malone s’étaient également révélées infructueuses. Même "Huggy les bons tuyaux", l’un des meilleurs indic’ de la colonie, n’avait pu les renseigner sur cette affaire. Ils avaient fait choux blanc…

Franky était d’habitude d’un calme Olympien mais là, cette affaire lui faisait perdre son sang-froid, et cela l’énervait d’autant plus.

Les Dimmaggio n’étaient pas très coulants question affaires de familles, et encore moins lorsqu’on se foutaient de leur gueule. Dans le cas présent, Franky sentait qu’une sombre machination était à l’œuvre derrière tous cela et qu’on lui cachait quelque chose. Il écrasa sa cigarette à moitié fumée dans le cendrier, siffla son verre d’un trait puis se leva pour faire les cents pas dans l’exiguïté de son bureau. En vérité, Franky était inquiet :Khayleen était en retard et ce n’était pas son genre. De plus, elle était la seule qui pouvait encore les aider à éclaircir ce mystère avec ce qu’elle avait peut-être appris chez Ursula.

« Pourvu qu’il ne lui soit rien arrivé… », pensait-il sombrement.

Khayleen émergea péniblement de sa profonde torpeur. Une puissante migraine assaillait son esprit encore embrumé par la drogue, et tous les muscles de son corps la faisait souffrir. L’air dans la pièce était lourd et suffocant. Elle éprouvait des difficultés pour respirer, surtout que quelque chose lui obstruait douloureusement la bouche…

Elle essaya de bouger mais en vain. Elle baissa les yeux et se rendit compte qu’elle était fermement attaché par des sangles de cuir à une chaise d’opération en métal rivetée au sol. Elle essaya de tourner la tête mais un arceau d’acier la lui maintenait sur le dossier de la chaise en lui meurtrissant le front. Elle déglutit avec difficulté car un large bâillon en cuir lui écartait les mâchoires et lui enfonçant une boule d’acier rouillé dans la bouche. Sa respiration devint de plus en plus saccadée alors que son cœur se mettait à battre la chamade.

Elle jeta un coup d’œil circulaire autours d’elle. La petite pièce aux murs de pierres sombres et humides était éclairée par la lumière blafarde d’une lampe halogène vacillant au plafond. Le sol de la pièce était recouvert de sang séché, et l’atmosphère empestait le renfermé et les produits chimiques.

Le souffle court, elle porta son regard vers un coin de la salle ou se trouvait une table en acier piquetée de rouille. Disposés bien en vue sur le plan de travail se trouvaient toutes sortes de scies, scalpels, tranchoirs, crochets et autre instruments de torture barbares qui luisaient faiblement sur la lumière crue du néon.

Le cœur de Khayleen se figea dans sa poitrine et elle sentit une puissante nausée lui monter aux lèvres. Sa tête se mit à tourner et pendant un instant elle cru tomber à nouveau dans les pommes.

C’est alors qu’elle entendit des bruits de pas feutrés dans le couloir qui menait à sa cellule. Elle perçut des murmures derrière la lourde porte d’acier face à elle, puis les gonds se mirent à grincer et la porte s’ouvrit dans un cri de métal torturé.

Khayleen trembla de tous ses membres lorsqu’elle aperçu la silhouette d’un homme vêtu d’un long manteau noir se dessiner dans l’encadrement de la porte. On n’entendait plus que le bruit de sa pénible respiration. Puis dans un silence angoissant, l’homme s’avança lentement sous la faible lumière de la lampe.

Comme elle s’en doutait, c’était aussi un Delaque. Sa silhouette roide, drapé de noir, se tenait immobile face à Khayleen. Son visage n’était qu’un masque de cire blafarde et sa peau paraissait encore plus pâle sous cette artificielle lumière. Une grand balafre séparait son visage en deux dans le sens de la diagonale. Ses yeux restaient invisibles, cachés derrière sa visière de métal et son visage immobile ne trahissait aucune émotion.

Il resta un long moment debout sans bouger face à Khayleen, l’observant fixement à travers ses filtres optiques. Ligotée sur sa chaise, Khayleen tremblait comme une feuille. Ses pensées décousues se bousculaient dans sa tête : Qui était-il ? Que voulait-il ? Et surtout, qu’avait-il l’intention de lui faire ?

Pourtant cela paraissait évident vu les horribles instruments qui traînaient un peu plus loin sur la table.

D’une main gantée de cuir il vint lui caresser les cheveux, la faisant frissonner de dégoût. Puis il se pencha vers elle :

« Bonjours mademoiselle, vous avez bien dormis ? »

Sa voix n’était qu’un murmure. Il n’y avait aucune menace dans le ton monocorde, presque rassurant, de sa voix. Pourtant Khayleen y décela un sadisme savamment dissimulée. Ce type n’était pas là pour lui faire des politesses, et Khayleen se dit qu’elle ne devait sûrement pas être la première fille à se retrouver ligotée sur cette chaise.

«On va discuter tous les deux, vous êtes d’accord ? ». La voix faussement doucereuse du Delaque la fit frémir, mais elle hocha de la tête. Il poursuivit son monologue :

« Nous savons que monsieur Dimaggio est au courant qu’un trafic de Spirit à été mit en place à Dusts Falls. Nous savons également que pour une obscure raison, il tente de remonter à sa source, et vous a donc envoyée collecter des informations, c’est exact ? »

Elle fut prit d’un soudain vertige. Ce type savait tout pour Franky et sa bande, il les avaient probablement suivit depuis le début. Elle ne devait surtout pas le contrarier, elle acquiesa donc d’un signe de tête.

«Bien. Maintenant ce que je veux savoir, c’est ce que vous et Mr Dimaggio avaient exactement appris sur cette affaire. Je veux tout savoir des informations que vous avez collectées... »

Il marqua un temps d’arrêt pour s’assurer qu’il avait bien toute l’attention de sa prisonnière, puis il reprit :

« Si vous coopérez, tout ira bien pour vous. Dans le cas contraire, je serais obligé d’utiliser les moyens adéquats pour vous faire avouer… »

Il tourna lentement la tête, attirant l’attention de Khayleen vers la morbide panoplie d’outils disposés sur la table non loin. Puis il revint à Khayleen et lui murmura d’un ton menaçant :

« Ais-je été assez clair ? »

Khayleen poussa un gémissement étouffé à travers son bâillon et de grosses larmes se mirent à couler le long de ses joues agitées de tressaillements.

« Bien, je vois que je me suis fait comprendre… »

Le Delaque arracha le bâillon de la bouche de Khayleen qui se mit à tousser et à cracher en tentant de retrouver son souffle. Puis il se dirigea vers la table et fit voltiger sa main gantée de cuir au dessus des instruments de tortures, cherchant le plus adapté à sa sombre besogne.

