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Warhammer Forum

Le Médaillon des Quatre


Inxi-Huinzi

Messages recommandés

Invité SilverInTheDark

Yeaaaah!! C'est de loin un des meilleurs chapitres depuis un certain temps. C'est dingue l'histoire est vachement longue au final, on se souvient pas toujours du début mais à chaque fois on attend la suite.

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Yeaaaah!! C'est de loin un des meilleurs chapitres depuis un certain temps. C'est dingue l'histoire est vachement longue au final, on se souvient pas toujours du début mais à chaque fois on attend la suite.

Je me souviens surtout de certaines questions sans réponses concernant "l'hérédité" de nos protagonistes... :)

... et sur l'objet-Titre, et un certain mercenaire "absent" de ce chapitre, et...

-Oui, ils ont foncé droit sur nous comme si l'enfer les poursuivait.
Nan... juste un Drow, un Vampire, et un Lycanthrope... :lol:

Vivement la suite !!!

Loriol n'avait pas compris commet le mineur en était arrivé à cette conclusion
:shifty:
deux paires de trois hommes
Tu sais que ça fait "problème de math'" ?
La demi-douzaine de mineurs restant accompagneraient Gerheim
J'aurais accordé.
torturer Anir jusqu'à ce qu'il révèle l'endroit où se trouve le médaillon
Un peu seul, le présent, non ?
les cavaliers seraient fatiguées
:wink:
Ce n'était pas l'entrepôt où il était, plein de roues, de tables et de morceaux de fer mal découpés qui parvenait à le distraire.
Pas au conditionnel ?
Il fallut quelques secondes de réflexion pour que Loriol franchisse le palier et court vers le bâtiment
C'est pas un subjonctif.
les dix morts que les archers avaient déjà provoqué
Accord.
Loriol vit une lance plongée sur lui
Infinitif.
La moitié des mineurs de la position était mort
"moitié", ou "mineurs": il faut choisir.
Loriol arriva aux portes juste après qu'un long son sourd soit tiré d'une trompette.
"avant que" demande le subjonctif.
l'apparence encore bien marqué
Accord.
Loriol était content que ce soit l'elfe qui dusse se charger de cette corvée
C'est pas une première personne, là ?
Cela doit faire une vingtaine de minutes,

Loriol ne dit rien mais son regard devait être suffisant pour leur faire comprendre qu'ils venaient de faire une erreur en les laissant passer.

Une "," en fin de paragraphe ?
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Voici la suite ! Chapitre de transition vers la dernière partie que nous appellerons : Capitale <_<

Les mercenaires décident de fuir la ville après une attaque difficilement menée par les mineurs. Les trois, n'ayant plus rien à attendre de cet endroit, décident de les suivre jusqu'à la Capitale où ils espèrent que le groupe les conduise jusqu'à Anir.

Chapitre 137

Les trois suivirent les mercenaires pendant les deux jours qui succédèrent le départ de la mine. Le rythme de la chevauchée avait d'abord été élevé puis s'était progressivement rapproché du trot. Les mercenaires étaient venus au camp fatigués et blessés et rien n'avait arrangé leur état. Les chevaux étaient épuisés et les hommes éreintés. Il ne fallut que trois heures avant que, au détour d'un virage, ils ne trouvent un premier soldat mort, une flèche dangereusement plantée dans l'arrière cuisse. Gerheim fit un léger arrêt pour ramasser la chemise aux armoires d'Anir. Cela pouvait être utile par la suite. Le reste de la journée parut plutôt calme mais les trois étaient convaincus qu'ils n'étaient pas seuls. Les hautes herbes bougeaient sans l'effet du vent et des craquements de branches écrasées dans la forêt étaient des preuves plus que suffisantes. Pistant les fuyards à l'odeur, Loriol leur annonça que les mercenaires s'étaient arrêtés une heure avant que le soleil ne se couche. Une paire de kilomètres seulement séparait les deux groupes.

Sortant de la route qui était trop exposée, Gerheim les guida sur leur droite en direction de la rivière contrairement aux mercenaires qui eux avaient décidé de bivouaquer en forêt. L'éclaireur elfe ne trouvait pas ça malin pour eux car l'étendue boisée, qui recouvrait aussi loin qu'il pouvait voir à l'est et à l'ouest ainsi que les collines au nord qui paraissaient pourtant lointaines, devait être pleine de danger. Gerheim repéra rapidement ce qu'il cherchait : un coude de rivière recouvert de végétation. Vetalas mit un pied au sol dans un soupir de soulagement pendant que Loriol ne paraissait toujours pas fatigué alors qu'il avait couru toute la journée. Gerheim planta un pieu dans le sol et y attacha sa monture. Celle-ci se mit immédiatement à brouter tandis que le drow mettait au sol les deux sacs de provision et la selle de l'animal. Pendant que le vampire se résignait à faire de même puisqu'il vit que personne ne le ferait pour lui, Gerheim s'assura que les fers et les pattes des chevaux n'avaient pas été abîmés. L'elfe noir se laissa tomber sur son derrière endolori par le voyage et regarda Loriol, debout, fixant un coup le chemin qu'ils avaient pris, un coup la forêt.

-Qu'y a-t-il ? Demanda Vetalas qui avait remarqué le manège.

Gerheim sourcilla en remarquant qu'aucun mot n'avait été échangé depuis qu'ils avaient croisé les mineurs.

-On est pas seul, fit le loup. Ça sent le cadavre putréfié et je crois qu'on est encerclé.

-Si des morts-vivants nous encerclent, cela sera peut-être plutôt une aubaine, corrigea Vetalas. Dès la nuit tombée, je m'occuperai de leur cas...

Vetalas avança d'une dizaine de mètres et jeta la terre sacrée de sa bouse sur le sol. Il récupéra une poignée au sol et la jeta un peu plus loin. Il répéta l'opération d'un bout à l'autre du coude formé par la rivière si bien qu'ils étaient à l'intérieur d'un arc de terre, d'un côté protégée par la rivière et de l'autre par la barrière de Vetalas, si c'en était bien une.

-Nous pouvons manger tranquillement, les rassura le magicien, cela tiendra à distance les créatures des environs.

Gerheim se releva. Ils avaient besoin d'un feu et de bois sec avant que la nuit ne soit totale et qu'il soit trop risqué de s'y aventurer. Heureusement pour lui, il trouva rapidement de grosses branches qui feraient parfaitement l'affaire tout autour du camp. Dans la forêt où étaient les humains, cela aurait été néanmoins plus facile et son feu aurait au moins duré toute la nuit sans problème. Les bras chargés de bois, il jeta les bûches non loin des chevaux puis en prit quelques morceaux et alluma un petit brasier. Rejoignant les deux autres, il attrapa un sac de nourriture qui n'avait pas encore été touché ni par le mort-vivant ni par le loup. Dans ce dernier, il avait plusieurs pommes ainsi que du lard salé qu'il avait soigneusement emballé dans des vêtements. Cela n'était pas vraiment pour le conserver mais au moins cela l'avait protégé si bien que Gerheim planta la viande avec son épée et la tendit au-dessus du feu. Chacun tomba progressivement dans le sommeil sauf Loriol qui ne lâchait pas les environs des yeux. Il serait bon pour veiller... Comme il ne s'était pas dit plus de chose que durant tout le voyage, les trois commencèrent a émerger de leurs songes quand les chevaux commencèrent à devenir nerveux et, de leurs positions allongées, à lever la tête pour trouver les sources des odeurs qu'ils percevaient.

-Ils ne viennent que de capter ce que je sens depuis tout à l'heure, fit le loup de l'autre côté du faible feu par rapport à Gerheim.

Il faisait complètement noir et Gerheim s'était placé dos à la rivière qui ne se faisait d'ailleurs guère entendre pour une si large coulée d'eau. L'elfe voyait tout ce qu'il se passait car pouvant facilement capter le peu de lumière du soir pour en faire une image nette. Pour l'instant, il n'y avait personne mais les hautes herbes et la végétation sauvage et épaisse qui suivait la rivière ne l'aidait en rien. Il fallut trente minutes de plus avant que leurs invisibles adversaires ne se montrent. Loriol les ayant prévenus de leur approche, ils s'étaient tous mis en position de combat : Loriol un pas seulement avant la bande de terre sacrée, Gerheim trois pas en retrait et Vetalas était en vol stationnaire à quelques mètres au-dessus d'eux.

-Des goules ? Fit le vampire surpris lorsque les premières créatures mort-vivantes commencèrent à ramper vers eux.

Gerheim vit la chauve-souris géante se poser à côté de Loriol et tendre une main. L'air sembla vibrer puis tout s'arrêta. Vetalas expira fortement puis recommença. Il tendit la main mais rien ne se produisit.

-Je ne comprends pas, dit Vetalas, c'est comme si ces goules étaient sauvages. Elles n'obéissent qu'à une chose : leur faim de chair fraîche.

-En tout cas, tes protections semblent marcher et c'est tout aussi bien... Dit Loriol tout en surveillant le moindre mouvement des cadavres ambulants.

C'étaient des êtres à la silhouette humaine mais qui s'en différenciait néanmoins par une peau grise, un corps bosselé et par des plaies qui ne s'étaient refermées. Gerheim suivit du regard une des créatures qui n'arrêtait pas de le fixer. C'était une goule dont les yeux étaient tombés et qui s'était auto-mutilée en plantant un os au travers de chacune de ses cuisses. Courant à moitié le long de la ligne créée par Vetalas, elle faisait des demi-tour à chaque fois qu'elle arrivait à la fin de sa trajectoire. Gerheim lança quelques branches dans le feu et saisit la plus grande s'aveuglant une poignée de secondes. Il approcha des goules et tendit le bras en le secouant provoquant la colère des bêtes qui poussèrent ce qui devait ressembler à un cri. Les cordes vocales depuis longtemps pourries, il ne pouvait que provoquer un long son plaintif. Gerheim lança au loin la branche enflammée qui menaçait de brûler sa manche et la regarda éclairer son vol improvisé. Il devait y avoir une vingtaine de créatures autour d'eux qui n'attendaient qu'une seule chose : trouver la brèche et se jeter sur ce repas de qualité. La torche atterrit dans un buisson qui ne risqua pas de s'enflammer si près de l'humide rivière.

Vetalas tendit une main vers une créature et posa la deuxième sur son front. Il commença à incanter et bougea sa première main, doigts tendus, de gauche vers la droite de plus en plus rapidement. La goule se figea comme si une force supérieure l'avait saisie. Le mouvement de main ralentit puis s'arrêta. Bras toujours tendu, le vampire fit un brusque geste vers la gauche. Toute la peau de la bête disparut laissant entrevoir des muscles noirs et quelques os blancs par endroits. Le cadavre était toujours figé si bien qu'il ne poussa pas de cri ni ne tenta de se débattre. Par contre, les autres congénères s'écartèrent en laissant un cercle craintif. Vetalas répéta l'opération en remettant doucement sa main à son emplacement d'origine puis en faisant un brusque mouvement vers la gauche. Ce coup-ci, il ne resta plus que les os. C'était comme si à chaque fois que Vetalas bougeait la main, la créature vieillissait de deux cents ans d'un coup. La goule disparut complètement lorsque le magicien le fit pour la troisième fois.

La meute de morts-vivants commença alors à reculer doucement à quatre pattes, comprenant que ces trois mets n'étaient pas à leur portée. Les goules disparurent dans la nuit sans demander leur reste.

-Je crois qu'on sera tranquille, fit Vetalas en retirant son pied de sa terre sacrée d'où il avait tiré son énergie. Je vais prendre mon tour, j'ai assez récupéré.

Gerheim regarda le ciel puis l'horizon. Il s'était pratiquement endormi six heures et Loriol n'avait réveillé personne. L'elfe espérait que c'était uniquement par excès de zèle plutôt que par fatigue. En tout cas, remarqua la drow, son sommeil avait été rapide et profond, même dans l'inconfortable nature de bord de rivière, C'était preuve de la fatigue qu'il accumulait depuis des semaines.

Gerheim ne cracha pas contre ce tour de garde, il avait été tendu durant tout le moment où les goules avaient fait leur repérage et il n'aspirait maintenant qu'à se reposer. Comme il l'avait fait des centaines de fois et juste auparavant, il se roula en boule dans sa cape et s'allongea dos au feu sans avoir oublié au préalable de rajouter quelques branches. Il s'éteindrait durant son sommeil mais ce n'était pas important. Pour le moment, sur ce sol légèrement mou, il se sentait plutôt bien avec le feu qui lui réchauffait toute la colonne vertébrale.

-Réveille-nous à l'aube, grogna Gerheim en se rallongeant au sol.

L'elfe sentit l'excitation de la bataille s'évacuer petit à petit et ses yeux se fermèrent progressivement. La dernière chose dont il se souvint fut de se demander si Lieles continuait de surveiller Vetalas à chacune des utilisations de ses sorts.

Le réveil sonna littéralement à ses oreilles. En se déplaçant vers lui, Loriol trainait des pieds ce qui avait projeté quelques cailloux sur lui dont un plus gros que les autres qui avait fait raisonner son casque. Il se leva immédiatement même si son esprit était encore embrouillé des songes de la nuit.

-Ils sont en train de partir, annonça Vetalas.

-Qu'est-ce qui leur prend ? Demanda Gerheim en remarquant que l'aube n'était toujours pas levée et qu'il n'avait pas dû dormir plus d'une heure de plus.

L'elfe s'accroupit au bord de la rivière, se lava le visage avec une eau gelée qui acheva de le réveiller et but quelques gorgées du liquide transparent. Personne ne répondit et Gerheim en conclut que personne ne savait. L'elfe renifla un coup sec en maudissant l'hiver qui ne partirait pas avant un bon mois. Le plus dur était derrière eux mais les températures étaient encore négatives et il pouvait encore tomber malade. Gerheim chassa ces pensées pessimistes et réajusta son armure. Il leur fallut cinq minutes pour que les chevaux soient prêts et qu'ils se mettent en route.

-Attention, dit Gerheim qui fermait la marche, les goules sont peut-être encore en embuscade.

Il regrettait de ne plus avoir de carreaux d'arbalète. Si les créatures étaient effectivement encore là, il aurait pu en tuer une paire avant que les cadavres animés ne parviennent jusqu'à eux. Leur avancée jusqu'à la forêt se fit néanmoins plutôt vite, il était moins risqué de se battre contre ces créatures dans les bois où les arbres joueraient en leur faveur plutôt que dans les plaines où les hautes herbes ne leur laissaient aucune visibilité.

