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Les Exilés


DwarfKeeper

Messages recommandés

Invité Thodric le brave

C'est vrai qu'il y a une petite longueur dans le texte.

Mais c'est toujours un tés beau style, bien écrit.

BRAVO tout de meme c'est bien.

J'attend une petite suite.

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La tension s'abaisse peut être

Pas si sur, poser les attaques comme cela par ordre chronologique en y couplant les intrigues d'une cour bedonnante et enrichie, donc féroce et sans pitié encas de faiblesse, c'est assez stressant!

En tout cas, J'en veux plus! :clap::blink: C'est toujours aussi excellent!

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Je viens de lire ce récit et je dit bravo mais a quand la suite ????

Sinon question va t il y avoir une rencontre entre le capitaine marchant les 2 nains, dans cette ville qui passe sous l'influence de t.................... ??

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« Non, bourgmestre. Vous n’en êtes pas le seul juge. »

Le marchand répondant au nom de Perez avait parlé d’une voix parfaitement maîtrisée. Un verre de vin à la main, l’homme à l’apparence porcine toisait le frère de Karl comme si ce dernier lui appartenait. Celui-ci semblait d’ailleurs avoir du mal à se contenir, et Zamiel était très curieux de connaître les pensées du bourgmestre.

« Mon cher Perez, votre statut particulier au sein de cette ville ne vous permet en aucune façon de remettre en cause mon autorité dans la gestion des forces armées. Vous n’avez été convié ici que par pure politesse.

- Mon cher bourgmestre, mon statut très particulier au sein de cette ville me permet de remettre en cause l’ensemble de votre politique si celle-ci vient à faire péricliter les affaires des honnêtes marchands qui l’habitent. Je tiens à vous rappeler que l’essentiel des fonds destinés à l’entretien de la garnison locale provient de la guilde marchande de la cité que je représente. Si les affaires vont mal, les commerçants vont mal. Si les commerçants vont mal, ils ne peuvent plus verser l’argent nécessaire à l’entretien de vos troupes. Et sans solde, je doute très fortement que vos hommes acceptent de vous obéir. Vous conviendrez dès lors qu’il serait fâcheux que le commerce aille mal, et c’est pour ces raisons que j’ai le devoir de remettre en cause toute politique contraire aux intérêts de la ville.

- De plus, la guilde des commerçants que nous représentons, reprit le dénommé Lazare visiblement mal à l’aise suite à la prise de parole de son confrère, a particulièrement souffert ces derniers temps des édits impériaux qui ont créé de nouveaux impôts pour lutter contre quelques bandes de barbares venus du nord pour piller de pathétiques villages peuplés d’arriérés et de bons à rien. Pourquoi devrait-elle payer pour la protection de gueux qui habitent au loin, en plus des fortes sommes qui nous sont soustraites chaque année pour entretenir une armée incapable de nous protéger ici ?

- Monsignor Lazare, votre origine Estalienne ne doit pas vous faire oublier que l’Empereur a tout les droits sur votre personne et sur vos biens tant que vous séjournerez sur son territoire. Vous n’avez donc aucun droit de remise en cause de ses décisions. Il en va de même pour mes propres décisions, car contrairement à ce que vous avancez, votre fortune ici s’est bâtie sur la protection que vous a fournit l’armée en protégeant vos convois des pillards.

- Belle protection en effet. Une armée incapable de tenir à l’écart quelques malheureux gobelins… Des soudards oui ! Dont le sang ne coûte rien.

- Redit encore ça Estalien, et je t’ouvre les tripes ! »

Zamiel bondit pour retenir Hoffman. Ce dernier s’était levé d’un bond, l’épée à moitié dégainée, renversant brocs de bière et verres de vin fins. Deux des gardes firent irruption dans la pièce, se précipitant pour retenir leur supérieur, tandis que le gras commerçant venu d’Estalie s’était précipité dans un coin de la pièce, braillant pour qu’on le protège. La confusion était générale. Wissen et les deux généraux qui l’entouraient hurlaient des ordres pour que tout le monde retrouve son calme. Le prêtre et le marchand répondant au nom de Perez criaient leur protestation contre de tels évènements. Heindrich s‘était levé et se préparait à dégainer son arme, tandis que le jeune Erbo se plaçait derrière son capitaine pour le couvrir. Kelethorn était toujours à sa place, mais sa main était posée sur son marteau, pour parer à toute éventualité. Seul Karl restait de marbre, un agaçant sourire aux coins des lèvres.

