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SonOfKhaine

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Tout ce qui a été posté par SonOfKhaine

  1. SonOfKhaine

    Petits Récits Nurglesques

    Je suis venu là à cause du débat qui a attiré mon attention, et je dois dire que je regrette de ne pas t'avoir lu avant. Bien que ce ne soit pas un chef d'oeuvre littéraire (tu m'excuseras de ne pas faire de relevé détaillé depuis le début, j'espère), j'ai été très agréablement surpris. Correctement écrit, mais surtout regorgeant de bonnes idées, de petits détails croustillants (mention spéciale au vomissement sur les genoux pour manifester la désapprobation), et d'une inspiration qui ne se tarit pas (bien que les passages guerriers soient à mon sens les moins intéressants, pour le moment du moins). Au plaisir de te lire à nouveau !
  2. SonOfKhaine

    Cycles

    Il s'agit d'un projet dont le jumeau en vers est [url=http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=159049]ce topic[/url]. En fait, la plupart de ces poèmes devrait apparaitre ici, écrits par le narrateur. Comme sur le topic jumeau, je vous présente les bribes dans l'ordre où je les écris, pas dans l'ordre chronologique, vu que le cycle mettra sans doute des années à prendre sa forme si jamais il la prend, et que je n'ai pas le coeur de laisser mes productions de haute lutte au placard plus que de raison. Oui, c'est court. Non, je n'ai pas envie de le poster en poésie, ni de rallonger ça artificiellement. [center][u]Murmures d'avant la mi-été[/u][/center] Il fait beau ce soir. Le soleil et l’été déclinent lentement, si lentement qu’on ne le voit pas. On le sent : comme le sang qui coule dans nos veines, l’air qu’on respire, l’alcool qu’on a bu, les pensées qui ont jailli dans notre esprit, les mélodies qu’on a jouées. Ce soir - est - beau. Clairement. Le bleu du ciel a vaguement commencé à s’assombrir, les restes de nuages s’étiolent dans une vaste aquarelle, - il a plu toute la journée, - des éclairs ont frappé l’herbe brûlée pendant que les branches dansaient avec le vent. Mais maintenant, et pour quelques temps peut-être, mon monde est calme. Quelques feuilles oscillent à peine, furtivement, au rythme de ma poitrine qui se soulève et s’affaisse. Je rouvre mes yeux et la fenêtre, face au cerisier. Ce vieux cerisier, chargé de souvenirs verts qui n’attendent qu’un souffle pour s’agiter mutuellement. Rien ne vient. Rien ne bouge. Tout ne fait rien. Le présent reste là, figé, à la manière d’une statue antique ou du futur qu’on me promet. Je me laisse tomber dans mon fauteuil, remarque qu’il fait un peu plus sombre et clos mes paupières ; las, mais agréablement las, avec cette pointe de mélancolie amère - si peu - qui me rappelle la bière brune. D’un geste, j’attrape ma guitare, d’un autre, après un instant d’hésitation, je brise le silence. J’arpège un accord mineur, sans pitié. Le dissèque. L’analyse. Le tronque, puis lui adjoins des excroissances harmoniques plus ou moins douteuses. Lui redonne sa plénitude pour le marteler en rythme. Martial. Furieux. Calme. Triste. Indiscutablement, il commence à faire nuit. À l’ombre des feux de l’occident… Il y a longtemps, j’aurais (été) tenté de poser des mots sur ce paysage. Je l’ai tenté, en fait, mais ils se sont toujours contentés de glisser comme les gouttes sur ma vitre ; c’est-à-dire en y prenant uniquement la poussière. On y voit plus clair depuis, quand on regarde les ténèbres. On s’aperçoit d’autant mieux que l’encre, versée sur les feuilles, masque tout – nous cache la beauté de la réalité pour, en vain, essayer de donner un peu d’éclat à la sienne. Des oiseaux se mettent à chanter dehors, sans aucune raison apparente, je me joins à eux avec ma flûte ; mêlant mes trilles aux leurs, avec la même extase douce qui me prenait autrefois, quand je tentais de peindre les détails de leurs plumes avec la mienne… Deux corbeaux me parlent et se répondent dans l’obscurité. Je serre ma main gauche sur le pendentif orné du visage de mon père, saisis de l’autre les bâtons gravés des symboles qu’il m’a enseignés, et interroge mon avenir.
  3. [quote name='Celt' timestamp='1305289750' post='1912071'] Et dire que c'est l'anniversaire de Lord Paladin... [/quote] Amer hasard. Bon anniversaire, palouf, alors. On va avoir besoin de toi - et de ton esprit chevaleresque, si tant est qu'on puisse le dissocier de toi - plus que jamais. Personnellement je commence à retravailler mes poèmes pour voir ce que je vais poster. Et surtout, je compte me remettre à écrire.
  4. SonOfKhaine

