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Les Exilés


DwarfKeeper

Messages recommandés

d’architecture développé

tiens, une faute! Heureusement, elles sont chez toi en voie d'extinction...

Bon, mis à part cela, ton texte est très bien. Ils se poursuit le plus naturellement du monde. :-x Mais bien que je ne puisse te reprocher la longueur du passage, il n'apparait à mes yeux que comme une intro de l'action future, d'une suite charmante que j'aimerais parcourir du regard au plus tôt...En bref, la suite! Vite!

^_^:):lol:

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Chacun d’entre eux était armé qui de fouets, qui de fléaux, qui d’autres ustensiles effilés

Ben là je ne vois pas la signification de qui;cela veut dire armée de ...?

Sinon il y a une repetition a la fin avec :

une main s’abattit sur son épaule

Tcho K

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Invité Isnotit

Ouin y a plus de suite.

Bon et bien je souhaite ardemment avoir la suite de cette histoire et de cette intrigue et savoir ce que deviennent chacun de ces personnages tous plus vivant les uns que les autres.

Fèlicitation

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Invité Aenario
qui d'une épée, etc...

Il n'y a rien de spécial, c'est du français pas courant masi du françias de récit assurément.

Je viens de lire tous le texte : Bravo, félicitation. C'est superbe. Sombre mais sa en fait tous le charme. Continue donc (ne jamais laissé le suspens trop longtemps quand il y a une coupure de ce genre la < risque d'émeute)

-- Aenario, "Brulons les nains" --

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Invité alarion

Exellent ^_^:D:D Parfait :D:P:clap:

Par contre tu devrais te relire il y a quelques faites de frappe et des oublis.

P-S:Tu ne parle plus de notre cher magicien et de ses adeptes du cahos :rolleyes:

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Bon, je viens de terminer mes examens. Ma priorité actuelle est de lire les textes des participants au concours, puis ensuite je vous mettrai la suite... et bientôt la fin des exilés. Je tiens à préciser que je vais entamer deux nouveles en parallèle. L'une sur 40k... et les exilés 2. L'attente est pardonnée?

DwarfKeeper, vivement mes résultats d'exam.

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Invité Thodric le brave

J'espére que tu as bien réussi tes examens comme sa tu sera de bonne humeur et on verra la suite et fin de l'histoire.

Modifié par Thodric le brave
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Régalez-vous jeunes gens.

« Qui vous a autorisé à sortir ? Vous ne devriez pas être là ! » Le capitaine Hoffman semblait visiblement furieux. Son abondante chevelure grise, coiffée à la mode des adeptes du Dieu Ulric , encadrait son visage inondé de pluie. L’homme était impressionnant dans son imposante armure de plate, et nombre de cicatrices ornaient son visage et ses mains. Il émanait de sa personne une aura de danger, comme s’il fallait à tout prix se méfier de lui si l’on venait avec de mauvaises intentions. Et en vérité pensa le jeune ingénieur nain, mieux valait effectivement ne pas compter le capitaine parmi ses ennemis.

Prenant une seconde pour effacer toute trace de surprise de son visage, Zamiel se tourna face au vieux soldat. Sans hésitation, il plongea son regard dans celui de l’homme. Un regard noir, profond. Empreint de la lassitude des années mais aussi de la vie de celui qui croit encore en quelque chose. Le regard de quelqu’un qui peut être soit votre ami, soit votre ennemie selon que vous ayez décidé de lui poser des problèmes ou non. Le regard d’un combattant. Le regard de quelqu’un en qui on peut avoir confiance.

« Je me suis autorisé à sortir moi-même, humain. Et pour tout vous dire, mon frère et moi n’avons pas vraiment laissé le choix à votre soldat. Mais rassurez-vous, il doit encore être en train de surveiller les deux autres humains.

- Si vous avez décidé de me créer des soucis, nains, sachez qu’il vous en cuira ! Maintenant vous allez m’expliquer la raison de votre présence ici.

Ce fut à ce moment que Zamiel remarqua l’inévitable paire de gardes qui accompagnait inlassablement Hoffman. Ceux-ci, engoncé dans leurs armures ouvragées, semblaient particulièrement irrités et fatigué. L’un d’eux en particulier, avait un visage qui semblait ravagé par la fatigue, et une pointe de douleur. La pluie qui s’abattait sans discontinuer coulait le long de son visage creusé, marquant très distinctement les sillons de l ‘épuisement. La nuit n’avait pas dû être calme, pour aucun d’entre eux.

