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Warhammer Forum

Le Médaillon des Quatre


Inxi-Huinzi

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La suite ! Forcement en retard après le plantage !
L'attente accroît le plaisir... ^_^ (mais que ça reste raisonnable, hein ???)
S'il voulait reprendre une vie normale un jour, il devait apprendre à se refaire des amis et à se comporter comme toute personne normale.
X-/
Il apprit également que le lendemain, la journée serait aux préparatifs car le matin suivant, ils allaient tous rejoindre la capitale.

Loriol avait essayé de dissimuler son sourire. On leur facilitait les choses.

:P Pas drôle...
Là, au lieu d'apprendre à se battre comme tout le monde s'y attendait, ils furent formés en tant qu'aides de camp. Ils apprirent à monter et à démonter des tentes en des temps records, à les placer de façon organisée. A faire des fortifications, tant muraille, que pont-levis ou que douve. Ils apprirent par la suite à organiser le ravitaillement et à distribuer les rations. Loriol était véritablement énervé. Dès que les deux autres allaient apprendre ce qu'il faisait, ils ne se gêneraient pas pour se moquer. Il imaginait déjà les remarques de Vetalas. Rien qu'à y penser, son imagination fut tant à l'œuvre qu'il faillit mordre l'homme devant lui. La seule chose qui le réconforta fut qu'il avait directement accès à la nourriture.
Déjà, je me suis pas gêné, alors... sinon: je suis ravi qu'il se recentre sur l'essentiel...
malgré l'absence de Lorio, Gerheim et Vetalas signent pour entrer dans la cavalerie
On introduit pas de nouveau personnage dans les résumés ! :wink:
Loriol se dirigea droit sur eux pour aller prendre les dernières nouvelles. Ils marchaient en silence l'un à côté de l'autre. Ils étaient rapides et faisaient profil bas. Le loup réussit presque à les surprendre tant, juchés sur leurs chevaux, ils ne faisaient attention à rien.
Ce sont des écuyers de cirque ?
La file d'attente et le soldat qui écrivait ne laissait aucun doute
Accord.
il réussit à ne pas perdre pas patience
...
les deux hommes d'une trentaine d'années qui se réjouissait de rejoindre l'armée

Accord.
L'endroit ressemblait à une vieille auberge convertit en caserne.
Participe.
une vingtaine de soldats, par groupe de trois à quatre, discutaient autour de table désespérément vide
Petit cafouillage.
quatre individus paraissant assez froid au premier abord
Accord.
personne ne les avait rejoint
Accord.
Ils discutaient des meilleures bières qu'ils avaient goûté.
Accord.
qui sait ce qui pouvait maintenant roder dans les rues
"rôder".
les vivres qui avaient été rapidement été évacués
...
Il déplia la couverture en laine d'un animal quelconque et se la mit tel quel sur le corps.
Pas d'accord ?
Comme les soldats nouvellement recruté
Accord.
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  • 2 semaines après...

Après s'être engagé dans l'armée, Loriol découvre qu'il va plus être aide de camp que soldat. Les deux autres étant dans la cavalerie, ils sont séparés.

Chapitre 119

Gerheim, du haut de son cheval, regardait autour de lui. Cela faisait plus d'une journée qu'ils étaient sans nouvelle du loup-garou. Le drow était pratiquement sûr que cela avait à voir avec le fait qu'ils soient devenus soldats. Quand il en avait discuté avec Vetalas, celui-ci ne s'était que très peu intéressé au problème et lui avait dit que ça devait sûrement être ça. Gerheim se dit aussi que le loup avait très bien pu avoir été reconnu par des hommes de Lieles qu'ils n'en sauraient pas plus.

Maintenant qu'ils étaient soldats, ils ne pouvaient plus enquêter. Cantonnés avec les autres cavaliers de l'armée, il était fait un appel toutes les heures afin que personne ne déserte. Leurs mouvements étaient donc limités aux abords du camp. Loriol était assez banal et personne ne put dire s'il l'avait vu ou pas. L'endroit où patientaient les cavaliers était une clairière qui, comme toutes les autres qu'ils avaient croisées pour l'instant, avait été déblayée récemment. Les souches autour de lui n'étant pas éparses, le travail avait dû être assez important. Gerheim avait vu comme la forêt qui assiégeait la ville pouvait être dense par endroit : Un véritable mur végétal.

L'autre point qui avait surpris Gerheim fut le peu de cavaliers qui contenait l'armée humaine. Sur les dizaines de milliers de guerriers, il n'y avait qu'une cinquantaine de destriers. Pas étonnant qu'on les ait dévisagés, eux qui avaient quatre bêtes pour trois personnes. La garnison était vraiment faite pour défendre et non pas pour attaquer. Quelle armée digne de ce nom n'avait pas une puissante cavalerie ? En observant plus les chevaux qui l'entouraient, il remarqua que la moitié de la cavalerie était formée de chevaux n'ayant pas pu, en ville, développer leurs muscles ou de chevaux de trait n'étant pas adaptés pour la guerre. Ce n'était pas avec ça qu'ils changeraient le cours d'une bataille, se désola Gerheim.

-Foutue forêt ! Grogna un cavalier à côté de lui ramenant le penseur elfe noir à la réalité.

L'elfe ne put qu'acquiescer en silence. Ce n'était pas l'endroit où il se sentait le plus à l'aise. Ces odeurs de sapin commençaient à l'indisposer. Gerheim se réinstalla sur sa selle et suivit la colonne de cavaliers à travers les hautes herbes et parfois de la neige qui s'était décrochée des branches les plus fragiles des résineux. Leur régiment devait passer par la muraille pour donner des consignes puis rejoindre au nord le reste de l'armée. De là, ils encadreraient les civils pour les accompagner jusqu'à la capitale. Tout ne se passait pas si mal que ça au final... Lorsque le capitaine ordonna la halte, ils se trouvaient devant une brèche qui laissait voir la ville complètement calcinée. Miraculeusement, il restait quand même une maison intacte, véritable morceau de vie au milieu des cendres.

