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Boromir du Gondor

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Tout ce qui a été posté par Boromir du Gondor

  1. Salut à tous, ayant Boromir capitaine du Gondor, j'aurai aimé connaître vos idées concernant une conversion d'une bannière pour la figurine à pied de Boromir, seule celle à cheval en disposant d'une dans la boîte. Merci d'avance ! [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/smile.gif[/img]
  2. Bof, je trouve qu'ils valent pas leurs points les archers de la Racine Noire, avec leur combat 3 et leur bravoure 2...
  3. Salut un ami (qui va peut-être se lancer dans l'Isengard d'ailleurs) m'a donné 24 rangers. Alors là, deux choix s'imposent à moi, soit les ajouter à mes 12 rangers du Gondor déjà peints, soit former une armée d'Arnor, la Compagnie Grise. Mais je me suis vite rendu compte que cette fichue compagnie avec des héros comme Aragorn ou Halbarad avec la bannière d'Arwen Etoile-du-Soir, plus les obligatoires rangers du Nord et autres Dùnedains, ben ça fait une armée full archers mais à plus de 800 points... [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/crying.gif[/img] Alors que moins je m'en servirai bien comme appoint pour des guerriers de Minas-Tirith par exemple. Donc, sinon j'en peint 12 en mode Gondoriens, et 12 en mode rôdeurs du Nord et j'achète Halbarad pour commander ces derniers ? Tous vos conseils sont les bienvenus ! [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/smile.gif[/img]
  4. Oui, car pour l'instant je n'ai jamais fais de conversions...[img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/unsure.gif[/img]
  5. Aïe ! [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/pinch.gif[/img] Désolé du retard, j'avais complètement oublié mon sujet... [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/dry.gif[/img] Bon, de toutes façons je vais peindre les deux versions, et j'essaierai de rajouter une bannière à Boromir à pied (d'ailleurs si vous avez des conseils à ce sujet, je suis preneur[img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/whistling.gif[/img])
  6. Salut, he ben ça fait longtemps que je n'ai pas posté moi...[img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/smile.gif[/img] Se serait pour savoir si d'après vous, il vaut mieux que Boromir en version Capitaine du Gondor, soit monté, ou à pied c'est bien aussi ? En bref, le cheval apporte il des avantages ?
  7. He ben ça n'arrête pas on dirait ! Mais dis, Bababibel, c'est quoi les guerriers d'Anuminas ? C'est un autre nom pour Arnor ?
  8. Oh oh ! J'avais manqué cette partie de ton histoire on dirait. C'est toujours vraiment bien et on ne s'ennuie pas. Pas de fautes d'orthographes, et ton style est assez fluide, tout cela se lit très bien. Par contre ; la SUITE !
  9. Encore, encore ! Sérieusement c'est pas mal ça permet de répertorier les figurines qu'on a et de se souvenir de celles qu'on a oublié.
  10. He ben tout est toujours dans le titre ! Je vous propose de nous présenter et de répertorier ici toutes les figurines que vous avez, peintes, pas peintes, voir même pas collées. Et n'hésitez pas à poster des photos ! [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/smile.gif[/img] Je commence : Peints : Faramir, capitaine de l'Ithilien Angbor le Brave Damrod Beregond Gandalf le Gris Legolas 1 capitaine de Minas-Tirith 36 guerriers de Minas-Tirith 6 chevaliers de Minas-Tirith 12 gardes de la Citadelle 12 guerriers du Lamedon Pas peints : Boromir en version à pied et monté [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/vampire.gif[/img] Faramir à pied en version armure et rôdeur 1 chevalier de la Tour Blanche Imrahil prince de Dol Amroth 1 baliste du Gondor 6 chevaliers de Minas-Tirith 4 chevaliers de Dol Amroth Erkembrand 2 fils d'Eorl 36 guerriers du Rohan 6 cavaliers du Rohan
  11. Sans doute, sans doute Fourbe Gobelin, en effet ne jouant quasiment jamais (pour l'instant je peins), je n'ai pas assez d'expérience dans ce jeu pour pouvoir vraiment en parler...
  12. Toujours aussi hilarant [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/wub.gif[/img] LA SUITE !
  13. Tout d'abord, merci de ton commentaire Silverthorns. En effet, au début du récit on peut se dire que je prends parti pour les Germains, en décriant les méchants envahisseurs Romains. Si tu continues à me lire, tu verras vite que c'est faux. <br><br>Au début, je vais montré les tares de l'administration romaine en Germanie, tares qui vont conduire à la bataille qui s'ensuivra. Mais si au début les Germains ne font rien de vilain, c'est qu'ils n'en ont pour l'instant pas les moyens, et ils vont largement "s'améliorer" au fil des pages. En effet, le but de ce récit est de sortir d'une vision manichéenne de l'Histoire. Dans mon livre, les légionnaires que tu vois massacrer et piller vont devenir les héros des pages futures, et les Germains leurs bourreaux. [i][font="Times New Roman"][size="3"]An neuf après Jésus-Christ, début septembre ou sept cent soixante deuxième année après la fondation de Rome, le troisième jour après les calendes de september.[/size][/font] [/i] [size="3"][font="Times New Roman"]Un groupe de cavaliers se glissaient dans le plus grand silence à travers les arbres qui peuplaient les forêts germaniques. La nuit commençait à tomber, et le Soleil lançait ses derniers assauts pour percer l’épais feuillage de la Grande Forêt.[/font] [/size][font="Times New Roman"][size="3"]Tous les cavaliers étaient en grande tenue avec leurs armes d’apparat. Parmi eux, on pouvait identifier des décurions ou des préfets germains servant dans l’armée romaine, ou encore des nobles escortés de leurs antrustions. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]A leur tête, chevauchaient le roi Segimer, un des plus important seigneurs des Chérusques, son fils Arminius, l’instigateur de cette réunion, et le frère de Ségimer et oncle d’Arminius, le chef Segeste. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]La troupe arriva en vue d’une vaste clairière où brûlaient quelques flambeaux, et où se reposaient et discutaient avec passion plusieurs dizaines de nobles germains de toute tribus, Chauques, Bructères, Marses, Tenctères, Sicambres, Chattes, Angrivariens… [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]A l’arrivée d’Arminius et de sa troupe, les nobles germains poussèrent une formidable ovation, heurtant leurs boucliers de leurs épées et de leurs lances. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Ségimer se rembrunit sachant pertinemment que cette liesse était destinée à son fils et non à lui, et Segeste avait le plus grand mal à cacher sa gêne devant cette foule de Germains en armes. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Arminius descendit lestement de cheval et suivit de Radbod il vint se placer au centre de l’assistance. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Une fois là, il laissa l’assemblée l’ovationner pendant encore quelques instants puis leva les deux bras pour demander le silence. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« Merci à vous tous, rois et nobles germains ! commença-t-il. Merci à vous tous de votre soutien sans faille durant tous ces mois de longue préparation. Nombreux furent les conseils que nous avons organisés, nombreuses furent les palabres que nos bouches ont déclamé pour savoir si oui ou non, nous ferons la guerre aux Romains. Et au final, nous avons décidé que oui, nous la ferons cette guerre contre notre oppresseur, celui que voudrait juguler nos libertés. