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[GW] Evolution des illustrations chez GW


Albrecht de Nuln

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Faut juste savoir évoluer avec son temps les papy :-P

 

Quand notre temps vire à la merde, excuse moi de pas vouloir évoluer comme tu dis. Va manger du Mosanto <SNIP> si ça te dis, mais sans moi. Alors le "faut évoluer", ça se discute...

 

La plupart des gens ont dans l'idée que le progrès a forcement une connotation positive. C'est qui n'est pas vrai, voir particulièrement faux.

Modifié par Sakartoune
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Les illus de JB m'ont toujours fait gerber même si c'est le seul qui arrive a retranscrire du crayon le monde de 40k, pour moi ça reste du gribouillage comparer a certains grands nom du domaine.

Il m'a toujours semblé que les dessins "croquis" de John Blanc étaient avant tout destinés à poser un style pour d'autres illustrateurs qui auront la charge "d'adoucir" la démence qui se dégage de pas mal de ses dessins. Pour autant ça me parait important de garder à l'esprit qu'un paquets de trucs "cools" à 40k viennent de JB, même si ça a pas été transposé cash.

Il est bon de se rappeler que les skitariis, si appréciés, sont des figurines très fidèles aux croquis de JB qui datent d'il y fort longtemps. Le problème à mes yeux c'est quand on se base sur la figurine pour faire une illustration. Pour moi la figurine est l'ultime étape du "processus créatif" et se baser dessus pour faire des illustrations revient à utiliser la source la plus lisse et asceptisée pour bâtir le visuel de son univers, et c'est dangereux.

 

J'ai toujours vu ça comme ça : dessin de JB -> illustrations plus "mesurées" en noir et blanc -> figurines lissées

Là on a plutôt "dessins de JB -> figurines lissées -> illustrations très lissées.

Voir carrément "figurines lissées -> dessins très lissés" , puisqu'avec le temps on a largement de quoi puiser dans les figurines plutôt que dans les illustrations (un peu comme la fameuses théorie "les règles se basent sur les figurines, non l'inverse", quand on a 7 versions d'un jeu fatalement la nouvelle version d'une figurine est faite en prenant compte ses précédentes incarnations, et les règles qui vont avec).

 

Qu'une figurine soit plus lisse que les illustrations et les croquis je le comprends parfaitement, ne serait-ce que pour des questions techniques, mais que les illustrations se basent à ce point sur les figurines me dérangent, c'est vraiment comme faire un calque d'un calque pour moi, on perd en richesse et en détails. D'ailleurs les illustrations de l'AdM ou de certains SM sont presque "moins glauques" et "moins détaillées" que les figurines elles-même.

 

Ca reviendrait un peu à faire un film se basant sur un film se basant sur un livre : on perd forcément tout un tas d'informations. Ou comme si on illustrait de nos jours l'univers de Tolkien en se basant uniquement sur les films.

Modifié par Invité
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Ael dit effectivement quelque chose de très intéressant : on a l'impression d'une inversion du processus qui voudrait que les figurines soient tirées de l'univers (donc des illustrations mais pas que).

Dans le cas de l'AM on voit que les images viennent des figurines. Donc ces figurines ne sortent de nulle part, elles n'évoquent rien.

Alors qu'une figurine tirée d'une belle illustration fourmillant de détails lui donne tout son intérêt : on n'achète pas seulement une figurine mais un morceau de l'univers de 40k ou Battle.
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Mouai...quand on regarde les illustrations de Rackham et les figurines qui en découlent, on est en droit de se demander si les concepts art en étaient bien, tellement les figurines y ressemblaient à l'arrivée.

 

Je sais pas comment ils travaillaient à l'époque, mais parfois la sculpture était identque au croquis, bizarre. Du coup, je sais pas si cette inversion du processus est nouvelle. Je crois toujours en la séquence : croquis -proto- prod - illustration commerciale.