Ce devait être pratiquement un symbole d'espoir car Gerheim, même s'il n'entendait pas la conversation lointaine qui tenait le capitaine de la troupe avec un groupe de civils et de soldats, comprit qu'une partie de la population et de la garde allait rester là pour tout reconstruire. Cette déduction fut rapidement confirmée par les chuchotements des guerriers autour de lui. Une fois le message transmis, les cavaliers prirent un nouveau chemin pour s'en aller vers le nord. La forêt fut étrangement vide pendant cinq minutes. La veille, lorsqu'ils étaient passés par là en revenant du poste de recrutement, ils avaient croisé nombre de personnes s'étant regroupés par camp mais là, tout le monde était parti. Il ne restait à peine que les traces de terre enfoncée.

Après de longues minutes à chevaucher sur un chemin créé ces derniers jours à force de passage répété, ils débouchèrent sur un véritable sentier où les cavaliers pouvaient chevaucher de cinq de front sans se toucher. Gerheim comprit que c'était l'axe nord de la ville qui devait aller jusqu'à la capitale. La chasse au médaillon pouvait enfin reprendre après cet arrêt de quelques semaines. Ils remontèrent la colonne urbaine qui marchait à travers la forêt. Ce fut Vetalas qui, précédemment en tête de la file, revint vers lui pour lui faire signe de se mettre à couvert. Gerheim obéit sans prendre le temps de réfléchir. Si le vampire prenait soin de l'avertir, c'était parce qu'il y avait quelque chose de grave qui pouvait mettre les trois en péril.

Le drow se glissa plus au centre des cavaliers et attrapa discrètement un casque en fer qui pendait sur les flancs d'un cheval en mouvement. Le propriétaire ne remarqua jamais sa disparition. Gerheim se le mit sur la tête et baissa sa capuche. Il vit rapidement pourquoi la discrétion était de mise. Les hommes de Lieles formaient l'arrière-garde des réfugiés. L'elfe noir tenta de recenser les fidèles qu'avaient sous ses ordres l'inquisiteur. Ils remontèrent au trot l'arrière de l'armée durant une demi-douzaine de minutes et d'après ce qu'il vit, il y avait peut être trois mille soldats et autant de civils maintenant dans sa véritable ville mobile. Où s'arrêterait le jeune homme charismatique ? Vivement qu'il puisse utiliser le médaillon pour disparaître, songea le drow en se laissant bercer par le balancement de son destrier.

Devant lui, une dizaine de cavaliers plus loin, Vetalas avait calé son allure sur celle d'un homme de Lieles et discutait avec lui. Le drow eut un mouvement réflexe vers son arbalète. Il n'était pas dans la meilleure position pour abattre l'individu mais il ferait le maximum afin que personne ne les reconnaisse. Pourtant la conversation s'attarda et, pensant que le noble gagnait du temps, Gerheim se mit sur un bord de la colonne avec la cible juste devant lui. Il se détendit quand il reconnut Ran. La conversation entre l'ancien habitant du col et Vetalas s'acheva et le drow l'intercepta juste après. Il fallut un bout de temps à l'espion pour reconnaître Gerheim. Le drow était même sûr que Ran le reconnut plus par déduction que physiquement.

-Alors ? Demanda l'elfe en restant bien droit sur son cheval pour ne pas attirer les curieux.

Ran regarda autour de lui et soupira, réticent à devoir tout réexpliquer une nouvelle fois. De toutes les manières, il n'avait pas le choix car l'elfe ne ferait pas confiance à Vetalas pour lui demander ce qu'il s'était dit.

-Je suis devenu lieutenant, commença Ran. Ce fut le seul foutu avantage de cette bataille, grimaça-t-il.

L'elfe commença à avoir peur que l'habitant du col s'attache à ses compagnons et il le rappela à l'ordre sèchement.

-N'oublie pas pourquoi tu es là et ce que Lieles a fait.

Ran renifla devant la réprimande.

-Je le sais que trop bien.

-Quels sont les plans de l'inquisiteur ?

-J'en sais pas beaucoup, avoua le géant blond, je sais juste qu'il vous cherche parmi les réfugiés. Il sait que l'incendie n'a pas pu vous avoir. Je cherche aussi ce dont il se sert pour vous trouver mais j'ai pas d'idée ni encore moins d'accès. Malheureusement, maintenant que nous sommes pratiquement deux fois plus, je ne suis qu'une goutte d'eau et les promotions se feront plus rares.

-Fais ce que tu peux, dit Gerheim. Voilà une fiole de poison, ajouta-t-il en lui lançant un petit tube de verre. Si un jour l'occasion s'en présente, n'hésite pas.

Le géant mit rapidement la fiole à l'abri dans sa ceinture et hocha la tête plusieurs fois de suite. Gerheim talonna son cheval et s'écarta rapidement. D'après le rythme soutenu de la cavalerie dont il faisait partie, ils allaient prendre la tête de la colonne. Gerheim enleva le casque qui l'étouffait et l'accrocha négligemment. Il était facile d'avancer pour les soldats car la voie centrale de la route avait été dégagée. Marchant de chaque côté, les réfugiés ne gênaient pas leur progression. Ceux-ci se faisaient même silencieux à leur passage... Pour le moment, les arbres étant serrés et les branches collées, on avait l'impression d'être dans une petite pièce qui renvoyait l'écho des voix inquiètes des fuyards. Combien de temps allait durer le voyage ? Où allaient-ils dormir le soir même? Auraient-ils assez de nourriture pour tous ? Plus ils remontaient l'armée de villageois, plus ils eurent l'impression d'entendre toujours le même lancinant refrain.

Quelqu'un cria son nom et Gerheim se crispa. Il déserra les dents quand il vit que Rihu courait vers lui depuis l'orée du bois. L'elfe talonna sa monture vers lui en obligeant un homme qui poussait une brouette à l'esquiver au dernier moment.

-Tu veux me faire tuer ou quoi ? Cracha l'elfe à la figure du paysan qu'il mit mal à l'aise sur le coup.

-Désolé, s'excusa l'autre en baissant la tête, j'avais peur de te rater...

-Quoi ? Demanda l'elfe avant que le paysan ne se mette à pleurer.