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Tous ici sont donc d’accord, il est donc inutile de reprendre les débats sur notre entrée en guerre ? »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Un formidable « non », suivit par des cris comme « On va quand même se les faire, ces vantards ? »« Ras le bol d’attendre ! A mort Rome ! » jaillirent de la centaine des gorges présentes dans la clairière.[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Arminius dut de nouveau attendre un bon moment avant de reprendre d’une vois ferme et décidée : [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« Oui il est inutile de reprendre les débats, de dire de vaines paroles tandis que l’ennemi pillent nos terres, violent nos femmes et réduit en esclavage nos enfants ! »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Un hurlement de rage se fit alors entendre, tout de suite suivit par le martèlement sourd des armes que l’on heurte sur les boucliers.[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« Très bien ! Très bien ! hurla alors le jeune tribun, pour tenter de couvrir le vacarme. Mais avant de continuer la préparation de notre plan, il nous faut élire un chef ! Un homme qui nous dirigera durant les opérations. »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Sûr de la réponse, le jeune homme attendit, confiant et déterminé tandis qu’un nom ressortait du lot :[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« Arminius ! Arminius ! Arminius le fils de Segimer du peuple des Chérusques ! »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Le jeune tribun fit alors ce que tout bon politicien de l’Antiquité savait faire, il refusa pour mieux accepter, à la rage de son père qui voyait clair dans son jeu.[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Durant les dix bonnes minutes qui suivirent, Arminius fit l’hésitant, disant qu’il n’en était pas capable, proposant des noms qui étaient tous de suite refusés. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Et il fit tant et si bien qu’au bout d’un moment, il ne put que dire :[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« Très bien ! Représentants du peuple germain je tâcherai de me montrer digne de la tâche que vous faîtes peser sur mes jeunes épaules. Je ferai tout que vos familles, nos familles soient vengées des sévices subis. Je ferai tout pour que l’envahisseur romain s’en aille de nos terres, leur minuscule queue entre leurs jambes ! »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Un grondement de rire se fit entendre, à part quelques paroles choquées des quelques femmes présentes, prêtresses ou femmes de chefs.[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Le reste du débat portèrent sur l’élection de chefs deguerre qui mèneraient les rebelles dans les différentes phases, où se placeraient l’action, de quelles manières on procèdera pour éliminer les Romains de Varus, comment éliminer toute menace romaine sur le territoire des alliés germains et comment punir les Germains comme les Bataves, qui restaient fidèles à l’oppresseur romain. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Il fut alors décidé que la bataille se déroulerait dans un goulet des environs, sur le territoire des Chérusques. Arminius attirerait les Romains dans la forêt ou le climat et les embuscades sporadiques de quelques centaines de guerriers affaibliraient l’armée romaine. A la sortie de la forêt, le goulet serait fermé par une barricade, et le gros des forces germaniques attaquerait alors, balayant les survivants romains, les massacrant dans les marais et dans les bois avoisinants.[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Et conjointement à cela, des détachements de guerriers attaqueraient les forts au bord de la Weser et de la Lippe. Si les dieux étaient avec eux, en trois jours, Rome perdrait tout ce qu’elle avait conquit en un quart de siècle. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Lorsque toute les décisions furent prises, Arminius reprit une nouvelle et dernière fois, la parole :[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« Compagnons ! Une dernière chose avant la fin des débats. Maintenant que chaque chef de guerre élut démocratiquement sait ce qu’il a à faire, je conseille aux élus de se préparer et d’organiser ses guerriers de son mieux, pour que nul problème ou dissension ne réduisent notre plan audacieux à l’échec. J’insiste particulièrement sur ce point, car si nous voulons détruire les légions romaines en trois jours, il nous faudra discipline et coordination. Je ne veux pas de querelles intestines et de personnes qui nous lâcheraient au dernier moment. (mais voyant que ces paroles irritaient la fière noblesse germanique, il reprit d’un ton plus affable ) Mais je ne doute pas que nous y arriverons, car nul ne peut pas résister à la fureur des Germains lorsqu’ils sont unis contre un oppresseur injuste et cruel ! Gloire à nos valeureux guerriers et que Wothanaz et Donar nous donnent la victoire ! Que la devineresse Tochter du peuple des Chattes et de la tribu du chef Rechiaire fasse maintenant le sacrifice d’un taureau au dieu Wothanaz pour voir si les augures sont avec nous. Mais dans moins d’un mois, valeureux guerriers, se seront des Romains que nous sacrifierons dans les tourbières de nos terres ! »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Un déluge de hurlement d’assentiment et de martèlement d’armes déchira l’air à la fin de son discours. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Arminius rayonnait. Le sacrifice allait être favorable à une entrée en guerre, il en était sûr. Une coalition de peuples germains allaient écraser les Romains et humilier une bonne fois la vaniteuse cité et se serait lui, Arminius fils de Ségimer, qui en serait le chef. Et après la fin de la guerre, de chef de guerre, le jeune homme n’aurait qu’un pas à franchir pour devenir roi d’une énorme coalition de Germains. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]L’avenir semblait radieux pour le jeune Arminius en ce début de mauvaise saison. [/size][/font]
  14. C'est vrai que remplacerai bien Faramir par Boromir, si j'avais monté et peint ce dernier... Mais j'aurai une question sur le fameux Boromir... Je sais déjà que je vais lui mettre la Bannière du Gondor, mais d'après vous, il vaut mieux qu'il soit à pied ou monté, j'hésite sur ce point, surtout qu'à pied, je vais devoir lui customiser une bannière... (merci GW [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/skull.gif[/img])
  15. Rebonjour, messieurs du Warfo ! Je présente ici une liste du Gondor en 750 points, qui est destinée d'abord contre mon frère, le dénommé El Padre et sa liste avec la Grande Bête de Gorgoroth. Elle n'est donc pas destinée aux tournois. [u]Troupe 1 : les défenseurs de l'Ithilien[/u] Faramir, Capitaine du Gondor, sur cheval caparaçonné avec bouclier et armure lourde. 6 chevaliers de Minas-Tirith avec boucliers 1 baliste du Gondor avec rechargement rapide et vétérans 4 rangers du Gondor [u]Troupe 2 : la Garde de la Citadelle[/u] Beregond 12 gardes de la Citadelle avec lance [u]Troupe 3 : les guerriers du Gondor[/u] 1 capitaine de Minas-Tirith avec bouclier 12 guerriers de Minas-Tirith avec bouclier [u]Troupe 4 : les Alliés des Montagnes Blanches[/u] Angbor le Brave 12 guerriers du Lamedon Total : 751 points 60 figurines 7 points de puissance Avantages : grosse masse de combattants de bonne qualité, quelques bons archers et une baliste qui, grâce à ses améliorations, peut faire très mal. Désavantages : pas de gros héros qui fait bien mal (genre Boromir), aucun magicien. Stratégie : grosse phalange de guerriers de Minas et de Gardes au centre, les guerriers du Lamedon répartis sur les ailes, en réserve, et les cavaliers sur l'aile gauche ou l'aile droite. Seul hic, j'ignore où placer ma baliste et mes archers ?