 

Ca n'a pourtant soulevé aucune question à l'époque. Pourquoi? Parce qu'il n'y avait pas que ça. Il y avait les croquis/concept parfois colorisés très proches des figs ET le taf de Paul Bonner entre autres, des faiseurs d'univers. Après l'illustration d'environnement, ça gravite autour du reste (croquis-fig-photo des emballages) en permanence normalement.

 

Si on perd ce dernier coté, on perd tout.

Modifié par Baramyne
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C'est vrai qu'il y a une utilisation de plus en plus importante de l'imagerie numérique chez GW et ça me semble inévitable, j'ai également remarqué cette tendance à représenter la figurine de manière très terre à terre plutôt que d'interpréter la figurine. Et clairement c'est dommage. D'un autre coté c'est une tendance puisque chaque époque a aussi vu son style propre avec plus ou moins de réussite. Par exemple en parcourant un peu les livres de Gorka Morka je suis assez peu fan des illustrations, datés et peu inspirés, a coté de ça je découvre certaines illus récentes que j'apprécie assez: les pages des garde des LA EN et HE pour Warhammer voire cette image:

 

[url=http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=386830witchDE.jpg]386830witchDE.jpg[/URL]

 

Bref indubitablement il y a les goûts et les couleurs de chacun, inutile d'en disconvenir. En revanche il est impossible de nier que plus que le traitement graphique c'est l'imagerie même qui s'aseptise de plus en plus et c'est forcément dommageable parce que si ce choix peut être dicté pour des raisons marketing (plaire aux gosses) ou juridiques (facilité de protéger une figurine), cela enlève aussi beaucoup de particularité à l'univers de GW ce qui a fait sa force et l'a aidé à s'installer à la place ou il est aujourd'hui.

Modifié par El Doce
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C'est là où l'on voit que la dimension politique de l'univers de 40K échappe complètement à certains qui se retrouvent à délivrer un fond bien différent de l'originel. Si les illu sombres et tourmentés de 40K avant donnaient une idée de folie, de malaise, une ambiance assez malsaine, ces illustrations hyper coloré ne font pas autre chose que récupérer l'esthétique fasciste de 40K sans la distance, le recul et l'humour noir qui l'accompagnait. Résultat: truc bizarre finalement....... Là on sait que c'est 40K et on est habitué à son esthétique, mais hors contexte.....

 

C'est justement dommage qu'ils n'aient pas saisi l'occasion, avec cette illustration d'Über-Marine bien propre sur lui, de montrer qu'ils en étaient bien conscients, de ce second degré. Genre en montrant que cette illustration est une affiche de propagande sur un monde de l'Imperium : "Les Space Marines protègent votre famille... Et vous, que faites-vous pour elle ? REJOIGNEZ LA GARDE IMPERIALE #pourlempereur #lastramilitarumrecrute" ^^

 

Quant aux illustrations, je suis moi aussi beaucoup moins fan des dernières... Mais l'effet madeleine de Proust doit quand même vachement jouer : pour presque tout le travail de GW (figurines, illustrations, règles...), j'ai l'impression que du moment où je suis entré dans le hobby (V6 de WHB, V3 de 40K), il y a eu une hausse de qualité constante pendant 3-4 ans, puis ça a commencé à baisser, et de pire en pire jusqu'à maintenant... Donc, j'aurais tendance à penser que chacun voit midi à sa porte (i.e. "c'était mieux aaaaaaaavant"), et que ceux qui commencent le zhobby aujourd'hui auront exactement le même ressenti d'ici quelques années.

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Je me permet une petite intervention car cette discussion touche indirectement à mon boulot et je vais tenter d'y apporter quelques pierres.
J'ai bossé il y a qq temps pour FFG sous licence GW (en tant qu'illustrateur donc) pour la gamme WH40K le JDR.
 