-Rien de spécial, dit Rihu en rougissant et en écrasant une touffe d'herbe sous ses chausses. C'était juste pour dire qu'on était sorti de la ville et que tout allait bien...

Gerheim leva la tête.

-Où sont les voleurs ?

-Ça et là, le renseigna Rihu, la grande majorité est restée reconstruire la ville. Ceux qu'ils sont ici le sont avec leur famille.

Gerheim s'était imaginé se resservir des voleurs pour faire quelques missions au travers le camp. Il devait tirer un trait sur ses informations ou trouver une autre méthode. Quoiqu'il en soit, il mit cette pensée de côté pour l'instant. Dix minutes plus tard, alors qu'ils n'avaient toujours pas fini de suivre les citadins qui semblaient infinis, ce fut la voix caractéristique de Loriol qui attira simultanément Vetalas et Gerheim hors de la file de cavaliers.

-Oh ! Hurla-t-il.

Il était entouré de soldats à peine sortis de l'enfance. Gerheim remarqua également qu'ils étaient tous, Loriol compris, vêtus de la même façon. Un bas bleu foncé et un haut plus clair marqué d'un blason d'un carré simple. L'elfe ne put s'empêcher de faire le lien avec les symboles qu'il avait vu longtemps auparavant sur des caisses qui avaient traversé son village.

-Quoi de neuf ? Fit le loup tout naturellement.

Gerheim fronça les sourcils. Il s'était plutôt attendu à retrouver un loup énervé d'avoir été mis de côté mais il semblait être content. Il cachait quelque chose... La bonne nouvelle était que Loriol n'avait pas été enlevé par les hommes de Lieles et était à l'abri.

-Rien, fit le drow. On a croisé Rihu et Ran, ils vont bien.

Le loup hocha la tête. Il s'était particulièrement attaché aux paysans survivants.

-On ne sait pas trop ce qu'on nous réserve, continua le drow. On va à priori prendre la tête de la caravane, voyons où cela nous mènera.

Comme la procession équestre prenait de la distance, Gerheim fit signe à Vetalas de se remettre en marche.

-Essaye de venir nous voir régulièrement, lança le vampire au loup. Toi seul peut nous retrouver dans cette foule.

Il mit son cheval à un trot rapide et l'elfe le suivit. Il n'avait pas tord en disant qu'il était seul à pouvoir leur remettre la main dessus. Son flair les mènerait de façon infaillible jusqu'à eux. Gerheim tira sur les rennes avant d'atteindre les animaux de queue. Depuis quelques minutes déjà, de plus en plus le paysage ne se composait que de soldats. Cela changeait l'elfe qui apprécia la discipline et le calme des conversations. C'était ce qu'il y avait de plus reposant depuis le début du voyage. Il eut presque envie de se détendre mais malheureusement, il se souvint rapidement d'où il se trouvait. A l'extérieur des villes, tout n'était que danger. Il savait ce qui rodait dans les bois, bêtes, voleurs ou ersatz d'hommes se nourrissant de chair. Les problèmes de la ville allaient lui sembler lointains...

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Loriol était assez banal
:wink:
Tout ne se passait pas si mal que ça au final...
Il cherche les baffes !!! je l'ai vu !!! :)
La chasse au médaillon pouvait enfin reprendre après cet arrêt de quelques semaines.
Ah, ben non... c'est pas des baffes, mais quelque chose de plus ciblé vers l'entrejambe.. :P
Il mit son cheval à un trop rapide et l'elfe le suivit. Il n'avait pas tord en disant qu'il était seul à pouvoir leur remettre la main dessus. Son flair les mènerait de façon infaillible jusqu'à eux. Gerheim tira sur les rennes avant d'atteindre les animaux de queue. Depuis quelques minutes déjà, le paysage ne se composait de plus en plus de soldats. Cela changeait l'elfe qui apprécia la discipline et le calme des conversations. C'était ce qu'il y avait de plus reposant depuis le début du voyage. Il eut presque envie de se détendre mais malheureusement, il se souvint rapidement d'où il se trouvait. A l'extérieur des villes, tout n'était que danger. Il savait ce qui rodait dans les bois, bêtes, voleurs ou ersatz d'hommes se nourrissant de chair. Les problèmes de la ville allaient lui sembler lointains....
Quand même... je préfère ça... :P
sûr que cela avait à voir avec le fait qu'ils soient devenus soldat
Pas d'accord ?
Les souches autour de lui n'étant pas épars
Ca donne pas "éparses" au féminin pluriel ?
L'autre point qui avait surpris Gerheim fut le peu de cavaliers qui formait l'armée humaine.
"que contenait" passerait mieux non ? Parce que, justement, les cavaliers ne forment pas l'armée à eux seuls.
eux qui avait quatre bêtes
Accord.
ils avaient croisé nombre de personnes s'étant regroupé par camp
Un accord avec personnes passerait mieux, je trouve.
Il ne restait qu'à peine les traces de terre enfoncée.
C'est pas "à peine que" ?
L'elfe noir tenta de recenser combien de fidèles avaient sous ses ordres l'inquisiteur.
Contresens ?
Ils remontèrent au trot l'arrière de l'armée durant cinq bonnes minutes
Le premier me gênait déjà un peu, mais là, ça fait en plus répétition.
ce fut la voix caractéristique de Loriol qui attira simultanément Vetalas et Gerheim hors de la file de cavalier
Combien de cavaliers ?
Gerheim remarqua également qu'ils étaient tous, Loriol comprit, vêtus de la même façon
"compris".
Il mit son cheval à un trop rapide
"trot".
le paysage ne se composait de plus en plus de soldats
Manque une négation.
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Engagés dans l'armée en tant que cavaliers, Gerheim et Vetalas laissent la ville calcinée derrière eux entre les mains d'un groupe de téméraires qui tenteront la reconstruction. Le début du voyage les plonge dans une monotonie ennuyeuse bien que l'elfe finisse par avoir des nouvelles de Ran, Rihu et Feleru ainsi que de Loriol qui avait disparu.