    Le Corbeau

    [je me permets de zapper le commentaire du poème, mais je tenterai de m'en charger un jour] C'est surtout, dans la tradition européenne, une oiseau de sagesse et de pouvoir. Oiseau du dieu panceltique Lugus, parmi les plus importants (Lyon aurait été fondée à l'endroit où un corbeau se serait posé), de la Morrigan gaélique qui amène les morts vers leur lieu de repos*, d'Odin (Hugin et Munin, mémoire et intelligence, qui donnent son savoir au dieu en volant tout le jour pour lui rapporter ce qu'ils ont vu)... Comme dans l'exemple de la fondation mythique de Lyon, ils était un des principaux oiseaux étudiés par l'ornithomancie chez les Celtes et les Germains. Chez les Iraniens (indo-européens également), les rites funéraires nécessitaient (et nécessitent toujours chez les Zoroastriens non-islamisés) le nettoyage du cadavre par des charognards (à cause du climat, généralement par des vautours) qui amenaient en même temps l'âme vers sa nouvelle demeure. Ce n'est pas pour rien si tant de gens l'apprécient, ou tout du moins ne lui sont pas indifférent. C'est d'ailleurs pour ces raisons que le christianisme a tenté de le diaboliser. * : acte qui n'a rien de maléfique, toute religion païenne dispose d'une fonction psychopompe nécessaire à la marche correcte du monde. C'est d'ailleurs l'échec ou le non-accomplissement de la fonction psychopompe qui amène les esprits errants. Pour donner une métaphore un peu triviale : le fait de reloger quelqu'un dont la maison est détruite n'est pas maléfique, au contraire. C'est la même chose avec l'âme et le corps : le corbeau psychopompe ne tue pas, il prend en charge le décédé.
  5. SonOfKhaine

    n-ième haiku

    Si, si, j'ai bien et distinctement réussi à lire trois fois en deux jours "Est fleur de cerisier", sans le "elle". D'où le fait que je sois dans l'impossibilité la plus totale d'imaginer une gymnaste. Sinon, sur le haiku et la "poésie marchombre", le lien de l'un à l'autre est assez clair. Cependant, il reste pour moi une différence majeure, à savoir que le haiku est un art ancestral hérité d'une longue tradition poétique, tandis que la poésie marchombre, bien que ce puisse parfois être joli, reste pour moi dénuée de fondements réels.
  6. SonOfKhaine

    n-ième haiku

    Je t'avouerai que le corps tendu par l'effort m'évoquait naturellement une image masculine, étant donné que j'ai pas mal tendance à me battre. D'où la difficulté de tisser les mêmes liens que toi, vu qu'une gymnaste et un type que tu es en train d'étrangler avec un genou sur sa poitrine ont quand même pas mal de divergences. Quant aux syllabes, en fait c'est la diérèse sur "cerisier" qui ne m'a même pas semblé possible. Ensuite, licence poétique, et on peut considérer que ça met un effet d'attente... pourquoi pas, après tout.
  7. Pour "crosse" en fait c'est parce qu'il n'y a pas beaucoup de rimes en [os] avec un o ouvert en français, du coup quitte à recaser plusieurs fois le même mot je me suis dit qu'il valait mieux que ça donne l'impression d'avoir été fait exprès. Les -e prononcés ne sont pas à éviter en soi, il s'agit simplement de ne pas les placer aux accents.
  8. SonOfKhaine