Il faut savoir que pour une illustration on reçoit un brief assez précis décrivant la scène, la compo, le nombre de perso, etc. Et si un sujet abordé n'était pas couvert pas une production fig' j'avais les mains libres pour le design et la compo. Dès lors qu'intervenait un personnage, une race ou une créature spécifique c'était très simple : on m'envoyait des photos de fig' avec le mot d'ordre de copier au plus juste le design. Tout en sachant que chaque illustration était soumise à GW via FFG pour validation. Les DA de FFG servant juste de "chef d'atelier" si l'on peut dire.
 

Clairement l'idée de surprotéger légalement les concepts par GW se ressent donc parfaitement dans cette manière de travailler, très peu de marches de manoeuvres et surtout impossible de pondre un visuel qui pourrait "surpasser" ou au contraire "abaisser" ceux gravés dans le saint marbre GW. Il est donc évident que la même méthode s'applique à la réalisation des nouvelles illustrations de codex/LA.
Mais en effet cela n'a pas toujours était le cas : Bien avant j'ai bossé sur la gamme WHJDR (la V2) éditée chez Green Ronin (l'éditeur avant FFG) et là, par contre, j'avais une liberté bien plus marquée : Toujours un brief précis, mais une totale liberté dans le design tant que, bien entendu, nous respections la bible graphique du jeu. Il y avait toujours une validation de la part de GW mais je n'ai que rarement eu l'exigence de changer un design ou de faire de grosses retouches. L'époque où l'univers se permettait donc d'évoluer grâce à des "visions d'artistes" est clairement révolue. On peut oublier ce côté "grim dark" d'avant, tout est parfaitement sous contrôle et ira dans le sens de la production de figurines (donc vers un style très jeunesse/jouet AMHA).
Et malheureusement, cela a des répercussions : les tarifs proposés aux illustrateurs.
Suivant la mode actuelle de production (notamment celle du jeu vidéo), il faut différencier le concept designer (ou charac artist) et l'illustrateur. Deux boulots maintenant réellement séparés qui imposent donc une fraction du budget. GW (FFG) partant du principe que vous devez réaliser une illus' reprenant des concepts déjà établis estime ne devoir payer que "l'exécution" d'une image. Ce qui donne des tarifs révoltants (inhérent aussi de l'excuse du marché de niche, bien entendu). J'ai moi même arrêté très vite de bosser avec FFG (une série sur une commande et ciao).

En comparaison, j'ai eu l'occasion de bosser sur Drakerys en tant qu'illustrateur et concepteur, mais là le taf a un côté plus artisanal (rien de péjoratif dans ce terme, bien au contraire !!!), CàD que j'ai réalisé des illus partant de fig existantes mais avec une liberté d'interprétation ou au contraire des concepts ont été tirés de certaines de mes illus'/roughs. On sent clairement qu'on participe à la création et à l'évolution d'un univers et d'un jeu. Je vous laisse deviner quelle méthode de travail je préfère :wink2:

Modifié par KiDo
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Ce qui donne des tarifs révoltants (inhérent aussi de l'excuse du marché de niche, bien entendu)

 

 

Par curiosité aurais tu des tarifs en vigueur pour différents types de projets (par forcément tes tarifs, mais ce qui existe). Exemple: je veux te confier un travail, ça coûte combien (ce n'est pas forcément une question en l'air).

 

Avec le net on a aussi l'irruption d'un nombre incroyable de talents à l'étranger. Il y a 30 ans, Angus Mc Bride était en compétition avec les dessinateurs d'Angleterre qui connaissaient l'histoire. De nos jours il est en compétition avec le monde entier, y compris des ateliers avec 50 indiens talentueux prêts à faire un A3 pour quelques roupies (et encore ce sera bien payé pour eux!).

 

J'ai aussi entendu dire qu'avant l'entreprise avait le "first use" mais qu'après le droit revenait à l'artiste (qui pouvait par exemple en faire un bouquin) mais que maintenant les entreprises cherchent de plus en plus à avoir le "perpetual use".

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HS :

 

Il a quoi mon travail?

 

Disons que c'est moins distrayant pour le profane que des illustrations/dessins/peintures/concept-arts.