-Y en a qu'ont prit une sacrée raclée... Leur lança Loriol en s'arrêtant à l'orée du bois.

Gerheim plissa les yeux et avança son cheval jusqu'au côté du loup qui n'avait pas encore affolé les bêtes de son odeur. Devant lui s'étendait un véritable charnier. D'après ce qu'il voyait, après avoir abandonné l'idée d'un festin facile avec eux, les goules étaient partis chasser de l'humain ce qui, à la vue de tous ces cadavres, avait été plus facile. Des cadavres s'étendaient dans toutes les directions sur une cinquantaine de mètres mais les humains s'étaient bien défendus, remarqua Gerheim puisqu'à priori, les trois quarts des morts-vivants étaient morts dans l'assaut. Ceci dit, autant de mercenaires devait être morts ce qui rendait cette victoire mi-figue mi-raisin.

Le détachement des hommes d'Anir avait commencé à entasser les morts d'un côté et creuser pour leurs hommes mais vu l'ampleur de la tâche ils avaient dû abandonner. De toute manière, où qu'il regardait, Gerheim voyait des bouts d'hommes que les goules survivantes avaient perdus en se repliant vers leur terrier. Devant ce puzzle géant, l'elfe comprenait que les mercenaires aient préféré lever le camp au plus tôt sachant que les cadavres allaient attirer tous les prédateurs de ces bois.

-Nous devons nous hâter, fit l'elfe en brisant le silence mortuaire, après avoir été attaqués deux fois, je suppose qu'ils vont chevaucher sans s'arrêter jusqu'à la Capitale. Nous ne devons pas les perdre ! En route ! Loriol prends quelques tuniques...

L'elfe talonna sa monture à travers la piste forestière. Au début de la prochaine journée, ils seraient en ville.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Voici la suite ! Chapitre de transition vers la dernière partie que nous appellerons : Capitale :P
Ouaiiis !!! On va en savoir, des trucs... hein ??? :huh:

Restons optimistes: on va voir la 'pitale et ses charmes :huh: !!!

Vivement la suite !!!

Vetalas mit un pied au sol dans un soupir de soulagement alors que Loriol ne paraissait toujours pas fatigué alors qu'il avait couru toute la journée.
Echo.
un pas seulement avant la bande terre sacrée
Manque pas un "de" ?
ils ne pouvaient que provoquer un long son plaintif
"ils" ?
Toute la peau de la bête disparue laissant entrevoir des muscles noirs et quelques os blancs
"disparut".
C'est preuve de la fatigue qu'il accumulait depuis des semaines.
Un peu esseulé, ce présent, non ?
La dernière chose dont il se souvint fut d se demander si Lieles continuait de surveiller Vetalas
:ermm:
Il se leva immédiatement même s'il était encore complètement à l'ouest.
Pardon ?
L'elfe s'accroupit au bord de la rivière, se lava le visage avec un eau gelée
:o
-Y en a qu'on prit une sacrée raclée...
"ont","pris", non ?
Nous ne devons pas les perdre ! En route ! Loriol prend quelques tuniques...
Si c'est un impératif, il manque un "s".
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Allez, premier chapitre de la nouvelle partie !

Après avoir passé une nuit agitée, les trois reprennent la route à la poursuite des mercenaires de Anir. Les compagnons se rendent compte que leurs proies se sont fait attaquer pendant la nuit si bien qu'une chevauchée constante se met en place...

Chapitre 138

Comme prévu, ils chevauchèrent toute l'aube et toute la journée durant. Plusieurs mercenaires apparurent souvent, morts, au détour d'un virage ou d'une petite montée. Les trois ne s'étaient pas encore arrêtés et ne faisaient que suivre le rythme infernal donné par les soldats. Une pause aurait néanmoins bientôt lieu, il ne servait à rien de pousser les chevaux à bout ce sans quoi ils risquaient de mourir au grand dam de son cavalier. Gerheim et Vetalas, ayant volé leurs bêtes aux mercenaires, subissaient les mêmes contraintes que les proies qu'ils poursuivaient. Les destriers avaient le pas de moins en moins régulier. Loriol qui guidait les deux autres dans la nuit qui tombait lentement leva un poing serré.

-Ils font une pause !

Même le loup-garou qui semblait inépuisable avait lâché un brin de soulagement en leur annonçant la nouvelle. Les chevaux s'allongèrent immédiatement et Vetalas attrapa les derniers bouts de viande et de pain qui restaient au fond de son sac. Le morceau de pain étant humide, il le lança au loin non sans un regard désapprobateur des deux autres qui paraissaient lui reprocher de gâcher de la nourriture. Le vampire leur rendit la pareil en ne comprenant pas ce qu'il y avait de mal à jeter de la nourriture pas entièrement comestible. Ils détournèrent les yeux et le mort-vivant ferma les siens un instant et s'imagina au chaud, chez lui, entouré par ses trois épouses dans un luxe défiant toute imagination...

-Ils repartent ! Dit Loriol.

-Maudits soient-ils ! Grommela Vetalas en se remettant debout. J'espère que le jeu en vaudra la chandelle.

Il s'était à peine écoulé dix minutes depuis l'arrêt. Maintenant, ils se déplaçaient dans cette interminable forêt complètement à l'aveuglette, guidés avec fermeté par un Loriol concentré. Encore et toujours des arbres, Vetalas commençait à se lasser de ce paysage constant. Monter, descendre, tourner, se faufiler dans de petits passages mais toujours dans cette maudite forêt ! Au moins, plus les mercenaires fuyaient, plus ils étaient sûrs d'en finir au plus vite. L'avantage pour les humains était qu'après avoir retenu les leçons de deux attaques surprises, ils avaient compris qu'une cible en mouvement était beaucoup plus difficile à abattre. Ils chevauchèrent jusqu'au lendemain matin suivant une logique identique : une heure de chevauchée, dix minutes de repos. Vetalas dut admettre que cela était efficace puisque personne ne les avait attaqués dans l'intervalle de temps.

L'orée de la forêt débouchait sur une route pavée qui allait vers le nord-ouest en s'élargissant. Les chevaux prirent cette route de pierre avec un entrain nouveau provenant surtout du fait que la neige n'était que peu présente dans cette région et qu'il restait encore de l'herbe à brouter. De plus, ils purent également boire la rosée matinale ce qui contribua à leur faire gagner quelques forces.

-D'après moi, dit Gerheim, nous ne devons plus être très loin de la ville.

-J'espère, fit le vampire, j'ai besoin d'un bon bain.

Il regarda autour de lui et se demanda comment ils ne pouvaient plus être très loin sachant que rien ne se détachait à l'horizon. A sa droite, plusieurs collines s'enfonçaient au sud, droit d'où ils venaient. En face d'eux, une grande plaine seulement ponctuée en son centre d'une grande roche de plusieurs dizaines de kilomètres plantée à la diagonale. C'était comme si la terre avait ensuite décidé de vite s'élever à la rencontre de ce pic rocheux pour lui éviter de tomber. C'était une grande rampe vers le ciel. Lâchant cette curiosité naturelle des yeux, les trois se remirent doucement en marche pour deux heures supplémentaires où ils arrivèrent, enfin, à la Capitale qui était à la fois très différente de ce qu'ils avaient imaginé mais aussi exactement comme ils avaient pu la rêver.

La première chose qu'ils aperçurent fut des sortes de grands traits noirs pointés vers le ciel. Il leur fallut une heure d'avancée pour que Vetalas comprenne ce que c'était. Tout simplement une série de tours qui paraissaient faire la course dans les hauteurs de la ville. Le mort-vivant ne savait pas la taille des édifices mais c'était tout simplement bluffant. Apparut ensuite le sommet du toit d'un grand bâtiment que les trois déduisirent être le centre politique de la ville. Pour l'instant, ils ne situaient pas encore les bâtiments au sein de la ville puisque celle-ci se découvrait lentement par le haut. Une heure plus tard, elle s'offrait sous leurs yeux ébahis. Les tours étaient recouvertes de petits plaques argentées qui renvoyaient un terne éclat de soleil hivernal en une véritable pluie de rayons lumineux. Le palais monarchique se dressait fièrement à l'est de la ville, comme assis dans un trône, face à la ville qui le servait.

Les hautes murailles qui ceignaient le tour de la ville cachait le reste des habitations à leurs yeux mais ils eurent quand même une idée du nombre d'habitants qui vivaient dans cette cité : beaucoup. Vetalas ne savait pas combien mais d'après toutes les connaissances qu'il avait amassées, quatre-vingts dix pour cent des habitants de l'Empire devait vivre ici. Pas étonnant, comprit-il plus tard, sachant que les humains évitaient de sortir des villes. Ils s'agglutinaient où cela était possible. La Capitale avait agi comme un catalyseur à humains en rassemblant petit à petit tout le monde et délaissant le reste de la province à son triste sort. Vetalas et les deux autres continuèrent de suivre les traces des mercenaires dont on distinguait vaguement les silhouettes au loin devant eux.

Ils ne pouvaient pas prendre le risque de s'approcher car, bien qu'ils soient aussi près de la ville, les mercenaires se rendraient vite compte que les trois n'avaient rien à faire là. Vetalas vit apparaître un grand bâtiment circulaire ponctué d'alcôves sur plusieurs étages et se demanda bien ce que cela pouvait être. Cela lui faisait penser à une ruche et la taille de l'édifice devait pouvoir contenir autant d'humains qu'une fourmilière contenait de sujets. Vetalas espérait obtenir une solution à son problème avec le médaillon mais quelque chose lui disait qu'il allait obtenir plus de questions que de réponses. Au moins, ils étaient arrivés... Loriol prit ensuite, en marchant puisqu'à priori les hommes d'Anir avait ralenti la marche se pensant en sécurité, plein ouest pour longer les murailles qui les menaçaient de leur haute stature. Il n'y avait pas d'entrée sud et les trois devaient faire tout le tour ce qui leur prit une heure de plus. Vetalas eut tout le loisir de voir qu'aucun soldat ne regardait à l'extérieur de la ville et le magicien se demanda si les murailles n'étaient pas que de la décoration et là uniquement pour faire fuir les mauvaises créatures de la région plutôt que pour soutenir un siège qui n'était effectivement que guère probable.

Ce fut un long chemin que de suivre les remparts malgré le fait que ceci furent bâtis en dents de scie. Cela devait être pour tirer sur des ennemis quand ceux-ci attaquaient à l'aide d'échelles un pan de mur allié. Vetalas se demanda depuis quand la cité n'avait pas été attaquée et si elle l'avait déjà été un jour. Après s'être souvenu de l'attaque des hommes scarabées, Vetalas se dit qu'il n'était en fait pas plus mal d'avoir de telles protections. Quand ils arrivèrent enfin au bout de la muraille et qu'ils eurent mesuré combien il devait être long de parcourir la cité d'un bout à l'autre, les trois eurent droit à une nouvelle surprise. Il y avait un énorme campement devant la porte de la ville et les trois reconnurent bien vite les parasites qui attendaient là : la population de Lensort.

-On dirait que les portes ne s'ouvrent pas facilement.. Grogna Gerheim.

-Avec de la chance, Lieles a été également jeté... Se mit à espérer Loriol.

Vetalas se dit alors qu'il n'avait pas été plus mal qu'ils soient occupés dans les mines. Cela leur avait au moins permis de retrouver une trace d'Anir qu'ils n'auraient pas eu devant les portes désespérément closes de la cité. Ces dernières n'avaient d'ailleurs rien d'extravagantes si bien que de loin, elles n'étaient pas spécialement visibles. Elles mesuraient deux hommes de haut et étaient à peine assez larges pour qu'un chariot y passe. A priori, le dernier de leurs soucis étaient que quelqu'un n'entre ou ne sorte. A une cinquantaine de mètres des portes, du côté de la plaine, commençaient les premières maisons de bois. C'étaient des huttes dressées à la hâte pour faire face à l'hiver mais déjà dans le camp s'élevaient des chalets dignes de ce nom. Ils n'avaient pas perdu de temps et Vetalas trouvait cela réconfortant. Comme si un jour il savait qu'il allait avoir besoin de ça. Le vampire détourna les yeux de ce futur cimetière : en effet, dans de telles conditions et sans soutien, beaucoup ne passeraient pas l'hiver. C'était la dure sélection naturelle.

Du coin des remparts où ils étaient, les trois purent nettement voir les mercenaires d'Anir entrer en ville après que les portes se furent gracieusement ouvertes. Aucun des habitants de la cité détruite ne fit le moindre geste pour tenter une percée et Vetalas se demanda si certains d'entre eux n'avaient pas eu cette idée et avaient été repoussés... sûrement mortellement d'ailleurs.

-Vous croyez que Feleru et Rihu sont là-dedans ? Demanda avec plaisir le loup.

-Sûrement, dit l'elfe, ils avaient l'air solide.

-En tout cas, dépêchons-nous avant qu'ils nous voient ! Coupa le noble dans le but d'empêcher Loriol de se mettre à leur poursuite. Nous avons besoin de notre couverture.

L'elfe acquiesça et se pencha sur sa selle afin qu'on ne s'inquiète pas de son anormale couleur de peau. Leur plan était de se faire passer pour des retardataires. Vetalas n'eut pas le temps de plus réfléchir qu'ils devaient déjà se faire silencieux. Il héla fortement la garde ce qui était peut-être mieux car Loriol n'aurait pas eu le tact nécessaire. Un petit volet à peine plus large que l'épaisseur d'une lame s'ouvrit. Il y eut un petit coup d'œil et la porte s'ouvrit en grand sur une troupe de vingt lanciers, armes pointées dans leur direction.

-Qu'est-ce que vous faîtes là ? Gronda un homme au premier rang qui s'agrippait au manche de son épée.

-On est la queue du convoi, dit Vetalas en simulant un ton las dans lequel il réussit aussi à mettre une touche d'autorité.

-Ceux d'avant nous ont pas prévenu ! Se méfia le chef de la porte.

-Ils devaient pensé qu'on arriverait jamais jusqu'ici, grommela le loup en tapant sur le dos de l'elfe.

Ils devaient plutôt être convainquant avec leurs sales mines et leurs deux chevaux pour trois cavaliers.

-Laissez-nous passer si vous voulez pas qu'il ne vous arrive la même chose que la dernière fois.

L'homme recula d'un pas surpris de la menace.