Chapitre 120

Vetalas descendit de son cheval et s'étira ce qui fit craquer son dos en de multiples endroits. Il expira bruyamment puis chercha des yeux une tente libre près du lieu où il avait descellé. Comme visiblement les grouillots du camp, dont faisait partie Loriol, ne se manifestaient pas pour décharger son cheval, il s'en occupa lui-même. Il mit sous un de ses bras le dernier sac de vêtements qu'on ne lui avait pas réquisitionné, sac dans lequel il avait dissimulé sa bourse de drogue, puis cala son sac de terre sacrée sous son autre membre. Il laissa son destrier en place, il saurait le reconnaître et quelqu'un finirait bien par venir s'occuper des bêtes rassemblées dans un enclos de fortune.

Vetalas dépoussiéra son costume, comme il se plaisait à l'appeler, que lui avait donné l'armée. Si ce n'était pas son charme et sa classe naturelle, il aurait ressemblé à n'importe quel soldat. Vetalas frotta une petite tache sur son écusson et abandonna quand il remarqua qu'elle y était profondément incrustée. Il ramassa ses sacs et trouva une tente à priori libre parmi la quinzaine. C'étaient des tentes rondes, organisées par régiments, et dans lesquelles pouvaient dormir trois à quatre personnes. Vetalas étala ses affaires de long en large afin de donner l'impression que le lieu était déjà occupé par quatre soldats. Il ne savait pas si ça allait marcher mais dans le pire des cas, il ne partagerait le sol qu'avec une seule personne maximum.

Le vampire sortit de la tente et se laissa baigner quelques instants dans les dernières lueurs du soleil. Cela faisait quatre jours qu'ils étaient partis de la ville et la forêt semblait infinie. Quand parfois ils traversaient de petites clairières, ils parvenaient à voir la colonne de fumée qui s'élevait encore dans la ville. Ce devait être la fin des flammes car depuis lors, Vetalas n'avait jamais réussi à l'apercevoir de nouveau. Au moins, ils pouvait respirer sans avaler autant d'air que de cendre. Le noble avait dû se laver deux fois avec une pierre pour que l'odeur le quitte. Il y alla si fort qu'il avait cru s'écorcher plusieurs fois.

Le magicien ne savait pas pourquoi tout le monde parlait de cette fameuse hiérarchie au sein de l'armée. Pour l'instant, il faisait ce qu'il voulait et personne n'était venu lui imposer sa loi. Il supposait que cela venait du fait que beaucoup de gradés avaient dû mourir dans la ville et que pour l'instant, la hiérarchie des réfugiés était encore approximative. Le seul accroc qu'il y avait eu, ce fut lorsque Gerheim avait dû enfiler ses vêtements et que toutes les personnes présentes avaient vu la somptueuse armure qu'il portait. Même Vetalas avait été impressionné par la coque métallique qu'il voyait pour la première fois en son intégralité. C'était une armure qui recouvrait tout son bras droit, le torse et qui était stylisée sur l'épaule gauche. Le mort-vivant ne s'y connaissait pas dans l'art du corps à corps si bien qu'il ne put savoir pourquoi un seul bras sur les deux était protégé. La protection de Gerheim semblait être faite d'écailles d'un bleu-vert qui rappelait celui de l'océan. Vetalas était curieux de savoir ce que ça pourrait être, cela aurait pu faire un bon ingrédient de sort, qui pouvait savoir ?

Au final, le chef présent qui avait ordonné que l'armure lui soit ôtée changea d'avis lorsque le drow, à la vitesse de l'éclair, lui glissa la pointe de son épée courbée au niveau de sa gorge. L'homme fit mine de renoncer lui-même à son idée bien qu'il n'eût pas d'autre choix. Depuis, comme on savait que Vetalas le connaissait, on les laissait relativement en paix et il en demandait pas plus. D'un autre côté, ils s'étaient déjà marginalisés par rapport aux soldats et le vampire craignait qu'ainsi, ils n'apportent que trop la suspicion sur eux. On penserait directement à eux lorsque Lieles demanderait à ses hommes d'enquêter dans le camp géant. Pour l'instant, Gerheim était aux abonnés absents et il était impossible d'en discuter avec lui.

Le ventre de Vetalas gargouilla le ramenant à des préoccupations plus matérielles. A la nuit tombante, les hommes se rassemblaient poussés par leur instinct leur conseillant de se méfier du noir. En journée, les groupes étaient plus épars alors que maintenant, chacun d'entre eux veillait sur les plus affaiblis. Depuis le départ, des rumeurs voulaient que plus d'une centaine de personnes avait déjà disparu. Le mort-vivant savait que ces rumeurs étaient loin de n'être que fadaises. Heureusement pour sa conscience, il n'était pas responsable de la moindre de ces disparitions. Pour l'instant, il se contentait de boire le sang du peu d'animaux qui n'avaient pas fui l'hiver de la région. Bien que les jours soient plus courts, Vetalas était impatient que le printemps arrive. Il passait ses journées dans le froid et même si, en haut de son cheval, il gardait les pieds au sec, il frissonnait en permanence.

Ne voulant pas s'asseoir par terre, le vampire s'arrêta au niveau d'un arbre qui avait été couché par le vent. Il était peut-être à une demi-douzaine de mètres du feu mais au moins, il ne se salirait pas. Le temps que le soleil ait complètement disparu et que les premières étoiles apparaissent, les environs du camp se remplirent et les cavaliers de l'armée s'assirent à même le sol. Gerheim fit de nouveau son apparition et s'assit parmi eux mais du côté du noble. Au moment où ils furent complets, Vetalas était de nouveau mort depuis une bonne demi-heure. Le froid extérieur était devenu un froid à l'intérieur même de son corps.

-Ah, enfin ! Firent au moins dix personnes de concert lorsque le cuisinier, accompagné de deux personnes ayant les couverts, fit son apparition.

Il ne fallut qu'une seconde au vampire pour sentir l'aura du loup-garou qui était un des deux aides de camp. Ils commencèrent à faire passer les assiettes tandis que le gros cuisinier, comme si c'était une condition pour faire ce métier, se mit à servir les cavaliers. Loriol s'attarda près de ses deux compagnons.