Il s’empara alors d’une petite scie circulaire et l’observa en faisant briller le métal froid sous la lumière. Puis d’une pression du pouce il la mit en marche et la lame dentelée se mit à tourner avec un sifflement strident. Khayleen laissa échapper un hoquètement, terrorisée par la vision de ce maniaque dissimulé derrière un masque de calme apparent. Lorsqu’il fut assuré que l’ustensile fonctionnait bien, le Delaque se dirigeât vers elle en brandissant l’engin devant lui.

« Alors…où en étions nous ?... »

Khayleen, le souffle court et les yeux noyés de larmes, tentait désespérément de se débattre sur son fauteuil de mort, mais en vain. Elle était terrorisée pourtant elle n’avait qu’une pensée en tête : résister. Ne pas vendre la mèche pour protéger Franky de ses malades. Si elle parlait, ils le tuerait et elle aussi par la même occasion. Tous ce qu’il lui restait à faire, c’était serrer les dents et espérer qu’elle ne craque pas.

Elle ferma les yeux et adressa une prière à l’Empereur en esperant que ses larmes et son sang ne serait pas versés en vain…

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Une heure plus tard, le corps inerte de Khayleen reposait mollement sur la chaise de torture inondée de sang.

Le sol comme les murs en étaient imprégnés et son odeur puissante envahissait la sombre pièce. Elle était à moitié consciente tant elle avait souffert et perdu de sang. Son corps mutilé était couvert de nombreuses entailles plus ou moins profondes et de marques de lacérations. Son abdomen lacéré laissait encore suiter un léger flot de sang, tout comme ses lèvres encore entrouverte et crispées d’avoir tant crié.

Le Delaque reposait méticuleusement son dernier instrument auprès des autres, tous dégoulinant de sang. Lui aussi en était recouvert des pieds à la tête, sans que cela ne semble l’indisposer outre mesure.

La grande porte d’acier s’ouvrit alors sur une nouvelle silhouette de Delaque bien plus grande et massive que les précédentes. Le bourreau vint s’incliner respectueusement devant le nouveau venu qui s’adressa à lui d’une voix profonde aux étranges accents métalliques :

« Alors ?… »

« Elle a parlé… » répondit-il dans un murmure.

Elle avait parlé…Elle avait finit par cédé sous le coup de la torture et de la douleur.

Pourtant elle avait tenu le coup dans un premier temps, crachant son mépris au visage de son tortionnaire. Mais ce maniaque n’en n’était pas à son coup d’essai et il avait prit tout son temps pour la charcuter. Il connaissait d’innombrables manières de faire souffrir ses victimes et il ne s’était pas gêné pour toutes les passer en revue. Finalement elle avait finit par céder alors qu’il achevait de lui découper le dernier des doigts de sa main droite. Elle avait hurlé ses aveux dans un jaillissement de sang qui avait éclaboussé le visage blême et impassible du Delaque. Il n’avait pas sourcillé durant toute la scéance, mais Khayleen restait persuadé qu’il avait jubilé intérieurement à chacun de ses cris de douleur.

A présent, plus que la souffrance, c’était le désespoir qui s’était emparé de l’âme de Khayleen car par son aveu, elle s’était condamnée elle et Franky.

La voix grave et monocorde du nouveau Delaque résonna à nouveau :

« Quand est-il de ses aveux ? »

« Tous est là Baron. Dimaggio se cache dans un local sous-terrain du secteur 37… », dit-il en tendant un enregistreur digital à ce qui semblait être son supérieur.

Khayleen émergea de sa torpeur. Ses oreilles bourdonnaient sous le coup de la douleur insoutenable qui ravageait son corps, mais elle distingua clairement le nom du second Delaque :

Le Baron…Il ne pouvait s’agir que du Baron Meinkoff, le chef des fameux « Revenants » Delaque, les plus puissants représentants de cette maison à Dusts Falls et dans tous les environs. Dans sa quête de réponse, Franky avait attiré sur lui l’attention d’un des gangs les plus dangereux de la colonie. Et elle, elle l’avait trahit en leur révélant la localisation de son repère.

« Parfait Hans. Je vais remettre tous cela à notre employeur. Pendant ce temps, je veux que vous supervisiez l’assaut sur le repère de ce Dimaggio. Tous doit être fait dans la plus grande discrétion. »

Khayleen, à qui on avait remit son bâillon, poussa un hurlement de désespoir étouffé. Les deux hommes se tournèrent vers elle, puis Hans murmura :

« Que fait-on de la fille ? »

Le Baron sortit un petit coffret de sous son immense manteau de synthé-cuir noir et le tendit à son acolyte.

« Injectez lui ceci…Un cadeau de notre très puissant et très généreux commanditaire. »

Hans ouvrit lentement le coffret puis sourcilla d’étonnement.

« Faites très attention avec, ça vient de Miral Prime. Procédez à l’operation « Cheval de Troie », vous avez trois heures pour agir après l’inoculation».

Hans esquissa l’ombre d’un imperceptible sourire qui fit frissonner Khayleen de dégoût.

« Ce sera fait Baron. », dit-il en s’inclinant respectueusement.

Le chef Delaque tourna alors les talons dans une grande envolée de manteau puis la porte se referma derrière lui dans un puissant claquement sourd.

Un silence de mort envahit à nouveau la pièce. Sans mot dire, Hans se dirigea vers la table où il déposa délicatement le coffret et son mystérieux contenu. Puis il s’empara d’un flacon remplit de liquide translucide et en déversa un peu de son contenu sur un vieux chiffon taché de sang.

Khayleen guettait chacune de ses actions avec une terrible anxiété. De nouvelles questions venaient lui torturer l’esprit :Qu’est ce que ce malade lui réservait encore ? Quel terrible sort lui avait promis le Baron ?

Soudain elle frémit lorsqu’elle vit le Delaque sortir précautionneusement de son coffret une seringue remplit d’un étrange produit vert luminescent. Puis, le chiffon dans une main et la seringue dans l’autre, il s’avança vers elle d’un pas lent et mesuré.

A présent, le corps de Khayleen était trop meurtri et trop faible pour qu’elle puisse se débattre, elle ne put que fondre en sanglot.

Avec une précision chirurgicale, il enfonça la seringue dans le bras gauche de Khayleen et lui injecta son répugnant contenu. Puis il plaqua sur son visage le chiffon crasseux et imprégné de produit chimique.