- Rassurez-vous capitaine, reprit Zamiel un brin plus diplomate. Nous nous sommes perdus en tentant de rejoindre le capitaine Heindrich et ses hommes. Du coup, nous avons décidé de visiter un peu cette ville.

- Vous venez… visiter… ma ville ?

Hoffman avait clairement détaché chacun de ses mots. Une colère sourde pointait dans sa voie, tandis que ses yeux noirs foudroyaient les deux nains du regard. Ses gardes du corps firent un pas en avant, les mains parfaitement placées sur leur hallebarde.

- Parfaitement. Répondit Kelethorn. La visiter. Nous avons fait un très long chemin depuis Nuln pour venir ici. Nous avons dû affronter de nombreux périples, dont beaucoup n’étaient absolument pas prévus comme vous vous en doutez. Nous y avons perdu beaucoup. Et tout ça pour un point sur une carte, une cité emplie d’humains qui ne nous accueille guère de bonne grâce. Alors, après tout ce chemin, tout ce qui nous est arrivé, c’est vraiment la moindre des choses que de voir ce pourquoi nous avons versé tant de sang.

Hoffman regarda longuement Kelethorn. La colère qui l’envahissait quelques instants auparavant s’était effacée au profit d’un regard plus calme, plus… compréhensif. Oui, c’était bien de la compréhension que Zamiel lisait sur le visage du colosse. Non. Pas vraiment de la compréhension. C’était quelque chose de plus fort, de plus puissant. Ce sentiment que seuls deux soldats peuvent partager quand ils ont perdu des êtres chers. Il s’agissait de ce lien, invisible, mais extrêmement puissant. Même sans se connaître, même sans s’être battus côte à côte auparavant, le nain et l’humain partageaient là cet instant de profonde intimité, de douleur partagée. Cette douleur, profonde et lancinante, d’avoir perdu de nombreux êtres chers. Et cette peur. Cette peur de devoir en perdre encore et encore, sans jamais avoir vraiment la possibilité de s’opposer à la fatalité du destin.

Zamiel sentit son cœur se pincer de jalousie. Il ne savait pas pourquoi, mais il se sentait exclu de ce lien. Cet humain, ce Hoffman, venait de créer un profond lien d’intimité avec son frère en quelques secondes. Lien que Zamiel tentait désespérément de maintenir en vie.

« Qui sont ces homme ? Que font-ils ici ? La voix de Zamiel cachait mal la sécheresse de celle-ci.

- Vous devriez les connaître. Vous qui êtes de Nuln, vous auriez dû en croiser de nombreux. Le capitaine Hoffman ne semblait pas avoir remarqué le ton du nain.

- Bien sûr que nous savons ce qu’ils sont, humain. Reprit Kelethorn, coupant la parole à son frère. Ce sont des flagellants, des fous religieux qui se mutilent au nom de leur Dieu, Sigmar, pour espérer obtenir son pardon avant son présumé retour. Nous en avions entendu parler à Nuln, mais nous n’en avons croisé vraiment qu’après notre départ de la cité. Le plus souvent, des bandes éparses qui déambulaient sur les routes de l’Empire. Des fous.

- En effet nain, des fous. Mais fous dangereux. Pour la grande majorité des gens, ces individus valent à peine mieux que les gens qu’ils traquent, dénoncent et exécutent. La majeure partie du temps, ce sont d’ailleurs des innocents qui sont conduits au bûcher. Mais mieux vaut quelques innocents brûlés qu’une ville à feu et à sang.

- Mais c’est abominable ! Zamiel n’en croyait pas ses oreilles.

- Effectivement, ça l’est. Mais voyez-vous, nain, pour certaines personnes, ces fous furieux sont plus que des prophètes et des illuminés qu’il faut contenter. Non, ce sont aussi des troupes extrêmement fiables, capables de combattre jusqu’à la mort sans lâcher un pouce de terrain. Là où même mes meilleurs hommes pourraient hésiter, ces fous furieux se jettent au combat leurs psaumes au bord des lèvres. Je les ai déjà vus se battre. Ils ne fuient devant rien. Même pas devant un géant. Des soldats parfait dans un certain sens.

