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Petits Récits Nurglesques


Zarakaï

Messages recommandés

Moi je suis pas sur que ca vallait le coup !

Parce que du coup, ca leur a fait gagner que quelques temps puisque de toute manière, un nouveau foyer se créera ailleurs ! Faudra qu'on est l'avis du côté Nurgle pour savoir si ça les gène qu'ils font ça ou si ça les dérange pas !!

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-= Inxi =-
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[quote]Juste, question : ils sont en Bretonnie ou dans l'Empire ?[/quote]
Laisse donc ton imagination faire son travail :rolleyes:
Je plaisante, ils sont dans l'empire, ça doit être mentionné ça et là.

[quote]Je relance l'idée de relier tout ça, surtout si tu as encore pas mal de textes sous le coude. Une belle reliure bien putride, faudrait aussi trouvé un illustrateur de talent pour représenté Baba et toute sa clique, ça serait excellent [/quote]
On va dire que celui-ci est le 12, j'en suis à ... hunhunhun :devil:
Mais en tout cas, je sais parfaitement où je vais concernant cette campagne ! y a plus qu'à !

[quote]Moi je suis pas sur que ca vallait le coup !

Parce que du coup, ca leur a fait gagner que quelques temps puisque de toute manière, un nouveau foyer se créera ailleurs ! Faudra qu'on est l'avis du côté Nurgle pour savoir si ça les gène qu'ils font ça ou si ça les dérange pas !![/quote]
Héhé, mais la dictature morale de l'empire n'a pas d'état d'âme pour une simple poignée de soldat :kiss:


Voici maintenant un chapitre introduisant de nouveaux personnages... qui joueront un rôle clef dans cette intrigue !


_____________________________________________________________________________________________________________________________


[center][b]XII[/b][/center]


-Godwin ! cria José en regardant par dessus le bastingage.
-Quoi ? répondit le crouteux affalé sur sa chaise en se massant ses tempes douloureuses.
-J’ai l’impression qu’on perd d’l’altitude. Les arbres n’étaient pas aussi proches t’à l’heure.
-Et bien on va remplir la cuve à fermentation, mais je t’en prie, arrête de hurler !
-Godwin! cria de nouveau José.
-Raaaaaaah quoi ? brailla-t-il de plus belle en se couvrant les oreilles qui le faisait atrocement souffrir.
-J’crois suis trop beurré, j’peux pas bouger de là.

Godwin leva péniblement la tête et considéra José qui était accroché au garde-fou de bois moisi comme si le sol était sur le point de se retourner.

-C’est vrai qu’il était piquant celui-là, constata-t-il en regardant la bouteille vide d’un horrible breuvage qu’ils avaient bu quelques heures auparavant. J’ai une de ces gueules de bois ! Demande à Jasper s’il veut pas s’en charger.
-J’crois qu’il pionce dans son dégueuli.
-Erf… Et bien j’imagine qu’il faut qu’on se bouge, ou on va finir par s’écraser.

Et pour cause, les trois pesteux étaient à bord d’un dirigeable qui fonctionnait à la chaleur dégagée par la fermentation. Crousty, le fameux ingénieur, avait depuis longtemps travaillé sur des modèles de dirigeables sans pour autant jamais trouver la bonne formule. Mais récemment, profitant de l’incroyable puissance libéré par Baba et sa boite de Pétri, l’ingénieur et son équipe du génie on imaginé utiliser la démentielle virulence de ces microbes et toxines et la fermentation qui les accompagnait pour s’en servir comme source de chaleur. Le résultat fut prodigieux, et le premier dirigeable s’envola sans qu’on ait le temps de dire l’habituel « ça coince quelque part ». Le pilotage devait être composé d’experts triés sur le volet, et rapidement le choix se porta sur Godwin, un des ingénieurs de l’atelier ainsi que José et Jasper qui se montrèrent les plus aptes à cette tache, bien qu’ayant tous largement plus de compétences une bouteille à la main qu’au commande d’un engin si délicat.