  16. [font="Arial Narrow"]Oh mon dieu !!!!! Y'a un gros bug, est ce que quelqu'un pourrait m'aider ?[/font] [color="#330000"][color="#330000"][font="Times New Roman"][size="3"][i] [/i][/size][/font][/color] [font="Arial"][size="2"]Ben voilà la suite, après quelques petites aventures.[/size][/font][color="#330000"][font="Times New Roman"][size="3"][i] [/i][/size][/font][/color][color="#330000"][font="Times New Roman"][size="3"][i] [/i][/size][/font][/color][font="'Times New Roman"][size="3"][i]An neuf après Jésus-Christ, dans la mi-juillet, ou sept cent soixante deux ans après la fondation de Rome, au douzième jour du mois de Iulius, trois jours avant les Calendes, dans le territoires des Hermundures, au sud de la Weser, dans l'actuelle Basse-Saxe. [/i][/size] [size="3"]Le tribun d'aile Caïus Iulius Arminius se pencha sur l'encolure de son cheval, plissant les yeux pour voir à travers la pluie fine et battante. Lui et ses cavaliers, des Chérusques comme lui devait protéger unemanœuvre de troupes de la XVIIIème légion destinée à désarmer les populations locales. En effet, le légat Publius Quinctilius Varus et son officium allaient vite en besogne, et commençait déjà à « pacifier » et « romaniser » radicalement les Germains. Trop tôt, au dire de certains. Les Germains étaient trop fiers, l'empressement de Rome, au lieu d'une lente et progressive intégration finirait par faire des étincelles…[/size] [size="3"]Le jeune homme frissonna. Il n'avait plus l'habitu de ce climat, plus rude que la chaleur de Rome ou la douceur de l'Illyrie…Quelle pluie, bon sang, quelle pluie ! [/size] [size="3"]Soudain, un cri lui fit tourner la tête. Un légionnaire romain gisait sur le sol, ensanglanté d'une blessure au flanc, et hurlait de douleur, tandis que ses camarades encerclait le guerrier hermundure qui l'avait frappé.[/size] [size="3"]Arminius héla alors le centurion en charge de l'inspection :[/size] [size="3"]« Centurion Scantius Hirrus, que se passe-t-il ? »[/size] [size="3"]L'homme se retourna et répondit d'une voix calme :[/size] [size="3"]« Rien tribun, rien… Juste un Barbare qui ne veut pas rendre ses armes. »[/size] [size="3"]Mais sans perdre de temps, les soldats romains s'étaient jetés sur le rebelle, l'avait désarmé et commençait à le garroter. [/size] [size="3"]« Mars Vengeur, Hirrus, ma cotte demaille ! Il l'a entaillé ce rat ! Gémit alors le blessé.[/size] [size="3"] - Ça va Pavo, calme toi ! Mugillanus t'aidera bien à la réparer. ils se saisit alors du blessé, le soutenant, Allez viens ! On va te soigner et assister à la mort de cette vermine. »[/size] [size="3"]Puis il héla un vieux soldat qui sortait d'une hutte, portant un bouclier de bois et une lance germaine, poursuivi par les invectives de la famille. [/size] [size="3"]« Hé Mugillanus ! Viens donc aider ton ami, un de ces propres à rien l'a blessé. »[/size] [size="3"]Le dénommé Mugillanus parut étouffer de colère, et tout en prenant la place du centurion, il lui demanda :[/size] [size="3"]« Centurion, où est cette espèce de fils de chien ? On l'a arrêté ?[/size] [size="3"]- Ne t'inquiètes pas, il est au centre du village. On va faire rassembler toute cette populace, et après on l'écharpera. Ça fera passer aux autres l'envie de recommencer. »[/size] [size="3"]Et en un rien de temps, toute le village, en tout environ deux cents personnes, c'était une grosse communauté, fut rassemblé sur la « place » pourrait-on dire, au centre du village. [/size] [size="3"]Le rebelle avait été entravé, et mis à genoux, gardé dans cette position par trois légionnaires. Autour de lui, des dizaines de soldats romains l'insultaient, lui jetaient de la boue au visage…[/size] [size="3"]Le tribun Arminius et les deux turmes qu'il avait avec lui, attendait à l'écart regardant la scène, sans mot dire, plongé dans ses pensées. [/size] [size="3"]Soudain, le centurion Hirrus se tourna vers lui et lui lança :[/size] [size="3"]« Excusez moi, tribun, mais vous ou l'un de vos hommes saurait-il parler le dialecte de ces sauvages ? Aucun de mes légionnaires, qu'ils soient gaulois ou italiens ne le connaît. »[/size] [size="3"]Le tribun Arminius prit son temps pour répondre, et lorsqu'il le fit, la colère et le ressentiment étaient visibles dans sa voix :[/size] [size="3"]« Oui, centurion Scantius nous connaissons ce langage, il est proche du chérusque. Mais sachez, centurion Scantius, que ces « sauvages » sont des Germains, et que moi et mes cavaliers somment aussi des Germains. Alors je vous prierai de bien vouloir, à l'avenir, modérer vos propos. »[/size] [size="3"]Le centurion frémit, mais répliqua d'une voix vive :[/size] [size="3"]« Tribun <i>Iulius </i>(il accentua sur le nom), je ne doute pas que vos hommes soient des Chérusques ou je ne sais quoi encore, mais VOUS, vous êtes Romain et non plus Germain. Vous avez été adopté par le plus illustre des Romains, notre princeps. Comme Corvus, un de mes hommes, qui nous vient du peuple des Nerviens, dans les Gaules. Et si je peux me permettre de vous donnez un conseil, tribun, c'est de ne pas oublier qui vous êtes et de ne pas vous fourvoyer dans votre devoir, devoir qui est de servir Rome et la République ! »[/size] [size="3"]Les légionnaires romains se mirent alors à taper de leurs glaives sur leurs boucliers, et à faire du bruit avec leurs cottes demailles, montrant ainsi leur soutien à leur chef. [/size] [size="3"]Les Chérusques frémirent, prêts à en découdre. Ils ne comprenaient pas