Bientôt, l’odeur puissante du Chloroforme lui fit tourner de l’œil. Juste avant que les effluves soporifiques ne la plongent dans le néant, elle entendit l’inquiétante voix du Delaque lui murmurer à l’oreille :

« Faîtes de beaux rêves mademoiselle… »

Khayleen fit tout sauf de beaux rêves. Dans ses cauchemars, elle revit son atroce tortionnaire au visage froid et reptilien qui lui faisait revivre en boucle son abomiable calvaire.

Puis soudain elle émergea de son sommeil provoqué. Son cerveau fiévreux bouillonnait littéralement dans son crâne et tous les muscles de son corps la faisait atrocement souffrir. Elle ouvrit péniblement les yeux et essaya de se redresser dans un effort surhumain. Elle grogna de douleur puis fut prit d’une violente nausée qui la fit vomir abondamment. Pliée en deux au dessus du sol noir et froid, elle tacha de reprendre ses esprits en hoquetant.

Elle jeta un coup d’œil aux alentours et se rendit compte qu’elle n’était plus dans sa cellule, mais perdu au milieu d’une des nombreuses ruelles de la colonie.

Elle finit par reconnaître quelques signes familiers dans les graffitis tagés sur les murs et la disposition des bâtiments alentours. Elle n’était pas très loin du repaire de Franky qui se trouvait à quelques blocs au nord de sa position.

Mais soudain de nombreuses questions vinrent à l’esprit de Khayleen :Pourquoi les Delaque l’avait-elle abandonné ici précisément? Que lui avait-il injecté ? Et surtout pourquoi l’avait-il laissé en vie ?

C’est alors qu’un horrible pressentiment s’empara d’elle : Peut-être que tous cela n’était qu’une nouvelle façon subtile de la torturer…Peut-être qu’ils attendaient dans l’ombre qu’elle se rue vers la planque de Franky pour découvrir qu’ils étaient déjà tous mort…Et une fois qu’ils auraient bien rit de sa détresse, il l’abattrait en jubilant de leur trouvaille sadique…

Pourtant elle ne pouvait supporter l’idée de rester ici, dévorée par le doute et l’attente. Elle fallait qu’elle prévienne Franky à tous prix, si cela était encore possible. Il l’avait arraché à sa misérable condition et il l’avait aimé, ça valait la peine de se sacrifier pour cela. Elle puisa dans ses dernières ressources et réussit à se remettre debout. Puis d’une démarche titubante mais rapide, elle courut vers la tanière de Franky en esperant de tout son cœur qu’il n’était pas trop tard…

Le trajet qui la menait au repère lui parut interminable tant chacun de ses pas lui faisait souffrir le martyr. Pourtant elle constata avec surprise que la plupart de ses plaies dû à l’infâme séance de torture Delaque avaient miraculeusement cicatrisées. Néanmoins, son corps tout entier n’était plus qu’une douleur, elle avait l’impression que sa peau se distendait sur sa chair jusqu'à finir par céder. La tête lui tournait et son corps en sueur était brûlé par une puissante fièvre. Ses jambes agitées de tremblements avaient le plus grand mal à la soutenir mais dans un terrible effort de volonté, elle réussit à poursuivre sa route.

Enfin elle arriva devant la vielle bâtisse aux murs de pierres grises et décrépites qui dissimulait le repaire souterrain de Franky. Son cœur battait si fort dans sa poitrine qu’elle eut l’impression qu’il allait la transpercer. L’angoisse formait un nœud dans son ventre :Pourvu qu’elle n’arrive pas trop tard….

Elle se rua vers le vieux bâtiment et tambourina à la lourde porte de plastacier avec le poing valide qui lui restait. Elle eut beau frapper de toutes ses forces, les bruits sourds et métallique ne semblèrent alerter personne à l’intérieur du repaire.

De grosses larmes vinrent rouler sur les joues en feu de Khayleen. La fatigue, la douleur et le désespoir lui firent rendre les armes. Elle s’écroula à genoux sur le sol tout en continuant à frapper faiblement du poing sur la porte.

Trop tard…Elle arrivait trop tard…

Elle se recroquevilla et vint blottir son corps agité de sanglots contre la métal froid de la porte, tel un animal apeuré. Elle fut prise d’une nouvelle nausée. Son corps tout entier était en feu, elle aurait voulu mourir maintenant pour que le désespoir et la souffrance s’arrête…

C’est alors que dans un grincement métallique suraigu, la lourde porte d’entrée s’ouvrit à la volée, faisant s’étaler Khayleen de tout son long sur le sol. Elle leva ses yeux embués de larmes vers la large silhouette qui venait d’apparaître dans l’embrasure du sas d’accès. Elle reconnu immédiatement Irvine, le porte-flingue au crâne rasé et au visage tatouée qui gardait l’entrée du repaire.

« Alors tout n’était pas perdu », se dit-elle, « Ils sont encore vivants, je n’arrive pas trop tard… »

L’émotion la fit tourner e l’œil et elle s’effondra à nouveau, ses forces l’abandonnaient. Elle sentit alors deux mains puissantes lui empoigner les épaules pour la redresser. Elle entendit la voix rauque d’Irvine qui l’appelait :

« Khayleen ! Hé, Khayleen ! Qu’est ce qui t’es arrivée? Ca va ?»

Elle entrouvrit ses yeux dégoulinant de larmes et remua péniblement ses lèvres desséchées :

« Franky…je dois voir…Franky…vite… »

Puis elle sombra de nouveau dans l’obscurité.

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Au bout de quelques minutes qui auraient pu paraître des heures pour Khayleen, elle entendit la voix de Franky qui l’appelait à travers les ténèbres :

«Khayleen ?!? Khayleen, c’est moi ! Réveille-toi!!! »

Soudain, les raisons de sa présence en ces lieux lui revinrent à l’esprit et aiguillonnèrent sa volonté. Il fallait les avertir au plus vite ! Ce signal d’alarme l’a fit brusquement émerger de sa torpeur. Elle sursauta, ouvrit les yeux et découvrit qu’elle était affalée dans les bras de Franky qui l’a contemplait d’un air inquiet. Ce soudain réveil réveilla une douleur lancinante dans tout son corps et lui donna envie de vomir. Elle serra les dents et se retint de crier devant Franky, elle ne devait pas perdre prise à nouveau.

Franky la serra fermement dans ses bras en lui soutenant délicatement la tête de la main droite.