Ca m'empêche pas de bien aimer quand tu explique certains trucs ici... mais faut que ça reste accessible sinon je décroche.

 

;)

 

/HS

 

 

Merci pour le lien Slagash. ;)

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Mon site et mon blog ne sont plus forcément mis à jour, le mieux étant de me trouver sur Facebook.

 

Par contre Cracou2, n'hésite pas à me contacter via MP pour que je puisse répondre à tes questions. Je ne suis pas certain que parler de tarifs, droits de cession et code de propriété intellectuelle sur ce post intéresse beaucoup de monde :wink2:

Modifié par KiDo
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Je ne suis pas certain que parler de tarifs, droits de cession et code de propriété intellectuelle sur ce post intéresse beaucoup de monde :wink2:

Si si, au contraire. Notamment les cessions de droits et la propriété intellectuelle ;)
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Ouh pinaise, si on m'avait dit que l'illustrateur de Splendor était inscrit sur le Warfo  :woot: .

 

Plus sérieusement, merci pour ton post, très instructif... et malheureusement bien dans l'air du temps pour GW. C'est d'ailleurs amusant que tu dresses ce constat pour FFG (sous contrôle GW certes). J'avais l'impression que les illustrations dans leurs productions, échappaient un peu au syndrome qui frappe celles de GW.

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Ok, bon je vais tenter de faire un survol d'explications concernant deux trois points sur l'illustration. Inutile de rentrer dans le détail, sinon ce post va ressembler à une déclaration d'impôts ^^

 

Concernant les tarifs. Déjà il est logique de savoir que les rémunérations dépendent majoritairement du client auquel vous avez à faire. Pour un travail quasi équivalent, vous serez bien mieux payé dans le jeu vidéo que dans le JdR par exemple.

Avant de parler chiffres, il faut aussi savoir que lorsqu'un illustrateur est rémunéré pour un travail, tout est payé en brut. Il faut donc retirer impôts/MdA ou Agessa (l'équivalent de l'Urssaf)/Coût de fabrication (papier, peinture, mais aussi électricité, usure du matos si numérique, etc.). On peut arrondir cela à environ 40% de la somme touchée.

 

Maintenant prenons un exemple : une illustration dite "poussée" en termes de qualité/rendu qui pourrait être utilisée comme couverture de roman, bouquin de JdR ou illustration pleine page pour livre qui se veut de qualité. Les tarifs que je vais indiquer sont ceux auxquels j'ai été confronté (et dont j'entends régulièrement parler).

- Une couverture de roman pour un gros éditeur : 500-700€ (contre 1000-1200€ il y a 10-15 ans).

- Une couverture de JdR : 300-500€

- Une illustration pleine page intérieure : 150-200€

- Une illustration pour un magazine : 400-500€

- Une illustration intérieure pour FFG : 50-100$

- Une illustration pour Magic le JdC : 500-2000$

- Une couverture pour un jeu de plateau : 800-2500€

 

Donc oui, certains chiffres peuvent faire "rêver", mais il faut savoir que les tarifs hauts (comme une couv' de JdP ou une illus' pour Magic) sont loin d'arriver tous les jours.

Ne pas oublier aussi le temps passer à réaliser l'image.

Pour reprendre un exemple, une couv' de roman. On me propose 600€. Il faut compter une journée pour proposer les roughs (environ 3 ou 4 roughs pour ma part). Après validation et selon la complexité du brief, la réalisation peut me prendre de 2 jours (vraiment les boulots les plus simples) à 6 jours. En moyenne je peux proposer une image bouclée en 4 jours pour ce genre de travail. Je fais donc le calcul :

600€ / 4 jours : 150€/jour. 150€ - 40% de charges : 90€/jour.

Dans l'idéal, on pourrait donc estimer gagner 1800€/mois à raison de 5 jours de boulot/semaine. Sauf que cela n'arrive JAMAIS ! Hormis de très rares cas, vous n'aurez jamais de commande en flux tendu de couvertures de romans ou de JdP.