Les principales missions du zeppelin étaient de la reconnaissance de terrain, ce qui en théorie pouvait donner un avantage considérable à une armée en campagne. Les observations devaient être transmise par des jeux de lumière sensé traduire un code que malheureusement l’équipage maitrisait mal, pas plus que le maniement de l’engin lui-même, puisque depuis le départ, hormis alimenter la cuve à bouillie fermentescible, aucune de leurs tentatives de manœuvres ne connurent de grands succès.

La cabine du dirigeable était plutôt cossue dans le genre : ouverte sur le grand air, et de la taille d’une bonne cuisine. Le poste de pilotage quant à lui – un endroit tabou – était à l’avant, la grande cuve à bactérie au centre, sous l’ouverture de la gigantesque toile pourrie gonflée par un immonde air chaud. Du reste, il y avait divers endroit pour stocker des choses, et une petite table surchargée de bouteilles ou les trois acolytes passaient le plus clair de leur temps, le nez dans leurs verres. L’ensemble était raccordé à la toile par un enchevêtrement de cordage épais mais fort pourris et rongés dans lesquels aucune personne saine d’esprit n’aurait placé beaucoup de confiance.

-Ca va mieux ? demanda Godwin à Jasper quelques heures plus tard alors qu’ils étaient tout trois assis à leur endroit favori.
-J’ai tellement bu… J’ai l’impression d’avoir été aspiré par la chasse d’eau du cabinet de Papy Nurgle lui-même, dit Jasper dans un élan de poésie.
-C’que ça tangue… articula José avec peine, qui lui aussi semblait au bord de la rupture.
-Pourtant les instruments indiquent que le roulis est très calme, murmura Godwin, qui lui était toujours en proie à un mal de tête épouvantable.

Godwin était un ingénieur de l’atelier de Baba et en avait sacrément le look, il était recouvert d’une super-combi regorgeant de bric et de broc, même s’il s’en servait peu, étant en perte de confiance par rapport à son art. Crousty, le patron et génie de l’atelier, l’avait d’ailleurs assigné à cette tache pour qu’il puisse reprendre la main. Mais lui la portait surtout à la bouteille. Il ressemblait à une sorte d’aviateur qui aurait rouillé de toute part, même de la peau.
José, était pour sa part un être étrange, totalement spongieux de la tête au pied. Une éponge, une vraie, ce qui pouvait expliquer en partie qu’il était un adversaire solide aux duels de boissons. Jasper quand à lui, était le portepeste du voyage, sensé prendre en note un tas de choses, ce qu’il ne faisait jamais, tant sa procrastination et son alcoolisme étaient sans limites.

Mais la cuite de la veille n’empêcha pas les trois pesteux de se resservir une sacré dose de cet alcool qu’ils n’avaient jamais bu ailleurs, admettant communément que cette liqueur était « un brin sauvage » et qu’elle n’était pas dénuée de personnalité. En se resservant, José – dont ses mains semblaient avoir perdu leur faculté de préhension – en renversa une bonne louchée sur le sol, dont le plancher se mis à fondre par endroits, rongé par le liquide, ce qui ne manqua pas de provoquer une admiration nouvelle des trois compères pour cette mixture décidément fort surprenante ainsi que leurs estomac capable de la supporter, avant que la discussion ne parte à la dérive – tout comme le dirigeable – sur leurs vie d’avant.