« Khayleen, ça va ? Qui est le salaud qui t’as fait ça ? », la colère se mêlait à la pitié dans la voix de Franky. Khayleen, haletante, tenta de retrouver ses esprits et sa respiration. Elle agrippa faiblement le col du manteau de son amant et lui murmura doucement :

« Les Revenants…Le Baron…ils viennent ici…ils veulent te tuer…ils savent pour le Spirit… »

Ces paroles transpercèrent l’esprit de Franky comme un harpon de Zek. Il resta immobile pendant un instant, abasourdi par l’ampleur de la nouvelle. Les Revenants Delaque du Baron Meinkoff étaient impliqués dans cette affaire…Ils avaient torturés Khayleen et maintenant ils venaient pour le refroidir…

Une colère terrible se mit à grandir en lui. Une ombre funeste vint obscurcir son regard et ses lèvres se crispèrent en une grimace haineuse. Ses hommes de mains se lancèrent des regards entendus, ils savaient que lorsque Franky était dans cet état, il fallait s’attendre au pire. Le sang allait bientôt couler…

Franky se pencha vers sa bien aimée et lui sussura quelques mots pleins d’amertume contenue :

« Ces enfoirés vont payer pour ce qu’ils t’on fait, je le jure ! »

Khayleen ne l’entendait presque plus. Elle était à bout de force, laissant reposer mollement sa tête contre l’épaule de Franky. Elle était en nage et son front dégoulinait de sueur. La fièvre qui dévorait son corps lui donnait la sensation d’étouffer, a tel point qu’elle avait l’impression de sentir l’air se solidifier dans ses poumons en feu.

Soudain elle sentit que ses entrailles se liquéfiaient dans son ventre et que son cœur bondissait vers ses lèvres. Elle poussa un puissant râle de douleur qui se mua en un gargouillement répugnant alors qu’elle vomissait un épais flot de sang sur le sol.

Tous eurent un mouvement de recul dégoûté sauf Franky qui l’étreignait toujours plus fort malgré le sang qui éclaboussait son manteau.

« Khayleen !!! Qu’est ce qui t’arrive ?!? », la voix de Franky trahissait sa panique et sa détresse.

Les yeux de Khayleen semblaient vouloir sortir de leur orbites et ses doigts se crispèrent si fort sur le poignet de Franky que ses phalanges blanchirent.

C’est alors qu’une douleur sans nom s’empara de tout son corps. Elle eut l’impression que sa peau prenait littéralement feu sur ses muscles. Elle poussa un hurlement strident qui résonna dans les couloirs sombres et froids du repaire.

Un étrange phénomène se produisit alors : la peau laiteuse de Khayleen, maintenant couverte de rougeurs, se mit à sa craqueler et à se fissurer par endroit, laissant suinter une répugnante substance luisante. Puis en quelques instants d’énormes cloques apparurent et vinrent recouvrir la surface de sa peau, comme si sa chair entrait soudain en ébullition.

Alors qu’elles explosaient dans un bruit mouillé et répugnant, les cloques laissaient s’échapper des volutes de fumées verdâtres et nauséabondes. Sous le coup de la douleur, le corps de la jeune femme fut agité de spasmes si violents que sa nuque manqua de se briser.

Tous les gars présent dans la pièce étaient des durs à cuir, des hommes féroces habitués aux rigueurs du sous-monde, mais beaucoup durent se retenir pour ne pas rendre leurs tripes devant cette vision d’horreur. Même Franky ne put s’empêcher de reculer avec une expression de dégoût sur son visage.

« Par tous les saints de l’Empereur.. », se disait-il, « …Mais qu’est-ce qu’ils lui ont fait ?!? »

Recroquevillée au milieu de la pièce, le corps tressaillant de Khayleen semblait se dissoudre dans un nuage de gaz aux relents de chairs pourries, donnant la nausée à toute l’assistance. Sa bouche, crispée en une atroce grimace d’agonie, emmétait des hoquetements et des gargouillements horribles.

Franky se tenait debout face à elle, le visage consterné, visiblement dévasté par cette abominable spectacle. L’empereur seul sait ce que ces pourritures de Delaque lui avait fait subir, mais à présent elle était condamnée. Ses yeux brillants, seul chose encore véritablement vivante au sein de cette masse de chairs en putréfaction, attestaient de l’atroce souffrance qu’elle endurait.

Une sombre résolution au fond du regard, Franky s’empara de son pistolet bolter et en arma le chien. Alors, d’un geste lent et méthodique, il pointa le canon de son arme vers le corps de Khayleen. Son doigt tremblait sur la gâchette et son bras était agités de tremblements. Pour la première fois depuis une éternité, Franky Dimmaggio sentit des larmes lui monter aux yeux.

Franky n’était pas ce qu’on pouvait appeler un homme hésitant. Toujours sur de ses convictions et ferme dans ses actions, il agissait sans remords et sans arrières-pensées. Mais en cet instant il n’avait pas la force de presser la détente car il savait qu’au moment où le coup de feu retentirait, l’irréparable aura été commis.

Une balle dont la trajectoire funeste le rappellerait sans cesse à son bon souvenir…

C’est alors que Khayleen tourna tant bien que mal sa tête vers lui, un filet de sang dégoulinant du coin de sa bouche.

Elle fixa profondément Franky, et au fond de ses yeux suppliant et noyés de larmes, il vit une lueur de reconnaissance, une étincelle qui lui donna la force de tirer.

Une puissante détonation retentit et l’instant d’après, elle était morte. Enfin son corps reposait, inerte, sur le sol dur et froid dans une flaque de sang sombre.

Au fond de lui, Franky savait qu’il l’avait libéré plus qu’il ne l’avait tué, mais il ne put s’empêcher de se détester pour ce qu’il venait de faire. Puis les rouages froids et acérés de son cerveau eurent tôt fait de rediriger sa haine vers les véritables responsables de cette tragédie : Le Baron et se sbires infâmes…

Mais il n’eut pas le temps de ruminer ses sombres pensées plus avant, car un étrange phénomène l’arracha soudain à sa réflexion. Autours de lui, ses gars se pliaient en deux sous le coup de violentes quintes de toux grasses et rauques. Ils se plaignaient d’une soudaine chaleur étouffante et leurs corps tout entier se mettait à trembler sous l’emprise de la fièvre.

Alors qu’il regardait se hommes avec stupéfaction, Franky lui-même sentit se tripes se nouer dans son ventre et qu’une violente migraine lui labourait le crâne.

Lorsqu’il comprit soudain se qu’il se passait, il étouffa un juron : Ces rats puants de Delaque avaient inoculé un virus mortel et super virulent dans le corps de Khayleen, et maintenant ils étaient tous contaminés.

Si ça continuait comme ça, ils tomberaient tous comme des mouches sans que les Revenants n’aient à tirer le moindre coup de feu…Il jeta à nouveau un regard circulaire autours de lui :la plupart de ses hommes se grattaient frénétiquement là ou leur peau s’était couverte de grandes marbrures rouges, d’autres semblaient faire des efforts surhumains pour ne pas vomir. Certain autre, comprenant ce qui était en train de se passer, commençaient à être pris de panique…

Soudain, Billy, la plus jeune recrue de la bande s’écroula sur le sol, le corps couvert de cloques et agités de violentes convulsions.