- Des soldats… vous vous servez de ces fous comme soldat ? Kelethorn n’en croyait pas non plus ses oreilles. Cela lui semblait absolument invraisemblable.

- Moi non. Mais mon seigneur oui. Et moi j’obéis aux ordres. J’ai une ville à défendre. Et à travers cette ville, l’ensemble de la région jusqu’aux confins d’Altdorf. Il s’agit d’un lieu stratégique de la plus haute importance. Et je me dois de réussir.

- Par Valaya… Zamiel regardait le groupe de fous furieux qui continuaient leur danse macabre, se flagellant jusqu’au sang, criant le nom de leur puissante divinité, qui autrefois sauva leur Haut Roi. Capitaine Hoffman… quand je vois ces hommes… je ne vois que… que… que des animaux qui…

- NON ! Le visage du colosse était dénué de toute expression, mais sa voix marquait clairement la colère qui venait de se raviver. Non… Ce ne sont pas des monstres. Regardez cet homme. Il était forgeron. Celui là, c’était un garçon d’écurie. Cette femme là, avait trois enfants, dont l’un allait bientôt se marier. Cet homme venait de monter un commerce de grain. Ce dernier allait tous les jours à l’Eglise pour aider les prêtres de Sigmar. Cette femme a sauvé un enfançon de la noyade… Tous ces gens sont des citoyens de l’Empire. Tous avaient une vie, une histoire. Certains étaient moins vertueux que d’autres. Certains même auraient mérité la mort. Mais ils ne méritaient pas cela. Ils ont tout perdu. Tout ! Leurs femmes. Leurs enfants. Leurs maisons. Leurs histoires. Ils ont tout perdu. Jusqu’à la raison. Car voyez-vous nain, un être humain peut toujours résister s’il a quelque chose à quoi se rattacher. Les soldats qui désespèrent se rattachent à leurs supérieurs. Les supérieurs se rattachent aux généraux. Les généraux se rattachent à l’Empereur. Et l’Empereur se rattache à l’espoir. Mais ces gens là… ils ont tout perdu. Même l’espoir. Enlevez cela à un homme, et vous voyez là, devant vous, ce qu’il devient.

- C’est aberrant humain ! Tempêta Kelethorn. Une maison se reconstruit, une famille se recrée ! Vous êtes une race faible pour céder à cela ! Nous les nains, ne gâchons pas nos vies ainsi !

- En êtes vous si sûr, maître nain ? N’avez vous pas prêté le serment de mourir au combat ?

- Ce… ce n’est pas pareil ! Par Grimnir, j’ai perdu mon frère !

- Mais il vous en reste un. »

Le capitaine Hoffman plongea de nouveau son regard dans celui de Kelethorn. Zamiel regardait de même son frère. Il était choqué. Perdu. Cet humain venait de le mettre devant un fait qu’il n’avait pas envisagé. Devant quelque chose qu’il n’avait pas imaginé. Kelethorn venait de se rendre compte qu’il avait… peut-être… commis une erreur. Il s’était trompé. Il avait abandonné son frère survivant.

Kelethorn faillit tomber à genoux. Zamiel se précipita pour le maintenir sur pied, tout comme le capitaine.

« Pardonnez-moi, maître Kelethron. J’ai peut-être dépassé les limites en parlant de quelque chose que je ne connais que trop mal. Maintenant suivez-moi. Je devais rejoindre le burgmeister et le capitaine Heindrich pour une réunion de la plus haute importance. Mais comme je vous ai trouvé ici… je ne peux vous laisser sur place. Vous allez donc me suivre. Gardes ! Aidez ce nain jusqu’à ce qu’il ait récupéré ses esprits. »

Les deux soldats s’avancèrent pour aider le tueur, mais celui repoussa, poliment, leur aide. Bientôt, les cinq personnes quittèrent la place, laissant les flagellants à leur sordide dévotion.

La neige remplaça enfin la pluie, alors que le soleil semblait avoir déserté à jamais cette partie du vieux monde.

Modifié par DwarfKeeper
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Invité Thodric le brave

Toujours trés bien mais sombre, tu nous montre la psychologie des persos se qui est trés intérésant.