-C’tait d’vrais chien, ça, oui, mossieur ! racontait José l’éponge à ses deux voisins de tables, qui n’étaient pas très attentifs. J’les avais bien dressés, ils respiraient la fraicheur ! M’suivait partout, partout j’vous dis ! Com’ des gosses qu’y z’était. Deux vrais molosses, des tueurs ! On m’faisait pas chier les noix à c’t’époque, j’vous l’dis moi ! On m’respectait, et c’tait grâce à mes toutous ! Carotide, pis Jugulaire, qu’y s’appelaient ! J’peux vous dire qu’y savaient où mordre, les salopiaux, Ha ! Y m’en n’ont ramené des bouts d’chairs que des fois j’savais mêm’ pas d’où c’est qu’ils les avaient pris ! C’simple, y bouffaient tout l’monde. On savait jamais s’ils allaient pas sauter sur quelqu’un pis lui gnaper les g’noux !
-J’ai souvenir d’un troisième chien, qu’est-il devenu ? le questionna Jasper, alors qu’il goutait si son vomi gardait encore le bon gout de la boisson.
-Naaaan, mais ouay, j’avais un aut’, c’tait Pomme d’Adam c’lui là. L’était mignon, mais chaque fois qu’j’lui disais son nom pour attaquer quelqu’un, comme j’faisais avec’ les deux aut’, y m’ramenait des pommes du verger ce con. Aah c’tait un sentimental, un romantique, bah résultat, s’est fait bouffer par ses deux frères, Com’ quoi ç’paye pas toujours d’êt’ bon, c’est moche. Mais qu’est-ce qu’y m’manquent ! geignit-il alors qu’il avait les larmes aux yeux, qui aussitôt se faisait absorber par sa peau spongieuse. C’tait comme mes fils !
-Moi j’ai jamais eu de fils, poursuivit Jasper, de sa voix d’alcoolique confirmé. Ma femme voulait pas, sous prétexte que j’picolais trop et qu’ça fait des enfants déformés. Du coup j’me suis dis à l’époque « picole encore plus, plus rien te retiens ! »
-Moi j’n’aurais bien voulu en faire à m’femme, mais Carotide et Jugulaire y l’ont bouffé elle aussi.
-C’est la vie, philosopha Jasper.
-Ah bah c’clair qu’avec des chiens pareil, fallait mieux pas qu’j’soit attaché à mon entourage, parcequ’y zont vite eu fait l’ménage autour d’moi ! Pis surtout ma femme, j’veux pas dire mais ça lui pendait au nez, fallait voir l’bétail ! Y zont du se régaler mes toutous en la bouffant c’te grosse vache ! J’ai pas pu m’empêcher d’leur souhaiter bon ap’ à ces salopiauds ! Mais attention hein, j’l’aimais ma femme ! C’est juste qu’une fois qu’ces deux là y zont quelqu’chose dans le bec, vaut mieux vite lui faire ses adieux !
-Moi ma femme en fait, j’men souviens plus trop, dis Godwin. J’étais déjà trop souvent au labo de l’usine, je rentrais toujours tard.
-Quelle tristesse… Pourtant il est évident que l’on ne vit pas pour travailler, mais plutôt l’inverse. Et encore, c’est même déjà assez pénible, dit Jasper, qui en savait quelque chose rayon poil sur la main.
-Quand je l’ai compris, elle était déjà très malade. Mais ce qui me chagrine, c’est que j’arrive pas à me souvenir de son visage, pourtant, j’ai l’impression que je l’ai vraiment aimé. C’est vraiment un sentiment triste.
-Z’allez m’faire chialer chef’.
-Après sa mort, je suis tombé malade, moi aussi, mais Papy m’a sauvé.
-Ah Papy, c’vraiment un chic type.
-J’aurais bien aimé qu’il la sauve aussi, je crois, elle me manque. En tout cas depuis, je bosse comme ingénieur dans l’atelier de Crousty, mais j’conçois pas grand chose… Je bois surtout, pour dire.
-C’est pour ça que vous comprenez que dalle à cet engin pis qu’on est tout le temps paumé ?
-Heu… Chef, fit remarquer José, qui s’était levé. Je crois que question de s’paumer, on s’est encore mis bien.
-On est où ?
-Sais pas, mais y a de l’eau partout, comme l’océan quoi. J’reconnais rien, là.
-Parce que d’ordinaire quand tu as un océan sous les pieds tu reconnais le coin à vue d’œil toi ? Tourne la barre à 180°… je veux dire, en sens inverse, faisons demi-tour, ajouta-t-il au regard interrogateur de José. …Et vient me resservir, mon verre est vide.
-Pour l’instant il nous à pas mal joué des tours, ce gouvernail, j’ai le sentiment qu’on est pas sorti de ce glaouis encore.
-Bof, tu sais, de toute façon ça fait aucune importance… Y a plus que de boire qui compte. Allez, oriente ce maudit gouvernail, qu’on est l’impression de faire route vers quelque part.