Par contre, les charrettes de commandes style illus' intérieures FFG à 50$, si. Je vous laisse faire le calcul du revenu/mois dans ces cas là ;)

Et je ne parle pas des délais de paiement des clients qui peuvent s'étaler sur plusieurs mois (quand cela ne se termine pas en justice).

Pourquoi je précise cela ? Car on entend malheureusement beaucoup de personnes en dehors du métier râler sur le fait que les illustrateurs ne cessent de se plaindre des tarifs qui peuvent pourtant paraître vraiment hauts par rapport à d'autres métiers. Beaucoup de personnes ont du mal à comprendre que même si nos semaines sont bien remplies, ce n'est pas réellement un travail à temps plein rémunéré. Loin de moi l'idée de me plaindre, j'aime ce taf mais je voulais juste éclaircir certaines choses.

 

Par contre le premier qui me balance un "ouais mais tu vis de ta passion, l'argent ne devrait pas être un facteur, blablabla"... Il peut passer son chemin, car étonnamment, moi aussi j'aime manger, boire et dormir avec un toit au dessus de ma tête ;)

 

Maintenant parlons Code de Propriété Intellectuelle (CPI). En France le CPI est très puissant et vous permet, en tant que créateur d'images, d'être vraiment protégé. En effet, le CPI affirme que dès lors où vous êtes capable de fournir un élément prouvant que vous êtes le géniteur d'une image, elle vous appartient ! Impossible donc (normalement) qu'on vous "l'emprunte" ou qu'on la détourne. Les peines peuvent être réellement lourdes pour le félon qui s'aventure dans cette voie. Tant qu'on reste dans du Franco-français, bien entendu.

En droit international, c'est un peu compliqué. Le copyright est aussi très puissant mais plus délicat à faire appliquer. En effet, si un "éditeur" chinois (je prends cet exemple car cela arrive régulièrement) pique une de vos images sur votre site et le fait éditer dans un artbook, comment lui faire valoir les droits internationaux du copyright ? La seule solution est donc d'engager des procédures auprès d'un bureau d'avocats internationaux... on se doute tout de suite des honoraires à aligner. Heureusement cela reste rare.

 

Donc votre image vous appartient normalement à tout jamais. Cela veut dire qu'un client doit vous contacter/payer si il veut apporter une modif, l'imprimer, si il veut la revendre, la réutiliser sur un autre produit, l'afficher sur un site, etc.

C'est à ce moment là qu'entre le droit de cession. C'est un contrat qui stipule très précisément les limites d'utilisations de l'images dans le temps et sur les éventuels produits. Reprenons mon exemple de couv' de roman : Avec entente du client, nous établissons que l'image sera utilisée pour une série d'impression de 6000 ex du roman et/ou qu'ils peuvent l'utiliser pendant 1 an pour divers supports publicitaires en relation avec le roman (affiches, marque-page, etc.). Généralement on précise qu'aucune modification ne peut être effectuée sur l'image sans votre accord, etc. Plusieurs paramètres peuvent donc rentrer en compte dans ce contrat de cession, mais dès lors où il arrive à l'un des termes, il faut en établir un nouveau (par exemple, lors d'une réimpression, etc). Si le client s'aventure à ne pas respecter ce contrat, il s'expose aussi à de lourdes peines.

Majoritairement, le contrat de cession est compris dans le tarif de l'illustration. Dans certains cas c'est un budget différent qui prend la forme d'un pourcentage sur le tarif de base de l'illustration (en moyenne 30-50%).

Par contre, ce qu'il ne faut JAMAIS signer (et cela se présente très souvent), c'est la cession totale de vos droits de propriété et d'exploitation. En gros, vous cédez totalement votre image et vos droits, elle ne vous appartient plus, elle appartient au client. Légalement, dans ce cas, le client peut vous attaquer si vous affichez votre image sur votre Tumblr ou votre site par exemple.  