-Bien, bien ! Bredouilla-t-il. Laissez-les passer ! Cria-t-il à ses hommes qui brandirent leurs lances vers le ciel.

Ils avancèrent lentement sans que Loriol ne lâche des yeux les hommes qui ne firent pourtant rien pour les arrêter. Devant eux s'étendait une petite place transpercée d'un puits et qui était à l'heure actuelle bien exploitée par une file d'une vingtaine de femmes. Gerheim se redressa sur son cheval.

-Que s'est-il passé la dernière fois ? Demanda l'éclaireur.

-Je ne sais pas ! Fit le vampire. Mais il l'a pensé assez fort pour que je sache que cela le terrifiait.

Tous se turent en imaginant ce qu'il avait bien pu se passer. Pourtant leurs esprits s'égarèrent dans les rues de cette citée et ils s'effrayèrent bien vite de la taille et de l'activité qui régnaient ici. Vetalas, quant à lui, se désola de l'ironie du sort : s'ils avaient su qu'il leur aurait été si facile de rentrer en ville...

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Vetalas espérait obtenir une solution à son problème avec le médaillon mais quelque chose lui disait qu'il allait obtenir plus de questions que de réponses.
Pourquoi ai-je la (pas forcément désagéable, étrangement d'ailleurs) même impression ??? ^_^

AhAhAh excellent le coup de la dernière fois. J'ai adoré ce dernier chapitre, vivement la prochaine mouture.

Pas mal, en effet... X-/ on peut avoir la primeur de l'info ??? Que s'est-il passé la dernière fois ??? :skull:

ET maintenant: les réponses !!! (Et les questions qui vont avec... :) )

Vivement la suite !!!

il ne servait à rien de pousser les chevaux à bout ce sans quoi ils risquaient de mourir au grand damne de son cavalier
"dam"; sinon: le "ce sans quoi" me paraît un contresens.
Vetalas ne savait pas combien mais avec toutes les connaissances qu'il avait amassées, quatre-vingts dix pour cent des habitants de l'Empire devait vivre ici.
"mais avec toutes les connaissances qu'il avait amassées, il estimait que quatre-vingt-dix pour cent des habitants de l'Empire devait vivre ici", ou "mais d'après toutes les connaissances qu'il avait amassées, quatre-vingt-dix pour cent des habitants de l'Empire devait vivre ici", sinon, ça donne l'impression que les connaissances ont un effet sur le nombre d'habitants.
Ils s'agglutinaient ou cela était possible.
"où".
délaissant le reste de la province à son triste sort
La construction me paraît bizarre: ce serait pas "laisser à" ?
Cela devait être pour tirer sur ennemis
Mot oublié ?
ceux-ci attaquaient à l'aide d'échelle
Pluriel, ou "d'une échelle", non ?
ils eurent mesurer combien il devait être long de parcourir la cité
Participe.
Ces dernières n'avaient d'ailleurs rien d'extravagante
Accord.
Elles mesuraient deux hommes de haut et étaient à peine assez large pour qu'un chariot y passe.
Accord.
A une cinquantaine de mètres des portes; du côté de la plaine, commençaient les premières maisons de bois.
Typo.
C'était des huttes dressées à la hâte
"C'étaient", non ?
dans le camp s'élevait des chalets dignes de ce nom
Quel est le sujet ?
beaucoup ne passerait pas l'hiver
Par "beaucoup", tu entend (au moins) "plusieurs", non ?
après que les portes se soient gracieusement ouvertes
"avant que" est suivi du subjonctif.
dépêchons nous avant qu'ils nous voient
C'est pas "dépêchons-nous" ?
Pourtant leurs esprits s'égarèrent bien vite dans les rues de cette citée et ils s'effrayèrent bien vite de la taille et de l'activité qui régnaient ici.
Fait exprès ?
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Pas mal, en effet... tongue.gif on peut avoir la primeur de l'info ??? Que s'est-il passé la dernière fois ??? innocent.gif

Oh, c'était juste une soudaine mutation d'un capitaine de la garde de la ville puis de sa disparition.. :wink:

Après être arrivés à la Capitale et avoir remarqué que les citoyens de Lensort n'avaient pas réussi à entrer au contraire de Lieles, les trois arrivent à se glisser dans le Capitale.

Chapitre 139

Loriol ne se sentait pas à sa place et le malaise qui l'habitait était oppressant. Le loup n'était pas un citadin et, même s'il avait eu l'occasion de vivre en ville et d'y travailler, il savait que sa place était à l'extérieur. De plus, la taille de la Capitale n'avait rien de comparable avec une ville normale et il n'y trouvait pas ses marques. Les trois avaient vite délaissé le puits et plongé à l'est après avoir vu que des hommes de Lieles postés à l'entrée les avaient sûrement repérés. Étant donné que les chevaux étaient rares, il leur était difficile de disparaître dans la foule. C'était Vetalas qui menait le groupe et il remarqua bien vite que tout le monde leur jetait des coups d'œil inquiets et respectueux. Loriol ne voyait pas pourquoi si bien qu'il en parla à Gerheim après s'être approché de son cheval qui ne remarqua pas l'odeur du loup dans le mélange d'effluves ambiant.

-Nos uniformes.. Répondit Gerheim.

Comme le loup ne comprenait toujours pas, il ajouta :

-Ils pensent que nous travaillons pour Anir et son employeur.

Sans autre forme de procès, Loriol attrapa un gueux et le plaqua contre le mur. Surpris, les deux autres n'esquissèrent pas un geste.

-Tu sais pour qui je travaille ? Demanda le lycanthrope.

-Oui, répondit l'homme en pensant que sa vie était en jeu, ce en quoi il n'avait pas tort. Le premier des ministres, acheva-t-il.

Loriol relâcha la pression avant d'asphyxier l'individu.

-On vit où ?

-Près du palais !

-C'est bien, fit le loup en le remettant sur ses pieds en lui tapotant l'épaule pour le laisser partir.

L'homme vida rapidement les lieux sans se faire prier. Sur la cinquantaine de gens qui était passée par là, personne n'avait fait de geste pour l'arrêter. Loriol aimait cette ville où la solidarité devait être proche du zéro.

-Voilà pour nos réponses ! Dit victorieux le lycanthrope.

Les deux autres secouèrent la tête et remirent leur chevaux au pas.

-Nous devons trouver un endroit où dormir et nous changer, lança l'elfe au noble, ensuite, nous devrons trouver Anir ou ce ministre et récupérer le médaillon.

Vetalas ne répondit pas et Loriol comprit que c'était sa manière de dire tu as raison. Loriol espérait qu'ils y arriveraient vite car tous ces humains autour de lui l'agaçaient de plus en plus. Il n'arrivait pas à faire trois pas sans rentrer dans quelqu'un. On aurait dit une véritable fourmilière traversée par deux courants de mouvement. De plus, Loriol avait remarqué que la région n'était pas enneigée et bien qu'ils fussent plus au nord que Lensort, ils étaient dans un microclimat. Cette remarque, combiné au fait qu'ils étaient tous serrés, rendait l'atmosphère chaude et irrespirable. Surtout pour lui qui était assailli par des odeurs qu'il n'identifiait pas ce qui le déboussolait. La rue n'était pas grande, cinq pas de large, et les maisons étaient résidentielles et il n'y avait pas de raison pour que cette artère soit une des principales de la ville.

Les trois s'enfoncèrent jusqu'au palais après avoir trouvé une petite boutique où ils purent faire disparaître leurs tuniques et acheter des neuves. Ils troquèrent les morceaux de tissu et même Loriol convint que quitter leurs vêtements, qu'ils portaient depuis plus d'une semaine, pour du propre était agréable. Il lui faudrait un bain pour quitter la terre qui le décorait et les bêtes qui l'habitaient. Comme à l'accoutumée, Gerheim choisit une tenue toute de noir colorée tandis que Vetalas choisit quelque chose de plus excentrique, fait de plusieurs couches de différentes couleurs même si un vert foncé prédominait. Loriol avait choisi une large chemise blanche et un pantalon moulant marron. Il portait le tout sous le bras en attendant de pouvoir se changer tranquillement. Au final, les vêtements de Vetalas coûtèrent quatre fois plus cher que les vêtements des deux autres réunis.

Loriol et Vetalas laissèrent Gerheim choisir l'auberge après qu'il en eut refusé plusieurs à cause de locations inappropriées bien que pour le loup-garou, toutes ces auberges fussent les mêmes. Comme le noble tenait à dormir dans un endroit luxueux et que Loriol était trop fatigué pour protester, le choix fut vite restreint. Gerheim finit par trouver l'endroit non loin du palais où les nobles de la ville avaient des maisons secondaires car elles semblaient pour l'instant toutes vides. L'elfe leur fit faire un tour de quartier et s'approcha d'un grand bâtiment qui n'arborait pas d'enseigne.

-Celle-là ! Fit Gerheim en désignant l'édifice en face d'eux.

-Pourquoi ? Dit Loriol.

-Parce que tous les bâtiments voient leurs façades arrières sur un petit labyrinthe de ruelles servant de dépotoir pour poubelles. Ça permettra d'agir en toute discrétion si nous avions envie de nous éclipser.

Loriol fut le premier à entrer dans le bâtiment immédiatement suivi par les deux autres. Aussitôt qu'ils poussèrent le battant de bois, deux têtes blondes slalomèrent entre leurs jambes et allèrent s'occuper des chevaux. La pièce dans laquelle ils débouchèrent était un petit hall coupé en deux par un comptoir derrière lequel s'était installée une porte. Un homme de trente ans à la moustache bien taillée les accueillit alors.

-Trois chambres avec tout le service possible, demanda Vetalas sans faire dans le détail.

Le concerné fronça les sourcils en regardant Loriol qui était le plus visiblement sale comme s'il doutait de leur possibilité de financement. Vetalas s'approcha du grand bureau de bois et fit rebondir une quinzaine de pièce d'or. Loriol ne savait pas ce que cela représentait mais cela devait être un beau montant.

-Un mois, ordonna le vampire, pas de questions.

L'homme rassembla nerveusement les pièces et Loriol se demanda si Vetalas n'avait pas volontairement donné plus pour acheter sa discrétion.

-Si vous voulez bien vous asseoir à côté, les invita le tenancier, nous allons préparer vos chambres.

Ce fut trois enfants, dont deux qui étaient de ceux ayant mené les chevaux à l'écurie, qui partirent s'en occuper. Le gérant resta avec eux dans une grande salle à manger divisée en quatre par autant de tables pouvant servir huit personnes. Ils étaient assis dans un grand sofa juste assez loin de la cheminée pour que la température soit acceptable. L'homme les regardait les yeux brillants et il devait se douter à leur vue qu'ils venaient de l'extérieur. Comme Vetalas avait bien précisé qu'il ne devait pas poser de questions, il prenait son mal en patience et le magicien posa des questions pour lui changer les idées.

-Pourquoi votre rétablissement ne ressemble pas à une auberge ordinaire ? Demanda le vampire.

-Mon père me l'a légué deux ans avant sa mort, dit l'homme qui perdit ses questions en expliquant ce sujet brûlant. Il avait un grand entrepôt et on vivait de ces rentes mais lorsqu'il a brûlé, mon père en est mort de désespoir. J'ai dû transformer la maison pour accueillir des hôtes. Ça attire son brin de clientèle, acheva-t-il en haussant les épaules.

-Intéressant, fit Vetalas en balayant l'air de sa main en pensant le contraire, nous aurions besoin de rencontrer Anir ou le premier des ministres, comment pourrions-nous nous y prendre ?

-Anir ? S'étonna le tavernier, les gens veulent plutôt le fuir d'habitude... Pourquoi vous..

Il s'arrêta naturellement en se rappelant la consigne du mort-vivant. Il soupira et répondit :

-Anir, je ne sais pas. Il forme la garde rapproché de Petre et tous ceux qui ont été convoqués à son quartier général ne sont jamais revenus. Mais en tout cas, demain soir a lieu une grande fête au palais où Petre sera là si vous voulez le voir.

Les trois se regardèrent.

-Ça pourrait être une idée, dit l'un d'entre eux.

-N'ayez pas l'idée de contourner la loi et d'amener des armes, crut bon de conseiller le propriétaire. Mais vous ne semblez ne rien avoir sur vous alors ça devrait être bon.

Loriol trouva cette remarque amusante alors que Gerheim était une véritable armurerie ambulante. En tout cas, il était surpris d'apprendre que les armes étaient totalement bannies de la ville. Il comprenait néanmoins que c'était un gage de sûreté pour une cité de cette ampleur. Personne ne leur avait demandé quoi que ce soit quand ils étaient entrés si bien que Loriol supposa qu'ils avaient l'air désarmé même si grâce à Gerheim, ce n'était pas le cas.

-Nous avons besoin d'un bain ! Dit Vetalas en claquant ses mains sur ses cuisses pour changer les suppositions de l'humain.

-Ah ! S'exclama l'homme avec un sourire. Suivez-moi ! Nous avons des thermes dans l'établissement.

Loriol ne savait pas ce que c'était mais il suivit diligemment les autres au travers de la maison. Ils s'arrêtèrent devant une porte et l'homme leur expliqua :

-Il y a des serviettes à côté de chaque bac et normalement quand vous sortirez, vos chambres seront prêtes.

Il ouvrit la porte et une intense chaleur et fumée les engloba. Vetalas et Gerheim n'hésitèrent pas, ils entrèrent et Loriol ne se dégonfla pas pour les suivre. Il faisait atrocement chaud et il n'y voyait pas grand chose. Il y avait deux parties dans la pièce,une où deux grands bassins se jouxtaient et dont les températures semblaient radicalement opposées et un endroit où de la vapeur d'eau chaude s'élevait en fumée en permanence. Revenant dans la fumée, il localisa ses amis dans des rectangles creusés dans le sol et remplis d'eau. Sans perdre de temps, il enleva ses habits et se glissa dans le bas dont la profondeur était d'un bon mètre. Il remarqua que l'eau était tiède et qu'un courant la renouvelait sans cesse. Loriol se relaxa et s'accroupit rapidement sous l'eau pour chasser toute la poussière qui le recouvrait. Il allait sortir du bac quand il remarqua que son corps se détendait progressivement pour qu'au final il n'ait plus la force ni l'envie de bouger de là.