    n-ième haiku

    En parlant purement du fond, je dois dire que je ne parviens pas à adhérer à la vision de la fleur de cerisier comme corps tendu par l'effort. Même au moment de la grande chute, elle reste éminemment passive (ou alors ça ne concerne que celles de mon cerisier ?), tout au plus accorde t-elle son bon vouloir et/ou se laisse t-elle chuter. D'un point de vue plus formel, j'ai du mal à retrouver le balancement ternaire que j'apprécie dans le haiku. Le premier vers est trop coupé des autres, de tout point de vue, à part une vague analogie avec le troisième vers, qui par ailleurs donne une impression de retour en arrière fort peu fluide et mal adapté au propos. D'ailleurs à propos de fluidité, même si on peut se passer de règle stricte en 5/7/5, un deuxième vers aussi long que le premier me dérange un peu dans ma lecture. Voilà, désolé de commenter uniquement un des tes haikus que je n'apprécie guère, mais il se trouvait que je passais par là. Au n+1ème, donc EDIT : Je viens de relire, et là je dois dire qu'une fulgurance transcendante a transité par mes petits neurones. J'ai simplement mentalement inversé la comparaison, et là j'accroche vraiment. Reste quelques petits points formels, mais il n'empêche que j'aime bien.
  9. J'ai retrouvé ça ce soir, Silverthorns m'y ayant fait repenser. Ça date de deux mois. Une ré-écriture en vers d'un très vieux texte pour montrer à certains de ceux qui m'y ont aidé à quel point j'avais progressé. Je vous conseille de regarder cette image (thème du concours) pour mieux comprendre, mais après avoir lu. Ballade du chapelain « Primes manda le chapelain. Le brief li tent qu'a en la main. » Tristan (Béroul) Le chapelain s’est tourné vers la butte Qui cache, il sait, en son sein l’adversaire : Dans roche et nuit s’est terré son saint but, Seigneur forban à tuer par le fer, La foi, le feu ; et surtout par la crosse. Ses traits cachés sous un grand masque d’os, Venu au pied de la pente escarpée, Il prend un souffle à l’air lourd et noir puis, Ses yeux fermés, il expire et il prie La Mort qui trône au milieu des tués. Quand il parvient face aux murs d’acier brut, La poudre flotte à travers l’atmosphère : Ses compagnons meurent à chaque minute ; La bouche emplie d’un affreux goût amer, Il les bénit de sa très sainte crosse. Puis il s’en sert pour trancher muscle et os, Exterminer âmes excommuniées, Pour achever ce blessé qui supplie D’aller rejoindre à genoux, en esprit, La Mort qui trône au milieu des tués. Volontairement il s’enfonce et il chute Au fond de l’antre abritant ce cancer, Taureau crasseux, dément toujours en rut, Portant l’espoir de semer une autre ère Où tout ce monde adorerait la crosse. Sous ce blockhaus corrompu jusqu’à l’os Il a, héros, osé s’aventurer Dans la demeure où vit l’apostasie, Pour rencontrer son ultime défi : La Mort qui trône au milieu des tués. ENVOI : Prince Empereur, souviens-toi, aux nuées, Qu’il a voulu, jusque dans l’agonie, Vous honorer, tous les deux : toi, loué ; Et elle aussi, sa sublime égérie - La Mort qui trône au milieu des tués. “Now, sirs, who hath seen our chaplain? where is our curtal Friar? A mass amongst Christian men best begins a busy morning.” No one had seen the Clerk of Copmanhurst. Ivanhoe, XXXII (W. Scott)