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Voili voilou les chérubins B-)
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A mince, quelques fôtes pour un coup qui émaillent la dentition jaunie du texte, c'est dommage...

Sinon, c'est superbe, truculent (si, c'est un mot que les Pesteux aiment bien, ça, c'est comme ventripotent) et on a hâte de voir où ça va mener... dans les deux sens du terme ^^

Et le coup de monter tous les texte ensemble, si possible avec un bon illustrateur, faudrait voir si ça vaut pas le coup quand même, quitte à distribuer gratuitement (parce que les copyrights, toussa... ) pour les fans, parce que je pense qu'il y aurait de la clientèle ; )
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Je viens de tout lire d'un bloc et, le fond comme la forme de tes textes sont franchements sympas! Personnellement j'ai moins aimé les textes avec le capitaine Hans et le dernier, avec le dirigeable, le premier est trop "sérieux", et le deuxième les humanises de trop, les nurgleux, je trouve.

Mais ça n'enlève rien a ton écriture. C'est juste démentiel!
J'ai explosé de rire en imaginant les troupes de sac-a-pus se donnant la main dans le brouillard, sous les balles des impériaux. Quelle charge!

La suite, et vite!
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Je rejoins un peu l'avis précédent sur le passage.

Ils sont trop nouveaux pour qu'on s'attache à eux et ça fait que ce passage paraît un peu en dessous du reste. Le style est bon mais c'était plus sympa autour du chef. En tout cas, ça a l'air d'être de bons boulets et on va vite voir où ça va les emmener !!

@+
-= Inxi =-
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  • 2 semaines après...
[quote]A mince, quelques fôtes pour un coup qui émaillent la dentition jaunie du texte, c'est dommage...[/quote]
Mince, j'essaie de faire un max d'effort dans mon état de fatigue :P


[quote]Et le coup de monter tous les texte ensemble, si possible avec un bon illustrateur, faudrait voir si ça vaut pas le coup quand même, quitte à distribuer gratuitement (parce que les copyrights, toussa... ) pour les fans, parce que je pense qu'il y aurait de la clientèle ; )[/quote]
Ah non mais sérieux ? :huh: Je suis pourtant dans l'optique d'un texte sans trop de prétentions :lol: Nous verrons le résultat !

[quote]Sinon, c'est superbe, truculent (si, c'est un mot que les Pesteux aiment bien, ça, c'est comme ventripotent) et on a hâte de voir où ça va mener... dans les deux sens du terme ^^[/quote]
Merci ! Ces commentaires me font toujours énormément plaisir !

[quote]Je viens de tout lire d'un bloc et, le fond comme la forme de tes textes sont franchements sympas! Personnellement j'ai moins aimé les textes avec le capitaine Hans et le dernier, avec le dirigeable, le premier est trop "sérieux", et le deuxième les humanises de trop, les nurgleux, je trouve. [/quote]
Merci beaucoup !
Pour le capitaine Hans, c'était une petite expérience, pour le dirigeable, vous verrez bien la suite :ph34r:

[quote]Ils sont trop nouveaux pour qu'on s'attache à eux et ça fait que ce passage paraît un peu en dessous du reste. Le style est bon mais c'était plus sympa autour du chef. En tout cas, ça a l'air d'être de bons boulets et on va vite voir où ça va les emmener !![/quote]
Plutôt très loin, ou pas du tout :woot:

Place !!!