Bravo, tu a un style fabuleux.

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Invité Aenario

Excellent. Toujours un très bon style. Sombre mais c'est cela qui fait bien. Rien à redire. pas trouvé de fautes. Continue donc.

-- Aenario, ^_^:mrgreen: --

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Ce sont des flagellants, des fous religieux qui se mutilent au nom de leur Dieu, Sigmar, pour espérer obtenir son pardon avant son présumé retour. Nous en avions entendu parler à Nuln, mais nous n’en avons croisé vraiment qu’après notre départ de la cité. Le plus souvent, des bandes éparses qui déambulaient sur les routes de l’Epire
L'eMpire

A part çà, c'est toujours aussi bon! j'en veux encore!

L'attente est pardonnée?

Plus que pardonnée, nous te somes redevable!

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Well, d'un point de vue syntaxique...

Sa abondante

faute de frappe.

Il émanait de sa personne une aura de danger, comme s’il fallait à tout prix se méfier de cette personne si l’on venait avec de mauvaises intentions

A retravailler ce passage...Tu noteras la répétition.

que vous avez décidé

...que vous ayez décidé, je dirais plutôt.

routes de l’Epire.

faute de frappe.

En effet nain, des fous. Mais fous dangereux. Pour la grande majorité des gens, ces individus valent à peine mieux que les gens qu’ils traquent, dénoncent et exécutent. La majeure partie du temps, ce sont d’ailleurs des innocents qui sont conduits au bûcher. Mais mieux vaut quelques innocents brûlés valent mieux qu’une ville à feu et à sang.

Relis ce passage, il y a des répétitions et une faute de tournure dans la dernière phrase.

Bon, sinon, la fin du passage n'a pas de fautes.

Sinon, côté sentimental, c'est vraiment toi le patron! Je ne vais pas énumérer les façons de décrire la psychologie des persos. Mais c'est très bien fait!

Un grand bravo pour ce passage! ^_^:mrgreen::D

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Merci pour ces réponses aussi nombreuses que rapides! (Vous étiez en embuscade ou quoi? :mrgreen::D ) J'ai procédé aux correctifs nécéssaires, et je me mets à la tâche dès que possible pour le prochain bout. Au passage, je vous signale que dans la section récit 40K, j'ai posté le prologue de mon nouveau texte. Ce n'est qu'un début, mais on verra bien.

L'attente est pardonnée?

Plus que pardonnée, nous te somes redevable!

Ca fera une bière! ^_^

DwarfKeeper, allez au boulot!

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Aaaaah, ça faisait longtemps! Toujours aussi... parfait, ou presque. Vraiment bravo à Hoffman pour sa réplique à Kelethorn :mrgreen: Ca doit faire mal ^_^

Sinon, continue comme ça, c' est vraiment un récit passionnant.

Au fait, as-tu déjà prévu toute l' histoire ainsi qu' une fin ou inventes-tu au fur et à mesure?

Encore bravo :D

@+

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:D

Bon c'est la première fois que je poste dans la section récit...

Alors voilà :

J'ai commencé à lire ce récit hier soir et je n'ai pu m'empêcher de le finir ce soir.

Il est réellement exellent.

:mrgreen:

Il y a des psychologies complexes et évolutives très intéressantes. De même, ta manière de raconter avec des points de vues spatio-temporelles changeant est très plaisante.

Tu as un réel don pour évoquer les choses sans trop les dire ce qui fait que le lecteur à suffisemment de place pour imaginer tout en suivant une trame bien construite.

Bref, si tu publies cette nouvelle un jour : j'achète.

En attendant, j'ai le regret de te dire que tu as un nouveau tortionnaire qui te réclame la suite... Donc : Vite la suite !

^_^

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Pas le fouet! Pitié! Pas le fouet! (Shlak shlak!)

Le vent du nord ne s’était guère calmée, et les rafales glacées ne cessaient de soulever des tourbillons de neige. Ca et là, Zamiel apercevait l’éclat incertain d’une torche ou d’une lanterne destinée à guider les passants perdus vers une auberge ou tout autre lieu de repos et de plaisir. Très fréquemment, des patrouilles transies de froid les croisaient, surveillant les lieux pour contrer quelque hypothétique catastrophe. Hypothétiques… Zamiel se demandait s’il pouvait vraiment qualifier le danger d’hypothétique. Il en avait déjà vu assez pour savoir que tous ceux qui se trouvaient dans cette cité courraient un danger réel. Tout dépendait maintenant de savoir de quelle intensité était ce danger.