A côté de cela, il y aussi les droits d'auteurs qui peuvent être proposés comme rémunération. Bon là je vais pas rentrer dans les détails, c'est un peu plus complexe.

 

Dernière petite précision : les tarifs que j'ai présenté plus haut sont des tarifs généraux. Comme je le disais, ils peuvent dépendre du client mais aussi de l'expérience et de la renommé de l'illustrateur. Malheureusement, j'ai tendance à dire que c'est de moins en moins vrai. En effet, la disponibilité de jeunes illustrateurs prêts à bosser gratuitement pour le simple fait d'être édité est une plaie pour toute la profession. On entend trop souvent un éditeur refuser vos tarifs en prétextant "qu'il trouvera un p'tit jeune capable de lui faire ça pour quasi rien" et qu'importe la qualité au final. Il y a donc une baisse des tarifs généraux et de qualité. Mais là où le "jeune" illustrateur en pensant se donner l'occasion de se faire éditer et donc se faire de la pub se trompe, c'est que le monde de l'illustration reste minuscule malgré tout. Et quand votre renommé de "bonne poire" s'est établie, difficile de s'en séparer...

 

*Et désolé pour les éventuels fautes ou tournures de phrases étranges, j'ai écris ça un peu rapidement.

Modifié par KiDo
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Par contre, ce qu'il ne faut JAMAIS signer (et cela se présente très souvent), c'est la cession totale de vos droits de propriété et d'exploitation. En gros, vous cédez totalement votre image et vos droits, elle ne vous appartient plus, elle appartient au client. Légalement, dans ce cas, le client peut vous attaquer si vous affichez votre image sur votre Tumblr ou votre site par exemple.

 

 

Je ne suis pas spécialiste mais en France les droits intellectuels sont inaliénables (contrairement à d'autres pays) donc en gros tu ne toucherais plus d'argent mais tu as la propriété intellectuelle (genre tu peux t'opposer à l'utilisation sur un suport si tu trouves que ça dénature l'oeuvre). Je suis à côté de la plaque?

 

Sinon les prix ne me font pas hurler. Tu as déjà pensé à rentabiliser en proposant des artbooks (genre comme ceux faits avec les photos de naissance à Auchan) sur mesure ou des lithos / repros (genre tu vends un support numérique haute qualité).

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Alors c'est en effet là une petite subtilité. Inaliénables oui et non. Un tribunal peut te définir comme le "papa" d'une image tout en te faisant payer une amende car tu as utilisé cette image alors que tu en as vendu entièrement les droits d'exploitation.

 

Pour les artbooks ou autres litho, ça ne vend pas. Les artbooks ou beaux livres, les éditeurs français sont devenus réticents pour ce genre de produits car ne vend pas assez (quand on voit déjà la crise dans le milieu de la bd).

Idem pour les litho. Tu peux te faire un petit billet sympathique sur une conv' ou un salon, mais parce que les gens achètent sur un coup de coeur. En ligne c'est peine perdue.

 

Donc oui, la branche est assez tendue en ce moment, mais il y a bpc de marchés où l'illustration a encore sa place, c'est certain.

 

Pour répondre ici à une remarque que tu m'as fait en MP Cracou concernant le numérique et sa "surprésence" : Le numérique est devenu quasi une obligation car tout simplement les éditeurs ont capté la possibilité de modifications d'une image avec ce support. Du coup, une majorité n'hésitent plus à demander des modif', voir des changements complets quand tu fournis ton image définitive. Ce qui ne se faisait qu'en cas très exceptionnel à l'époque "tradi". Tu as bien entendu de très bons illustrateurs qui bossent en tradi (Vincent Dutrait, Didier Graffet, etc), mais même eux sont obligés d'intégrer le numérique dans leurs productions.