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[center]XIII[/center]


-Mais qu’est-ce c’est donc’ qu’ce maudit bazar ? s’étonna José, faisant prendre à son visage de spongiaire une expression de surprise plutôt inédite alors qu’il regardait en contrebas, vers le campement de l’armée.
-Ca, c’est Pattes-à-puce, répondit Godwin l’air absent. Le béhémoth de Baba, que Crousty a conçu.
-Que regardez-vous ? demanda Jasper, qui, accroché sur le bastingage comme son état d’ébriété le lui permettait, semblait ne pas comprendre de quoi ils parlaient.
-Comment quoi ? Bah là, en face de nous, le truc qui prend la moitié du champ de vision. Je veux bien que ton œil de cyclope ne te donne pas accès aux joies de la 3D, mais tout de même fait un effort.
-Vous êtes en train de me dire que la colline en face de nous, sur laquelle galopent tout ces joyeux petits bonshommes, c’est en fait le fameux béhémoth Papa-puce ?
- Pattes-à-puce. Il sera bientôt fini, poursuivit Godwin alors que Jasper partait se rassoir en pensant que la boisson lui donnait de drôle de vision. Je me souviens avant mon départ, presque tous les autres projets étaient suspendus à l’atelier ! Tout le monde planchait sur les derniers préparatifs pour finaliser ce gros tas ! C’est quand même une sacré merveille faut dire ! Il mesure 218 m de haut, et il est fait de cinquante pour cent de métal, de cinquante pour cent de chair moisie, et de cinquante pour cent de fluides corrompus de diverses provenances.
-Mais, ç’fait pas un peu plus d’cent pour cent vot’ calcul ? hésita José en comptant sur ses doigts.
-C’est qu’en fait personne n’est d’accord sur ses proportions exactes.
-Je vous ressers ? demanda Jasper au fond, qui semblait déjà avoir bien attaqué une bouteille toute juste ouverte.
-Attend regarde ! Je crois qu’on reçoit des signaux d’en bas.

En effet, alors que le dirigeable vagabondait au grès des vents au dessus du campement de Baba, on remarqua au sol sa présence, et la conversation fut engagée par le biais du code lumineux prévu à cet usage, qui malheureusement posait encore quelques soucis de compréhension à notre équipage.

-Je crois qu’ils demandent ce qu’on fabrique à survoler des terres que l’armée contrôle depuis déjà longtemps alors que l’on devait surveiller les mouvements de troupes ennemis au sud de Saint-Lys, conclu Godwin, ses binocles-jumelles d’ingénieur sur son nez moisi.
-On d’vait faire ça nous ?
-Aucune idée, j’ai perdu l’ordre de service, il s’est envolé au décollage.
-Ah ! se réveilla Jasper. J’étais sensé en emmener un double et un triple, mais j’ai oublié.
-J’leur répond, dit José en s’exécutant avec la lanterne-signal.

Quelques instants de suspenses plus tard, Godwin décrypta la réponse :