le latin pour la plupart, mais l'ovation des légionnaires à la fin du discours du centurion les avaient inquiétés. Mais Arminius les calma et reprit la parole, d'une voix plus calme et posée :[/size] [size="3"]« Tu as raison sur ce point, centurion Scantius, et je tâcherais de ne plus oublier ma nouvelle patrie. Rome et la République. »[/size] [size="3"]Le centurion acquiesça, l'air bourru, tandis que derrière lui, les légionnaires poussaient une formidable ovation, entrechoquant une nouvelle fois leurs armes et armures, finissant de terroriser les Hermundures et d'inquiéter les cavaliers chérusques. [/size] [size="3"]« Rome et la République ! Rome et la République ! Rome et la République ! »[/size] [size="3"]Arminius souffla alors en chérusque, à un de ses voisins, le décurion d'un des turmes, un noble chérusque cousin du tribun :[/size] [size="3"]« Radbod, cher parent, vas faire l'interprète à ces drôles. Tu connais assez le latin pour ça. Et ce soir viens me voir avec quelques autres chefs auxiliaires dignes de ma confiance, nous parlerons de l'affaire qui nous occupe en ce moment. »[/size] [size="3"]L'officier acquiesça doucement, descendit de cheval et s'approcha des légionnaires romains.[/size] [size="3"]« Le décurion Radbod fera l'interprète, centurion Scantius, dit alors Arminius. Il connaît le latin presque aussi bien que moi. » il sourit.[/size] [size="3"]Hirrus haussa les épaules et dit :[/size] [size="3"]« Ça me convient, merci tribun. »[/size] [size="3"]Puis il se tourna vers les Hermundures, qui terrifiés, attendaient le châtiment de l'homme. Le centurion prit un air effrayant et commença d'une voix dure et forte :[/size] [size="3"]« Germains !!! Votre parent, il désigna dudoigt le malheureux prisonnier, a gravement fauté en refusant de rendre ses armes et en blessant un de mes soldats, de surcroît, un de vos soldats, de nos soldats. (il marqua une pause, prit un air grave et posé et reprit) Je sais combien il est dur pour un peuple aussi fier que le vôtre, d'abandonner sa fougue guerrière, d'enterrer ses querelles et de vivre en paix. Il fut un temps où les Romains étaient comme vous. Nous aussi il fut un temps où chaque citoyen avaient ses armes propres et faisaient la guerre quand la patrie l'appelait. Mes ces temps sont révolus. Maintenant nous disposons d'une armée de métier efficace et composée de volontaires professionnels dont leur seul but est de défendre la République, de nous défendre ! (d'un geste il désigna les cavaliers chérusques qui attendaient à l'écart, l'ai renfrogné) Regardez ces hommes ! Ils sont Germains comme vous, et ils ont le droit de porter les armes, car se sont des militaires ! Et ces Chérusques vous défendront, même si vous êtes des Hermundures ! C'est ça la grandeur et la puissancede Rome et de ses alliés ! L'entraide ! Fini les querelles intestines ! Il fut un temps où les Romains se battaient contre les autres peuples italiens, les Albins, les Volsques, les Samnites, les Eques… Mais ils se sont unis pour la grandeur de la Ville Eternelle ! Regardez les encore ! Ont-ils l'air malheureux ces fiers cavaliers ? Dans l'armée romaine, ils touchent une solde et une part du butin de campagne et ils auront des privilèges lorsqu'ils rentreront chez eux ! Lorsqu'ils rentreront dans leurs villages, embellis par la civilisation romaine, lorsqu'ils converseront avec leurs parents, qui auront abandonnés les armes pour s'adonner à des métiers tout aussi utiles et glorieux, potier, marchand, paysan, éleveur et j'en passe ! Rejoignez la cause de Rome, Germains. Ayez enfin l'illumination de la paix et de la civilisation que nous vous apportons sur un plateau d'or ! Rejoignez Rome pour le salut de la République et pour la gloire à Jupiter très Bon très Grand ou de Odin comme vous préférez l'appelez ! »[/size] [size="3"]Une formidable ovation salua la fin du discours de Hirrus, surtout chez les légionnaires, il faut bien l'avouer…[/size] [size="3"]Mais le centurion leva les deux bras pour réclamerle silence. Tous se turent. Hirrus reprit d'une voix plus impérieuse et glaciale :[/size] [size="3"]« Mais il faut savoir punir ceux qui enfreignent la loi. Et cet homme ! (il désigna le captif d'un doigt vengeur) Cet homme a enfreint la loi et il sera puni pour cela ! »[/size] [size="3"]Les Hermundures frissonnèrent attendant le verdictavec crainte. Le centurion reprit :[/size] [size="3"]« Ce terrible terroriste a blessé un soldat de Rome. Un soldat servant la République, donc nous servant tous ! Son châtiment doit donc être exemplaire, de façon que nul ne recommence jamais à tenter pareil méfait. (il se tourna vers ses soldats et lança d'une voix claire et cinglante) Légionnaires romains ! Echarpez cette canaille de façon à ce que l'on ne puisse discerner rien de ce qu'il fut avant ! »[/size] [size="3"]Radbod frémit d'horreur en traduisant à l'assemblée les dernières paroles du Romain. [/size] [size="3"]Un frisson parut s'emparer des Hermundures tandis que le prisonnier se mit à gémir et à supplier ses bourreaux. Des femmes se mirent à hurler, les hommes protestèrent mais furent refouler par les légionnaires. Et le carnage commença.