Les autres ne semblaient pas plus motivés à en faire de même car ils étaient immobiles et ne disaient pas un mot. En tout cas, ils étaient relativement tranquilles et Loriol se perdit dans ses pensées pendant un temps qu'il ne réussit pas à évaluer. Le loup-garou songea à leur et plus particulièrement à sa situation en ayant l'impression de vivre un cauchemar dont il ne se réveillerait jamais. Si un jour on lui avait dit que sa vie ne serait qu'une fuite et une suite de combats, il n'aurait même pas pris la peine de vivre. Accroché à l'espoir qu'un médaillon puisse lui rendre un jour la vie qu'on lui avait volée en espérant en même temps que tous ceux qui le poursuivaient finiraient un jour par les laisser tranquilles. La vie lui avait réservé des surprises dont il se serait bien passé.

Chassant ses pessimistes pensées de son esprit, il retrouva sa foi : ils avaient encore quelques personnes à tuer avant d'être tranquille.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Loriol trouva cette remarque amusante alors que Gerheim était une véritable armurerie ambulante.
:D C'est pas faux...
Accroché à l'espoir qu'un médaillon puisse lui rendre un jour la vie qu'on lui avait volé
Et encore, on cnnaît pas bien ledit médaillon... Et puis... faudrait qu'il se "réadapte" parce que là... ben... il pourrait faire homme des bois même sans "ce que vous savez": personnalité, goûts, habitudes, etc...
il retrouva sa foi : ils avaient encore quelques personnes à tuer avant d'être tranquille.
'voyez ce que je veux dire ??? :lol:

Vivement la suite !!!

Le loup n'était un citadin
T'as mangé une négation, je dirais.
après avoir vu que les des hommes de Lieles postés à l'entrée les avaient sûrement repérés
Mot en trop, ou qui manque... à voir.
-Et où vit-on ?
Pas une faute, mais... Loriol qui fait l'inversion du sujet, c'est dommage.
bien qu'ils furent plus au nord que Lensort
Y a pas un subjonctif après "bien que" ?
Gerheim choisit une tenue toute de noire colorée
Sûr de ce féminin ?
après qu'il en ait refusé plusieurs
"avant que" est suivi du subjonctif.
bien que pour le loup-garou, toutes ces auberges étaient les mêmes
Voir plus haut.
Un homme de trente ans à la moustache bien taillée les accueillis alors.
"accueillit".
Mon père me l'a légué deux avant sa mort
Manque un mot.
tous ceux qui on été convoqué
"ont", "convoqués".
demain soir à lieu une grande fête
"a".
Personne ne leur avait demandé quoi que se soit
"ce".
Vetalas et Gerheim n'hésitèrent pas et entrèrent et Loriol ne se dégonfla pas et les suivit.
Beaucoup, non ? On pourrait pas séparer les deux idées ?
une ou deux grands bassins se jouxtaient
"où".
la vie qu'on lui avait volé
Accord.
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Les trois s'installent dans un luxueux petit établissement où ils apprennent qu'ils vont pouvoir rencontrer Petre, visiblement le supérieur d'Anir, dans une soirée organisée au palais.

Chapitre 140

-Je serai celui qui ira pour Petre, ce premier des ministres, dit Vetalas, vous feriez bien de vous mettre en quête d'Anir.

-Pourquoi ? Demanda Loriol à travers le nuage de fumée du sauna.

Ils devaient être éloignés les uns des autres de deux mètres mais Gerheim ne les distinguait absolument pas.

-Parce que Gerheim ne pourra pas se faire passer pour un noble et que toi, cher Loriol, tu serais comme un ours dans un entrepôt de porcelaine. Je suis le seul qui s'y connaisse en politique.

Loriol ne répondit pas et Gerheim supposa qu'il était satisfait de la réponse bien qu'il ne dût pas comprendre la métaphore.

-Comment vas-tu t'y prendre ? L'interrogea le drow.

-Ne t'inquiète pas pour ça, rétorqua le vampire, j'ai toujours su entrer dans les soirées, surtout quand je n'y étais pas invité. Des fois même plus facilement d'ailleurs, grommela-t-il tout bas en faisant référence à un événement où les autres n'avaient pas été.

Il y eut un bruit de quelqu'un s'extirpant du bain puis ce son fut rapidement suivi d'un strictement identique. L'eau ricocha sur le sol pendant quelques instants, le temps que les deux autres se sèchent et quittent le lieu. Gerheim n'avait pas envie de sortir car il sentait que cela lui faisait du bien. Il finit néanmoins par se mettre dans le bain d'eau froide et se laissa flotter assez longtemps pour qu'il finisse par perdre la notion du temps. Il dut même s'endormir car quand il se réveilla, il remarqua qu'il avait flotté jusqu'aux marches qui lui avaient servi de lit. S'il n'avait pas eu froid, il aurait pu encore dormir des heures. Gerheim se redressa et marcha en contournant ledit bassin pour rejoindre la petite baignoire enterrée où une serviette et ses nouveaux vêtements l'attendaient. Il en profita pour admirer les nouvelles cicatrices qui décoraient son corps et les marques foncées qui y étaient associées. Une fois n'était pas coutume, Gerheim ne remit ni ses épées à sa ceinture, ni son armure, ni sa grande cape sur ses épaules. Il laissa néanmoins une paire de poignards dissimulée dans ses bottes. Il n'était pas devenu fou non plus.

En entrant dans le salon, Gerheim fut rapidement intercepté par le tavernier. A l'une des tables, deux femmes, lourdement vêtues avec de la dentelle, prenaient ce qui semblait être du thé.

-Voici la clé de votre chambre, dit l'homme en lui mettant l'objet dans la main. Quand vous redescendrez, il y aura du veau et des patates à manger.

Rien que d'en parler, cela lui mit l'eau à la bouche. Il hocha la tête et se dirigea rapidement vers l'escalier. Le numéro 312 était gravé sur la clé et Gerheim supposa que sa chambre était au troisième étage. Il disparut rapidement à la vue de tous avant que quelqu'un ne voie qu'il était armé. Si les armes étaient réellement proscrites de la ville, autant faire profil bas avant d'éveiller les soupçons du propriétaire. Ils avaient vu ce qu'il s'était passé lorsqu'ils avaient inclus les trois paysans dans leurs projets. L'un d'entre eux était mort et ces derniers avaient dû fuir leur foyer même si ce dernier point n'était pas vraiment de leur faute.

Gerheim ouvrit rapidement sa chambre et s'alarma quand il vit que le soleil se couchait. La chambre était spacieuse et richement décorée mais l'éclaireur ne resta pas longtemps pour l'observer car il fit demi-tour pour aller manger en vitesse. Il ne cacha pas son équipement mais verrouilla la porte. Il n'allait pas en avoir pour plus de quinze minutes. Le repas était déjà installé à une table et l'elfe s'y installa. Les deux femmes avaient fini leurs thés et mangeaient désormais des gâteaux. Elles ne lui jetèrent pas un regard si bien que Gerheim prit une pincée de sel qu'il dispersa sur sa viande et attaqua son repas. Il ne sut retrouver la date de son derniera pièce était vraiment là plus grande qu'il n'ait jamais vu.e festin mais cela datait de Lensort. Plus d'un mois qu'il n'avait pas eu de repas chaud. Il profita alors pleinement. A la fin de celui-ci, le drow soupira de bien-être et lutta contre l'envie d'en redemander. Il n'avait pas le temps. Gerheim fit signe au propriétaire de s'approcher.

-Comment c'était ? S'inquiéta l'homme.

-Parfait, répondit l'elfe avec franchise et en s'attirant un sourire de remerciement. Savez-vous où sont mes compagnons ?

-Celui qui est solidement bâti est resté plusieurs heures dans sa chambre puis est parti. Quant au noble, il a pris un repas et est aussi allé en ville.

Gerheim, comme il l'avait initialement prévu, décida de suivre Vetalas qui était sûrement le plus dangereux car Loriol n'avait aucune chance de trouver Anir tout seul. Le vampire pouvait, quant à lui, décider d'agir seul si bien qu'il était plus prudent de garder un œil sur lui. Gerheim retourna s'équiper et laissa ses deux épées dans le placard, elles étaient bien trop difficiles à cacher. Il garda sa petite arbalète même si celle-ci était à court de munitions. Il regarderait en chemin s'il voyait une armurerie. L'elfe tapota la poche dans laquelle était la clé de la boite du médaillon. Créer des poches comme celle-ci, indétectable au toucher, était quelque chose dans lequel il était doué. C'était un art mais pour pratiquement tous les humains, cela restait plus de la magie. Ni Vetalas, ni Loriol ne pouvait donc la trouver sans une inspection minutieuse ou en sachant où chercher.

Toutes ces vérifications faites, Gerheim sortit et prit la direction du palais. Même à cette heure-là de la journée, il restait encore une foule de personnes dans les artères de la Capitale. Ce n'était pas la même population que plus tôt dans la journée, très marchande, mais une population ouvrière qui allait partager une pinte et discuter. Ayant l'impression de ne pas avancer, Gerheim s'éleva et prit la direction des toits. Le fait que le soleil se couchait dans son dos lui sauva sûrement la vie car avant d'atteindre les tuiles, il se retrouva avec les pieds d'un soldat devant les yeux. L'éclaireur ne bougea plus le temps que le guerrier s'écarte et il termina de se hisser. Accroupi et en hauteur, Gerheim étudia la ville rapidement et vit que les toits fourmillaient d'archers et d'arbalétriers. Ils n'étaient pas assez pour l'empêcher d'atteindre son but mais ce serait un critère qu'ils devraient prendre en compte. La voie des airs était surveillée. A l'aide des cheminées, d'alternance entre les côtés des toits et de l'éclat du soleil, Gerheim arriva au palais et descendit une rue avant ce dernier après avoir volé tout au long du chemin des carreaux aux soldats endormis.

L'entrée principale du palais était un grand escalier d'une cinquantaine de marches qui aboutissait sur plusieurs énormes colonnes qui soutenaient le toit triangulaire de ce gigantesque palier de pierre. Un grand tapis rouge dévalait les marches et s'enfonçait à l'intérieur de l'édifice. Une dizaine de gardes en armure de cérémonie était postée à intervalles réguliers tandis que d'autres tenaient la foule à distance respectable. La fête n'avait pas commencé mais cela n'allait pas tarder. La population locale était excitée de voir l'étalage de richesses que les nobles et invités allaient leur offrir. Gerheim comptait bien profiter de ce moment d'effervescence pour entrer discrètement. Comme la porte principale n'avait jamais été la plus utile pour entrer dans un bâtiment, l'elfe longea le mur est jusqu'à un grand groupe de chariots. Il n'eut pas le temps d'analyser la situation qu'on le héla.

-Et toi là ! Au lieu de rêver, viens faire ton boulot !

Gerheim regarda l'homme en sourcillant puis regarda derrière lui pour voir s'il était vraiment la cible de ces cris et de ces gesticulations. Comme il semblait que c'était bien le cas et qu'on lui donnait une excuse pour entrer, il ne se fit pas prier. Il attrapa une caisse de bois assez lourde qui cliquetait à chaque geste et prit la direction d'une maison de pierre directement collée à l'édifice. Gerheim comprit rapidement qu'il portait de l'alcool et évita d'attirer l'attention en cassant son contenu. Les gardes en faction tout autour du bâtiment ne bronchèrent pas à son passage. En arrivant, un homme qui tenait un papier s'approcha de lui, regarda les inscriptions, cocha quelque chose et lui ordonna de descendre le paquet à la cave. Gerheim commença à s'exécuter mais laissa vite la caisse dans l'escalier pour faire demi-tour pendant que les cuisiniers avaient le nez aux cuisines où ils essayaient que tout soit prêt à l'heure et que l'intendant vérifiait que la commande suivante était bien la bonne.

L'elfe ne perdit pas de temps et s'enfonça vers le cœur du palais. Juste avant la grand salle où il se demanda ce qu'il allait bien pouvoir faire, un escalier apparut sur sa droite vers le niveau supérieur. Comme il se doutait que la vue serait meilleure de là-haut, il l'emprunta et se laissa guider en regardant les portraits de la famille royale qui apparaissaient au fur et à mesure. La montée fut longue car il monta d'une bonne dizaine de mètres. Tournant à droite pour se diriger vers la salle centrale, il se mêla rapidement aux invités qui ne tiquèrent pas quand un individu, noir de peau comme de vêtements, se faufila entre eux. Gerheim se pencha à la balustrade pour avoir une vue d'ensemble. La pièce était vraiment la plus grande qu'il n'ait jamais vue. Elle mesurait deux cents mètres de long sur la moitié de large. De forme rectangulaire, elle était coupée en son centre par une grande estrade où des sièges, voire même des trônes, avait été disposés dans le sens de la pièce. A l'heure actuelle, Gerheim les avait juste en face de lui. Il vit qu'il était sur un balcon au premier niveau et qu'il y en avait quatre autres au dessus de lui qui entouraient la pièce.

Un brouhaha lui apprit qu'il devait peut-être se mettre à la recherche de Vetalas. Il devait déjà y avoir mille personnes et la tâche allait sembler ardue. Gerheim s'approcha de la source du bruit qui n'était produit d'autre que par la foule. Se frayant sur sa gauche un chemin jusqu'au balcon qui donnait sur la place qu'il avait quittée quelques temps auparavant, il lui fallut cinq minutes pour voir ce qu'il se passait. Le drow était au-dessus du tapis et trop loin des invités pour distinguer qui arrivait. Autour de lui, les gens commençaient à faire demi-tour en commentant l'arrivée de l'empereur et du premier des ministres. Gerheim, même s'il avait raté les deux personnes les plus importantes de l'Empire, vit néanmoins que la foule restait collée au cordon de sécurité et continuaient de crier au passage des nobles qui arrivaient en carrosse. Gerheim allait partir quand un nouveau véhicule arriva. C'était un modèle classique par rapport à ce qui était déjà passé mais la décoration semblait trop originale pour être de cette cité. Tous les reliefs avaient été peints d'une encre rouge et or. Quand la porte s'ouvrit, Gerheim ne put s'empêcher de sourire.

Vetalas sortit de là, accompagné par quatre jeunes femmes qui, selon le critère humain, était tout aussi provocantes que séduisantes. La foule redoubla d'applaudissement pendant que le vampire remontait la rue comme si de rien n'était. Il fit quelques courbettes et quelques sourires et entra dans le palais. Si Gerheim ne l'avait pas connu, il aurait juré qu'il faisait partie de la noblesse locale.

-Qu'est-ce que tu fais figé comme ça ! Prends ce plateau et au travail !