« C’est intolérable ! Hurla le dénommé Perez. Bourgmestre Von Steppendorf, nous exigeons que le capitaine Hoffman quitte cette assemblée !

- J’exige de même ! Renchérit Leborge, rouge de colère.

- Soldats ! Emmenez le capitaine dehors pour qu’il se calme ! Messieurs, rasseyez-vous et reprenez vos esprits, c’est un ordre ! »

Le burgmeister venait d’élever la voix au-dessus du tumulte, imposant enfin son autorité après de longues minutes de chaos. Le capitaine Hoffman, visiblement fou de rage, rengaina son arme dans son fourreau, avant de prendre la direction de la sortie, escorté par ses deux hommes totalement déboussolés. L’état major de bourgmestre quitta de même la pièce sur une injonction de ce dernier, tandis que Lazare reprenait difficilement ses esprits. Son collègue se rassit le plus calmement du monde, apparemment satisfait de la tournure des évènements, tout comme le haut prêtre sigmarite.

Le jeune ingénieur nain, pour sa part, chercha son frère du regard. Ce dernier lui fit signe de revenir s’asseoir. Confusément, Zamiel sentait que quelque chose venait de s’opérer dans la pièce à cause de cette altercation. Le frère de Karl se retrouvait visiblement en position de faiblesse du fait de l’intervention impromptue de son bras droit. Et tous dans cette pièce le savaient. Le jeune nain se sentait vraiment mal à l’aise. Il ne comprenait pas pourquoi Hoffman avait réagi ainsi. C’était tout bonnement incompréhensible. Tout comme l’attitude de ces humains. Ils semblaient jouer une sorte de jeu qui lui échappait totalement.

« Bourgmestre, l’attitude de votre officier est intolérable. Il vient d’agresser publiquement et sans aucune raison un digne représentant de la guilde marchande. Cet acte ne peut rester sans suite. Si la populace de la cité apprend qu’un gradé attaque ainsi un honorable citoyen, le menaçant de mort de surcroît, l’émoi risque d’être considérable ! Et les croyants de cette cité n’ont pas besoin de cet incident en ce moment : ils sont déjà suffisamment agités comme cela. Leur foi n’a pas besoin d’être plus troublée encore.

Zamiel considéra ce prêtre, qui paraissait plus intéressé par les affaires de la cité que par la foi de ses fidèles, contrairement à ses dires. Rien que ses vêtements, s’ils étaient vendus, auraient suffi à nourrir plusieurs familles pendant des mois. Ses traits aquilins étaient en parfaite harmonie avec son attitude : scrutateur, sur le qui-vive. Un charognard en quête d’une proie. Lui aussi était un individu qui ne revenait pas au jeune ingénieur. Le contraste était trop saisissant avec les prêtres de sa race, qui s’ils marquaient leurs différences par certains signes religieux ostentatoires, se considéraient réellement comme les serviteurs de la croyance de leur peuple. Faisant passer leur foi avant leur intérêt personnel. Totalement l’inverse de cet homme là.

- Monseigneur Laborge, je ne doute pas de l’émoi que provoquerait la nouvelle de l’agression d’un honnête et digne membre de la guilde marchande de la cité. Je suis d’ailleurs convaincu que personne dans cette ville ne pourrait remettre en cause les qualités de monsieur Lazare.

Le principal intéressé se recroquevilla légèrement dans son siège. Son regard était empli de haine, et ses mains tremblaient légèrement alors qu’il portait une nouvelle coupe de vin à ses lèvres. Quelques gouttes du liquide rouge tombèrent sur ses riches vêtements, montrant encore plus clairement la nervosité qui l’étreignait. Il avait peur. Il avait raison.