Donc par contre, non, le numérique n'est pas magique. Non il ne permet pas de faire rapidement des images de qualités et vendeuses. Je suis aussi enseignant en illustration, et je peux t'affirmer que les élèves qui arrivent avec cette certitude, il me suffit de 2h pour totalement leur prouver le contraire (et généralement, ça picote). Le numérique reste un outil mais il n'enlève en rien les années de travail, de recherches, d'études nécessaires pour réaliser une image avec compo et rendus de qualité. Rapide sur des temps liés à la préparation, au séchage d'une peinture tradi, au fait de pouvoir utiliser des softs permettant de tester plusieurs pers, etc. Oui. Mais il ne permet pas non plus de faire une surproduction à la chaîne.

 

Pour faire un parallèle d'actualité, c'est pas parce que tu as une raquette de tennis usinée avec les toutes dernières technologies que tu vas pouvoir faire danser Djokovic ;)

Modifié par KiDo
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Merci KiDO pour ces explications. Personnellement, je connais ces problématiques, mais ça ne fait pas de mal de les exposer à tous de temps en temps.

Les prix ne font pas hurler non plus. Je dirais même qu'ils me semblent un peu bas si on considère que la cession de droits y est incluse et les temps passés donnés. Mais tu as toi-même soulevé le points des jeunes illustrateurs prêts à travailler pour rien ou presque. Les éditeurs en profitent pour tirer les prix vers le bas malheureusement.
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Mon frère a une amie qui travaille dans le domaine de la création 3D et de l'animation et c'est le même constat : des personnes débutantes dans le métier ou en école bradent voir cèdent gratuitement leurs créations dans l'espoir de se faire un nom ce qui 1- ne marche pas vraiment, la reconnaissance humaine étant ce qu'elle est 2- les rend impopulaire parmi leurs confrères.

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Oui, merci KiDo pour ton intervention éclairée.

 

Qui plus est, en aval, les métiers à l'aura bohême tels que graphiste, traducteur, rédacteur, photographe, concepteur de site… se heurtent à l'incompréhension et au mépris vaguement teinté de jalousie des commanditaires, lesquels, comme le grand public, pensent volontiers comme le cadre moyen dans Dilbert : "si je ne sais pas faire ça, c'est que ça ne doit pas être important, donc pas très dur."

Déclinaison sur le thème : l'illusion que le capital, l'outil, peut se substituer au travail, la compétence. J'ai totoshop sur la machine donc je suis graphiste, j'ai un aéro donc je suis peintre d'armée, je sais écrire et j'ai le pauvre pack office donc je suis auteur, etc.

 

Corollaire : la propension à ne pas vouloir payer le juste prix, comme si les clients avaient un porte-monnaie en peau de hérisson qui contient une tapette à rat (ne s'applique pas aux choses concrètes et sources de prestige qu'on ne peut pas gratter à l'amitié, genre iPhone).

Variante courante dans la gurine, entre proches ou potes-de-potes qui bientôt ne le seront plus : l'appel au copinage, fais-moi un crobard (ou une gurine, une page web), relis-moi vite fait mon blabla écrit avec talent vu que c'est le mien (ou corrige ma trad automatique), toi ça te prendra cinq minutes, c'est cool…

Cela, dans des milieux tout petits puisque concernant des marchés réduits, d'autant que dans l'illustration en particulier, le métier ne souffre pas la médiocrité, on ne peut pas tricher ou se contenter d'exécuter une routine comme d'autres emplois.

 

Et le milieu de l'édition de jeu est réputé en matière d'exploitation, vu qu'on ajoute au côté créatif l'aspect ludique et sympathique, ce qui renforce le pouvoir des chants de sirènes. Et ne manque pas de susciter des frictions par contraste quand on voit le cynisme des décideurs, qui ne sont a priori pas pires qu'ailleurs, mais dont le mépris envers les "hippies" et les "nerds" fait partie de la fiche de poste.

Dans tous les cas, brader le boulot, ça nuit à tous sans forcément se servir à soi, un peu comme l'auto-édition en tant que portail pour se donner un peu de notoriété est traditionnellement illusoire en littérature (ce n'est certes plus tellement vrai de nos jours, mais c'est un autre sujet).