Un serviteur venait de cracher ces paroles à Gerheim comme si ce n'était qu'un simple laquais. Cela faisait la deuxième fois qu'on le prenait pour un domestique et l'éclaireur se demandait ce qui pouvait faire cet effet. Il décida d'utiliser cette couverture et prit le plateau d'argent rempli de petits fours. Quand l'autre partit chercher de quoi s'occuper, Gerheim en dégusta une paire avant de se promener parmi les groupes d'invités en proposant ces mets gastronomiques. Au moins, cela lui permettait d'épier les ragots qui circulaient dans la ville. L'étage où il était devait être de la noblesse inférieure car les centres d'intérêts étaient plutôt triviaux et les problèmes locaux. Cela ne lui apprit pas grand-chose et il n'avait aucun moyen de les questionner pour en savoir plus. Gerheim espérait que Vetalas en apprendrait d'avantage.

Le magicien mort-vivant fut plutôt facile à suivre au sein de la salle. Il avait à priori trouver une technique consistant à passer de groupe en groupe mais toujours en augmentant le prestige de chacun d'entre eux. Il parlait un instant et se servait de la personne la plus influante du groupe de nobles pour se faire présenter au groupe de classe supérieure. Plus on s'approchait de l'estrade, plus les personnes devaient être importantes. Il ne restait plus que quelques groupes avant que Vetalas puisse parler à Petre qui était sur la grande estrade en discussion avec l'empereur et deux autres hommes. Malheureusement un invité surprise gâcha leur plan. Lieles interpella Vetalas en le saisissant par le col et le projetant de quelques pas en arrière. Des petits cris s'élevèrent et un cercle de convives se créa autour d'eux. Gerheim chargea son arbalète, s'il avait une occasion de tuer Lieles, il n'hésiterait pas.

Tout le monde parlait autour de lui si bien que l'elfe n'arrivait pas à savoir ce qu'il se disait en contrebas mais visiblement, Vetalas et Lieles s'affrontaient verbalement. Gerheim n'avait pas le temps de descendre car tout risquait d'évoluer très vite. Au bout d'un moment, l'inquisiteur désigna un bout de la salle et tout le monde s'écarta alors. C'était un pan de mur recouvert d'un gigantesque miroir où on voyait nettement que Vetalas n'apparaissait pas. Il y eut un nouveau cri général et l'empereur désigna Vetalas du doigt. A l'autre bout de la salle, les soldats n'arrivaient pas à se frayer un chemin rapidement. Décidé à ne pas le laisser s'enfuir, le répurgateur sortit un petit bâton de sa poche et le pointa sur Vetalas. Une énorme boule de feu crépita à travers le peu d'espace qui les séparait. Vetalas dut prévoir l'attaque car des étincelles bleues dévorèrent les flammes juste avant que le vampire soit incinéré. Gerheim vit rapidement que Lieles était prêt à tout car s'il n'y avait pas eu de morts, c'était uniquement parce que les invités avaient commencé à fuir et à quitter les lieux dans le plus grand désordre. Seuls ceux des balcons regardaient la bataille avec fascination.

L'homme de foi commença à incanter et Vetalas n'aurait pas le temps de contre-attaquer. Gerheim n'hésita pas et tendit le bras droit sur la cible. Lieles dut le voir car quand le carreau partit, il brisa son sort et tenta de sortir de la trajectoire. Il ne fut pas assez rapide car le projectile le heurta en pleine épaule. Sans armure, le trait fit son office et resta profondément enfoncé. Les cris de terreur le cernèrent et la petite noblesse s'écarta rapidement de lui le laissant seul à la balustrade. L'empereur le désigna et Gerheim comprit qu'il n'allait pas faire long feu s'il restait là. Profitant du vide autour de lui, il prit la direction des escaliers et continua tout droit pour s'enfoncer au cœur du palais. Il prit la première porte à droite et se cacha dans l'obscurité. Sans chercher à savoir où il était, il se concentra sur les pieds en armure des soldats. Sûrs qu'ils avaient dépassé sa cachette, l'elfe se remit en route rapidement. Il trouva un petit balcon cérémoniel dans une pièce qui se voulait une petite église. Sans trop réaliser l'ironie du sort, l'elfe choisit cette sortie et descendit avec trop d'empressement la façade du palais puisqu'il rata une dalle et finit sur le postérieur sur le sol. Heureusement, il n'avait pas été très haut et la chute avait été amortie par l'herbe du jardin.

Gerheim ne resta pas dans les environs et s'enfuit prévenir que leurs plans, comme ils en avaient l'habitude, allaient devoir être modifiés. Il marcha rapidement, perdu dans ses pensées et au coin d'une rue, cela faillit lui coûter la vie. Il avait choisi de ne pas prendre les toits car tout le monde devait être sur ses gardes et dans une petite ruelle sombre où il n'y avait pourtant aucune cachette, un raclement de fer attira son attention. Cela aurait pu être son imagination ou bien un petit animal couinant mais d'un réflexe appartenant à lui seul, Gerheim dégaina ses deux dagues et fit un pas en arrière. Une épée s'abattit horizontalement à l'emplacement où se trouvait sa tête auparavant et, s'il n'avait pas eu ce mouvement de recul, la force du coup, même parée, lui aurait entamé le visage.

@+

-= Inxi =-

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-Je serai celui qui ira pour Petre, ce premier des ministres, dit Vetalas, vous feriez bien de vous mettre en quête d'Anir.

-Pourquoi ? Demanda Loriol à travers le nuage de fumée du sauna.

Ils devaient être éloignés les uns des autres de deux mètres mais Gerheim ne les distinguait absolument pas.

-Parce que Gerheim ne pourra pas se faire passer pour un noble et que toi, cher Loriol, tu serais comme un ours dans un entrepôt de porcelaine. Je suis le seul qui s'y connaisse en politique.

Loriol ne répondit pas et Gerheim supposa qu'il était satisfait de la réponse bien qu'il ne dût pas comprendre la métaphore.

En fait, il est jaloux de la façon... astucieuse (on va dire) dont Lolo a eu des renseignements auparavant... :wub: sinon: d'acc', Lolo dans la noblesse, ça défonce tout, mais bon, vu la façon dont leurs plans tournent toujours bien, autant y aller franco, non ??? (Je sais, je suis de mauvaise foi: ils font de bons plans, c'est juste l'Auteur, qui est... retors ??? ^_^)
Gerheim arriva au palais et descendit une rue avant ce dernier après avoir volé tout au long du chemin des carreaux aux soldats endormis.
C'est ce qu'il appelle "regarder en chemin s'il voit une armurerie" ??? :lol:
Le magicien mort-vivant fut plutôt facile à suivre au sein de la salle. Il avait à priori trouver une technique consistant à passer de groupe en groupe mais toujours en augmentant le prestige de chacun d'entre eux. Il parlait un instant et se servait de la personne la plus influante du groupe de nobles pour se faire présenter au groupe de classe supérieure. Plus on s'approchait de l'estrade, plus les personnes devaient être importantes. Il ne restait plus que quelques groupes avant que Vetalas puisse parler à Petre qui était sur la grande estrade en discussion avec l'empereur et deux autres hommes. Malheureusement un invité surprise gâcha leur plan. Lieles interpella Vetalas en le saisissant par le col et le projetant de quelques pas en arrière. Des petits cris s'élevèrent et un cercle de convives se créa autour d'eux. Gerheim chargea son arbalète, s'il avait une occasion de tuer Lieles, il n'hésiterait pas.
Et un bon plan ! Un ! X-/
Gerheim ne resta pas dans les environs et s'enfuit prévenir que leurs plans, comme ils en avaient l'habitude, allaient devoir être modifiés.
Si ils sont au courant... tout va bien... :wub:

Hi hi !!! passage divertissant... donc je n'ajouterai que:

Vivement la suite !!!

grommela-t-il tout en bas en faisant référence à un événement où les autres n'avaient pas été
C'est pas "tout bas" ?
Il finit néanmoins par se mettre dans le bain d'eau froide où il se laissa flotter assez longtemps pour qu'il finisse par perdre la notion du temps.
Le dernier peut sauter par une infinitive, non ?
Le vampire pouvait, quand à lui, décider d'agir seul
"quant".
en sachant ou chercher
"où".
le soleil se couchait dans dos
...
La pièce était vraiment là plus grande qu'il n'ait jamais vu.e
"la", "vue."
la place qu'il avait quitté quelques temps auparavant
Accord.
trop originale pour être de cette citée
???
Tous les reliefs avaient été peint d'une encre rouge et or.
Accord.
Qu'est-ce que tu fais figer comme ça !
Participe.
Sans trop réalisé l'ironie du sort, l'elfe choisit cette sortie
Infinitif.
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  • 2 semaines après...

Désole pour le retard, je viens juste de revenir en France ! J'ai eu des problèmes avec la perte de ma carte d'identité à l'étranger et tout enfin bref ! J'ai quand même plus écrire et pour me faire pardonner le chapitre suivant sera samedi soir !

Alors que Vetalas s'approche enfin du commandant d'Anir pour avoir ses réponses, Lieles gâcha l'opportunité en déclenchant un combat. Gerheim intervient alors discrètement sans que Vetalas ne le voie en décochant un carreau qui blessera Lieles à l'épaule.

Chapitre 141

Vetalas se laissa arrêter docilement. Tout d'abord parce qu'il avait déjà donné dans le massacre de groupe et qu'il ne voulait pas s'y risquer de nouveau dans la salle du palais. Et deuxièmement car à part son absence de reflet et le sort qu'il avait utilisé pour se défendre -qui ne devait pas avoir été remarqué- il n'avait pas prouvé ce dont Lieles l'avait accusé. Par contre, l'inquisiteur, lui, qui avait délibérément attaqué et fait des ravages à quelques mètres de l'empereur, risquait encore plus gros que le vampire. Quelles que soient sa haine et ses raisons, il allait sûrement être jugé et condamné sauf si son ordre venait à sa rescousse, supposa le magicien sans savoir si cette organisation était influente en ville. En tout cas pour le moment, le répurgateur était également solidement tenu malgré la plaie sanglante qu'il avait à l'épaule.

Bien que la nuit soit tombée et que le mort-vivant dispose de tous ses pouvoirs, il décida d'attendre un meilleur moment pour s'échapper. S'il était conduit avec l'inquisiteur, il aurait même une occasion de l'achever une fois pour toute. En tout cas, les gardes qui l'attrapèrent n'y allèrent pas de main morte. Pris sous les bras, on l'entraîna rapidement à l'écart. Vetalas ne remarqua aucun blason sous les lourdes armures de cuir et il se demanda chez qui il allait finir. Il entendait derrière lui Lieles geindre de sa blessure dont personne ne s'était occupé. Ils parurent traverser tout le palais avant que ses genoux ne ricochent sur les marches de pierres froides.

C'était une haute pièce que l'escalier encadrait sur deux de ses côtés. Au milieu de la chambre, plusieurs tables avaient été installées et on pouvait observer des traces de sang, frais ou non dépendant du corps qui était juste au-dessus... quand il en restait un. Suspendues au-dessus des tables, une dizaine de chaînes pendaient et Vetalas n'espérait jamais devoir savoir à quoi cela servait. Arrivé en bas, un homme torse nu et à la panse proéminente recouvert d'un tablier marron ponctué de tâches, les accueillit. Il désigna une table et deux des molosses qui tenaient Vetalas le plaquèrent dessus pendant que les autres le dépouillèrent. Vetalas ne se défendit pas mais regarda soigneusement où l'on rangea ses affaires.

Ils furent ensuite mis dans deux cellules qui se faisaient face. Vetalas se demanda si quelqu'un était mort non loin car quand on le déposa, une odeur de charogne l'assaillit. Lieles ne se laissa pas faire et se débattait mais la poigne assurée des soldats avait dû en voir d'autres. Le jeune prétentieux n'appréciait pas d'être traité ainsi. Cela devait lui faire bizarre de passer du statut d'inquisiteur avec des milliers de fidèles à celui de moins que rien. Il fut au final lancé au travers de la cellule et Lieles cria quand ce fut au tour de sa blessure de rentrer en contact avec le sol. Il n'essaya pas de se relever et Vetalas se dit que ce devait être la première fois que l'humain n'aggravait pas son cas.

-Il va être soigné ? Demanda le mort-vivant plus par curiosité que par intérêt.

-Vous rigolez ? Lui lança un des gardes. Dès demain vous serez jetés aux arènes inférieures, ça serait une perte de temps.

Vetalas ne dit rien mais il comptait bien être parti d'ici là, il lui fallait juste le temps de cuisiner l'inquisiteur.

-Et notre procès ? Feignit de s'inquiéter le vampire.

Seul le rire des guerriers qui s'éloignèrent lui répondit. Leur présence finit par s'estomper et les deux mains sur les barreaux, Vetalas héla l'inquisiteur. Il pourrait peut-être se nourrir de son sang. Le magicien commençait à être en manque mais le fait que sa conscience soit aux aguets l'en dissuada.

-Je ne parle pas aux meurtriers, l'accusa l'inquisiteur en se relevant doucement une main sur sa blessure.

-Moi ? Meurtrier ? Simula Vetalas. Mais de quoi parles-tu ?

-Je ne sais pas exactement ce que tu as fait mais je le découvrirai. Le seul fait que tu voyages avec les deux autres en dit bien long.

-Qui ose me parler de meurtre alors que nous avons tous vu ce que tu as fait aux trois villages. Ou encore comment tu peux envoyer au bûcher des innocents sur de simples ragots...

-C'était justifié ! S'énerva Lieles sous l'attaque.

-Tous les meurtriers disent la même chose... Répliqua Vetalas tranquillement.

Lieles resta coi mais le regard qu'il lui lança en disait long. Vetalas savait avoir touché une corde sensible. Se pouvait-il que l'inquisiteur doute de sa mission ? Serait-il vraiment intelligent ?

-Dès que j'aurais le médaillon, tout rentrera dans l'ordre...

Vetalas dut paraître surpris et c'était le cas car Lieles sourit. Qui lui avait parlé de ça ? Le vampire lui rendit son sourire :

-On dirait qu'un nouveau joueur entre dans la partie. Quelles sont donc tes sombres motivations ?

-Pourquoi des monstres devraient mettre la main sur un tel objet alors qu'il pourrait être utilisé pour ramener la Foi et chasser les hérétiques. Mais surtout pour chasser ses imposteurs du clergé.