Un cri d’angoisse s’éleva dans la pièce : tous les hommes ici présent, aussi balaise soient-ils, ne pouvaient vaincre cet ennemi invisible et implacable. Tous les regards se tournèrent vers Franky à la recherche d’un appui sur lequel compter, et peut-être d’une solution…

Franky fixa ses hommes d’un air dépité. Il savait ce qu’ils attendait de lui, malheureusement, il sentait que le virus lui aussi commençait à le dévorer de l’intérieur et il ne pouvait pas grand chose contre cela.

Il s’apprêtait à prendre la parole lorsque les stridentes sirènes d’alarmes des Hurleurs se mirent à retentirent dans tout le repaire. Les mouchards électroniques venaient de repérer des intrus dans l’enceinte du terrier…

Le sang de Franky ne fit qu’un tour et une pensée unique s’imposa immédiatement à son esprit :Les Delaques étaient là !

Ils s’étaient sûrement infiltrés par les conduits de ventilation du repaire. Il entendit des coups de feu dans les couloirs au loin, ces salauds savaient qu’ils étaient affaiblit par le virus et maintenant ils venaient pour la curée…

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Franky se faisait peu d’illusions sur leurs chances de survie, mais il refusait de rester là sans rien faire. Lui et ses hommes ne mourraient pas ici comme des chiens alors que l’ennemi était à portée de fusil. Il s’adressa à ses gars d’une voix ferme et déterminée :

« Allez les enfants, les responsables de ce merdier sont dans la place !On va leur réserver un comité d’accueil dont ils se souviendront ! Plutôt crever sous la mitraille que bouffé sur pied par cette saloperie !!!! »

Même au seuil de la mort, les hommes de mains de Franky lui restaient totalement fidèles. Avec un cri de guerre rageur ils s’emparèrent de leurs armes et s’engouffrèrent dans les couloirs du repaire à la rencontre de l’ennemi, et ce malgré leurs chairs dévorées et leurs jambes tremblantes.

Alors que le dernier de ses hommes avait disparu dans l’obscurité du couloir, Franky resta debout et immobile au milieu de la pièce, contemplant sombrement le corps de Khayleen gisant sur le sol.

Il se mit à penser profondément: Il aurait pu rester là, le bolter au poing et attendre les Delaques pour un dernier baroud d’honneur. Mais il réfléchit et se souvint que ce n’était pas ainsi que son père lui avait appris à réagir.

Sa main se serra fermement sur la poignée de son arme. Il fut soudain emplit d’une ferme détermination : Il était un Dimaggio et il refusait de rester là et crever pour l’honneur comme un vulgaire soldat impérial à la con.

Non ! Il fallait qu’il survive pour venger Khayleen ! Il fallait qu’il se tire de ce piège à rats et survivre pour revenir leur montrer que personne ne se fout impunément de la gueule de Franky Dimaggio !

Une violente douleur à la poitrine le rappela soudain à l’ordre. Ses poumons étaient en feu et sa gorge complètement desséchée. Son épiderme lui faisait un mal de chien et ses tripes étaient en train de se liquéfier dans son bide. De grosses gouttes de sueur perlaient sur son front et dégoulinaient le long de son dos.

« T’en as de bonnes Franky!», se dit-il en lui-même, « Rester en vie avec ce virus mortel qui est en train de te faire pourrir sur pied… »

Il serra les dents et poussa un douloureux grognement de rage. Pour Franky, survivre était une question de volonté, et présentement il en avait à revendre…Il vint s’accroupir devant le corps de Khayleen, lui prit délicatement la main et se mit à murmurer :

« Khayleen, je te jure par l’Empereur que ces bâtards vont payer pour ce qu’ils t’on fait ! Je n’aurais de répit tant que je n’aurais pas fait la peau à tous ces salopard ! Je leur prépare une vengeance au petit oignons, ils vont regretter d’avoir croisé ma route tu peux me croire !»

Franky embrassa la petite main frêle de sa bien aimée puis se releva péniblement, une lueur de rage meurtrière brillait au fond de ses yeux.

Alors qu’il tournait les talons pour gagner l’issue secrète au fond de la pièce et que les premiers bruits de combats résonnaient au loin dans les coursives, il eu une ultime pensée pour ses hommes en train de mourir :

« Désolé les gars, vous allez sûrement tous y passer mais vous ne serez pas tombés en vain ! »

Il appuya sur une des briques du mur au fond de la pièce, actionnant ainsi le mécanisme d’ouverture de la porte dérobée. Puis il pénétra dans la minuscule pièce secrète où se trouvait l’énorme trappe qui donnait accès aux égouts.

Il actionna la commande d’ouverture de la trappe qui se releva dans un grincement métallique, révélant un puit d’accès aux réseau souterrain des égouts.

Faisant fit de la douleur qui lui tiraillait les muscles et la peau, il emprunta les petits échelons métalliques et s’engouffra dans l’obscurité des souterrains. Puis il sauta, atterrissant quelques mètres plus bas sur le sol dur et détrempé des égouts.

Il se trouvait maintenant dans un vaste tunnel circulaire éclairé à intervalles réguliers par des lampes aux néons protégés par des grilles de fer. Un large fleuve souterrain, bordé de part et d’autre par des trottoirs de rocbéton, coulait au milieu du tunnel et charriait son lot des déchets en tous genre dans un grand bruit de remous. L’odeur ambiante était infecte et du sol recouvert de vase montait des relents de chairs putréfiées. Cà et là de monstrueuses vermines mutante se complaisaient dans des flaques de boue nauséabonde et grouillantes de vers.

Franky se redressa péniblement, la fièvre engourdissant ses membres et l’odeur insupportable lui agressait les narines jusqu'à le faire suffoquer.

A peine fut-il remit sur pied que de sourdes détonations retentirent dans le tunnel. Franky sentit une balle ricocher sur son manteau en Kevlon renforcé et une autre lui transpercer le bras gauche dans un jaillissement sanguinolent.

Il poussa un grognement de douleur et jeta un regard par-dessus son épaule. Il aperçu deux silhouettes de Delaque à une cinquantaine de mètres de lui, en train de la canarder au fusil d’assaut. Rapide comme l’éclair, Franky plongea à couvert derrière de vieux barils d’acier à moitié rongés par la rouille.