  10. Qu'on soit clair : je ne connais que peu ton expérience ou tes prétentions en poésie, mais je t'encourage néanmoins aussi ardemment que tarmi à continuer. J'oublie très souvent de préciser que, malgré tout ce que j'ai pu relever, ça reste assez plaisant (ou au moins semble annoncer de prochains essais meilleurs). Si je ne suis vraiment pas convaincu, en général soit je ne commente pas, soit je le dis tellement fort qu'on ne risque pas de le louper. Concernant le rythme, c'est à mon sens une des ficelles majeures à prendre. Ça vient rarement tout seul, ça demande un peu de travail, mais c'est vraiment ce qui permet de passer un gros cap. Sur le point Godwin, c'est juste une question d'habitude prise avec tous mes amis qui sont un peu plus à droite que moi, et qui consiste à faire des parallèles douteux concernant les années 30 en Allemagne ("Mon honneur s'appelle fidélité", "Un peuple, un empire, un guide" pour l'unité, ...). Quand je fais ce genre de remarque, c'est toujours totalement dénué d'animosité.
  11. C'est très regrettable car dans le refrain, donc je le relève : le double "de" est assez laid. surtout quand il revient quatre fois dans le poème avec les vers censé être prononcé avec le plus d'emphase. Au vers 9, il y a une syllabe en trop selon le règles classiques. Vu le fait que ce soit une ballade au thème plutôt médiéval, il serait dommage de ne les point respecter. Au vers 18, il manque une syllabe, de plus, te connaissant, je m'attendais à un "Honneur" à la place de "Courage". Idem au vers 20, il manque une syllabe (mais on retrouve l'honneur - coïncidence ? d'autant plus que ça parle d'unification après, enfin bon, on va rester subtil dans le godwinage) Vers 23, une syllabe en trop. Je rejoins tarmi pour le rythme. Certes, en octosyllabe "tout" passe, mais il y a à mon sens des limites.
  12. J'avoue, honte à moi, pas pour le troll peu subtil, mais surtout pour les deux "justement". Donc oui, voilà, on est d'accord que ce n'est pas de la grande poésie, ni selon les standards classiques, ni selon les standards bretons. Après, je n'ai pas encore acquis une très grande maîtrise de la langue (je me suis mis plutôt récemment aux cours, et les souvenirs de mes grands-parents sont assez flous et fragmentaires), donc ça viendra. C'était davantage pour tester les capacités poétiques du breton, et ça me semble effectivement une piste à explorer quand je serai plus à l'aise pour construire mes phrases. Niveau allemand, je rassembles mes feuillets épars et je tente d'en sortir quelque chose de présentable dès que possible.
  13. J'ai hésité pour la traduction. Cependant, j'ai tendance d'expérience à penser qu'en séparant les deux, on pousse le lecteur à ne lire que la traduction. La structure est effectivement simple, d'un autre côté la poésie bretonne est par essence populaire. Cela ne l'empêche pas d'être quand même un peu plus complexe que ça, mais bon, disons que ça ne gêne pas plus que ça. La version orale, effectivement, comme je l'ai précisé, n'a pas vocation à être artistique en elle-même, au moins en l'état. C'est un simple vecteur minimal. J'espère trouver le temps de refaire ça correctement un jour. Sinon, oui, c'est uniquement pour les poèmes écrits par les membres. Si on tient absolument à présenter un poème d'un autre auteur, merci de s'inscrire à la chronique du samedi. [sinon, Silverthorns, c'est peut-être justement parce que ce n'est justement pas un endroit en France]