Le premier point qui attira son attention fut d'imaginer les dégâts que pourraient faire Lieles avec un tel objet : Vetalas avait vu son affrontement avec la liche nécromancienne et même sans que l'inquisiteur ait le médaillon, Vetalas avait été impressionné par ses pouvoirs. Le deuxième point était cette histoire de clergé qui sous-entendait des problèmes en interne dans son ordre.

-Comment ça ?

Perdu dans sa fureur, Lieles ne se rappela plus à qui il s'adressait car il s'exécuta.

-Mon armée a été dissoute et j'ai été mis au repos par décision du Conseil alors que je voulais vous pourchasser.

-Tes motivations sont donc pouvoir et contrôle... Quel noble humain fais-tu effectivement alors que moi, le monstre, je cherche la rédemption.

-Pour quoi ? Tenta d'inverser les rôles Lieles.

-Des choses que j'ai faites que j'aimerais réparer... Avoua le vampire en un soupir.

Il y eut un blanc et le vampire tenta de redevenir digne.

-Le hasard fait parfois étrangement les choses, n'est-ce pas ? Lui fit remarquer le nécromancien. Les deux ennemis qui se font une charmante conversation.

-Ne te fais pas d'illusion, monstre... S'il n'y avait pas partout des cristaux d'anti-magie, je t'aurais déjà tué.

Pour masquer sa panique, le vampire se tourna en une fraction de seconde. Il tenta de jongler entre ses pouvoirs mais ils ne répondirent pas. Touchant son torse, il savait qu'il était dans sa phase journalière de la mort mais pourtant il n'avait plus de pouvoir.

-Loriol et Gerheim viendront me chercher... Dit d'une voix trop cassée Vetalas qui craignait pour sa vie autant que pour sa mort.

En effet, il n'était pas sûr que Gerheim soit celui responsable de la blessure de Lieles. Si ce n'était pas le cas, Vetalas allait probablement mourir car personne ne savait où il était et personne n'avait de raison de le sauver. L'inquisiteur le sortit de ses pensées maussades.

-J'en doute mais peut-être votre espion le fera...

Ran ? S'enthousiasma mentalement le mort-vivant. Peut-être apprendrait-il ce qu'il s'était passé entre les deux magiciens et qu'il irait prévenir les deux autres. L'espoir paraissait mince car ni l'un ni les deux autres ne savaient où ils se trouvaient.

-Quel espion ? Mentit le vampire.

-Ne fais pas semblant, s'irrita l'homme de foi. Celui qui a détruit la boule qui me permettait de vous suivre.

Vetalas se retint de ne pas sourire et aurait envie de féliciter le villageois qui lui avait donné de l'air pour agir.

-Je ne vois absolument pas de quoi tu veux parler, conclut le mort-vivant en faisant comprendre qu'il ne changerait pas sa réponse.

Il y eut un blanc de plusieurs minutes et l'humain reprit. Vetalas eut tout juste le temps de s'étonner de la façon dont une morte certaine pouvait rapprocher les gens qu'il dut se concentrer sur ce que lui disait Lieles.

-Qu'est-ce que tu faisais là à cette soirée ?

-J'aime bien me distraire, commença ironiquement Vetalas... J'enquêtais, répondit-il ensuite en ne disant que la moitié de la vérité car c'était plutôt le médaillon qu'il était allé chercher.

-Sur ?

-Depuis que nous sommes partis, nous avons remarqué de drôles de coïncidences : Des mouvements d'armes au sein de l'Empire, des transports de trésors et d'artefacts, des attaques de bêtes menées par des humains, des magiciens noirs agissant librement dans les villes couplé à des enlèvements ou encore des hommes du gouvernement agissant contre l'empereur...

-Dis-m’en plus ! Lui intima l'inquisiteur intéressé.

-Tu sais le principal, pourquoi ?

-Pendant un instant, au conseil, j'aurais juré qu'ils semblaient mal à l'aise et qu'ils me cachaient quelque chose. Comme si l'idée que des milliers d'hommes à moi enquêtant au travers de la ville ne faisait pas leur affaire. N'ayant pas d'idée sur leur motivation, j'ai mis ça sur le compte de ma paranoïa.

-Peut-être que c'est aussi lié, supposa le magicien, qui peut savoir ? Tu ferais mieux de rassembler tes hommes. Des choses vont se passer.

-Impossible, il n'y avait que très peu de soldats parmi mes hommes et ils doivent être maintenant éparpillés. Les autres étaient des civils qui tentent maintenant de s'intégrer mais les maisons sont rares et le travail aussi. C'est pourquoi ils ne laissent pas passer les les remparts aux autres dehors. Ils ont peur d'une nouvelle criminalité et de formation de secteurs en ville où les nouveaux seraient exclus. Comme ceux de Lensort sont en large minorité, on peut pas savoir ce que l'exclusion pourrait leur faire faire.

Remarquant qu'il avait été un peu trop loquace et qu'il était le seul à parler, il changea d'attitude.

-Et quoi alors ? Vous vous croyez héros, monstres ? Se moqua-t-il.

Aimant l'idée d'un Lieles en colère et pensant qu'ils avaient changé, Vetalas dit :

-Peut-être... Nous sommes les seuls à avoir agi et à pouvoir agir.

Vetalas, lui qui voulait changer, se mit à se demander s'il ne le pensait pas plus sérieusement qu'il désirait se l'avouer. Cette possibilité le tint éveillé jusqu'à ce qu'on vienne les interroger une heure plus tard.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Salut salut !

Bon comme j'ai eu un peu de temps ces derniers jours,et ben j'ai tout relu depuis le début de ta saga.

Enfin bref elle me passionne toujours autant, sache que tu as un lecteur avéré même s'il ne poste pas souvent.

Sinon plus précisément ce chapitre m'a beaucoup plus, non pas qu'il se passe les choses les plus intéressantes, mais voir deux ennemis comme ça c'est assez sympathique ! On ne peut qu'attendre avidement samedi pour avoir la suite et savoir si Vetalas va finir en bouille ou si Loriol va venir faire son bourrin et dézinguer toute la prison :)

Voilà voilà

*Astraek, le pingouin radioactif de Nöel est de retour !*

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Invité SilverInTheDark

Très bon chapitre, qui promet d'intéressants développements. Je suis réellement fan de cette histoire dans laquelle je me plonge entièrement à chaque fois pouvant presque sentir l'odeur du vampire tel que c'est écrit.

Revenir en France de quel pays?

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Gros rebondissements dans ce chapitre! Les soupçons sur le Premier des ministres et Anir se confirment, y'à visiblement anguille sous roche (voir une baleine plutôt :D ). Ensuite que de bonheur! Enfin la conversation (sans insultes ni tentatives de meurtres) entre Lieles et Vetalas, d'ailleurs à ce propos une future "alliance" possible dans le futur? Ça mettrait du piquant à l'histoire! :clap:

J'attends avec hâte les suites des aventures de nos antihéros poilu/mort/trotrodark.

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Voilà la suite ! Merci à ceux qui suivent encore l'histoire, ça me motive vraiment !!! Encore une quinzaine de chapitres avant la fin je pense. (Ca fait trois mois ne soyez pas déçus :clap:)

Après avoir été arrêté, Vetalas a l'occasion de tirer quelques vers du nez de Lieles. Il apprend notamment que l'inquisiteur cherche également le médaillon et qu'un complot se trame également à son propre niveau. Vetalas en vient à se demander si tout pouvait être relier. Il ne peut pousser la question plus loin que les geôliers revinrent les interroger

Chapitre 142

Loriol revint à l'hôtel au milieu de la nuit. Il avait essayé de retrouver Anir mais à part se perdre, il n'avait pas réussi à grand-chose. Il avait pensé pister Anir avec son odeur mais il y avait eu trop d'effluves pour réussir. Il aurait eu besoin d'un vêtement imprégné de son odeur pour le localiser. Au final, Loriol s'était laissé entraîner par un groupe d'ouvriers qui travaillaient le long de la rivière dans un bar. D'abord grognon et acerbe, ce qui semblaient plaire aux humains qui avaient déjà attaqué l'apéritif, Loriol les avait suivis en pariant avec eux que l'alcool ne l'affecterait pas. Le groupe d'humains avait relevé le défi et avait payé toutes les tournées. Le loup savait qu'ils s'en mordaient désormais les doigts car ils gisaient ivres morts dans le caniveau. Une fois à l'hôtel, il sentit que les deux autres n'étaient pas là et interrogea le propriétaire à ce sujet. Ce dernier était en train d'ajouter du pain sur une table de convives particulièrement bruyante.

-Où qu'ils sont ? Lui demanda-t-il.

-Je ne sais pas, avoua l'homme en s'écartant de la table pour ne pas être entendu. Ils ne me l'ont pas dit et je n'avais pas le droit de poser des questions, souvenez-vous.

Loriol grogna mais le laissa tranquille pour remonter dans sa chambre. Il se demanda sérieusement si les deux autres n'avaient pas imposé cette règle à l'humain pour ne pas qu'il les retrouve. Étant les seuls au dernier étage, le lycanthrope essaya de se reposer en attendant d'entendre le retour du vampire ou de l'elfe. Impatient, Loriol ne tint pas en place plus de dix secondes et finit par faire les cents pas dans sa chambre. Il ne sut pas combien de temps il l'arpenta en longueur mais il était à bout de nerfs lorsqu'il entendit enfin quelqu'un revenir. Il sortit en courant de sa chambre car il sentit que l'odeur de l'individu était masquée par le sang.

Dans le couloir, Gerheim passant la fenêtre qui donnait sur le toit et visiblement il avait du mal. Dès qu'il eut passé plus de la moitié du corps, la gravité reprit le dessus et l'éclaireur tomba au sol. Loriol s'approcha et le souleva comme un moins que rien. Gerheim gémit mais ne put bouger. Le loup ouvrit la porte de la chambre de son compagnon d'infortune et déposa le drow sur le lit sous une nouvelle série de cris. Loriol lui enleva la cape pour avoir une vue d'ensemble. A part ce morceau de tissu et la cape, tout le reste était lacéré et ensanglanté. Une vingtaine de plaies lui parcourait le corps.

-Il s'est passé quoi ? Demanda le loup.

-Un vieil ennemi, dit faiblement l'elfe.

-Il est mort ?

Gerheim secoua négativement la tête.

-J'ai réussi à m'échapper par magie...

Sa position semblant le soulager, Loriol pensa rapidement à autre chose et s'inquiéta autant de savoir que Gerheim pouvait faire de la magie qu'il existait quelqu'un capable de le transformer en vulgaire morceau de viande.

-Où est Vetalas ? Demanda le lycanthrope.

-Il a été arrêté avec Lieles...

Ce fut ses dernières paroles car il parut s'endormir. Loriol regarda les plaies et, bien qu'il n'y sache pas grand-chose, il vit que les blessures n'étaient pas profondes et n'avaient pas touché de parties vitales du corps. C'était comme lorsque Loriol jouait avec ses proies : juste assez pour leur faire peur, pas pour estropier. Heureusement pour Gerheim, il s'était enfui avant d'être mangé. L'homme-loup décida que du repos ferait du bien à Gerheim et partit à la recherche de Vetalas et de l'inquisiteur. Seul le deuxième l'intéressait : c'était celui qui devait mourir pour que tout s'arrête.

-Où est la prison ? Demanda Loriol en redescendant à travers la salle surprenant le propriétaire.

Le tavernier se crispa en voyant que les clients avaient arrêté leur repas, dérangés. D'un pas leste, il s'approcha de Loriol et lui glissa la réponse tout en l'accompagnant vers la sortie.

-La prison marque le centre de la ville...

Loriol le remercia d'une petite tape sur l'épaule et partit sans demander son reste. Il ne savait pas trop si le bâtiment serait dur à retrouver mais il gagna vite l'endroit mentionné car à cette heure-ci du matin, la ville était peu animée. Il dut demander à trois personnes son chemin et donner une claque à un garçon qui voulait lui faire payer l'information. Arrivé devant le bâtiment, il se dit alors qu'il y aurait peu de chance qu'il le rate. C'était un édifice triangulaire dont les coins étaient de hautes tours rondes trouées de dizaines de meurtrières. La prison était un bâtiment plein et ne paraissait pas avoir de toit car des hommes armés patrouillaient dessus.

Loriol fit profil bas, ce n'était pas le moment d'avoir des problèmes. Il toqua à la porte et entra. Il y avait un homme au comptoir devant lui, protégé derrière un bureau surmonté de barreaux. La pièce rectangulaire était terminée par une porte gardée par plusieurs soldats à l'air patibulaire. Loriol s'adressa au premier sans savoir quoi demander. Ils se regardèrent un instant dans le blanc des yeux puis le loup se lança :

-Y aurait un Vetalas ou Lieles ici ?

-Qui ? S'étonna l'humain.

-Un noble et un inquisiteur, précisa Loriol.

L'expression de surprise de l'autre s'accentua d'un froncement de sourcils.

-Un noble peut-être mais l'autre ça me dit rien ! Depuis quand ils sont là ?

-Ce soir !

-On a eu personne encore ce soir, avoua le gardien.

Loriol se fit menaçant et posa les mains sur le bureau.

-Impossible, ils doivent être là ! Grogna Loriol.

-Non, dit le soldat en haussant le ton, les seuls incidents de ce soir furent ceux du palais et se sont les hommes de Petre qui ont géré ça.

Loriol se calma, cela pouvait être ça.

-Et où je peux aller pour les trouver ?

-Ah ! Ça personne sait ! Y a que Anir et ses hommes qui le savent. Mais en général, ils finissent aux arènes et pas de chance, les suivantes sont demain.

-Il va se passer quoi ?

-Ils vont affronter des monstres jusqu'à en mourir.

Loriol sourit. Il serait dommage de rater le spectacle. Sans même dire au revoir, le loup repartit à l'hôtel d'une humeur bien plus joyeuse. Arrivant sur place, il ne vit pas le tenancier si bien qu'il alla directement dans la chambre de Gerheim qu'il trouva les yeux ouverts, fixés sur le plafond.

-Ils vont être jetés aux arènes demain, se réjouit le loup en entrant.

-Prenons un peu de repos, articula Gerheim après un raclement de gorge.

Comme la conversation semblait terminée, Loriol retourna dans sa chambre déçu que Gerheim ne soit pas plus content. Il allait passer le pas de la porte quand il sentit les odeurs d'un repas. Le loup suivit l'odeur jusqu'à la cuisine où le propriétaire attaquait la vaisselle.