-On va venir vous chercher, les prévint Loriol.

-Parce que ? Demanda Vetalas. Pourquoi ne le serais-tu pas non plus ?

-Je ne sais pas, fit le loup, c'est justement pour ça que je pense pas que c'est parce qu'on nous a reconnu.

Ils n'eurent pas le temps d'en dire plus qu'une troupe lourdement amurée se fit entendre. Gerheim avait déjà disparu et Vetalas ne put copier son exemple car le chef du régiment l'avait repéré et s'avançait vers lui. Vetalas eut juste le temps de se demander comment des humains pouvaient gagner des guerriers alors que le métal qu'ils portaient faisait autant de bruit.

-Vous là, fit le chef en désignant le noble.

Vetalas regarda quand même derrière lui, juste au cas où. Loriol se tenait en retrait et distribuait au hasard les assiettes en gardant les yeux sur la scène. Le vampire se leva de son banc forestier et bomba le torse, fier en affrontant la menace qui se profilait. La nuit étant tombée, il était invulnérable et ne craignait rien. Il pouvait leur laisser le premier coup.

-C'est lui ? Demanda le commandant en se tournant vers l'un de ses hommes.

Vetalas utilisa ses ultrasons pour reconnaître les formes de l'homme et son visage. L'homme lui rappelait quelqu'un mais sans qu'il remette un nom ou une situation dessus. Il se mit à douter, tous les gueux se ressemblaient, ça aurait pu être n'importe qui, même quelqu'un qui ne connaissait pas...

-Oui, je le reconnais, dit l'homme, c'est l'un des hommes qui nous a sauvé sur la place ! Dit le guerrier qui avait été interrogé.

Vetalas se souvint de l'homme, enfin il le crut. Durant la bataille sur la place près de la brèche, Gerheim avait sauvé la vie d'un gradé. Il l'avait vu de loin mais n'avait pas pu s'attarder. A priori, l'homme s'en était souvenu et avait dû reconnaître Gerheim sur son cheval. De là, ils en avaient déduit la participation de Vetalas.

-Vous avez de la chance, cria le commandant pour se faire entendre de tous, vous êtes promu sergent, on a besoin d'un état-major pour l'unité de cavaliers. On vous a conseillé pour cette tâche par vos prouesses !

-Obligé ? Demanda Vetalas à ceux qui, s'il y avait eu de la lumière, auraient compris que c'était pour lui comme une peine de prison. Ce n'est pas que je ne veux pas mais d'autres seraient mieux placés...

-Regardez, dit l'homme en se tournant créant un reflet des flammes orangés sur son casque de fer, il est humble ! Il fera parfaitement l'affaire.

Sans lui laisser le temps de répondre, il lui lança également en partant un :

-Quand ton ami reviendra, dit lui de venir recevoir sa promotion.

Vetalas le regarda s'en aller incrédule. Non pas qu'il était heureux de la promotion mais bien parce que l'autre l'avait tutoyé et qu'il avait sous-entendu que Gerheim était son ami. Le vampire fit un pas en avant pour lui faire payer son audace et le ridiculiser devant ses hommes mais la voix de l'elfe l'arrêta temporairement, assez en tout cas pour qu'il renonce à son projet.

-Il peut toujours courir pour que j'y aille... Dit avec dédain l'elfe. Il faut qu'on se débrouille pour que tu perdes ton grade, ajouta l'elfe dans la continuité.

-Plus facile à dire qu'à faire, commenta le vampire en s'asseyant de nouveau sur l'arbre tandis que les cavaliers du camp se mettaient à discuter de cette promotion surprise et de ce qui pouvait se passer dans l'avenir.

Loriol les rejoignit alors.

-Félicitation, fit Loriol en souriant. J'envierais presque ta place.

-Tais-toi donc, le corrigea le noble, c'est uniquement parce que tu jouais les loups solitaires que tu n'es pas concerné.

Il haussa les épaules d'un air de dire que si c'était à refaire, il n'hésiterait pas.

-Il faut se faire discret, reprit l'elfe, si tu restes à cette position dans l'armée, personne ne nous remarquera...

-Que crois-tu ? Répliqua le vampire. Penses-tu qu'avoir cette promotion me fait plaisir ? Je vous préviens qu'à la première occasion, mes chers supérieurs vont avoir une surprise qui va me valoir un peu de prison !

-Reste calme, le tempéra Gerheim, laisse l'énervement à notre compagnon.

Loriol haussa un sourcil sous cette citation.

-Faisons profil bas jusqu'à ce que nous ayons accompagné les civils jusqu'à la capitale, après, tu pourras bien faire ce que tu veux tant que ça nous empêche pas de rentrer en ville.

Vetalas soupira tout en s'avachissant un peu plus sur son arbre. Il allait rester calme jusqu'à ce qu'au bon moment, il puisse exploser.

-Vois le bon côté, le rassura Loriol. Tu vas donner des ordres à toute ta compagnie.

Le mort-vivant n'y avait pas pensé, c'était vrai que cela pouvait être agréable. Il aurait presque eu envie de monter quelques échelons pour donner des ordres à tout le monde... Heureusement que sa raison était encore plus forte que son ambition. Il allait quand même rester sage même si cela le tentait.

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-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Comme visiblement les grouillots du camp, dont faisait partie Loriol, ne se manifestaient pas pour décharger son cheval, il s'en occupa lui-même.
:clap: Tout se perd, tout se délite... je "compatis"...
Il ramassa ses sacs et trouva une tente à priori libre parmi la quinzaine. C'étaient des tentes rondes, organisées par régiments, et dans lesquelles pouvaient dormir trois à quatre personnes. Vetalas étala ses affaires de long en large afin de donner l'impression que le lieu était déjà occupé par quatre soldats.
X-/
-Que crois-tu ? Répliqua le vampire. Penses-tu qu'avoir cette promotion me fait plaisir ? Je vous préviens qu'à la première occasion, mes chers supérieurs vont avoir une surprise qui va me valoir un peu de prison !
Le mort-vivant n'y avait pas pensé, c'était vrai que cela pouvait être agréable. Il aurait presque eu envie de monter quelques échelons pour donner des ordres à tout le monde... Heureusement que sa raison était encore plus forte que son ambition. Il allait quand même rester sage même si cela le tentait.