- Quoiqu’il en soit reprit Wissen, le capitaine Hoffman a montré que les évènements de ces derniers temps l’ont moralement épuisé. Ses nerfs à vif, la remarque du sieur Lazare sur la valeur du sang de ses hommes l’a poussé à bout. Nul doute qu’il s’agissait juste d’une manœuvre d’intimidation pour faire comprendre à son auteur toute l’étendue de ses dires.

- Seriez-vous en train de défendre ce soldat, burgmeister Von Steppendorf ? Demanda Perez.

- Nullement, son acte ne peut-être pardonné et il sera puni en son temps. Maintenant si vous le voulez bien, nous allons reprendre là où nous en étions, même si je crains de devoir écourter cette assemblée.

- Comme vous le souhaitez, burgmeister, mais cette affaire n’en restera pas là.

- Je vous fais confiance pour cela, monsignor Perez. Bien, reprenons. Comme l’a dit le capitaine Hoffman avant ce regrettable incident, la cité risque d’être bientôt encerclée. Cet état de fait peut-être confirmé par le capitaine Heindrich ici présent, qui a affronté et défait un contingent de gobelins dans les montagnes. Capitaine.

Le bourgmestre désigna Heindrich, qui hocha la tête avant de se lever. Le vaillant capitaine humain avait meilleure allure que la veille, maintenant qu’il savait ses hommes dans une relative sécurité. Cependant Zamiel n’arrivait toujours pas à accepter la facilité avec laquelle il avait abandonné ses blessés dans la montagne. Invalides, agonisants… En faisant cela il les avait condamnés. Certes, l’avenir d’une cité entière reposait peut-être sur ces informations qui avaient nécessité cet abandon, mais Heindrich aurait pu au moins leur laisser quelques hommes pour les soigner, quelques vivres peut-être. Mais non. Il les avait laissés. Cela avait été leur principale source de conflit, en plus des changements qui étaient survenus chez Karl après la bataille. Le jeune ingénieur humain avait clairement été traumatisé par ces évènements qui avaient suivi de très près la perte de son bras. Participer à cette bataille alors qu’il n’était pas totalement remis avait été une pure folie, mais rien n’avait pu l’en dissuader.

Soudain le jeune nain sortit de ses pensées pour voir que le capitaine Heindrich avait entamé son exposé des évènements depuis un bon moment. Zamiel se fustigea intérieurement, car s’il connaissait la plupart des évènements que citait Heindrich pour les avoir personnellement vécus, il aurait pu apprendre un ou deux détails dont on n’avait pas jugé bon de le mettre au courant.

« La fouille des cadavres des mutants nous a peu appris, si ce n’est un élément d’importance. L’un des cadavres possédait une carte de la région. Bien que très abîmée et couverte de sang, nous avons pu distinguer que l’emplacement de Schtendenburg était entouré, et que différents glyphes semblaient indiquer des points alentours que nous avons pu identifier comme des villages voisins.

- Je tiens à préciser, si vous le permettez capitaine, que ces villages ont tous ou presque été attaqués et pillés. Cela donne une certaine crédibilité à cette carte. Reprenez je vous prie capitaine.

- Je crois que c’est tout ce que j’avais d’important à dire. Le reste n’est que pure spéculation de ma part. »

Heindrich se rassit, visiblement soulagé d’avoir terminé son exposé. Zarack n’avait pas été convié à prendre la parole, et cela semblait visiblement l’énerver. En tant qu’ambassadeur nain de cette expédition, il aurait dû être consulté en même temps que le capitaine. Zamiel savait pertinemment que le burgmeister savait parfaitement cela. Alors pourquoi l’ignorer ? Soudain, Zamiel prit conscience de tout ce qui se passait.