Une fois à l’abri, il se mit à réfléchir à toute vitesse :

« Les salauds ! », pensa-t-il, « Ils ont tout prévu, même une éventuelle fuite par les égouts ! »

Il fallait qu’il se débarrasse d’eux au plus vite avant que les renforts n’arrivent. Il recommanda son âme à l’Empereur et sortit de son couvert sous le feu nourrit de l’ennemi.

Il avait émergé trop rapidement pour que les Delaque puissent viser avec précison. Franky braqua alors son pistolet bolter vers eux et vida son chargeur avec une précision méthodique. Dans l’exiguïté du tunnel souterrain, les détonations résonnèrent comme l’orage qui gronde.

L’instant d’après les Delaques, fauchés par les projectiles de bolter, chutaient sur le sol tels des pantins désarticulés.

Franky esquissa un sourire féroce qui lui provoqua des élancements dans les maxillaires. Il eu la sensation que sa peau était sur le point de s déchirer. Il ne s’était jamais sentit aussi mal mais il eu le sentiment qu’il pourrait tenir le coup, sa rage lui en donnait la force. Maintenant qu’il avait éliminé ces deux là, il n’avait plus qu’a jouer les filles de l’air et…

Une nouvelle détonation assourdissante retentit derrière Franky qui sentit son dos ravagé par une violente douleur, lui arrachant un cri de souffrance et de stupéfaction.

Il laissa choir son pistolet bolter et tomba lourdement à genoux sur le sol froid des égouts. Il sentit un mince filet de sang couler au coin de sa bouche. Alors qu’il chutait en avant, il tendit son bras pour ne pas s’écraser le front sur les dalles visqueuses. Il tourna alors lentement la tête et risqua un regard par dessus son épaule gauche.

Un autre Delaque au crâne chauve et au visage blême le fixait silencieusement, le canon de son arme encore fumant à la main. Une grande balafre lui scindait le visage en deux dans le sens de la diagonale…

« Le fumier !!! », songea Franky, « Il a réussit à se glisser derrière moi et à me loger un pruneau dans le dos ! Il est fort l’enfoiré… »

Le Delaque se tenait immobile et muet comme une tombe, le canon de son arme toujours braqué sur le pauvre Franky, à moitié avachi sur le sol. Le cerveau de Franky était en ébullition et une rage noire lui dévorait le cœur. Il refusait de mourir maintenant, avant d’avoir pu tous leur faire cracher leurs tripes. Il luttait contre la maladie et contre l’envie de se jeter à la gorge du Delaque. Non, il fallait plutôt qu’il gagne du temps…

Il se recroquevilla sur lui-même et baissa la tête d’un air abattu, puis il s’adressa au Delaque d’une voix qu’il rendit tremblante et pathétique :

« Qui…Qui es-tu ? »

Le Delaque le fixa sans desserrer les lèvres, l’écrasant de toute son immobile stature.

« C’est ça pauvre connard… », pensa Franky, « Fais moi ton numéro de bourreau silencieux que je puisse attraper mon pistolet à plasma et cramer ta sale gueule de croque-mort… »

Il plongea discrètement la main dans le revers de son manteau et la referma sur la crosse de son arme. Il se dit qu’a cette distance il ne pouvait pas le manquer…

Mais soudain le Delaque se rendit compte que quelque chose ne tournait pas rond . Franky eut à peine le temps de dégainer son arme et de la braquer sur lui grâce à ses réflexes foudroyants. Malheuresement son adversaire fut plus rapide et pressa la détente le premier. La balle Dum-Dum siffla dans l’air et vint toucher Franky en pleine tête, le faisant tomber à la renverse et sombrer dans le néant…

Ce dernier, dans un ultime réflexe, tira à son tour et la boule d’énergie incandescente vint toucher le Delaque à l’épaule.

Hans poussa un hurlement de douleur alors que le plasma menaçait de faire fondre son articulation. Il vint s’adosser au mur de pierres sombres en haletant et en grognant de douleur. Stupéfait, il fixait le corps de Franky gisant sur le sol. Le Delaque n’en croyait pas ses yeux :

Cet homme avait résisté au « Virus Dévoreur » de Miral Prime, avait reçu plusieurs balles dans le corps et avait quand même trouvé la force de riposter à son attaque.

« Impressionnant… », pensa-t-il.

Une fois remit du choc, l’homme en noir tituba vers le corps inerte de Dimaggio tout en étreignant son bras blessé. Lorsqu’il vit sa tête reposer dans une épaisse flaque de sang brun, Hans conclut qu’il était bel et bien mort cette fois.

Un sourire mauvais au lèvres, il poussa le cadavre dans le fleuve vaseux des égouts du bout de sa botte. Le corps chuta lourdement dans l’eau saumâtre avec un bruit d’éclaboussure répugnant, puis le Delaque le regarda dériver au fil du courant pour finalement disparaître dans les ténèbres du monde souterrain.

Hans poussa un profond soupir de satisfaction. C’était terminé : Les hommes de Dimaggio étaient tous morts à l’heure qu’il était et Dimaggio lui-même finirait bientôt sa course au fond de l’Abysse, là ou personne ne pourrait jamais le retrouver.

Hans se dit que le Baron serait content de lui…

Il tourna lentement les talons et rebroussa chemin à travers les égouts. En cours de route, il examina sa blessure à l’épaule et se dit que les médics du gang auraient tôt fait de la soigner. Puis il repensa à Franky Dimaggio avec une pointe d’amertume : S’il avait eu plus de temps avant de le tuer, il lui aurait volontiers révélé qu’il avait pris un immense plaisir à massacrer le corps de sa chère Khayleen, juste pour savourer l’expression déconfite sur son visage…

Hans esquissa un sourire mauvais.

« Vous avez présumé de vos forces monsieur Dimaggio,… », pensa-t-il pour lui-même, «…c’était une erreur impardonnable ! »

Puis la noire silhouette du Delaque disparue dans l’obscurité, rejoignant les ombres impitoyables du sous-monde.

A suivre...

Edited by Fourberass
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Wohput**, je suis sur le c** :o ... :o:o:o ...

Là, tu fais vraiment fort :wink:8-s ... çà laisse peu de doute sur le déroulement de la suite mais en tout cas c'est vraiment prenant :D:wink: ... je connais peu d'auteurs aussi "cruels" que toi, en tout cas :lol: ... ya vraiment pas de justice ^_^ ...

D'autant plus qu'avec tout çà on ne sait toujours pas si le frère de Franky a déconné :( . çà laisse présumé une suite pleine de rebondissement et surment totalement inatendue :whistling::P . Je l'attend évidemment avec impatience :wink: .

Du reste, un passage par Word s'impose avant le postage des tes ajouts, parce que, pour être franc... ben l'orthographe empire :zzz: . Ce qui, rassure-toi, ne nuit en rien au plaîsir de la lecture B) :wink: . Mais bon, tu sais ce que tu as a faire si tu veux la perfection :-x:wub::wink: ...