:ph34r: Le plan, ç'aurait pas été d'éviter de faire des vagues ??? Parce que "rester sage", pour Vetalas, ben... :P
bien que l'elfe finit par avoir des nouvelles
C'est au subjonctif, là ?
sac dans lequel 'il avait dissimulé sa bourse de drogue
?
Il ne savait pas si ça allait marcher mais au moins, il ne partagerait le sol qu'avec une seule personne maximum.
Comprend pas le "au moins" ?
bien qu'il n'eut pas d'autre choix
Subjonctif.
La nuit tombante, les hommes se rassemblaient
"A la nuit tombante,..." ou "La nuit tombant,...".
chacun veillait les uns sur les autres
La proposition mélange singulier et pluriel: on peut faire ?
l'unité de cavalier
Combien de cavaliers ?
J'envierai presque ta place.
"envierais".
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Voici la suite ô acharné lecteur :P

Depuis plusieurs jours que le grand convoi avance, Vetalas reçoit une promotion après que les soldats se furent souvenus de lui et de Gerheim lors de la bataille de la place près de la muraille. A peine promu, le vampire se demande comment se débarasser de cette "récompense".

Chapitre 121

Loriol s'approcha le plus possible du feu et s'assit à même le sol, luttant contre l'envie de se rouler en boule et de dormir. Il n'était pourtant que dix heures du matin mais ayant été de garde cette nuit-là, il n'avait pas encore dormi. Tout ça pour surveiller de la nourriture... Personne n'allait essayer de leur voler, les rations étaient encore suffisantes pour que les gens ne tentent pas de les dérober. Loriol contempla donc le jaune des flammes tout en perdant progressivement toute sensation du monde extérieur. Il ne put dire combien de temps il resta dans ce faible moment de stase.

Une paire de jambe le sortit de cet état. Gemi, le gradé qui l'avait accueilli le premier jour, lui tendait une main pour l'aider à se relever. Loriol la saisit et se laissa hisser à la verticale.

-Enfin sortis de là ! Dit son supérieur en baillant.

Loriol haussa les sourcils d'un air d'approuver. Il avait encore du mal à paraître insouciant. Comment faire confiance à quelqu'un alors que ses propres parents avaient encouragé une foule à le brûler vif ?

Mais en effet, même Loriol qui était une créature des bois, était content d'être sorti de la forêt. D'après les dires et les rumeurs, ils n'étaient plus très loin de la capitale. Les cols avaient fondu et Vetalas leur avait annoncé quelques nuits auparavant qu'Anir avait repris la route. Malheureusement, ils ne purent en savoir plus que Lieles débarqua quelques minutes après que le vampire eut utilisé sa magie. Cela confirma l'hypothèse que l'inquisiteur avait de quoi les localiser et qu'une nouvelle fois, il avait failli les avoir. Heureusement, leur réunion s'étant passée loin du camp des soldats, ce dernier n'avait pas pu faire le rapprochement même si désormais Lieles avait la certitude que les trois n'étaient pas partis chacun de leur côté.

Loriol essayait de voir au moins Gerheim une fois par jour, il aurait été dangereux de laisser le mort-vivant seul et que celui-ci monte la tête à l'elfe noir. Heureusement, le drow était trop posé et tout aussi machiavélique pour se laisser embarquer dans les machinations du magicien. Le reste du temps, Loriol essayait de se faire absent pour éviter les corvées et se promenait loin de la troupe pour chasser. Cela lui avait plutôt bien réussi mais maintenant qu'ils regagnaient les plates-bandes, il ne pourrait se promener dans les collines sans que personne ne dise rien. Le loup-garou se mettait à penser de plus en plus souvent à s'échapper définitivement pour aller dans la ville directement. Soit, les autres avaient besoin d'or et de leurs affaires mais le lycanthrope n'avait pas besoin de toutes ces bricoles. Il pourrait aller chercher le médaillon, revenir comme si de rien n'était puis forcer Gerheim à lui donner la clé. Ce plan lui paraissait simple mais le début du voyage lui avait montré que rien n'était ainsi.

En ce moment, l'imprévu était ce groupe de brigands qui les précédait. Ils étaient assez nombreux ce qui laissait craindre que ces hommes soient ceux responsables des vols qu'il y eut en ville peu de temps avant l'évacuation. Les voleurs, différents de ceux avec qui les trois s'étaient associés, ne les avaient pas repérés, chose étrange alors que les réfugiés étaient tout, sauf discrets. Tout cela pour que les cavaliers éclaireurs soient envoyés en reconnaissance. Mais, à ce qu'il paraissait, Vetalas avait refusé qu'ils aillent se battre prétextant que cela pouvait se révéler dangereux. S'en était suivi un affrontement verbal devant l'état-major qui vit la victoire de Vetalas sur son interlocuteur qui, si les mots avaient pu tuer, aurait fini aux quatre coins de la planète.

Loriol avait assisté à la scène et aux mouvements de têtes négatifs de Gerheim qui ne pouvait empêcher ce qui se jouait sous ses yeux impuissants. Pour regagner son honneur bafoué et que les rires cessent dans le cercle qui s'était formé. L'homme, au crépuscule, avait déclaré que Vetalas subisse des coups de fouet pour son affront. Loriol, trop heureux de saisir une perche, avait crié de le faire au matin que tout le monde le voie. Le loup-garou ne savait pas si le vampire l'avait entendu mais cela avait été accepté et Vetalas avait été mis dans une tente à part. Depuis, l'enfant loup n'avait plus de nouvelle mais Gerheim avait dû trouver les mots pour le calmer car aucune évasion n'avait été déclarée. En tout cas, des rumeurs couraient sur le vampire qu'on prenait déjà en modèle. Peut-être que cela faisait aussi parti d'un plan.. Comment savoir ? En tout cas, l'elfe noir avait dû le calmer avec des promesses de vengeance toutes plus horribles les unes que les autres.