Trop crédule, le jeune ingénieur avait cru d’abord que cette réunion avait pour but de réunir toutes les informations de toutes les parties sur les évènements qui menaçaient la cité, pour mettre au point la meilleure stratégie possible. Mais non ! Ce qui se passait ici, c’est que le frère de Karl cherchait à convaincre quelques notables. Mais à les convaincre de quoi ? Zamiel n’eut pas longtemps à réfléchir pour trouver la réponse. Le burgmeister avait besoin de l’aval de ces hommes, ces marchands et ce religieux, pour pouvoir diriger cette cité. Sans leur consentement, il n’avait pas les ressources financières pour appuyer sa politique, même si celle-ci consistait à défendre leurs vies.

Le jeune nain pesta contre lui-même. Il était décidément trop naïf. Il n’était rien d’autre qu’un pion. Tout comme les autres personnes conviées à cette réunion. Zamiel se rendit enfin compte de ce qu’était la politique. Un jeu d’échec. Un jeu d’échec où chacun bouge les pièces qu’il a à sa disposition tout en tentant de deviner quels mouvements l’autre va effectuer, pour en tirer le plus grand avantage possible.

Et parfois se dit le jeune nain, amer, une pièce échappe au contrôle du joueur et fait un mouvement imprévu. Hoffman était cette pièce, et Wissen l’avait écarté du jeu sans aucun remord, pour essayer de rattraper la partie. Mais elle semblait apparemment perdue. Toutes ces personnes, « l’élite » financière, spirituelle et guerrière de la cité se trouvaient ici à essayer de ramasser des bribes d’influence et de pouvoir pour contrer la faction rivale. Et pendant ce temps, une armée se massait quelques parts dans la forêt pour raser cette fière cité et ses pitoyables habitants. Peut-être ne méritaient-ils pas mieux en vérité se demanda le jeune nain ? Après tout, quand on traite ses alliés comme des pions, il faut bien s’attendre à être mis un jour en échec. En échec et mat.

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Bien sur nous suivons toujours avec assiduité ce récit...

Bonsoir,

J'aime toujours autant cette histoire.

Toutefois, si une amélioration est possible... Je pense que lors de baisse d'action comme celle-ci, la psychologie des personnages pourrait être mises encore plus en avant. Peut-être en effleurant les pensées de différents membres ou en accentuant la description des éléments physiques intrinsèques à la tension des conversations.

Je ne sais pas... faut voir...

Merci.

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Invité Thodric le brave

Trés bien , la politique je n'aime pas mais la sa rend bien, toutes les intrigues sont intérésantes , l'action faiblie pour l'instant mais redémara plus fort.

Encore bravo.

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Au fur et à mesure de l'avancée du récit, je me suis retrouvé face à différents choix et difficultés, les plus grandes arrivant avec la fin du dit récit. Parallèlement, je reçois de plus en plus de MP d'encouragement, d'observations, de critiques, etc. En plus de me faire énormément plaisir (Ah! La gloire, l'argent, les elfettes à moitié nues... hum... les furies à moitié nues...) cela m'a donné l'idée, avant de passer aux Exilés 2, de faire, une sorte de "Making off" pour expliquer justement comment j'ai essayé de mener ma barque. Je vais voir avec Feurnard (s'il repasse bientôt, cet homme invisible :unsure: ) si on ne pourrait pas le coupler avec la méthodologie qu'il a proposé il y a quelques temps. Cela pourrait être intéressant. Sur ce je vous laisse, j'ai des retouches à effectuer sur la prochaine partie.

DwarfKeeper, "I will be back!"

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Invité Thodric le brave

J'attend la suite avec emtousiame.....

Je serai vraiment intérésé pour savoir comment tu as conduit la barque comme tu dis.

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Un petit morceau en attendant que l'inspiration me revienne plus prolifique.

« Comme vous pouvez le constater, les propos du capitaine Heindrich recoupent ceux du capitaine Hoffman, et expliquent le déclin de l’activité commerciale de la ville, de même que l’arrivée massive de réfugiés. Contrairement à ce que vous avez avancé par le passé monseigneur Laborge, les propos tenus par certains de ces pauvres hères ne peuvent être désormais pris comme les divagations de fous. Même si la grande partie de ces gens ont rejoint les rangs de ces… flagellants qui occupent une bonne partie de la cité. » Wissen tentait visiblement de reprendre l’ascendant sur l’assemblée. Zamiel n’éprouvait plus que du dégoût pour cet homme. Il ne se battait pas pour sa cité. Il se battait pour sa position.