  14. Je commence à écrire en breton, et j'ai également un certain nombre d'essais en allemand qui trainent dans mes carnets. Si des gens veulent y mettre les leurs, en anglais ou quoi que ce soit d'autres, ils sont les bienvenus. Avec traduction (plus ou moins sommaire) bien entendu. Je commence par mon premier vrai poème en breton. : la version orale, ce n'est pas de très grande qualité (à la base ça n'avait pas vraiment vocation à être chanté, d'où le fait que ça sonne un peu faux par moment - d'autant plus qu'à la base les gammes celtiques sont très différentes -, la mélodie est celle du Droukkinning Neumenoiou) Kan karantez ar Vro Chant d'amour [par opp. à "kan bale", chant de marche (militaire)] pour le pays) Me 'gar da vor, me 'gar da c'hoad, J'aime ta mer, j'aime ta forêt, Me 'gar da heol, me 'gar da wad, J'aime ton soleil, j'aime ton sang [pas de valeur génétique - réf. aux sacrifiés dans les guerres] Me 'gar da c'hlas, me 'gar da ruz, J'aime ton bleu/vert [indifférencié, désigne la mer et la forêt], j'aime ton rouge, Me 'gar da liv - ar gwenn ha du ! J'aime ta couleur - le blanc et le noir [drapeau de liberté par opp. à la bannière ducale] Me 'gar da werz ha da daran, J'aime ta complainte et ton tonnerre [-> Taranis, dieu gaulois de la foudre] Me 'gar da yezh, me 'gar da gan, J'aime ta langue, j'aime ton chant Me 'gar da donn, da sonerezh, J'aime tes flots et ta musique Kri ar skreved - me 'gar da vouezh ! Le cri des mouettes - j'aime ta voix ! Me 'gar d'eñvor, da spered wir, J'aime ta mémoire, ton esprit vrai Me 'gar da diez, me 'gar da dir, J'aime tes maisons, j'aime ta terre Me 'gar d'enor, rak zo d'azeul, J'aime ton honneur, car il est ton culte Da c'haouded c'hozh - me 'gar ma beul ! Et ton vieux coeur - j'aime mon pilier [le pilier celte (menhir) ne soutient rien, il tend vers le ciel] Me 'gar da vuc'h ha da zaeroù, J'aime ta fureur [souffle de colère], j'aime tes larmes Me 'gar da c'hlav ha d'arnevioù, J'aime ta pluie et tes orages Me 'gar da c'hoarzh ha da c'hlizhienn, J'aime ton rire et ton brouillard Da hirnez vrav - ha da sklaerenn ! Ta belle tristesse - et l'éclaircie ! Me 'gar da zek zud gichen tan, J'aime tes dix hommes [personnes] près du feu Me 'gar da gant zud gichen bran, J'aime tes cent hommes près du corbeau Int da varvioù, e noz atav, Ils sont tes morts, toujours couchés [= dans la nuit éternelle] Int da vevioù - zo deiz bras, sav ! Et tes vivants - va, lève-toi ! [= c'est la grand jour, lève-toi (sens solaire) !] Me 'gar da c'heot, me 'gar da vaen, J'aime ton herbe, j'aime ta pierre Me 'gar da gorf ha da groc'hen, J'aime ton corps, j'aime ta peau Me 'gar d'avel, me 'gar da c'hwezh, J'aime ton vent, j'aime ton souffle Me 'gar ma bro - me 'gar ma Breizh ! J'aime mon pays - j'aime ma Bretagne
  15. Ton enthousiasme me submerge, mon cher. EDIT : Pour que la chose ait un intérêt, je pense que je vais seulement poster avec des versions orales adjointes. En attente d'un enregistrement, donc.
  16. Je suis assez surpris, c'est la première fois que je vois une traduction aussi proche du mot-à-mot. Du coup ça rend la chose difficilement lisible, par contre. J'encourage assez vivement tous ceux ayant un niveau minimal d'anglais à essayer la VO, il y a pas mal de mots inconnus mais en soi rien n'est complexe. Sinon, pour en revenir plus précisément à ton travail, le trait majeur du poème est bien montré (la multi-personnalité d'Ulalume) et le reste traité comme il convient. Je te remercie tout particulièrement de m'avoir fait découvrir ce poème plutôt que le (presque trop) connu Nevermore.
  17. Au cas-où si un modo passait (soyons fous), je me demandais s'il était possible de poster mes poèmes en breton et en allemand, assortis d'une traduction commentée.
  18. SonOfKhaine