Ce devait d'ailleurs être l'heure et à travers le camp de fortune monté à la va-vite la veille, Loriol alla au croisement voir les dix coups de fouet qu'allait recevoir Vetalas. Loriol eut beaucoup de mal à se frayer un chemin car ses pensées l'avaient plus immobilisé qu'il l'aurait voulu. Le cercle extérieur de la foule était formé par des humains curieux qui mit sa patience à rude épreuve. Déjà, leur appétit morbide pour la souffrance lui rappelait sa propre histoire et, dans un deuxième temps, personne ne daigna le laisser passer. Ils étaient pourtant dans un camp militaire, les réfugiés dormant autour, il avait donc la priorité. Quand il entendit les premiers coups de fouet, il commença à bouger les passants sans ménagement. Il ne regretta rien car certains furent si fortement poussés qu'aucun ne vint se plaindre à lui.

Le temps qu'il arrive à un endroit d'où il avait une bonne vue, c'était déjà terminé. Vetalas tendait, torse nu, un morceau rond de bois qu'il avait dû tenir dans sa bouche. Loriol ne parvint pas à sourire. Il était responsable de ces coups de fouet mais il n'avait rien vu. C'était comme s'il avait rien fait. Le magicien se mit à boiter et s'éloigna dans une tente à côté de là. Le loup-garou vit les dix marques lui zébrant le dos et il n'empêcha pas cette fois-ci le rictus victorieux de s'afficher. Malheureusement, le vampire n'en aurait pas longtemps les séquelles, il régénérerait rapidement dès sa renaissance nocturne en vampire. La foule se dispersa en ne commentant que de quelques mots ce qui venait de se passer. Ce qui les marqua le plus fut que Vetalas n'avait pas crié et Loriol se rendit compte que le mort-vivant n'avait pas bronché une seule fois. Se pouvait-il que la veille, il se fut lancé un sort d'illusion ? Il en était maître et c'était tout à fait possible...

Tout en décrochant une plaque de boue collée sous ses chaussures, l'homme loup se dirigea dans le coin où ses compagnons d'arme et lui étaient logés. Un petit nombre d'entre eux jouait aux dés et Loriol s'assit, dos contre la muraille, près d'eux pour discuter. Loin des deux autres aventuriers désormais cavaliers et discret dans les rapports qu'il avait avec eux, il s'était montré d'un franc-parler tel qu'on l'intégra bientôt comme s'il avait toujours été là. De plus, ses prouesses physiques qu'il ne cachait plus tant cela épatait les autres soldats, lui avaient valu le respect de toute sa bande.

-Allez, six, six, six ! Répéta le joueur qui avait les dés pour se donner chance.

Les cubes roulèrent mais s'arrêtèrent sur le deux provoquant diverses et différentes réactions des joueurs aux alentours.

-Tu veux jouer Loriol ? Demanda un soldat.

-Non, dit ce dernier en déclinant l'offre.

Loriol tenta de le faire le plus poliment possible mais cela ne marcha qu'à moitié. Il n'aimait pas trop jouer sa solde même s'il n'en avait pas besoin. Depuis la débâcle de Vetalas, Loriol se méfiait des jeux de hasard. Afin d'éviter de se mettre à dos les autres soldats, il entama une conversation qui fut accueillie avec soulagement tant la pression ne faisait qu'augmenter.

-Vous avez vu les coups de fouet tout à l'heure ? Demanda le lycanthrope.

-Non, répondit l'un d'entre eux qui ne quitta pas le sol où allaient rouler les dés. Il ne méritait pas ça. Si seulement d'autres avaient le courage, on saurait où on irait.

-Il manquait plus que ça, un vrai héros... Grogna à voix basse Loriol. On se fait vraiment chier ici, ajouta-t-il cette fois-ci à voix haute.

-Je te le fais pas dire ! Reprit quelqu'un. Vivement qu'on arrive.

-Si on arrive... Murmura un autre juste assez fort pour que Loriol le capte.

-Comment ça ? Lui demande le loup.

L'interlocuteur de l'autre côté du cercle de joueur leva des yeux surpris qu'on l'ait entendu. Il dut penser l'avoir dit plus haut qu'il ne l'aurait voulu et dut s'expliquer,

-J'ai entendu quelques conversations au moment des coups de fouet tout à l'heure. Les gradés parlaient de poursuite des brigands par l'armée. Les civils seraient déposés à la capitale et tous les soldats suivraient la trace des brigands pour voir où elles conduisent.

Les dés avaient arrêté de rouler mais reprirent quand tous eurent analysé ce que cela signifiait. La conversation continua également et heureusement car Loriol n'aurait rien déduit.

-C'est stupide de lancer plus de dix mille hommes aux trousses d'une centaine... Fit remarquer quelqu'un.

-Quand je vous disais que l'autre avait raison de pas lancer ses hommes aux trousses des bandits ! Il aurait pas dû être fouetté.

L'homme qui venait de parler souffla dans ses mains et lança les dés qui en étaient en son creux.

-On est pas prêt de rentrer en ville alors ? Fit le plus jeune d'entre eux même s'il devait avoir le double de l'âge réel de Loriol.

-Et non, fit un vétéran en souriant. Et ça me fait bien plaisir ! Tout ceux qui se sont engagés croyant qu'ils auraient nourriture et protection se sont fait piéger et j'espère qu'ils le regretteront.

Loriol regarda les visages qui se voulaient tous neutres. Tous ou presque étaient nouveaux... Combien s'étaient engagés en pensant de cette façon ? Pour sauver leur honneur, aucun ne le dirait.

-On ira quand en ville ? Demanda le loup-garou sans détour quitte à passer lui-même pour ce genre de personnes.

-Si tout se passe bien ? Répondit l'autre en suivant la nouvelle courbe des dés. Peut-être trois ou quatre semaines...

Comment savoir si cette durée allait être suffisante pour qu'ils retrouvent Anir ? A vitesse loup, il pourrait parcourir des milliers de kilomètres durant tout ce temps mais un humain devait aller moins vite. La capitale était-elle seulement le lieu ultime d'Anir ou ce n'était qu'une étape de plus ? Il devait aller en parler à Gerheim et Vetalas. En tout cas, il n'avait pas besoin d'eux pour comprendre que leur carrière dans l'armée était fortement compromise. Loriol ne décida néanmoins pas de leur annoncer tout de suite. Il allait encore peser cette nouvelle pour voir ce qu'il pourrait en tirer.