« Mon cher bourgmestre, je tiens à vous rappeler que vous aussi vous avez mis en doute les propos recueillis par les prêtres qui ont soigné ces pauvres hères. Je tiens aussi à vous rappeler que sans la dévotion de ces prêtres, jamais la cité n’aurait pu aussi bien s’adapter à cette affluence de réfugiés. » Répondit Laborge, bien droit dans son siège. Sûr de lui, méprisant de ceux qui l’entouraient, le prêtre de Sigmar fixait le bourgmestre droit dans les yeux. Il savait avoir gagné d’avance. Wissen était clairement vaincu.

« Quoiqu’il en soit, reprit ce dernier, cette menace nécessite la prise de décisions adéquates. La garnison est prête au combat, mais elle risque d’être submergée si les informations dont nous disposons s’avèrent être exactes.

- Quelles informations ? Vous n’avez jamais dit savoir le nombre de ces assaillants ! » Lazare était visiblement encore secoué par la brutale intervention d’Heindrich. Le gras commerçant suait de peur. Ses cheveux gluants étaient collés sur son front, le rendant absolument hideux à regarder. Un vrai porc pensa Zamiel.

« Monsignor Lazare. » Perez regardait son collègue avec mépris. « La simple énumération du nombre de cités attaquée, le double axe de progression de l’assaillant et la taille du contingent que le capitaine Heindrich a combattu dans les montagnes auraient du attirer votre attention sur le fait qu’une petite force armée n’aurait pu accomplir tout ceci. »

« Effectivement. » Reprit le burgmeister. « Pour en revenir à mes propos, je dois prendre différentes mesures pour la défense de la ville. Tout d’abord, la levée d’une milice. Un tirage au sort aura lieu au sein de la population pour désigner les volontaires.

- Bien entendu, les personnes ne pouvant participer à cette milice pour des raisons valables pourront en être dispensée moyennant leur remplacement.

Le jeune ingénieur croisa le regard de son frère. Tous deux avaient compris les implications de la demande de Perez. Seuls les pauvres seraient affectés à la milice. Jamais dans leur peuple, quelqu’un aurait échappé à son devoir, ni envoyé quelqu’un à la mort à sa place pour quelques pièces d’or. Ces humains étaient véritablement haïssables. Ils monnayaient leurs vies.

- Bien évidemment monsignor Perez. De même, les troupes de la cité auront un libre accès à toutes les demeures de la ville en cas de nécessité. En outre, l’armée aura un droit de réquisition sur tout bien pouvant aider à la défense de la cité.

- Cela va de soit, burgmeister. Mais en raison de ses difficultés actuelles, je propose que la guilde marchande soit exemptée de cette sujétion. Elle ne peut décemment y faire face.

- De même que le clergé de la cité. Ses biens ont un but plus élevé que la défense de la ville. Il faut permettre aux prêtre d’en appeler à Sigmar en toute quiétude.

- Bien évidemment, monseigneur Laborge. En revanche monsignor Perez, exemption ne couvrira pas toutes les denrées alimentaires de vos entrepôt, et cela pour la durée du siège s’il y en a un. Bien entendu, vous serez justement indemnisé par l’armée dès que possible.

- Parfait, dans ce cas j’approuve cela. Avez-vous une autre requête mon cher bourmestre ?

- Pas pour le moment. Messieurs, si vous le voulez bien, je vais lever la séance. Il y a encore beaucoup de choses à faire et…

- Un instant bourgmestre. »

Wissen von Steppendorf se figea en attendant que Perez poursuivre. Zamiel savait parfaitement que Perez allait maintenant faire payer le prix de l’action du capitaine Hoffman. Wissen aussi le savait, cela se voyait clairement. Pour pouvoir agir librement, il devrait accéder à la requête du marchand sans sourciller. Sinon il serait immobilisé. Incapable de faire quoi que ce soit. Un bourgmestre sans pouvoir.