[/size] [size="3"]Une quinzaine de soldats romains s'étaient jeté sur le rebelle et commençaient à le rouer de coups, de pied, de main, de javelots…Certains frappaient même avec le plat de leur glaive ! D'autres ramassaient des cailloux et les lui jetaient à la figure. [/size] [size="3"]Une vieille femme, la mère du malheureux, tenta de passer le barrage des soldats, mais l'un d'entre eux, un jeune homme surexcité, la repoussa d'un grand coup de scutum qui la fit tomber à terre. C'était le comble. Deux femmes, les filles de la vieille femme et les sœurs du malheureux se jetèrent sur le légionnaire, les Germaines étant connus pour leur courage au combat. D'autres légionnaires s'en mêlèrent, provoquant l'arrivée des maris et des fils des femmes ! Des amis, des parents… Bref tout le village commençaà culbuter les légionnaires du centurion Hirrus. [/size] [size="3"]« Par tous les démons des Enfers ! rugit celui-ci. Repoussez moi cette racaille, à coup de glaive si il le faut ! Et vous, dit-il à l'adresse des exécuteurs qui s'étaient interrompus, égorgez cet animal, qu'on en finisse ! »[/size] [size="3"]Et tandis que le sang du malheureux giclait sur le sol, Hirrus se tourna vers Arminius et ses cavaliers et lui hurla :[/size] [size="3"]« Tribun, sauf mon respect dû à votre rang de chevalier, je vous prie instamment de venir aider mes hommes dans cet entreprise ! »[/size] [size="3"]Arminius fit la moue, mais lui et ses cavaliers ne parurent pas vouloir venir aider les Romains.[/size] [size="3"]« Centurion Scantius, finit-il par dire, je pense que quatre vingt légionnaires romains sont capables d'écraser deux cent de ces sauvages de Germains, non ? »[/size] [size="3"]Hirrus s'étouffa de rage.[/size] [size="3"]« Tribun Arminius ! Votre mission est de nous protéger, pas de tester notre efficacité ![/size] [size="3"]- Un peu de respect, centurion ! Et pas d'affolement ! Regardez ! Vos soldats ont la situation bien en main, pas besoin de mes cavaliers pour faire un massacre. »[/size] [size="3"]En effet ! Les légionnaires frappaient à coup de glaive la foule désarmée, faisant tomber les Hermundures par dizaines. [/size] [size="3"]« Au carnage ! » hurla l'un d'eux.[/size] [size="3"]Les malheureux germains désarmés se mirent alors à courir vers la sortie de leur village, pour échapper au massacre. Mais les Romains, ivres de rage, les poursuivaient, implacablement, les frappant dans le dos, les massacrant. Certains s'arrêtaient pour piller une hutte, ou d'autre encore pour violer une Germaine saisie. Des flammes et des cris jaillirent alors de tous côtés, les Romains commençant à incendier le village.[/size] [size="3"]« C'est ça mes gaillards ! Qu'il n'en reste rien ! rugit Hirrus. Ça servira de leçon aux autres ! »[/size] [size="3"]Et saisissant un brûlot, il le jeta sur la maison du chef du village. Le toit de chaume commença à s'enflammer comme de rien, et bientôt, on entendit des bruits d'animaux en panique, les Germains élevant leurs animaux dans une partie de leurs immenses maisons. Un des légionnaires se précipita alors pour faire évacuer les moutons pris au piège.[/size] [size="3"]Un cavalier chérusque s'approcha alors de son tribun et lui souffla :[/size] [size="3"]« Seigneur, vos guerriers aimeraient savoir si ils pourraient… ?[/size] [size="3"]- Piller ? Allez y vite, avant que les légionnaires ne prennent tout. [/size] [size="3"]- Merci seigneur ! » répondit le Chérusque avant de faire signe à ses compagnons qu'ils pouvaient commencer.[/size] [size="3"]Tous les cavaliers mirent alors pied à terres et se précipitèrent dans les habitations hermundures pour soutirer leurs parts du pillage à l'avidité des Romains. [/size] [size="3"]Arminius les regardait, sans rien faire, sans rien dire, Radbod à ses côtés, semblant être plongé dans une profonde réflexion. [/size] [size="3"]Le village s'enflamma alors comme une torche, provoquant la panique des Romains et des Chérusques. Ils se hâtèrent de rassembler leur maigre butin, et filèrent sans plus attendre, emmenant avec eux des captifs hermundures destinés à être vendus comme esclave et des animaux, des moutons et des porcs, qui rejoindraient les réserves de l'armée romaine, si ils n'étaient pas mis à mort par les vainqueurs du village le soir même, à leur seul profit.[/size] [size="3"]« Alors, tribun, dit le centurion Hirrus, fier de ses hommes, vous ne doutez plus de l'efficacité de mes soldats ? »[/size] [size="3"]Arminius lui fit un léger sourire, et fit signe à la colonne de se mettre en marche. Ils rentrèrent alors à leur campement. Et Arminius, dans son rapport oral au légat de la XVIIIème légion : [/size] [size="3"]« Les Germains du chef Gebica se sont rebellés. Deux turmes de l'ala I Cherusci dirigés par les décurions Radbod et Gannascus et la deuxième centurie de la troisième cohorte du centurion Marcus Scantius Hirrus Tudinatus ont écrasé les révoltés durant leur campagne de désarmement. Le village est détruit et ses habitants morts ou esclaves. »[/size] [/font] [/color] Tout d'abord, merci de ton commentaire Silverthorns. En effet, au début du récit on peut se dire que je prends parti pour les Germains, en décriant les méchants envahisseurs Romains. Si tu continues à me lire, tu verras vite que c'est faux. Au début, je vais montré les tares de l'administration romaine en Germanie, tares qui vont conduire à la bataille qui s'ensuivra. Mais si au début les Germains ne font rien de vilain, c'est qu'ils n'en ont pour l'instant pas les moyens, et ils vont largement "s'améliorer" au fil des pages. En effet, le but de ce récit est de sortir d'une vision manichéenne de l'Histoire. Dans mon livre, les légionnaires que tu vois massacrer et piller vont devenir les héros des pages futures, et les Germains leurs bourreaux.