Le jeune ingénieur resserra son manteau autours de lui. La pluie puis la neige étaient en train de l’achever. Il en était sûr maintenant, la vie citadine avait gâché une partie de l’incroyable résistance de sa race. Ou alors, peut-être était-ce lui qui était particulièrement faible. Jetant un coup d’œil à son cadet, Zamiel vit que ce dernier aussi semblait souffrir atrocement de la morsure du froid. Son visage renfermé laissait apparaître les stigmates de la fatigue, chose qui ne seraient jamais apparue du temps où ils passaient des journées entières devant le feu de la forge. L’ingénieur nain se serait bien départi de son manteau pour le donner à son frère, mais il n’en fit rien, ne connaissant que trop bien la réponse qu’il recevrait. « Nous sommes peut—être moins résistants, mais nous sommes aussi beaucoup plus têtus ! » Pensa le nain, avec un sourire de fierté.

Au bout de quelques minutes, le groupe atteint une partie de la ville que les nains reconnaissaient enfin. Ils étaient revenus sur la place menant directement à la demeure du Burgmeister, Wissen Von Steppendorf. Le frère de Karl. Dietrich de son vrai nom. Zamiel était très impatient de voir l’accueil qui était réservé à ce dernier. Vu son comportement de ces derniers jours, il l’avait plus que mérité.

* * *

« Enfin ! Capitaine Hoffman, entrez. Je vois que vous avez amené les nains avec vous. »

« Bon sens de l’observation ! » Pensa ironiquement Zamiel.

La chaleur qui émanait de l’âtre réconforta immédiatement le nain, qui se mit à espérer que quelqu’un allait penser à leurs estomacs. Un rapide coup d’œil dans la salle le rassura sur ce point, mais surtout le renseigna sur l’importance des évènements qui allaient se dérouler.

Le capitaine Heindrich se tenait aux côtés du jeune Erbo et de vieux Zarack, le ranger nain. Ce dernier comme à l’accoutumée, ne s’était pas séparé de son imposante arbalète, et semblait aussi à l’aise dans cette assemblée qu’un troll au milieu d’un brasier. Karl pour sa part, se trouvait en compagnie d’une demi-douzaine de personnes. Des notables à première vue. Deux d’entre eux étaient clairement des militaires. Sûrement des commandants d’importance, de par leur simple présence et les nombreuses décorations qu’ils arboraient. Il y avait aussi un prêtre, très richement vêtu. Plus que ses deux voisins en tout cas, qui devaient être des marchands d’importance, ou quelque chose comme ça. Leur embonpoint et leurs manières exagérées ne pouvaient tromper, Zamiel en avait plus que suffisamment fréquenté du temps ou son clan était encore important.

Pourtant, le regard du nain fut irrésistiblement attiré par le voisin direct de Karl. Ces traits… cette attitude… Il ne pouvait s’agir que de Wissen, le frère de l’ingénieur humain de Nuln, l’exilé de la famille des Von Steppendorf d’Altdorf. Aîné et cadet semblaient avoir eus une conversation fort animée, conversation abruptement interrompue par son entrée et celle de son frère. Et du capitaine Heindrich, bien sûr.

« Mes respects, seigneur. J’amène les deux frères nains qui accompagnaient l’expédition du capitaine Heindrich. Ils s’étaient perdus dans la ville en essayent de rejoindre ce dernier.

Zamiel nota intérieurement que le capitaine n’avait fait nullement office des conditions de leur rencontre, ni du fait qu’ils avaient quitté cette pièce dans laquelle ils venaient à peine de revenir sans permission aucune de sa part. Venant de sa part, cela ne pouvait-être un oubli involontaire.

- Bien bien. Que les nains prennent place à côté du capitaine Heindrich. Ceux-ci devaient de toute manière être présents. Capitaine, tu peux renvoyer tes soldats.