« Mon cher bourgmestre, en échange de notre accord, je demande à ce que le capitaine Hoffman soit écarté des opérations jusqu’à la fin des combats. »

Modifié par DwarfKeeper
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Bon commençons par les points noirs :

-

sujétion.
faute d'orthographe, ou ca vient de assujetir?

Voilà, les points noirs, c'est fait (ha tiens, y'en a qu'un seul!)

Bon ben c'est toujours aussi bon, et j'aime toujours autant ces intrigues du conseil!

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Invité Tylza

Ce récit est de loin celui que je préfère. :P

Il est super bien écrit, l'intrigue est bien menée. Dommage qu'en ce moment il n'ait pas l'air de beaucoup avancer :D . Manque de temps ?

A quand la suite ?

Bon, je complimente, je complimente, mais je veux quand même préciser quelque chose ; cet exploit m'étonne un peu de la part d'un nain... :skull:

Mais bon, oublions les vieilles rancoeurs, bravo ...

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Merci pour vos encouragements, ils me font vraiment plaisir. Même les petites piques des elfes ne m'enlèvent pas ma bonne humeur. (Après tout, pouvait-on attendre mieux de cette race sur le déclin à la pilosité sous-abondante! :D )

Pour le moment, je manque un petit peu de temps pour écrire une digne suite des exilés (j'entends par là la suite du récit en cours, vous emballez pas :skull: ) au vu des différents engagement que j'ai pris et que je dois respecter. Maintenant, l'attente ne sera évidemment pas très longue. Je vous promet de me faire violence d'ici le week-end.

DwarfKeeper, nain d'un mètre 85 difficilement influençable! :P

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Invité Thodric le brave

Toujours aussi bien écrit DwarfKeeper par contre tu me fais détester les marchands (tous des charlatants et cupides) pourquoi veulent t'ils virer le capitaine c'est le meilleure gars de la cité!!!!!

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Invité Tylza

Allez, fais-toi violence ce week end ! :skull::D:P

Après tout, pouvait-on attendre mieux de cette race sur le déclin à la pilosité sous-abondante!  )

Tout ce qui est rare a plus de valeur !!!

Que ce soit la race ou les poils ! :mrgreen:

Nous n'avons pas les mêmes valeurs !

Tylza, je veux quand même la suite des Exilés !

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Tout ce qui est rare a plus de valeur !!!

Les elfes ont des idées bizarres...

A lui mettre ce genre d'idées en tête, la suite de son récit risque de se faire rare...

Bon pour la tournée promotionnel de ce récit :

Je voulais signaler que je l'ai fais voyager jusqu'à la section concours.

C'est pas bien loin, mais c'est déjà ça...

Donc, j'ai essayé de traduire ma vision de ZAMIEL avec l'aide d'une description inédite écrite par notre troubadour. Bon j'ai voulu rendre hommage à ce travail, le dessin est ici : ZAMIEL

Pour plus de renseignement sur le concours, allez dans la section concernée...

Bon Dwarf, au lieu de jouer les modos sur d'autres forum :

"Travail ! Vile ménestrel ! Ou je te dévorre les viscères !"

:D

Modifié par Stupid' Gobelin
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Travail ! Vile ménestrel ! Ou je te dévorre les viscères !"

Et je vais faire comment pour écrire moi? :D

Bon, sur fond de Stratovarius et Nightwish, je vous ai pondu ce petit quelque chose qui devrait vous ravir.

* * *

« Pourquoi avez-vous fait cela? »

Kelethorn s’était assis à côté du capitaine Hoffman. Ce dernier était resté dans la salle d’attente des heures après le départ de l’assemblée. Depuis lors, les deux frères l’avaient rejoint, attendant en silence. Le soleil avait atteint son zénith derrière l’épaisse couche de nuages noirs, et commençait sa lente descente, caché loin des yeux des hommes, lorsque le tueur avait fini par prendre la parole.