-Vous avez faim ? Comprit l'individu.

Loriol hocha la tête.

-J'ai un peu de viande et des pâtes, dit-il en regardant autour de lui.

-Je veux ça ! Dit Loriol en désignant un grand plat d'acier où des os s'entremêlaient avec des restes de la journée.

-Je vais pas vous donner ces déchets ! S'offusqua l'homme. J'allais les jeter aux poubelles !

-Ça m'ira très bien, rétorqua Loriol en saisissant l'objet. Je vous ramène le plat demain ! Lança le lycanthrope de la porte où il disparut sous des yeux effarés.

Installés sur le sol de sa chambre, il fit un bon repas bien que froid. Ça ne valait pas de la bonne viande fraîche et saignante mais Loriol devait admettre que le propriétaire savait cuisiner. Il se rendit d'ailleurs compte qu'il ne s'était pas lui-même prêté à l'exercice depuis bien longtemps. Porté par ses pensées, Loriol s'allongea sur le sol pour digérer et s'endormit, tel quel, devant un plat dont seule une poignée d'os rongés attestait du repas.

Endormi profondément, ce fut Gerheim qui le réveilla à l'aube. L'elfe s'était écarté et Loriol le trouva prudent car il ne supportait pas qu'on le réveille. Comme le drow était maintenant hors de portée de ses coups, Loriol dut se mettre debout progressivement. Il s'étira et se réjouit : Il avait passé une nuit profonde bien que courte et la journée s'annonçait excellente. Deux de ses adversaires allaient mourir sans qu'il s'en occupe personnellement.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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pour me faire pardonner le chapitre suivant sera samedi soir
Ce qui me fait deux chapitres d'un coup... ze vais faire une oveurdoze de plaisir... :)
Seul le rire des guerriers qui s'éloignèrent lui répondit. Leur présence finit par s'estomper et les deux mains sur les barreaux, Vetalas héla l'inquisiteur. Il pourrait peut-être se nourrir de son sang. Le magicien commençait à être en manque mais le fait que sa conscience soit aux aguets l'en dissuada.

-Je ne parle pas aux meurtriers, l'accusa l'inquisiteur en se relevant doucement une main sur sa blessure.

-Moi ? Meurtrier ? Simula Vetalas. Mais de quoi parles-tu ?

-Je ne sais pas exactement ce que tu as fait mais je le découvrirai. Le seul fait que tu voyages avec les deux autres en dit bien long.

-Qui ose me parler de meurtre alors que nous avons tous vu ce que tu as fait aux trois villages. Ou encore comment tu peux envoyer au bûcher des innocents sur de simples ragots...

-C'était justifié ! S'énerva Lieles sous l'attaque.

-Tous les meurtriers disent la même chose... Répliqua Vetalas tranquillement.

D'expérience ??? :clap:
Lieles resta coi mais le regard qu'il lui lança en disait long. Vetalas savait avoir touché une corde sensible. Se pouvait-il que l'inquisiteur doute de sa mission ? Serait-il vraiment intelligent ?

-Dès que j'aurais le médaillon, tout rentrera dans l'ordre...

Vetalas dut paraître surpris et c'était le cas car Lieles sourit.

Je me disais justement que des quatre, Lili n'était pas lié au Médaillon (des quatre)... et PAF !!! Je tombe là-dessus... B) pour l'auteur, qui lit dans les pensées... sinon: ma c'est quoi ce "jouet" que tout le monde veut ^_^ ???
-Mon armée a été dissoute et j'ai été mis au repas par décision du Conseil alors que je voulais vous pourchasser.
Ce qui explique la vitesse de son "procès"...
Il y eut un blanc et le vampire tenta de redevenir digne.

-Le hasard fait parfois étrangement les choses, n'est-ce pas ? Lui fit remarquer le nécromancien. Les deux ennemis qui se font une charmante conversation.

-Ne te fais pas d'illusion, monstre... S'il n'y avait pas partout des cristaux d'anti-magie, je t'aurais déjà tué.

Pour masquer sa panique, le vampire se tourna en une fraction de seconde. Il tenta de jongler entre ses pouvoirs mais ils ne répondirent pas. Touchant son torse, il savait qu'il était dans sa phase journalière de la mort mais pourtant il n'avait plus de pouvoir.

Pas vu venir, hein... :D
-Et quoi alors ? Vous vous croyez héros, monstres ? Se moqua-t-il.

Aimant l'idée d'un Lieles en colère et pensant qu'ils avaient changé, Vetalas dit :

-Peut-être... Nous sommes les seuls à avoir agi et à pouvoir agir.

Vetalas, lui qui voulait changer, se mit à s demander s'il ne le pensait pas plus sérieusement qu'il désirait se l'avouer. Cette possibilité le tint éveillé jusqu'à ce qu'on vienne les interroger une heure plus tard.

C'est vrai... ils évitent les massacres de groupe... si possible... :lol:
On ne peut qu'attendre avidement samedi pour avoir la suite et savoir si Vetalas va finir en bouille ou si Loriol va venir faire son bourrin et dézinguer toute la prison :D
Je m'insurge... :D
Chapitre 142
Arghhh !!! Pas de résumé (même si y a pas vraiment besoin, mais je suis attaché à mes habitudes :P)
Endormi profondément, ce fut Gerheim qui le réveilla à l'aube. L'elfe s'était écarté et Loriol le trouva prudent car il ne supportait pas qu'on le réveille. Comme le drow était maintenant hors de portée de ses coups, Loriol dut se mettre debout progressivement. Il s'étira et se réjouit : Il avait passé une nuit profonde bien que courte et la journée s'annonçait excellente. Deux de ses adversaires allaient mourir sans qu'il s'en occupe personnellement.
"Loriol et Gerheim viendront me chercher... ": ouais... :D

Vivement la suite !!!

Quelque soit sa haine et ses raisons
"Quelles que soient...", non ?
sa blessure dont personne ne s'était occupée
Pas d'accord.
j'ai été mis au repas par décision du Conseil
On l'a nourri de force ?
Peut-être apprendrait-il se qu'il s'était passé entre les deux magiciens
"ce".
Dis-moi en plus
"Dis-m'en plus" est plus... commode.
Vetalas, lui qui voulait changer, se mit à s demander s'il ne le pensait pas plus sérieusement
...
Loriol s'était laissé entraîné
Infinitif.
Loriol les avait suivi
Accord.
Ce dernier était en train d'ajouter du pain sur une table de convives particulièrement bruyant.
Accord.
la gravité reprit de le dessus
???
Il dut demander à trois personnes son chemin et dû donner une claque à un garçon
Le "dû" (qui serait un "dut") n'est pass essentiel, si ?
Il se rendit d'ailleurs compte qu'il ne s'était pas lui-même prêter à l'exercice depuis bien longtemps.
Participe.
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  • 2 semaines après...

Désolé ! Pour cause de maladie hivernale, j'ai pris du retard xD

Alors que Gerheim revient blessé d'un mystérieux combat en ville, Loriol part prendre des nouvelles de Vetalas alors que le drow lui a dit que celui-ci avait été arrêté. Content d'apprendre que c'est effectivement le cas, Loriol retourne se coucher car le lendemain, Vetalas et Lieles seront jetés aux arènes de la ville.

Chapitre 143

Gerheim attendit prudemment que Loriol se lève. Il n'était pas franchement en état de se battre et rien qu'en se tenant debout, il sentait toutes ses plaies protester. Eleth ne l'avais pas raté et Gerheim n'avait rien pu faire. Coincé dans la ruelle sans aucune de ses épées, l'autre elfe lui avait tourné autour en jouant avec les tranchants de ses lames. Notre drow n'avait pu survivre que grâce au médaillon qui l'avait téléporté à quelques rues de là. Comme c'était lui-même qui avait volé le même médaillon à Eleth, l'autre n'avait pas pu le suivre. C'était leur première confrontation directe depuis que l'éclaireur avait compris son retour et que son ancien mentor n'avait pas été tué dans l'arche. Il avait dû en sortir dans un sale état car maintenant un masque de cuir lui voilait la face.

Cette fois-ci, Gerheim irait en ville armé et préparé et enverrait aux enfers ces lois qui interdisaient à quiconque de se défendre. Il était plus dangereux pour lui d'errer désarmé que de se faire prendre par la garde.

-Je meure de faim ! Annonça Loriol en s'étirant. On va prendre quelque chose à manger et on y va. Les combats peut pas commencer à l'aube

Effectivement, Gerheim était allé demander à Flam, le tenancier - puisqu'il apprit enfin son nom sans apprendre par contre son origine - l'heure à laquelle commençaient les arènes et Flam avait répondu que c'était deux heures avant le déjeuner et leur avait conseillé de ne pas perdre de temps car les gens arrivaient de bonne heure. Comme il était encore tôt et que ça lui ferait du bien, Gerheim accepta la proposition de Loriol et tendit la main pour l'inviter à emprunter le couloir. L'elfe retint sa respiration quand le loup passa devant lui mais la bête ne se vengea pas pour le réveil difficile qu'il lui avait imposé. Flam leur avait laissé des fruits, du pain et des tranches de lard fumé. Gerheim prit un peu de tout et se servit un verre d'eau pendant que Loriol se rinçait la bouche à la bière.

Bien qu'appréciant leur petit-déjeuner, ils ne trainèrent pas car ils ne savaient ni où aller ni comment rentrer à l'intérieur de l'arène. Ils n'avaient plus qu'une heure devant eux et sortirent de l'hôtel pour aller en direction de l'arène en question. Il leur fallut passer devant l'arène royale, qui était réellement gigantesque et sur plusieurs étages finement scultés. Elle devait pouvoir contenir une bonne centaine de milliers de personnes mais Gerheim dut abandonner l'idée de la voir de plus près car il avait encore pas mal de lieues à parcourir. Ils comprirent rapidement qu'ils se faisaient plus près de leur but lorsqu'une foule de plus en plus compacte se créa progressivement autour d'eux. Les conversations étaient excitées et s'enthousiasmaient du programme à venir qui semblait avoir été particulièrement soigné.

Gerheim et Loriol tombèrent rapidement sur la queue pour entrer dans l'arène et se désespérèrent de l'attente. Les autres entrées semblaient aussi prises d'assaut si bien qu'ils restèrent sur place et patientèrent. Cela dura quelques secondes avant que Loriol ne commence à faire des allers-retours. Ils avancèrent vite sur la moitié du trajet puis la queue s'immobilisa durant près d'une demi-heure. Ça allait bientôt commencer et il semblait que l'arène était complète. Pourtant ça n'empêchait pas les organisateurs de continuer de vendre des places en serrant les spectateurs à l'intérieur. Loriol se stabilisa à côté de lui en grognant.

-On pourrait facilement passer devant, proposa Loriol en serrant et desserrant les poings.

-Non, le calma Gerheim, on est là pacifiquement. Nous allons y aller mais sans se faire remarquer. Tu voudrais tout rater parce qu'aux prises avec la garde ?

Loriol dut convenir que non mais faillit se résigner à le faire quand une grande clameur monta des spectateurs de l'arène. Cela devait venir de commencer. Il leur fallut néanmoins trente minutes de plus pour entrer après avoir payé docilement leur place. Une fois passées les premières arches, deux escaliers montaient à gauche et à droite. On leur indiqua celui de gauche et ils durent monter au premier étage sans pouvoir aller plus haut. La vue n'était pas la meilleure mais ils seraient au moins près du spectacle. L'arène se découvrit devant eux dans un vacarme croissant. Ils virent d'abord les étages supérieurs véritablement bondés puis toute l'arène devant laquelle ils se figèrent quelques instants. C'était impressionnant et cent mille personnes criant leurs encouragements dans cet ovale parfait leur fit monter des frissons dans le dos. Il n'y avait pas d'espaces réservés aux plus riches bien que, dans l'une des tribunes, des hommes tout de rouge vêtus encadraient une vingtaine de personnes pour leur laisser de l'espace.

N'ayant d'autre choix que de descendre les marches devant eux pour trouver de la place, Loriol et Gerheim durent se plaquer debout contre le muret de pierre de leur tribune. Celui-là même qui donnait sur la grande arène de sable. Dans cet espace beige, on pouvait voir quatre trappes de bois fermées et deux colonnes de pierre à chaque bout. Pour l'instant, c'étaient des cavaliers qui assuraient le spectacle en démontrant par des jeux leurs talents. Gerheim trouvait ça moins intéressant que les jeux dans les arènes de l'arche. Mais effectivement, ici, personne d'innocent n’était sacrifié ce qui était peut-être mieux, pensa-t-il. Gerheim relativisa cette dernière pensée car c'était seulement l'introduction de la journée et, d'après la vitesse du procès de Vetalas, il n'était pas sûr que toutes les personnes qui allaient défiler aujourd'hui étaient vraiment coupables de quelque chose.

Loriol gigota et appuya ses deux bras sur le muret tout en regardant juste en dessous de lui l'escouade de chevaux qui passait. C'était ennuyeux et Gerheim regarda sans vraiment regarder jusqu'à ce que les applaudissements le tirent de ses pensées. Il n'avait pas remarqué que son étage était maintenant aussi plein que les autres et qu'il était plaqué contre le muret par des spectateurs juste derrière lui qui essayaient de voir sur la pointe des pieds ce qu'il se passait. L'avantage de leur place, même s'ils n'étaient pas assis, était de n'avoir personne devant eux. Le loup se retourna en montrant les dents et poussa ceux qui le bloquaient. Les hommes comprirent et tentèrent de ne plus s'appuyer sur le loup mais ils étaient tellement nombreux à cet endroit que les humains n'eurent d'autres choix que de reprendre leur position contre Loriol à cause d'une poussée inverse. Les deux compagnons se jetèrent un regard lourd de sous-entendu et soupirèrent en se résignant à cette position. Gerheim regarda brièvement derrière lui et vit que certains spectateurs des tribunes du deuxième étage prenaient un malin plaisir à lancer des objets sur ceux du dessous. Heureusement pour eux, l'elfe noir n'était pas à leur portée.