- A vos ordres seigneur. »

Sans attendre les ordres, les gardes présents dans la pièce saluèrent avant de se diriger vers la sortie. La pièce ne contint plus bientôt que les principaux intéressés par ce qui allait se dire. Un bref instant, Zamiel se sentit intimidé, mais la présence de deux représentants de sa race à ses côtés le rassura immédiatement. Zamiel prit place entre Heindrich et Kelethorn. La vaste table de chêne autours de laquelle se trouvaient désormais onze personnes était couverte de mets forts simples, certes, mais dont l’odeur mit en appétit le jeune ingénieur. Kelethorn semblait lui aussi avoir été mis en appétit par leur promenade sous le vent glacial, car il se servit une large coupe de vin, accompagnée d’une belle tranche de viande saignante. Le nain lui-même se servit une belle miche de pain qu’il coupa en deux, avant de placer entre les deux tranches ainsi obtenues une belle portion de lard salé.

« Je vois que les évènements récents n’ont pas coupé l’appétit aux nains, remarqua le burgmeister souriant. Vous avez raison d’en profiter jeunes gens, car il se pourrait que d’ici peu nous ayons tous beaucoup moins de temps à gaspiller en repas.

Wissen von Steppendorf se leva et balaya l’assistance du regard, attendant d’être sûr d’avoir l’attention de tout le monde. Quelques secondes s’écoulèrent avant qu’il ne se rende compte qu’il n’aurait jamais l’attention pleine et entière des nains, tout occupés à leurs collations. Le burgmeister cacha mal son sourire de dépit avant d’entamer son discours sur un fond sonore de mastication.

« Messieurs, depuis plusieurs semaines maintenant, vous avez été amenés à remarquer que des évènements anormaux se déroulaient aux alentours de Schtendenburg. En tant que bourgmestre de la ville, je fus le premier à être confrontés à ces problèmes.

Le burgmeister marqua un instant de pose pour que tous les membres comprennent parfaitement le message sous-jacent. Il était le maître de la ville, et ils ne les mettaient au courant que par son bon vouloir.

- A différentes reprises, reprit-il, je vous ai rencontré à ce sujet. Soit individuellement. Soit en groupe. Aujourd’hui, vous êtes tous réunis ici car ce danger qui menace nôtre cité s’est concrétisé en quelque chose de plus grave, de plus important. Pour que tous sachent exactement de quoi il en retourne, nous allons reprendre les évènements de ces derniers jours. Capitaine Hoffman, à vous la parole.

- Merci mon seigneur. Messieurs, depuis maintenant six mois, nous avons reçu des rapports de plus en plus fréquents sur l’activité des peaux-vertes habitant sur les frontières de notre domaine. Jusque là, rien ne paraissait par trop anormal, et les mesures de riposte standard ont été effectuées. Différents raids menées par les garnisons locales ont conduit à la destruction des principaux campement gobelins de la région.

Le capitaine Hoffman marqua une pause pour se saisir d’une coupe d’eau qu’il vidât d’un trait. Zamiel décida de laisser de côté son encas pour se concentrer sur les dires du colosse qui l’intéressaient de plus en plus.

- Le problème vint du fait que les raids ne cessèrent pas. Ils s’espacèrent mais devinrent toujours plus audacieux, toujours plus meurtriers. L’autre problème vint du fait que ces pillards paraissaient insaisissables. Ils frappaient aux points mal protégés, évitant les villages laissés apparemment sans protection pour leur tendre des pièges. Pire, des bandes d’hommes bêtes furent repérées, elles aussi, mais leurs attaques restèrent minoritaires.

- Je ne comprends pas capitaine, l’interrompit l’un des deux marchands présents. Vous nous avez pourtant dit que leurs campements ont été détruit ?

- En effet monsignor Lazare. Mais sans effet apparent. Depuis un mois, nous dressons une carte des attaques des pillards. Ces attaques semblent venir de deux axes différents : du nord et du sud. Et ces deux axes se rapprochent.

- Devons-nous comprendre que la ville est sur le point d’être encerclée ?

L’homme qui venait de parler était le prêtre, plus chargé d’or qu’un convoi nain. L’apparence de cet être déplaisait fort à Zamiel. Il ne connaissait que trop bien ces individus qui se préoccupaient plus des oboles versées à leur culte que du bien-être de ses fidèles. D’un certain côté pensa le nain, il s’agissait de l’anti-thèse du prêcheur fou qu’il avait croisé quelques heures plus tôt, sur la place de cette maudite ville.