-Heu… Ils disent « Que voulez-vous dire par : le sapin mange une tartine ? », mais qu’est-ce que t’as raconté José ?
-Bah ce qu’j’en sais, moi, j’tilise des mots qu’j’connais, j’ai du m’gourer qu’euque part j’pense.
-Ils disent aussi que si on se mange pas les fesses… Non, que si on se bouge pas les fesses, ça va finir par le sentir, le lapin, heu le sapin, à notre rebord.
-Rebord ?
-Non, rebours. Non ! Retour. Bon aller, rattrape le coup. Ordonna-t-il à l’éponge.
-Bon, j’leur dit : « pardon-diffi-culté-de-navi-gation » en s’appliquant sur sa lanterne. Alors ?
-Ils disent qu’ils sont pas certains de comprendre parce qu’ils ne voient pas le rapport de savoir si la pêche à été bonne. T’as encore du merder quelque part. Ah, ils ajoutent… Houlà, ils disent « y a-t-il des mouvements d’années et demi en grue ? » Heu…Là je sèche.
-Non mais ils demandent « y a-t-il des mouvements d’armées ennemies en vue » je pense, précisa Jasper, qui venait péniblement de se joindre à eux.
-Ah bé ça se peut carrément ouais. Comment t’as pu deviner un truc pareil ?
-En fait, à l’office épistolaire, là où on enseigne l’art d’être scribe aux portepestes, on avait un collègue qui était sourd comme un pot et qui déformait les propos dans le même style. J’ai vite choppé le coup. Frédémond qu’il s’appelait, il paraît qu’il est premier secrétaire du cabinet de je sais plus quel organisme dans la campagne, ça doit être un beau bordel.
-Bon du coup, j’répond qu’on a vu quoi, chef ?
-J’en sais rien, on a rien vu du tout, on sait même pas où est-ce qu’on va.
-Et on sait pas non plus d’où on vient, précisa Jasper.
-José qu’est-ce que tu fabriques ! s’exclama Godwin à son subalterne qui était en train d’agiter la lanterne. T’es sensé attendre mes instructions avant de répondre ! Qu’est-ce que tu leur as encore dit ?
-J’sais pas trop, des conv’nances, mais j’suis pas ben sur.
-Ils répondent, observa Jasper.
-« On va …faire un trait sur …votre barrière » lu difficilement Godwin.
-Étant donné qu’ils sont en train d’armer une baliste, remarqua de nouveau Jasper. Je pencherais plus pour une version du style : « On va vous mettre un trait dans le derrière ».
-… Heu, José, va remplir la cuve et fait-nous prendre un peu d’altitude, tu seras gentil.
-Tout’suite chef.


[center]*
* *[/center]


-Alors on en est où ? demanda Baba. Est-ce que ça progresse ?
-Ca progresse, ça tranche, ça s’infecte, et ça se répand admirablement vite ! Affirma avec entrain le conseiller Supputus. Et cette canicule nous y aide bien ! j’ai toujours aimé le soleil !
-Si on avait su l’effet de la boite de Pétri si virulent, on vous aurait clairement prié de l’ouvrir plus tôt, ajouta la terrine. Toutes nos hordes ont forcés les lignes ennemies comme le couteau chauffé à blanc découpe la chair molle.
-Sans compter les avancées qu’on a pu réaliser grâce à sa puissance dans quasiment tous nos travaux de l’atelier ! se réjoui Crousty l’ingénieur, qui marchait à coté d’eux.
-La boite de Pétri est un cadeau précieux qu’on ne peut se permettre de gaspiller ! expliqua un des nombreux sorciers de la peste qui étaient toujours dans l’entourage de Baba. De plus, les fragments des jardins de Nurgle sont très fragiles si on ne sait pas catalyser leur puissance. Seul un Magicien de la puissance de Baba était à même de fournir la quantité ahurissante d’énergie magique pour pouvoir faire démarrer la prolifération des germes !
-Lèche-botte. chuchota la Terrine en le toisant du coin de l’oeil.

Baba était sorti de son chariot superviser les avancées de Pate-à-puce en marge du campement. Une montagne de nurglings déchainés faisait avancer le gigantesque palanquin au grès des désirs de leur maitre dans les travées maladives du titanesque camp de l’armée, et tout le conseil suivaient la procession en discutant des actualités de la campagne. Crousty, le maitre-ingénieur rond comme un tonneau claudiquait au cotés de Baba et lui détaillait les spécificités de Pattes-à-puce, qui se résumait assez bien en : être grand, lourd et taper fort.