    Backstab !

    Certes, certes, "khaos" reste bien entendu recevable ici si le choix du poète est tel. Je n'ai fait qu'essayer de décortiquer le sens des deux termes pour essayer d'expliciter au maximum les choses (autant que faire se pouvait, je n'ai pas non plus vocation à avoir la science infuse, pas plus qu'un doctorat en théologie), et je n'ai jamais remis en cause le choix du poète. Simplement, je maintiens que de mon point de vue, khaos, hors son orthographe archaïsante, donne moins de corps au poème que chaos, que ce soit par le sens grec : le narrateur est sur une montagne, alors certes, désigner cette montagne comme une faille peut faire un joli double-sens, mais réduit justement la double-spatialisation des deux premières strophes, tandis que le chaos rocheux comme formation géologique issue d'un effondrement colle parfaitement avec la montagne comme avec l'état d'esprit.
  19. SonOfKhaine

    Backstab !

    Le fait que le terme, tout comme celui de genesis, aient été utilisés pour traduire des concepts sémites ne change rien au fait qu'il y a deux concepts différents, l'un sémite, l'autre hellénique, et qu'il est relativement évident d'user de l'orthographe hellénique pour faire appel au concept hellénique, tandis que le concept sémite, puisqu'il n'est pas relié organiquement au terme qui est utilisé pour le désigner, est tout logiquement écrit dans une autre orthographe, i.e. la française moderne. Donc Khaos ("Béance"), dans le sens que son orthographe organique lui attribue, n'est pas l'état du monde avant la genèse, puisqu'Hésiode sans jamais avoir eu vent du concept sémite de création, parle de Khaos. Par contre, "chaos" peut, si le contexte s'y prête, ce qui est le cas ici, être effectivement considéré comme l'état du monde avant la Genèse et l'action créatrice de YHWH. Pour simplifier : Khaos = entité primordiale hellénique chaos = traduction du terme hébreu désignant l'état supposé du monde avant besherit (le commencement, traduit par genesis par les premiers traducteurs, et donc désigné par Genèse en français) Pour faire encore plus simple : Khaos désigne une entité, chaos un état. On est donc bien loin, à mon sens, d'une simple "orthographe archaïsante" puisqu'on parle de deux concepts différents.
  20. SonOfKhaine

    Backstab !

    Si je puis me permettre, "Khaos" dans son orthographe - et donc son sens - hellénique collerait mal avec un poème parlant d'un divinité sémite.
  21. SonOfKhaine

    O mon ciel

    Concernant le cantique des cantiques, j'ai failli demander si ça avait un lien avec ça, d'ailleurs, mais ça me semblait un peu hors de propos (les brumes temporelles qui me séparent de sa lecture doivent jouer, certes). Pour les statues au ciel, pareil, je percevais quelque chose dans ce goût-là, mais le pouvoir évocateur de la chose a trop de mal à me pénétrer, ce qui fait que j'avais un peu laissé cette interprétation de côté. Enfin bref, je ne doute pas que les deux images (ou assimilées) en question aient leur force, puisque Silvethorns les goûte sans problème. Simplement, elles me touchent assez peu, question de point de vue sans doute.
  22. SonOfKhaine