  17. Rebonjour. Il y a déjà pas mal de temps, j'avais posté une ébauche de mon livre sur ce forum. Depuis j'ai continué à écrire, et j'aimerais savoir ce que vous en pensez : [font="Times New Roman"][size="3"]An neuf après Jésus-Christ, à la fin du mois de février. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« Nebigast, fils de Charietto du peuple des Chamaves ? la voix du primipile de la XVIIème légion en charge du procès résonnait dans toute l'assistance. Raconte nous donc ta version des faits. »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Le paysan germain se passa la langue sur les lèvres. Derrière lui, il sentait la foule de ses amis et parents, qui attendait, plein d'espérance. Il commença son récit dans un latin hésitant :[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« Voilà, 'gneur, eux trois, il déisgna du doigt les trois détenus qu'encadrait quatre de leurs camarades de centurie, y sont v'nus dans no't village pour prendre biens à nous. »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Le centurion de la centurie des détenus, qui siégeait aussi au jury, lança alors d'une voix forte :[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« En effet, Vespillo, j'avais envoyer ces hommes chercher du fourrage pour nos troupes. »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Le primipile acquiesça et fit signe à Nebigast, qui s'était tu en entendant le centurion, de continuer.[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« Et ensuite, y z'ont voulu, nous, donner nourriture à eux.[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"] - Rien d'étonnant, Vespillo, reprit le centurion, il devait être affamés et assoiffés après la trotte jusqu'au village de ces drôles ! »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Un concert de beuglements d'assentiment se fit entendre du côté des légionnaires qui assistaient à ce procès à ciel ouvert, malgré le temps venteux et le froid mordant. Ces hurlements firent ratatiner Nebigast sur lui même, et quand ses amis essayèrent de couvrir les braillementsdes légionnaires par leurs propres cris, ils furent rabroués par ceux-ci, et forcés au silence par force insultes et menaces. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Le primipile se leva alors, et cria à l'adresse des légionnaires :[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« Silence, vous autres ! Silence, par les Enfers ! Où il y aura de la bastonnade, et pas qu'un peu ! Continue, Nebi-je-sais-plus-quoi. »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Frissonnant de froid et de peur, le Germain reprit, mais la frayeur le faisant s'emmêler, et il n'arrivait plus à formuler des phrases dans un latin compréhensible, de sorte qu'au bout d'un court moment, Vespillo beugla :[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« Assez ! L'Olympe m'en ait témoin, je ne comprends rien ! Qu'on fasse venir un interprète, un foutu auxiliaire, ou je ne sais pas quoi d'autre ! J'ai pas que ça à foutre moi ! »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]On attendit un petit moment. Le jury, composés de centurions et des très vieux [i]principales [/i]discutait sur le fait que les Barbares devraient se mettre au latin, sans quoi on arriverait à rien. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« Oh moi ! disait Vespillo, Je connais un peu du dialecte de ces Barbares, mais pas assez pour tenir une conversation. Et puis franchement, entre notre langue latine chantante et leur grossiers sons gutturaux, y'a une sacrée différence. Et c'est heureux. »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Tandis que Nebigast se ratatinait un peu plus, n'osant bouger, grelottant juste quand les vent l'ébouriffait de ses caresses malvenues, tandis que ses parents, derrière lui, s'enfonçaient dans un profond silence, sûrs désormais que le verdict de ces Romains ne leur donnerait pas raison, subissant en silence les quolibets des légionnaires. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Un décurion chérusque finit par arriver. Un certain Radbod. Il regarda Nebigast, avec une certaine pitié, mais appartenant à la noblesse chérusque, il se garda de prendre parti pour le paysan. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Nebigast peut alors reprendre son histoire, dans le dialecte des Chamaves de simple condition :[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« Une fois qui z'ont mangé et bu tout leur soûl, y se sont mis à vouloir… vouloir… »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Les yeux de Nebigast devenaient haineux et emplis de hargne, tandis qu'il n'osait finir sa phrase, à l'exaspération du primipile, que la pudeur des Germains, qu'appréciait d'habitude les Romains, l'agaçait là plus qu'autre chose.[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Il finit alors pour Nebigast, ayant déjà eul'histoire de l'affaire par les trois accusés :[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« Vouloir ploter vos femmes, voir les baiser si possible, c'est ça Nebi-je-sais-pas-quoi ? »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Des rires fusèrent dans l'assemblée des légionnaires. Le primipile avait toujours les bons mots pour détendre l'atmosphère. Du moins pour eux.[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Nebigast s'était figé, sa mâchoire s'était serrée, et son visage n'exprimait plus qu'une rage et une honte qu'il avait dû mal àcontenir. Mais il reprit :[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« C'est ça, seigneur. Y voulaient violer nos femmes. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"] - Violer, violer ! l'interrompit un des trois captifs. On voulait juste s'amuser, putain ! On voulait pas les forcer, juste s'encanailler un petit peu. »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Un tonnerre de rire jailli des cent gorges des légionnaires présents. Par tous les dieux, il valait le coup ce procès.[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Mais le primipile heurta la table où il siégeait de son bâton de commandement. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« Y'a rien de drôle ! Alors fermez-la ! il se calma puis dit à Nebigast : Continue Nebigast. »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« [i]Connard[/i], pensa alors le Germain, [i]tu sais très bien prononcer mon nom sale fils de pute[/i].[i]Tu fais juste exprès de l'écorner pour faire plaisir à tes enculés de soldats[/i].[i] Si tu crois que le tien est mieux. Vepilo,Vepilo… Cochon de Romain.[/i] »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« Et après, seigneur, y z'ont pris ma femme, et mes filles, et mes nièces, et ma sœur, et c'est t'y pas vrai qu'ils ont commencé à les déshabiller ! »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Un murmure rageur parcourut les Germains présents.