-Ahem, en tout cas, poursuivit Henri pour couper court aux jérémiades entre Supputus et le sorcier qui continuait. Les humains semblent s’être résignés à combattre dans les plaines. Ils opèrent une retraite générale et semblent vouloir se replier sur la cité, où les armées de plusieurs duchés et royaumes voisins s’amoncèlent pour faire rempart à notre progression.
-De toute façon, on a pas prévu d’aller plus loin que je sache, fit remarquer Supputus.
- Bref, d’ici deux jours à trois mois, on devrait être en train de monter le siege aux portes de la ville.
-Heu.. C’est pas un peu large ta fourchette Henri, s’inquiéta Baba.
-On a procédé à la nomination d’un comité de pilotage et d’expertise des calculs prévisionnels sur les Incertitudes Variables Sujettes au Hasard – les IVSH – où un petit gratin d’expert triés sur le volet ont imaginé une méthode d’évaluation basé sur des intervalles de confiances à cinquante pourcent permettant de définir les taux de réussite de la réalisation de l’hypothèse : « siège effectif de Saint-Lys ».
-Un intervalle de confiance à cinquante pourcent ? s’étonna la Terrine qui s’y connaissait un peu en mathématiques. Et pourquoi pas un carrosse à une roue tant que vous y êtes ?
-Selon le rapport final, expliqua Henri en cherchant la bonne page sur un volume d’une épaisseur qui défiait la raison. Il y a cinquante pourcent de chance que nous posions la première pierre du siège de Saint-Lys entre les 2 jours et les 3 mois qui suivent.
-On pose des pierres pour mener un siège maintenant ? On va peut être se contenter de piquer des tentes, non ?
-Si vous voulez, poursuivit le portepeste d’une voix terriblement monocorde, le rapport détaille un certain nombre de statistique tout à fait passionnantes : par exemple, il y a 1,256987.10-48 chances que le premier d’entre nous à poser le pied sur les remparts de Saint-Lys soit le cuisinier Fritus.
-En effet ça semble improbable.
-Mon doux Papy Nurgle, mais vous ouvrez des brèches spatio-temporelles pour prendre le temps de réfléchir à cela ou bien vous êtes réellement de grands malades ? questionna le conseiller Fongus, dont la tête de champignon des bois surprise était vraiment une vision qui valait le détour.
-Ahem, on est tous un peu malades ici je vous rappelle. Mais face à l’ampleur de la tache qui est la notre, nous autres portepestes aimons dire : « Il y a un temps pour tout, mais nous n’avons le temps de rien ».
-Je trouve ça d’une absurdité absolument stupéfiante.

Le cortège fit plusieurs fois le tour de certaines zones du campement – il était difficile de s’y retrouver – avant de finalement atteindre les environs du béhémoth.

-Tiens ? s’exclama Baba. Ce n’est pas notre dirigeable au-dessus de nous ?
-En effet oui, répondit Crousty, pas même honteux pour un sou. Je me demande bien ce qu’il fabrique ici.
-Quand j’ai vu l’équipe qu’on y a mis au commande, je savais qu’ils n’iraient pas bien loin, pouffa Supputus.
-Mais ! Une de nos batterie à ouvert le feu sur le dirigeable ! s’écria le Grand Immonde.
-Ahem, ça doit être à cause du langage par signes lumineux, rassura henri. Beaucoup le maitrisent mal – ou peu le maitrisent bien si vous préférez – cela entraine souvent des réactions d’énervement. Mais ne vous inquiétez pas, votre bubonique grandeur, la précision de nos balistes est encore loin de pouvoir atteindre une cible aérienne. D’ailleurs voyez, le premier trait est allé se planter dans la réserve de bois.
-Qui se trouve quand même à l’exact opposé de la cible, saluons la performance, ironisa le conseiller Fongus.
-Une question me brule les lèvres, Henri, débita calmement Bacillus, les yeux toujours fixé sur le zeppelin. Est-ce qu’un jour nous arrêterons de nous couvrir constamment de ridicule dans tout ce que nous entreprenons ?
-Hum, il y a une statistique à ce sujet dans le rapport sur les IVSH, mais celle-ci je crois que je vais éviter de vous en parler.