Le colossal soldat regarda longuement les deux nains. Zamiel voyait à présent la fatigue qui habitait le vieux combattant s’afficher au grand jour. Ses traits étaient cernés, ses épaules voûtées. Toute la lassitude qu’il avait accumulée au fil des derniers jours semblait rejaillir en cet instant, montrant ce qu’était réellement ce guerrier : un homme sur le déclin.

Zamiel eut un instant de pitié envers ce soldat, avant d’écarter ce sentiment de ses pensées.

Les humains n’avaient pas la même espérance de vie qu’eux, ni le même métabolisme. Quand ils vieillissaient, les nains devenaient plus résistants, plus endurants. Ils étaient toujours soumis à la fatigue et à la maladie bien sûr, mais leur corps ne connaissaient pas le déclin de celui des humains. Mais le jeune ingénieur savait qu’il n’avait pas le droit d’avoir pitié de cet homme. Pour un soldat, il n’y a rien de plus horrible que de savoir que quelqu’un a pitié de vous. « Surtout pour celui-ci » pensa Zamiel.

Tous les guerriers, quelle que soit leur race, leur appartenance, ont cette espèce de fierté qui les pousse à toujours vouloir aller de l’avant. C’est pour cela que beaucoup de vieux combattants qui sentent leur heure approcher partent en solitaire, dans une quête perdue d’avance. Bien des anciens de son clan avaient fait cela lorsqu’ils avaient entendu l’appel de Grungni. Tous étaient morts au combat. L’arme au poing. Fiers.

C’est pour cela que Zamiel ne pouvait se permettre un tel sentiment à l’égard de l’humain.

Le capitaine Hoffman sourit faiblement, les traits de son visage tirés.

« Ce serait trop long à expliquer, jeune nain. Disons juste que je devais le faire. Pour tous ceux qui sont morts à mes côtés.

- Je comprends » Rétorqua Kelethorn, le regard sombre.

Le tueur porta la main à son marteau. L’arme de son frère, Denethorn. C’était une belle, arme, lourde mais parfaitement maniable. Elle n’avait jamais fait couler le sang avant que Kelethorn n’en devienne le malheureux propriétaire. Pour lui, c’était le symbole de sa vengeance. Une vengeance inassouvie. Une vengeance impossible à réaliser.

« Vous savez, moi aussi je devais le faire. »

Sans le regarder, Hoffman hocha gravement la tête. Zamiel sentait une fois de plus son cœur se déchirer. Lui aussi souffrait énormément de la perte de son frère, même si cela n’était rien en comparaison du vide qui habitait le cœur de Kelethorn. Il avait perdu son frère. Mais il avait surtout perdu son jumeau. La moitié de lui-même.

« Quand Denethorn est tombé, j’ai souffert comme jamais. Et jamais plus je ne souffrirai comme cela. J’ai perdu une grande part de moi-même ce jour là, et j’en voulais à la terre entière. »

Le jeune tueur remit son arme à sa place et soupira. Plusieurs servantes traversèrent la pièce pour allumer des bougies ou attiser l’âtre. La faible lueur du jour baissait très rapidement, et les deux lunes jumelles réapparaîtraient bientôt, faisant de nouveau du ciel leur domaine.

« J’ai mis beaucoup de temps à prendre cette décision. Aujourd’hui je sais que j’ai fait le bon choix. Vous aviez raison quand… Je ne sais pas comment vous dire cela humain. Avant notre rencontre, tout me semblait simple.

- Vous n’avez pas besoin de vous justifier maître nain. Je comprends.

- Ce n’est pas me justifier, humain… Il faut… Il faut que moi-même je comprenne. Pour moi. Pour Denethorn. Pour Zamiel. »

L’ingénieur nain était au bord des larmes. Ses yeux rougis par la fatigue s’embuaient doucement de larmes encore trop contenues. Quelque chose d’autre venait encore de se briser en lui. Une réserve, une barrière qu’il avait lui-même dressée lorsque Kelethorn avait prêté le serment du tueur. Depuis ce jour funeste, le jeune nain avait toujours cru qu’il ne pourrait jamais retrouver son frère tel qu’il était de par son serment. C’était bien sûr vrai en un sens, mais là Zamiel réalisait que Kelethorn aussi était prisonnier de son serment. Mais tous deux savaient que seul ce choix était possible alors.