- En effet monseigneur Leborge. Si l’axe de progression de ces pillards continu dans cette direction à un rythme constant, la ville devrait finir encerclée d’ici peu. Pour être exact, nous avons un répit d’une à deux semaines. Le capitaine Heindrich peut d’ailleurs confirmer mes observations, ayant combattu dans les montagnes un contingent de gobelins qui se dirigeait vers nos terres.

- En effet, l’interrompit le bourgmestre. Mais veuillez poursuivre, le tour du capitaine Heindrich ne saurait tarder.

- A vos ordres, mon seigneur. Différents contingents de la milice impériale qui remontait vers Middenheim nous ont envoyé des rapports sur des convois détruits et pillés qu’ils avaient rencontré en chemin. De même diverses dépouilles de voyageurs ont été découvertes, soit en groupe, soit toute seule. Pour exemple, le cadavre d’un sorcier a été découvert il y a trois jours par l’une de nos patrouilles, à quelques milles d’ici. Son identité n’a pu être identifiée, mais il s’agirait d’un sorcier du collège du feu. Les raisons qui l’ont poussé à voyager seul sont inconnues, mais qu’un sorcier périsse des mains de simples gobelins prouve que le danger est bien réel. »

Zamiel remarqua la déférence que le capitaine mettait dans sa voix en parlant d’un sorcier, même mort. Le jeune ingénieur nain se remémora les paroles de son père à ce sujet. « Souviens-toi mon fils, que périr par le sort d’un manieur de magie ou par le fil d’une hache ne fait aucune différence, car à la fin le résultat est le même. Mais souviens-toi aussi que les hommes ont peur de ce qu’ils ne comprennent pas, et que rares sont les humains à connaître la magie. »

- Bourgmestre von Steppendorf. Sont-ce les seules raisons qui ont conduit à la quasi-désertion de notre ville par les caravanes marchandes? La voix du marchand qui répondait au nom de Lazare était posée, mais son visage trahissait son profond mécontentement.

- Vous savez parfaitement que non. L’autre raison à cette désertion est que chaque caravane qui traverse cette cité depuis trois mois est immédiatement réquisitionnée par le bourgmestre, pour les besoins de la garnison en place. Garnison qui semble incapable de nous protéger ! »

L’individu qui venait de parler ne revenait pas non plus au jeune ingénieur nain. Cet individu, emmitouflé dans de nombreuses épaisseurs de tissus bariolés, arborait un visage grassouillet couturé par les cicatrices que laissent les maladies de peau dont souffrent les jeunes humains à l’adolescence. Son nez retroussé et ses cheveux épars lui donnaient l’air d’un horrible pourceau. Mais un pourceau que le frère de Karl, maître de la ville s’il en était, avait jugé bon de convier à cette réunion.

« En effet monsieur Perez, je réquisitionne chaque convoi transportant des vivres qui traverse ma cité, et je dis bien ma cité, pour nourrir cette garnison qui défend vos intérêts. Quant aux résultats qu’ils atteignent, j’en suis seul juge et je puis vous assurer que sans eux, vous seriez à l’heure actuelle bien moins enrobé et arrogant. Maintenant, veuillez laisser le capitaine Hoffman poursuivre je vous prie. »

Modifié par DwarfKeeper
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- A différentes reprises, reprit-il, je vous ai rencontré à ce sujet. Soit individuellement. Soit en groupe. Aujourd’hui, vous êtes tous réunis ici car ce danger qui menace nôtre cité s’est concrétisé en quelque chose de plus grave, de plus important. Pour que tous sachent exactement de quoi il en retourne, nous allons reprendre les évènements de ces derniers jours. Capitaine Heindrich, à vous la parole.

Dans ce paragraphe au début de l'exposé de la situation... C'est pas à heindrich qu'il donne la parole mais à HOFFMAN... non ?

Sinon, le rythme redescent... Les exposés sont peut-être long et les interventions des différents membres du conseils pas assez virulantes.

J'attend la suite...

^_^

Modifié par Stupid' Gobelin
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