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Voilou les p'tit choux !
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Salut Zarakaï!

C'est toujours aussi excelent pour moi ! J'adore, je suis accro ! j'en veux plus ! :lol:

[quote name='Zarakaï' timestamp='1318249446' post='2009769']
-On a procédé à la nomination d’un comité de pilotage et d’expertise des calculs prévisionnels sur les Incertitudes Variables Sujettes au Hasard – les IVSH – où un petit gratin d’expert triés sur le volet ont imaginé une méthode d’évaluation basé sur des intervalles de confiances à cinquante pourcent permettant de définir les taux de réussite de la réalisation de l’hypothèse : « siège effectif de Saint-Lys ».
[/quote]
Juste énorme !! :lol: :lol: :lol:

Allez ! Comme mon copain du dessus, on en veut tous plus !
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Sur la forme : Présentation aérée des textes. Les règles d’orthographe, de grammaire et de conjugaison sont à peu près respectées, avec toutefois une tendance au relâchement à mesure que s'étoffe le sujet. Enfin, quelques coquilles qu’une simple relecture permettrait de débusquer.

Sur le fond : les récits alternent entre second (voire dernier) degré et premier degré, avec dans ce dernier cas la volonté de choquer à tout prix le lecteur. C’est un choix. En règle générale, mieux vaut rechercher l’unité de ton, sous peine de déboussoler le lecteur avec des textes par moments ultra sérieux et à d’autres déconneurs.

J’ai une nette préférence pour tes récits les plus "légers" et leur humour distancié : les portepestes bureaucrates à l’excès, le chevalier « omelette », le médecin-chef Nosocomius, le dirigeable de Nurgle… Dans ces moments-là, les aspects crades ne portent pas vraiment à conséquence et c’est probablement la seule façon possible de traiter l’univers de Nurgle vu de l’intérieur : du détachement, de l’humour…

A partir du quatrième texte — la fille violée par tous les orifices — j’ai une appréciation plus mitigée. Oh, il n’y a pas matière à jouer les bonnes âmes effarouchées… Après tout, le monde de Warhammer est ce qu’il est. Non, le problème est ailleurs. Prenons le récit sur Fistule, le petit chéri à sa môman (j’aurai bien eu besoin d’aller consulter la cellule psy la plus proche si je n’avais pas déjà vu une scène aussi crade dans les « Rhaaa Lovely » de Gotlib). Une fois que tu nous as asséné la scène choc du viol, tu expédies la période de "seconde" grossesse et ses conséquences, comme si tu n’avais écrit le récit que pour raconter un gros truc bien dégueulasse et qu’ensuite tu n’assumais plus. Choquer pour choquer, c’est un brin amusant. Mais ensuite, faut comme qui dirait assurer le service minimum. Et là, on rejoint le débat sur le subversif : tout est permis à condition de travailler son sujet. Si l’on reprend l’exemple de South Park — une série limite à bien des points de vue — toutes les conneries qui y sont déballées le sont dans un format professionnel et un rythme soutenu : « Cartman déguisé en évêque veut à tout prix que machin lui suce les couilles ? OK, mais à côté faudra tenir les vingt minutes réglementaires de l’épisode. »
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  • 2 semaines après...
[quote]C’est quand même une sacré merveille faut dire ! Il mesure 218 m de haut, et il est fait de cinquante pour cent de métal, de cinquante pour cent de chair moisie, et de cinquante[/quote]

pas de chiffres ;) !!

Sinon je préfère ce passage où on retrouve le décalage qui nous plaisait tant ! En tout cas ils sont bien pomés dans leur dirigeable :P !!

Suite !!

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-= Inxi =-
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