Quand les cavaliers quittèrent le lieu, ce fut au tour de deux hommes et deux molosses d'entrer. Ils vinrent par deux côtés opposés et sans sommation s'élancèrent l'un vers l'autre. Deux hommes parlaient à l'unisson dans chaque tribune latérale dans de grandes trompettes pour présenter les combattants mais la foule semblait les connaître car un grand chœur s'éleva et couvrit leurs paroles. Les chiens gagnèrent rapidement de la vitesse et entrèrent en collision un peu avant le milieu de l'arène, du côté de Gerheim. Le premier était un gros chien noir de la tête à la queue tandis que l'autre était bien moins large mais beaucoup plus haut et tacheté de brun. Le plus petit prit rapidement l'avantage en tournant et harcelant l'autre qui n'avait qu'un unique angle d'attaque vers le bas. Deux coups de dent mordirent le vide et le gros réussit un coup de truffe qui fit rouler l'autre chien sur le dos.

Le temps de ces quelques échanges, les deux hommes s'étaient rejoints. Le premier, celui du grand chien, avait un grand fléau qu'il faisait déjà tourner au-dessus de lui et l'autre, armé d'un bouclier et d'une épée se mit en position défensive. Ce dernier, au moment où l'autre abattait son coup, fit un pas de côté rapide et le fléau ne réussit même pas à l'effleurer. Gerheim vit nettement qu'il aurait pu planter son épée dans les flancs exposés de son adversaire mais il se contenta d'un nouveau pas défensif. L'elfe noir soupira, c'était du spectacle... Même s'il avait pu gagner, le gladiateur préférait donner au public l'illusion d'un grand combat. Le drow ne prit pas le même plaisir à regarder la suite. Celui au bouclier perdit le soutien de son animal, blessé à une patte, mais ne le remarqua que lorsque le grand chien fut en train de sauter. Il détourna l'animal du bouclier et réussit à le propulser dans les jambes de son rival. Les deux compagnons tombèrent au sol et celui à l'épée planta son arme au travers du chien et cloua l'autre gladiateur au sol de l'arène, trempant le sable de son sang. L'homme leva les mains au ciel et se dirigea victorieux vers son côté tandis qu'une équipe d'esclaves traina le blessé, ou le tué, Gerheim ne savait pas, vers une autre sortie.

Les hommes qui entrèrent ensuite avaient des grandes capes multicolores et les gens autour de lui retinrent leur souffle. Des nouveaux esclaves entrèrent en courant derrière eux avec de grandes perches surmontées par des grands morceaux de tissus.

-Ils couvrent les cristaux d'antimagie ! S'exclama un homme en pointant les mains vers l'arène.

Gerheim haussa les épaules pour dégager ce bras inopportun. L'elfe noir vit alors pour la première fois ces cristaux blancs disposés tout autour de l'arène dans les murets du premier étage. Il put donc remarquer qu'il y en avait un juste en-dessous de lui et se demanda s'il pouvait en attraper discrètement. Comme c'était à quelques mètres, il oublia l'idée. Un esclave se présenta et mit rapidement le tissu par dessus ces cristaux aussi grands que des têtes humaines. Les esclaves eurent à peine le temps de s'écarter que le combat magique commença. Gerheim fut étonné par la rapidité de ce qui se déroula sous ses yeux. Sur les dix mages présents, quatre furent assez rapides pour lancer autant de boules de feu, trois autres purent lancer des éclairs et les autres restèrent passifs, surpris.

Sur les boules de feu, trois touchèrent avec succès leurs cibles et les enflammèrent instantanément. La dernière boule enflammée se perdit droit en dessous de Gerheim et explosa contre le mur projetant une vague de flamme vers le haut. Tous les spectateurs se jetèrent en arrière et le drow en fit autant. Les flammes léchèrent le vide qu'il avait laissé et s'évaporèrent dans une irruption de chaleur. La foule poussa un grand cri de joie devant le spectacle et l'elfe se replaça rapidement contre le muret avant d'être piétiné. Deux des esclaves qui n'avaient pas fui assez vite n'étaient plus que des cadavres noircis dans l'arène. Sept sorciers étaient morts dans cette première vague de combat et l'elfe vit qu'un des trois passifs s'étaient à priori bien protégé magiquement contre les attaques des autres. Ce dernier tendit les mains sur les deux adversaires restants et forma deux traits magiques en une poignée de secondes. Les traits prirent une vitesse ahurissante et s'étendirent pour prendre la forme de lance. Les deux autres furent perforés sans avoir le temps d'articuler le moindre mot.

La foule applaudit cette fin de combat et ne s'arrêta que lorsque l'homme eut fait un tour pour les saluer et que de nouveaux esclaves avaient nettoyé l'arène et enlevé les bâches des cristaux d'antimagie. Gerheim ne comprenait pas pourquoi ces gladiateurs aimaient cette profession et ne cherchaient pas à s'évader. Il aurait été facile pour les mages de faire des centaines de morts mais ils avaient préféré donner du spectacle aux citoyens. Ce n'était pas comme ça que la magie allait se populariser. Gerheim trouvait assez divertissant ces combats et le suivant ne les déçut pas non plus. Un groupe d'humains, des voleurs d'après ce que comprit Gerheim des porte-paroles, affrontaient une bande de loups. Loriol fut d'abord assez crispé et désapprouva le traitement de ses amis canins mais le drow, lui, vit que les voleurs n'avaient que des dagues et qu'ils allaient se faire massacrer. Ce fut ce qu'il se passa puisqu'un seul des dix hommes réussit à poignarder aux flancs un des six loups. La blessure ne sembla même pas le gêner puisqu'il croqua l'humain qui n'était pas mort sous la première morsure. Loriol sembla se relaxer et des gouttes de sueur coulaient sur son front. Une fois le dernier humain tué, les loups se couchèrent face au loup-garou. Gerheim plissa les yeux et se tourna vers Loriol pour savoir ce qu'il avait fait. Comme il ne pouvait pas lui demander directement, il se promit de découvrir, plus tard et si l'envie restait, si l'homme-loup avait vraiment aidé ses congénères.

Les deux annonceurs clamèrent ensuite qu'une nouvelle vague de prisonniers allait être lâchée pendant que les loups étaient appâtés hors de l'arène. Loriol hoqueta bruyamment en voyant les nouveaux gladiateurs entrer. Gerheim en fit de même, à sa manière, en crispant ses mains sur le muret. Enfin étaient lâchés ceux qu'ils attendaient. Ils étaient parmi une foule diverse et variée mais à priori de haute naissance car ils avaient tous le port altier des gens supérieurs. Vetalas et Lieles étaient également les deux plus mal en point de la bande et, visiblement, l'inquisiteur était le plus amoché. Du moins, c'était ce qu'il déduisit de cette distance car de sa position, ils étaient à peine plus grand que la phalange de son pouce. L'interrogatoire qu'ils avaient subi la veille avait dû être éprouvant mais ce qui était réellement inquiétant était que Vetalas n'avait pas régénéré depuis lors... Cela pouvait ne signifier que deux choses : soit la fin des tortures avait eu lieu peu de temps auparavant, soit quelque chose avait bloqué la régénération du vampire. Gerheim conclut que cela devait être les cristaux de magie car sinon, cela supposait que quelqu'un avait privé Vetalas de ses pouvoirs connaissant sa nature réelle.

Le drow fut sorti de ses pensées par un geste étrange. Après avoir caché leurs yeux de l'éclat du soleil, deux des prisonniers coururent vers Lieles et s'agenouillèrent devant lui. Gerheim n'entendit pas ce qu'il se disait mais Vetalas, juste à côté de l'inquisiteur qui semblait d'ailleurs un peu trop pacifique à son égard, parut poser une question sur cette étrange manifestation et Lieles lui répondit quelque chose. Pendant ce temps, les prisonniers avancèrent dans l'arène à des degrés divers mais restèrent tous plutôt assez groupés. Armés d'épées courtes et de boucliers fendus, ils attendaient de voir ce qu'on leur avait réservé. Ils étaient une vingtaine à avoir les yeux rivés sur les grilles. Elles s'ouvrirent doucement et deux rugissements puissants arrêtèrent les respirations des spectateurs pendant une seconde. Deux ours noirs gigantesques entrèrent de chaque côté. Gerheim fut véritablement surpris car c'était de loin les plus grosses créatures qu'il ait jamais vues. Chacune des deux bêtes mesurait une fois et demi un animal normal.

Un des deux servants de Lieles cria quelque chose et se précipita vers l'ours qui se situait à leur droite. L'elfe noir était presque sûr de connaître cet homme et il se demanda si ce n'était pas le bras droit de l'inquisiteur. En tout cas, cette réaction suffit à convaincre les autres que c'était mieux d'en tuer un avant de s'attaquer à l'autre. Gerheim se pencha légèrement par dessus le muret pour voir que l'ours qui n'était pas attaqué ne venait pas en renfort de l'autre ce qui les aurait pris en étau. Beaucoup trop loin pour qu'il puisse bien voir, Gerheim ne vit qu'un des deux hommes qui mourut. Celui-ci se prit une claque de l'impressionnant ours et tomba comme une poupée désarticulée. Tous les prisonniers se dirigèrent ensuite vers le deuxième animal sous les huées des spectateurs qui désiraient les voir mourir. Plus l'elfe regardait avancer la troupe, plus il était persuadé que certains devaient avoir été soldats. Les comportements, les regards et les positions ne trompaient pas. A l'opposé de l'autre moitié des prisonniers, dont Vetalas, qui tenait mal leurs épées et dont les pointes raclaient le sol lorsqu'ils couraient.

Le vampire restait soigneusement derrière tandis que Lieles et ses deux amis faisaient un bouclier juste devant. Gerheim n'arrivait pas à savoir si cette protection était voulue ou c'était involontairement qu'ils fournissaient une couverture au magicien mort-vivant. Les autres prisonniers étaient disposés en tirailleurs autour d'eux mais l'éclaireur vit nettement que ceux qui savaient manier l'épée restaient plutôt au centre de l'arc de cercle pour se couvrir mutuellement. Quatre de ceux qui ne savaient pas se battre moururent pour le bien de la communauté restante. Ils tentèrent de tuer l'ours mais ne firent que l'énerver et attirer son attention. Deux périrent de membres arrachés, le troisième d'une morsure à la gorge et le dernier par étouffement quand les guerriers vinrent à bout de la bête et qu'elle tomba sur le malheureux. Content du spectacle, les habitants applaudirent. Son qui fut rapidement remplacé par un hoquet de stupeur quand les annonceurs déclarèrent que Petre et l'Empereur avaient expressément demandé que ces prisonniers restent dans l'arène jusqu'à ce que mort s'en suive.

Les gladiateurs improvisés se rassemblèrent au milieu de l'arène pour éviter d'être trop près des portes quand celles-ci s'ouvriraient et pour discuter du moyen de tenir le plus longtemps possible. Gerheim comprit qu'étaient là uniquement des ennemis politiques et que ceux-ci allaient teinter de rouge le sol de la place. Il n'était guère possible que les gladiateurs épuisent le stock de créatures et qu'ils restent en vie, faute de mieux. Ils eurent néanmoins un peu de répit le temps que les esclaves dégagent en tirant les corps des deux ours. Gerheim se demandait bien ce que pouvait penser le vampire dans cette situation. Savait-il que ses deux compagnons se trouvaient dans le public ? Cela ne paraissait guère probable. A sa place, l'elfe aurait été désespéré de savoir que sa mort n'était qu'une question de temps et que personne ne pouvait, ni ne voulait, l'aider. C'était loin d'être une fin honorable pour un homme et encore plus pour Vetalas. Mais il n'avait que ce qu'il méritait et la sorte de trêve qu'il avait conclu avec Lieles n'allait sûrement pas changer grand-chose... Gerheim se reconcentra lorsque les grilles se rouvrirent.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Invité SilverInTheDark

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH On veut une suite déjà!!!!!!!!!!! C'est insoutenable comme suspens!!!!!!!!!!

Modifié par SilverInTheDark
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Désolé ! Pour cause de maladie hivernale, j'ai pris du retard xD
Satanés microbes !!! Ils ne respectent donc rien ??? :wink:
Les conversations étaient excitées et s'enthousiasmaient du programme à venir qui semblait avoir été particulièrement soigné.
Ah tiens !!! J'en connais deux qui doivent se sentir honorés... :)
Gerheim se demandait bien ce que pouvait penser le vampire dans cette situation. Savait-il que ses deux compagnons se trouvaient dans le public ? Cela ne paraissait guère probable. A sa place, l'elfe aurait été désespéré de savoir que sa mort n'était qu'une question de temps et que personne ne pouvait, ni ne voulait, l'aider. C'était loin d'être une fin honorable pour un homme et encore plus pour Vetalas. Mais il n'avait que ce qu'il méritait et la sorte de trêve qu'il avait conclu avec Lieles n'allait sûrement pas changer grand-chose...
:) "sûrement"... ou pas ???

Rahhh !!!

Vivement la suite !!!

C'était leur première confrontation directe depuis que l'éclaireur avait compris son retour depuis que Gerheim avait comprit que son ancien mentor n'avait pas été tué dans l'arche.
Deux "depuis que"... et un autre "que": aïe !
Il avait dû en sortir dans un salle état
"sale".
l'heure à laquelle commençait les arènes
Accord.
ils ne savaient que vaguement où aller et ne savaient pas comment rentrer à l'intérieur de l'arène
Echo.
une bonne centaine de millier de personnes
"milliers", non ?
personne d'innocent était sacrifié
Négation.
Deux hommes parlait à l'unisson dans chaque tribune latérale dans de grande trompette
Accord.
Deux des esclaves qui n'avaient pas fui assez vite n'étaient plus que de cadavres noircis dans l'arène.
"des", non ?
Ce dernier tandis les mains sur les deux adversaires restants
"tendit".
ils avaient préféré donné du spectacle
Infinitif.
les deux plus mal au point
C'est pas "mal en point" ?
Le drow fut sortit de ses pensées par un geste étrange.
"sorti".
Après avoir cachés leurs yeux
Pas d'accord.
deux rugissements puissants arrêta les respirations des spectateurs
:o Accord.
ceux qui savaient manier l'épée restait plutôt au centre
Accord.
ceux-ci allaient tinter de rouge le sol de la place
"teinter".
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Une fois le dernier humain tué, les loups se couchèrent face au loup-garou.

:) Ah, j'ai toujours été fasciné par les loups-garous et ça n'est pas finit ! Notre Loriol a-t-il donc le pouvoir d'influencé ses congénères ?

J'espère que ça aura une partie importante dans la fin de ton histoire !

*Astraek, sérieusement si un jour tu arrives à publier ce livre ça me fera extrêmement plaisir de l'acheter !*

PS : Vivement la suite !

PPS : Bonne Année !

Modifié par Astraek
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