TH, vraiment dégouté par la mort de Khayleen et par le Sous-Monde :-x:P:( ...

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Yeah :clap: ! Je rentre tout juste de vacance et je découvre avec joir que Fourberass nous à pondu une suite de la loi du plus fort :evilgrin::blink::wink: !!!

Que dire sinon que je suis toujours bluffé par tes récits, ecrit avec une technique vraiment percutante! Bon pour le coup j'suis dégouté par la mort de Franky mais quel fin mes amis!!! Je crois bien que j'ai compris le fonctionnement de cette saga :innocent: ...

Enfin, bonne continuation et surtout vivement la suite :) !!!

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LA LOI DU PLUS FORT (Partie III) :

« L’opération à été succès quasi-total Baron. Le gang Dimaggio a été éliminé dans son intégralité avec la plus grande discrétion comme vous l’aviez demandé. Quand à Dimaggio, je me suis personnellement assuré de son exécution… »

Hans Gruber, drapé dans son grand manteau noir, se tenait droit comme un « I » les mains croisées dans le dos face à son interlocuteur et maître : le Baron Vladimir Meinkoff.

L’imposant personnage, haut de deux mètres, ne perdait rien de sa stature même assis derrière son bureau, engoncé dans son immense fauteuil qui rappelait les trônes des rois de l’antiquité. Son souffle rauque et métallique filtrait doucement à travers le masque qui lui servait d’assistance respiratoire, et ses yeux morts dissimulés derrière leurs prothèses bioniques fixaient avec attention son serviteur.

Trois autres Delaque étaient présents dans le vaste bureau plongé dans une pénombre propre au mode de vie de cette maison.

Deux d’entre eux étaient les gardes du corps personnels du Baron, et le dernier était Kurt Ludendorff, l’acolyte de Gruber. Kurt, comme tous les Delaque, avait une teinte de peau blafarde et un crâne complètement chauve et lisse. Son visage était fin, bien dessiné et son corps petit mais athlétique était figé en une attitude roide et martiale.

Du coin de l’œil, Kurt observait Hans faire son rapport au Baron tout en tâchant de dissimuler le dégoût qu’il éprouvait pour son supérieur.

De plus en plus, il considérait Hans avec une répugnance toujours plus grandissante. Kurt ne doutait pas qu’il fusse autrefois un guerrier et un stratège de talen, il avait eu son heure de gloire, mais à présent... Il l’avait connu lorsque tout jeune, il avait intégré les rangs de la confrérie des Revenants Delaque. A l’époque, il avait admiré Hans pour sa férocité et son génie diabolique au combat.

A présent, il ne le considérait plus que comme un lèche-bottes répugnant, un bras droit honteusement obséquieux pour un chef beaucoup trop clément.

Kurt repensa à leur précédente mission avec amertume : Tous ce que Hans avait fait au cours de ce raid, c’était abattre lâchement Dimaggio dans le dos. « Tu parles d’un exploit ! », se dit-il. Et maintenant, il faisait rejaillir tout le succès de cette opération sur sa seule et unique personne…

Kurt en tremblait de rage.

Pendant toutes ces années, Hans était devenu un des meilleurs combattant et agent de la maison Delaque à Dusts Falls.

Mais à présent il se reposait sur ses acquis, devenant un poussa bouffi d’orgueil qui ne vivait que pour la seule reconnaissance de son maître et du pouvoir qu’il pouvait en tirer. Et preuve indéniable de son ultime faiblesse morale : il passait le plus clair de son temps dans les salles de torture du repaire à tourmenter de pauvres gens, pour leur arracher des informations ou pour son seul plaisir. Il n’était plus bon qu’a assouvir ses pulsions sadiques sur d’innocentes victimes, c’était pathétique…

Hans affichait en permanence un masque implacable et rigide, ne laissant jamais transparaître aucune émotion.

Mais Kurt savait que sous cette froideur apparente se cachait une âme putréfiée et un cœur affaiblit. C’est pour cela qu’il le haïssait, c’est pour cela qu’il l’aurait volontiers tuer s’il avait pu. Parce qu’au plus profond de lui, il avait le ferme sentiment de mériter plus que lui sa place à la droite du Baron…

Il émergea soudain de ses pensées et se rendit compte qu’Hans venait de finir son rapport. Celui-ci, toujours au garde à vous, attendait la réaction du grand chef. Le Baron se tenait immobile, le menton reposant sur ses mains croisées, tel une imposante statue de marbre noir. Ses yeux bioniques, froids et sans émotions, rougeoyaient doucement tels de sombres rubis sous la faible clarté des néons.

Puis soudain il prit la parole, déchirant le silence de sa voix aux accents métalliques déformée par son respirateur :

« Vous avez fait de l’excellent travail, félicitation Hans. ». Ce dernier acquiesça d’un signe de tête reconnaissant.

« A présent en ce qui concerne l’opération Aegis, j’ai contacté notre employeur et il désire que la procédure sois interrompue. Il estime que la situation à Dusts Falls est devenue trop instable… »

Il marqua un temps d’arrêt, respirant profondément à travers se filtres mécaniques, puis reprit :

« Hans, je vous charge de détruire toutes les preuves. Tous les intermédiaires doivent être éliminés, et en particulier Icarus. Vous devrez également vous débarrassez de tous les sujets-test et des dossiers les concernant. Ais-je été assez clair ?!? »

Hans se raidit et répondit immédiatement :

« C’est très clair Baron ! Il sera fait selon vos ordres ! »

Le Baron laissa échapper une profonde inspiration sifflante, signifiant ainsi qu’il était satisfait :

« L’opération aura lieu ce soir. Jusque là vous avez quartiers libres vous et vos hommes. Rompez ! »

Les deux hommes de main s’inclinèrent respectueusement puis tournèrent les talons et quittèrent la pièce.

Une fois dans le couloir sombre et humide, Hans se tourna vers Kurt et s’adressa à lui de sa voix murmurante :

« Rejoins-moi dans une heure à l’armurerie, nous établirons un plan d’action pour la mission et je ferais un briefing. Compris ? »

Kurt abhorrais cet air supérieur qu’Hans affichait en permanence. Sa position de bras droit du Baron lui autorisait selon lui une attitude arrogante envers ses camarades, ce qui avait le don d’énerver Kurt au plus haut point. Mais il dut acquiescer docilement et regarda la silhouette sombre de Hans s’éloigner dans le couloir et disparaître dans les ténèbres.

Puis il tourna les talons et fit de même…

La base souterraine des Revenants Delaque ressemblait plus à des catacombes qu’aux coursives d’un bunker.