« Quand mon frère est mort, j’ai perdu tout goût de vivre. Toute envie, tout plaisir tout. Il ne me restait que ma colère, ma vengeance. Sans Denethorn, ma vie n’avait plus aucun sens. Sans lui… Il me fallait le venger. Le venger à tout prix. Même au détriment de ma vie. »

Kelethorn serra ses poings de rage. Les jointures de ses articulations apparurent, tandis qu’il tremblait de tout son corps. Lui aussi retenait ses larmes à grande peine, alors qu’il revivait par la pensée ces instants tragiques.

« Je sais que je ne pourrais jamais vraiment le venger. Les gobelins qui l’ont tué… Je ne pourrais jamais les tuer moi-même de ma main. Non plus que BeckenDorf, par la faute duquel nous nous sommes retrouvés en une telle situation. Ni non plus Bofin, l’ancien de nuln qui nous a exilés. Non plus que…

- Pardonnes moi, mais quel nom as-tu dit ?

- Bofin. Bofin le furieux, l’ancien des clans nain de Nuln.

- Non avant, quel nom ?

- Beckendorf. Franz Beckendorf, le maître de la caravane qui nous menait ici.

- Ulric tout puissant ! »

Sous les yeux des deux nains, le capitaine humain avait bondi de son siège. Une vague d’énergie nouvelle sembla parcourir le corps du colosse, dissipant en un instant toute trace de lassitude. Ses yeux recelaient l’éclat de la colère, de la fureur du guerrier avant la bataille. Le changement avait été tel que les deux frères restèrent un court instant ébahi.

« Maître nain, veuillez me raconter votre départ de Nuln depuis le commencement je vous prie, jusqu’à votre arrivée ici. N’omettez aucun détail, aussi pénible soit-il. Je vous en prie, c’est extrêmement important. »

Zamiel et Kelethorn se regardèrent un bref moment. Tous deux savaient que si le capitaine Hoffman posait une telle question, c’est qu’il y avait une raison. Une très bonne raison. Et Franz devait y être lié. Qu’avait-il bien pu faire avant de mourir ?

Durant près de deux heures, Zamiel et Kelethorn se relayèrent pour conter leur voyage au capitaine Hoffman. Pas une fois le capitaine ne les interrompit, écoutant attentivement chaque parole prononcée par les nains. De temps en temps, une servante passait par la pièce, pour apporter qui du vin, qui de la viande au burgmeister qui travaillait dans la pièce d’à côté. Hoffman n’avait cure d’attendre le bon vouloir de son seigneur et maître, il semblait totalement absorbé par les dires des deux nains.

La nuit avait depuis longtemps vaincu les dernières lueurs du jour quand les exilés achevèrent de raconter leur histoire.

Le colosse se leva alors et alla ouvrir une fenêtre. Au dehors, les lueurs de la nuit disparaissaient peu à peu sous de nouvelles chutes de neige. Le vent du nord soulevait les flocons, les faisant danser dans une interminable farandole.

« Nous allons voir le bourgmestre tout de suite. Ce que vous m’avez raconté… Maîtres nains, votre Franz est en ville. »

Kelethorn bondit sur ses pieds.

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Invité Thodric le brave

Bravo, superbe, magnifique , continue...

On dirai que le capitaine vient de se faire une nouvelle jeunesse.

Allez continue.

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Joli passage, maitre nain! :D

Ca me donne des idées quand aux formulations des phrases pour mon propre texte. J'apprends beaucoup à te lire et j'essayerais de reproduire moi aussi une narration si simple et pourtant si détaillée et fluide. Mais au fait, j'ai remarqué ça:

C’était une belle, arme, lourde

Ce ne serait pas: "c'était une belle arme, lourde"? :wub:

Bonne continuation!

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