    O mon ciel

    Il se passe donc - vraiment - des choses bizarres dans la section. Tarmi qui poste deux messages en une semaine, dont un poème ! Enfin, on ne va pas s'en plaindre, c'est même une fort bonne nouvelle. La structure est assez intéressante. Sorte de sonnet modifié. Ça colle assez bien avec les alexandrins bien pourvus de brisures rythmiques. La gradation des "ô" est plutôt intéressante. Le rythme parfois ne me convainc pas totalement, mais globalement je dois dire que tu t'en tires bien, toutes ces brisures sont parfois peu évidentes à négocier. Cependant il y a quelques formules qui me semblent un peu... moyennes. Les succès absolus, par exemple. La pseudo-répétition de regard entre les strophes 2 et 3 qui ne me semble pas créer de synergie qui la justifie. Renier un regard, de toute façon, je ne parviens pas vraiment à apprécier la tournure. Enfin, les statues du ciel... enfin, il y a la reprise de l'image de la voûte céleste qui devient autre chose qu'un lieu commun, ce qui fait que ce n'est assurément pas ce qu'il y a de moins bon dans le poème. Il n'empêche que je peine à voir des statues dans le ciel (sans doute ai-je trop de mal à saisir l'expression dans son sens chrétien). "Mon aimé" ne me semble pas transcendant non plus, le participe passé peut certes porter une valeur révolue, mais elle n'est pas assez forte à mon sens pour remplacer l'impression que dégage le terme, un léger manque de naturel en somme. Malgré toutes ces petites remarques (et les fautes), il en reste que c'est un poème tout à fait correct et une lecture ma foi (huhu) agréable.
  23. Et bien, voilà donc une bonne chronique qui me ferait presque regretter d'avoir été en train de chanter autour d'un feu de camp plutôt que d'être devant mon écran au moment où elle a été postée. À vrai dire le concept d'une telle hétéronymie m'avait effleuré par moments, mais jamais je n'eus pensé qu'on puisse la pousser aussi loin.
  24. Deux-trois petites choses en vrac : - Pour ceux qui veulent une musique d'ambiance. - Oui, pentaptyque. - Me semble que c'est tout (pour le moment) À travers un trou de serrure I Là haut l'occident A montré sa dent D'ivoire et d'argent Dans l'azur changeant Déesse adamant ***** II Dressée tout droit vers le ciel Auroral tenu par elle Portant bien haut une tiare Extirpée hors du soir noir Et ceinte sur son beau front, La statue aux astres ronds Reine au regard opalin Mêle hier avec demain En sublimant toute vie Dans les longs flots de minuit. ******* III Le vent murmurait dans la forêt Et le cœur gris d'une vieille ormaie Au fond d'une combe - œuf ancestral - Dont l'orée froide en ces folles heures Suintait sombrement - brume et terreur. Petits yeux clos - bien apprivoisée - La fratrie de trois chiots médusés Ne pouvait taire un douloureux râle... Soudain sur les monts vole un long cri Né de la Louve - hurlant Sa furie. Alors la tempête - ire sans but - Blessée pleut - pleure - en fuyant la lutte, Gémit en saignant - fourbe animal - Follement court - rampe - à travers la boue - Laissant enfin seuls Mère et ses loups. ********* IV Au sein des longs couloirs d'un vieux sanctuaire Scintillait la lune et sa lueur trop pâle ; Quand, seul, les yeux fermés parmi les anciens, J'aperçus briller, dans l'atmosphère amère, Le feu d'une bougie - clarté surastrale. Soudain, elle partit - d'un pas cavalier - Dans son monde à part où deux-cent-deux statues, Visages émouvants moulés sur le sien, Se faisaient l'écho de nos voix mêlées, Et Elle devint Tu ; je t'ai, là, connue. Enfin survint le jour, trainé par son astre, - Tu menais les deux - où toute emplie de vie, Tu fus face à mes yeux, toujours grande louve, Sous ses rais dorés - pour mon bonheur ? Désastre ? - Encore plus jolie de corps que d'esprit. Et nulle, à les compter depuis ces trois heures, N'a jamais chassé ta place sur mes arts. Neuf mois se sont passés, toujours je ne trouve, En pensant à "Femme", à l'intérieur du cœur, Que toi, et tes reflets marquant ma mémoire. ***********
  25. SonOfKhaine

    [Samedi] If

    Je me permets de répondre simplement par : (encore que ce soit plutôt avec la voix de notre - absent - modo tarmi* qu'elle me vienne en tête).* : à croire qu'il y a une loi immuable voulant que le nombre de royaleux dans la section reste constant...
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