Tous le repaire était baigné par une semi-obscurité au milieu de laquelle évoluaient des ombres furtives. Chaque alcôve, chaque détour de couloir semblait dissimuler une menace sombre et invisible prête à frapper. Un silence de mort régnait dans le labyrinthe de couloirs seulement troublé parfois par le murmure des quelques conversations, comme si ce lieu avait été la crypte d’une quelconque cathédrale. L’endroit était vaste et le réseau de coursives s’étendait sur plusieurs kilomètres avec un accès direct aux tunnels des égouts de la colonie.

Hans se trouvait actuellement seul dans l’armurerie du repaire où se trouvaient entreposées toutes les armes de la confrérie et les stocks de munitions.

Le Baron avait doté son gang d’une organisation quasi-militaire et entretenait d’importants stocks de matériel de combat très sophistiqué. Tous les membres du gang étaient entraînés à utiliser du matériel de pointe et à entretenir son équipement personnel pour une meilleure efficacité au combat.

La vaste pièce était peu éclairée car les yeux des Delaque sont habitués à percevoir les détails même dans la pénombre.

Une forte odeur de renfermé, de métal et d’huile d’entretien flottait dans la salle. De grandes caisse de munitions en plastacier étaient empilées contre le mur nord. Les explosifs et les détonateurs se trouvaient dans une petite salle annexe pour éviter tout incident. Dans une grande alcôve du mur ouest, dont l’accès était réservé au balaises du gang, se trouvait l’autoréparateur de la confrérie. Cette énorme machine, couverte de senseurs et de panneaux de contrôle, servait à réviser et réparer les armes du gang avant les combats assurant ainsi aux gangers une efficacité maximum dans le feu de l’action.

Enfin de larges plans de travails couverts d’ustensiles et d’outils en tout genre occupaient le centre de la vaste pièce.

Hans était présentement attablé à l’un d’entre eux et procédait à la révision de son pistolet automatique: une arme de maître qu’il avait acquis au cour de sa longue carrière dans le sous-monde Nécromunda et que personne a part lui n’avait le droit de toucher, pas même les balaises du gang. Il en lustrait le canon avec de l’huile de restauration N-tech et en vérifiait chaque interstices lorsque Kurt pénétra soudain dans l’armurerie.

Hans tourna lentement la tête vers lui et d’un geste brusque, il enfonça le chargeur dans la culasse de l’arme d’un claquement sec.

Puis il jeta un regard à la chrono-montre à son poignet et d’une voix chargé de reproches il murmura :

« Tu as cinq minutes de retard sur l’horaire prévu Kurt… »

Kurt s’immobilisa à un mètre de lui et répondit d’une voix amère :

« Désolé…je n’ais aucune excuse. »

Hans le fixa avec intensité. Il se méfiait de Kurt, quelque chose en lui lui déplaisait profondément. Peut-être cette façon qu’il avait de toujours obéir aux ordres avec une certaine réticence dissimulée, comme à contre-cœur. Pourtant Kurt faisait toujours preuve d’une discipline de fer et d’une grande efficacité au combat. Pourtant Hans ne pouvait s’empêcher d’éprouver une certaine animosité à son égard, et il soupçonnait que c’était réciproque…

Kurt se tenait fermement campé sur se jambes, les mains croisée dans le dos à la façon des Revenants.

Il regardait Hans tout en dissimulant son mépris derrière un masque imperturbable.

« Cinq minutes de retard… », songea-t-il avec dédain, « Qu’est ce que ça peut changer ? Pauvre bouffon… »

Hans se leva de sa chaise et regarda par-dessus l’épaule de Kurt. Il venait d’apercevoir Luther, l’un des deux balaises du gang en charge de l’entretien du matériel et de l’appui lourd durant les combats.

Hans posa sa main sur l’épaule de Kurt et lui murmura d’une voix calme :

« Ca ne fait rien. Je vais m’entretenir en privé avec Luther et lui donner la liste des armes qu’il devra réviser avant la mission. Je reviens dans cinq minutes pour le briefing… »

Puis il s’éloigna dans un bruit de froissement de manteau. Kurt le regarda partir puis contempla son épaule comme si quelque chose de particulièrement répugnant venait de s’y poser.

Puis son regard fut attiré par le pistolet automatique que Hans avait posé sur l’établis et qui brillait doucement sous la faible lueur des lampes…

Quelques minutes plus tard, Hans l’avait rejoint et les deux hommes attablés l’un en face de l’autre discutaient à voix basses de la marche à suivre au cours de la mission.

Hans avait formé des groupes d’assaut qui iraient éliminé discrètement les intermédiaires, récupérer les listes de clients/sujets-tests et les dossiers les concernant. Ensuite, ils feraient une descente chez les sujets-test et se débarrasserait de toutes les preuves. Hans avait décidé d’éliminer Icarus en dernier, et avait pour cela dépêché son propre groupe d’action pour cette tâche.

Lors de la composition des groupes, Hans avait intégré Kurt à son unité pour pouvoir garder un œil sur lui durant toute la mission. Hans le soupçonnait de prononcer des discours séditieux dans son dos afin de nuire à sa réputation et donc à son autorité auprès des autres hommes de mains.

Il était donc plus prudent pour lui de le garder à ses côtés afin de pouvoir mieux le surveiller, juste au cas où…

Lorsqu’ils eurent enfin finit d’établir leur plan d’action général, les deux hommes en noir se levèrent tout en rangeant les cartes et les plans de la colonie dans leurs vastes manteaux. Hans récupéra son revolver sur la table et le rangea dans son holster. Un silence pesant s’installa entre les deux Delaque, puis Hans prit la parole :

« Tout me semble parfait. Tu peux disposer. Rendez-vous ce soir. »

Alors que Hans s’éloignait vers la sortie, il se retourna vers Kurt et s’adressa à lui de sa voix murmurante :

« Et surtout n’hésite pas à t’entraîner d’ici à ce soir, tu as bien besoin… »

Puis il tourna les talons dans une grande envolée de manteau et disparu dans les ténèbres. Un silence de mort régnait à présent dans la vaste salle obscure. On pouvait presque entendre le craquement des phalanges de Kurt en train de blanchirent tant son poing se serrait fort…

Edited by Fourberass
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Déjà! Cool :) !!!

Bon que dire sinon que malgré quelques petites étourderies, le texte est toujours trés bon. Trop court peut être :innocent::blink: ...

En tous cas quelque chose me dit qu'il va y avoir du grabuge entre Hans et Kurt, j'ai hâte :evilgrin: !!!

Bark, seduit :wink: ...

Edited by Bark
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