[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« Votre sang de coureur des bois n'a alors faitqu'un tour, et… ? [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"] - Et ch'uis allé rameuter les gars du village, et on les ai attachés.[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"] - Ouais, après nous avoir tabassé, fils de rat des bois ! » lança alors un des accusés, montrant les plaies sanguinolentes qui garnissaient son visage et ses membres.[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Le primipile lui intima le silence, et dit :[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« Et après, vous avez eu la présence d'esprit de ne pas les massacrer sur place, mais de les ramener au camp pour qu'on les juge. Bien ! Excellent même. »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Il regarda le reste du jury. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« Bon, he bien on va délibérer un petit moment, restez tous ici. »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Puis il se leva, entrainant ses homologues à sa suite. Ils se retirèrent ensuite dans une tente, d'où l'on entendait que de faibles murmures. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Certains légionnaires s'étaient retirés, d'autre discutaient, du verdict ou d'autre chose, le temps, l'équipement, l'entrainement, les prostituées, les compagnes, les enfants, les amis, la paye,les marchands, la boustifaille, et puis la guerre, les combats, les Germains. Cette conquête qui durait depuis plus de dix ans, une grande partie de vie pour certains des jeunes recrues, ou pour les enfants nés à cette époque. Une campagne qui se terminait enfin sur une victoire définitive et durable des armées du peuple romain. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« [i]Menteurs[/i], jurait silencieusement Nebigast, [i]Des menteurs ces Romains, avec leur justice de purin. Justice de quoi. De rien, rien du tout. Juste pour endormir le peuple avec leur justice. C'était mieux avant. Mieux avant qu'ils ne viennent avec leur paix et leur civilisation. Peut-être qu'on faisait la guerre, qu'il n'y avait pas des villes comme maintenant, mais on était libres. Libres.[/i] »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Radbod attendait. Depuis la formation de l'ala I Cherusci sous le commandement du tribun Caïus Iulius Arminius, fils d'un prince chérusque, mais élevé à Rome comme otage, il servait Rome de son mieux. Rome c'était un peu comme… Comme quoi ? C'était plus puissant que la plus puissante des tribus germaines, et son territoire était si vaste, si vaste. Arminius lui avait raconté que leurs frontières s'étiraient jusqu'à des pays très chauds, où il y avait des déserts de sable, et ou vivaient des hommes noirauds aux coutumes et mœurs étranges.Plus étranges que ces Romains que l'on côtoyaient depuis des décennies. Etranges, certes, mais pas désagréables avec leurs villes, leurs aqueducs, leurs égouts, leurs énormes bâtiments de pierre. Et leur vin, leur chère, leur littérature,leurs bons mots. Non. Il n'était pas mécontent de servir Rome. Mais il n'était pas pour autant comblé. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Le primipile sortit alors de sa tente, toujours suivi par le reste du jury. Il se rassit à la table, resserrant son manteau sur lui, tout en grommelant à son voisin de gauche qu'il n'en pouvait plus de ce froid mordant. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« Bon ! Moi Caïus Petronius Vespillo, [i]primus pilus[/i] de la XVIIème légion de la [i]Respublica[/i] et du peuple romain, je déclare que les trois accusés, les nommés Cneus Pompeius Pertinax, Aulus Horatius et Gaïus Gabinius Galba tout trois légionnaires dans la centurie de Marcus Gabinius Fronto, centurion de la XVIIème légion, à être condamnés à recevoir respectivement trente coups de bâtons et ils resteront aux arrêts un mois entier. Dans notre grande bonté, nous avons voulu éviter la dégradation. »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Mais un tonnerre de protestations véhémentes saluait déjà le verdict du primipile.[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« Non m'est c'est pas croyable ! gueula Horatius, On accorde plus de crédits à des Barbares qu'à des militaires romains ! »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Protestations, ponctuées par les cris de joie des Chamaves une fois que Radbod leur eut traduit la sentence du primipile. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Mais Vespillo leva les bras et reprit d'un ton autoritaire :[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« Mais ! Nul n'a le droit de frapper et de molester des soldats romains. Les [i]milites[/i]sont la barrière qui vous protège désormais de la Barbarie et de l'obscurantisme.C'est eux qui vous gardent, vous défendent et vous protègent ! Vous devez donc leur témoigner un minimum de respect. Les frapper fut une faute,pardonnable, certes mais une faute tout de même. C'est pour cela que je déclare que le village devra payer en dédommagement à l'armée romaine de dix chèvres. Et je suis bon ! »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Nebigast ne put s'empêcher de lancer un cri d'indignation :[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« Nous victimes ! Pas vous ! Nous ! »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Le primipile se rembrunit mais répliqua d'un ton calme.[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« Du calme, le Germain. Soyez tous heureux que je ne vous prenne pas davantage. »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Sur ce il se leva, saisit son casque qu'il coiffa, et suivi de la plus grande partie du jury, s'éclipsa à travers le camp, laissant là Germains et légionnaires. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Nebigast tenta de le suivre, mais un vieux [i]principales[/i] s'interposa et lui dit en germanique :[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]« Laisse tomber, mon vieux. Rentre chez toi et contente toi de c'que' t'as, t'auras pas plus ici. »[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Le paysan chamave tenta de lui répondre, de protester, de dire qu'il n'y étais pour rien, que si ils les avaient cognés, ces enflures, c'est parce qu'ils voulaient violer leurs femmes, mais le Romain se détourna de lui et s'en alla. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]La foule de légionnaires se dispersait. Certains grommelaient que c'était honteux de condamner à la bastonnade ces trois malheureux, d'autres qu'ils ne l'avaient pas volé, et qu'ils iraient volontiers assister à leur supplice, tandis que d'autres avaient déjà oublié le procès et parlaient d'autre choses. [/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Nebigast retourna près de sa famille. Sa femme pleurait. Il la saisit doucement dans ses bras. Il savait que les autres familles du village lui en voudrait de ne pas avoir su convaincre le vieux romain. Qu'elles penseraient que c'était aussi sa faute si ils devaient tous payer. Que s'ils avaient donné le rôle de parlementaire à quelqu'un d'autre, on n'en serait pas à là. A devoir se priver de bonnes bêtes en bonne santé, qui auraient pu nous donner leur lait et leur viande. On en aurait bien eu besoin pour passer l'hiver qui arrivait, de ces bêtes. Il caressa les cheveux de son épouse, tandis qu'il sentait la main de sa fille de quinze ans, mariée à un jeune guerrier depuis deux ans, qui lui agrippait désespérément sa tunique de laine. C'étaient eux les victimes, pas l'armée romaine. Pourquoi payer pour les fautes de soldats romains ? Parce qu'ils les avaient frappé ? Ils plotaient leurs femmes, les déshabillaient, et ils n'avaient même pas le droit de les cogner ? De sentir leur chair et leur être souffrir sous leurs coups vengeurs ? De jouir de cette puissance retrouvée, d'avoir le droit de rendre justice sur son domaine ? Ils n'avaient pas ce droit car c'étaient des soldats, des [i]milites[/i],et surtout des citoyens romains, et qu'eux n'étaient que d'humbles paysans, ni soldats et encore moins Romains. C'était ça la justice romaine ? Une justice ou le fort pouvait librement opprimé le faible ? C'était déjà ce qui se passait avant l'arrivée des Romains, mais là, on était dans une justice tribale, rendue par le conseil, les chefs, le prêtre du village, du canton. Là, on était dans quelque chose de plus grand, qui se prétendait meilleur, mais d'aussi injuste.[/size][/font] [font="Times New Roman"][size="3"]Il quitta le camp romain avec les siens, sans trop savoir comment réagir aux évènements d'aujourd'hui. Se rebeller, ou se laisser faire, se laisser guider. Peut-être irait-il vers un avenir meilleur. Peut-être, peut-être pas, on verrait bien.[/size][/font]
  18. Pfff.... Ca c'est bien notre époque de vouloir que les femmes se battent au corps à corps ! Mais par tous les diables, c'est pas du machisme de dire que dans le monde de Tolkien, une femme ou une elfe ne pourrait pas durer face à un homme ou un orc (30% de masse musculaire de plus eh ouais !). Alors franchement, la touche féminine, ça aurait put être la compagne de Legolas, qui, comme les femmes ou elfes de Tolkien ou du Moyen Age attends le retour de son archer de compagnon, parce que c'est vrai que le métier de guerrier de l'époque était beaucoup plus "bourrin" que celui de notre époque. Mais de toutes façon, c'est partout comme ça, on veut mettre les femmes à l'égal des hommes pour tout... Mais on est différend pardieu ! Franchement, c'est stupide de vouloir absolument mettre les femmes avec des épées.
  19. En tout honnêteté, j'aime beaucoup. Pour l'instant on ne voit pas le rapport entre les trois histoires, mais j'imagine que ça ne saurait tarder... Le lépreux m'a vraiment fait pitié. Tu as un si bon style d'écriture que tu m'as rendu ému en lisant ton texte. C'est vraiment très bien. J'ai hâte d'avoir la suite. [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/smile.gif[/img]
  20. Salut, ce serait juste pour savoir comment tu fais l'eau. Sinon très belle armée, magnifique tank, et superbe idée. [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/laugh.gif[/img]
  21. Si tu ne veux pas mettre des guerriers des morts, tu peux prendre des guerriers du Lamedon, et te faire des conversions de pêcheurs de l'Ethir avec des Corsaires d'Umbar, parce que je crois qu'il y en a qui ont suivis Aragorn après la défaite des Corsaires. Et puis les guerriers du Lamedon ont combat 4 ! Bien sûr, tu ne pourras pas jouer les pêcheurs de l'Ethir en tournoi... '(Et mettre Anduril à Aragron, si tu as assez de point). Si tu as envie de jouer les pêcheurs de l'Ethir, j'ai concocté ce profil inspiré des travaux de Deathsade, mais en plus Games Workshop. C F D A PV B 2/4+ 3 3 1 1 3 Equipement : arme de base (épée ou hache) Valeur en point : 4 points Options : harpon (javelot): 2 points filet : 2 points lance : 1 point arme à deux mains : 1 point bouclier : 1 point Filet : au lieu de porter ses coups, un pêcheur peut lancer son filet sur sa victime, qui subit une paralysie (comme le sort) et est jetée à terre. Si au tour suivant elle n'est pas chargée elle peut se débarrasser du filet mais elle ne peut lus rien faire après, mais si elle est chargée elle subit les malus du sort paralysie et d'être jeté à terre. On ne peut utiliser un filet qu'une seule fois durant la partie.
  22. Je te conseillerais d'acheter une boîte de rangers en plus, et de mettre plus de lanciers, pour te faire une petite phalange. Après, pour la Compagnie Grise, je ne vois rien d'autre à redire. Il est normal que tu sois en sous-nombre, et avec tous tes archers à 3+ tu peux faire du dégât. En plus tu as Aragorn, Elladan, Elrohir, Halbarad... Tous ces gars dans la même armée, pour moi c'est déjà pas mal ! En plus avec Aragorn tu pourras faire une action héroïque gratuite à chaque tour !
  23. Même si je ne poste pas souvent, j'apprécie toujours autant tes deux armées. Sinon, je trouve que tes Orques manquent d'un petit "quelque chose", peut-être à cause des couleurs assez ternes (si tu vois se que je veux dire). Tu n'aurais pas mélangé des Orques de plusieurs versions (parmi les plus récentes) par hasard ?
  24. Comment tuer Boromir ? Je suis offensé ! (j'ai paniqué en lisant le titre, j'ai cru que vous vouliez me tuer) D'accord avec Shas, et puis surtout, il faut avoir l'initiative à tous les tours...
  25. Enfin ! Je finissais par croire qu'il y avait eu une épidémie de peste dans la section SDA... Donc bref, Lathspell, c'est fait exprès, imaginons que les parents soient sadiques et ça collent... C'est surtout que j'imagine bien ce fils d'Eorl comme un messager, et en ces temps troublés Lathspell pourrait être un surnom... Pour les noms de chevaux, ça ne me paraît pas un problème. J'ai choisi des prénoms pas trop connotés animaux (enfin, les humains sont des animaux, mais bref), mais c'est vrai que pour Felarof, je vais changer. Et Helm, ça veut dire que Grimbold vient du Gouffre de Helm, non pas qu'il sert Helm. Je vais modifier ça aussi. Beowulf, c'est juste que j'adore ce prénom. Et pour finir, les Helmingas c'est certes peu réaliste, mais c'est pour apporter un plus à mon armée, pour qu'elle se rapproche plus de l'Ouestfold.
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