 

Et en filigrane, oui, il y a toujours le côté le plus déplaisant : courir après la thune dans des milieux où les gros acteurs cherchent à externaliser tout en pressurant les sous-traitants, et où les petits acteurs paient le plus tard possible voire jamais, délibérément ou parce qu'ils périclitent en route (et là, adieu la thune si par exemple tu es pigiste, donc fournisseur et pas salarié). La croisée d'une passion et d'un travail est d'autant plus amère, et donc en pratique ça marche beaucoup à la confiance, à l'ancienne.

Modifié par P T-L
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P T-L, tu soulèves aussi beaucoup de points intéressants et très vrais, en effet.

il est par contre assez désagréable de constater que la grosse partie de "mauvais" clients se situent en France (sans faire de généralité, attention, je travaille avec des éditeurs français fantastiques !), mais c'est en France que j'ai rencontré les plus mauvais DA et les plus mauvais payeurs (voire pas du tout payeurs). Mais US, UK, Allemagne, Japon... Toujours terriblement réglo. L'exception à la française ?

Modifié par KiDo
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Mais US, UK, Allemagne, Japon... Toujours terriblement réglo. L'exception à la française ?

On pourrait même dire le paradoxe français. Avoir un droit d'auteur des plus protecteurs au monde, défendre «l'exception culturelle française» et avoir des auteurs aussi mal considérés...

Pas mieux que P T-L sur le constat général.
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Pour les artbooks ou autres litho, ça ne vend pas. Les artbooks ou beaux livres, les éditeurs français sont devenus réticents pour ce genre de produits car ne vend pas assez (quand on voit déjà la crise dans le milieu de la bd). Idem pour les litho. Tu peux te faire un petit billet sympathique sur une conv' ou un salon, mais parce que les gens achètent sur un coup de coeur. En ligne c'est peine perdue.

 

 

 

C'est tout à fait vrai. Je pensais à une structure de vente qui aurait un coût nul pour toi et que ne pourrait que rapporter du variable. Exemple pratique: vendre de manière automatisée des fichiers de très bonne qualité (bon dpi, tiff?) de tes œuvres. Libre aux gens de les imprimer sur un support (d'où la référence aux livres de photo). Tu pourrais par exemple vendre un pdf imprimable.

 

Comme tu dis: le produit, ça ne part pas. Tu as donc le choix entre ne rien toucher ou demander un prix si faible que l'incitation à pirater n'existe pas. Perso quelques eurospour avoir la possibilité d'avoir des repros haute qualité d'un travail d'artiste, je prends!

 

 Mais il ne permet pas non plus de faire une surproduction à la chaîne.

 

 

Tu as tout à fait raison. Je pensais au "faux" artistique: l'objet 3D existe et on se contente de l'animer et de le mettre dans une position donnée. On éclaire et on a une base que l'"artiste" se contente d'éditer. Ca fait un résultat dégueulasse mais rapide et pas cher qui peut se vendre, non?

 

Qui plus est, en aval, les métiers à l'aura bohême tels que graphiste, traducteur, rédacteur, photographe, concepteur de site… se heurtent à l'incompréhension et au mépris vaguement teinté de jalousie des commanditaires,

 

 

Au hasard une explication: parce qu'à côté des vrais pros tu as toute une mouvance de branleurs et d'incapables qui se proclament auteurs, graphistes etc qui justement donnent une très mauvaise image du métier. Une autre: la majorité est incapable d'identifier le travail de qualité et un bricolage pouilleux. Alors pourquoi payer pour de la qualité?

 

Exemple (pas ciblé du tout, hein :p ): tu as le choix entre un traducteur compétent, spécialiste du domaine ou un sous-traitant qui te fera de la copie au kilomètre sans forcément respecter l'univers mais qui est 50% moins cher au mot. Tu prends quoi sachant que de toute façon la clientèle est acquise et que les ouvrages de base sont déjà d'une qualité littéraire discutable?

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