-En tout cas, reprit le vétéran plus sage que ce qu'il n'y paraissait, vous attendez à rien à la capitale... Vous ne pouvez pas imaginer comment c'est. C'est... démesuré... Je suis sûr que la grande majorité des personnes de l'empire vivent là. On dit qu'il faut une journée de cheval pour traverser la ville de part en part.

Loriol ne dit rien ni ne commenta, il ne voyait pas ce que cela pouvait représenter. Si c'était comme ce qu'il avait déjà vu, beaucoup de cet espace devait être occupé par des champs, même intra-muros. L'autre termina son récit le temps que le loup-garou finisse de se faire une représentation mentale.

-Bien, tout ça pour dire que je sais pas pourquoi on y va tous ! Je sais pas ce que tout le monde croit ? On aura pas de toit pour vivre, il y aura rien pour travailler, ça sera des reclus de la société. C'est dix mille pauvres qui vont venir garnir la ville.

-De toute manière, le coupa quelqu'un de plus optimiste, on avait pas le choix et c'est pas notre problème ! Nous on est soldat, on a pas à se poser la question.

A priori, personne n'avait de la famille dans le groupe et la conversation s'arrêta en même temps que le nouveau jet de dés qui souleva un infime brouillard de poussière.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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ô acharné lecteur

acharnés lecteurs ! :clap:

Même si je commente pas, je lis, je lis. C'est du bon quoi, pas grand chose d'autre à dire.

Pour pouvoir vraiment juger sur le fond, il faudrait tout relire à la suite, mais bon :clap: .

Niveau forme, c'est efficace. Comme d'hab quoi. Ca mériterait d'être plus travaillé peut être, mais on ne peut pas te le reprocher vu la cadence que tu t'imposes.

Bref, continue, ça en vaut la peine :P

PrYb

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bonsoir tout le monde, je suis un nouveau fan de ton histoire, j'ai réussi a tout lire en 2 semaines et j'adore,

au début on a tendance a décrocher car c'est lent et mou, enfin pour moi, ensuite avec la rencontre je me suis tout de suite raccroché a ton histoire, bon vetalas des fois j'aurai bien voulu lui donner des claques, une vrai tête a claque celui la, je l'aime pas :huh:

Gerheim, celui la je l'aime beaucoup, je crois même que c'est mon préféré, légèrement en avance sur loriol qui est très bien (il me fait marrer a foncer dans le tas tout le temps et à s'ennerver pour un rien).

Donc je suis super pressé de lire la suite car c'est devenu ma drogue quotidien maintenant (ça me fait penser à quelqu'un :innocent: )

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Merci à tous et voici la suite !!! On va réaccélerer avant un évènement que je veux.. surprenant.

Alors que Vetalas se prend des coups de fouet pour avoir désobéi, les deux autres continuent leur vie comme si de rien n'était. Loriol apprend alors que l'armée ne prendra pas la route de la capitale mais va poursuivre les mêmes brigands que Vetalas a refusé de traquer.

Chapitre 122

Gerheim écouta avec attention le rapport de Loriol. Vetalas était parti dormir afin de régénérer des coups de fouet qu’il avait reçus dans la journée. Le loup lui avait retransmis tel quel ce que le soldat lui avait dit. Il était donc sûr que l’armée continuerait sa course à l’ouest plutôt qu’au nord. L’elfe ne prit pas la peine de trop réfléchir, une fois que les civils iraient en direction de la ville, ils ôteraient leurs vêtements de soldat et se glisseraient parmi eux. Gerheim et les deux autres devaient profiter de ce moment car ça serait l’unique fois que la ville ouvrirait ses portes à des gens, hors soldats, qu’elle ne ferait pas payer… En espérant que ce soit le cas.

La conversation se fit silencieuse pendant un moment. Gerheim bâilla ce qui le sortit de sa torpeur. Il n’avait pas beaucoup dormi ces derniers temps. Il avait tenu à distance certaines créatures de la forêt et ça n’avait pas été de tout repos. Pour l’instant, les affrontements n’étaient pas directs et c’était tant mieux pour lui. Il ne portait plus que rarement l’écharpe à son bras blessé. Le bleu avait viré à des couleurs exotiques et il n’avait presque plus mal. Il restait quand même prudent, ce n’était pas le moment de faire empirer sa blessure.

Vetalas se leva peu après, d'abord à peine réveillé puis intrigué de savoir ce que les deux autres mijotaient. Sans perdre de temps et peu envieux de subir les remarques du vampire, Loriol refit un compte-rendu en trois phrases et le magicien écouta sans rien dire. Gerheim ne le lâcha pas du regard tout du long que Loriol parla et bien que Vetalas soit éveillé, il paraissait totalement perdu. Quelle quantité de drogue avalait-il chaque jour ? Le vampire se mit à faire des réflexions sur sa hiérarchie qu'il accusa de les envoyer sur la piste des brigands uniquement parce qu'il avait eu la flemme d'y envoyer ses hommes.

Gerheim ne l'écouta pas mais songea plutôt à comment lui faire arrêter la drogue. La meilleure solution qui lui venait spontanément à l'esprit était la méthode la plus drastique : Faire disparaître son stock. Le problème était que l'elfe ne savait pas quelles en seraient les conséquences. En vampire, l'elfe savait que l'autre récupérerait le contrôle. Mais quid de sa forme humaine ? Il pouvait très bien devenir fou et faire, voire dire, des choses qui les mettraient dans l'embarras. Gerheim avait déjà vu des drogués en manque dans les bas-fonds des pires cités mais tous avaient réagi différemment. Purquoi donc le magicien en était venu à une telle dépendance. Il pesa et sous pesa la décision. Il choisit en un éclair. Il fallait lui enlever sa poudre avant que quelqu'un d'autre ne le fasse.

Gerheim devait passer à l'action tant que Vetalas se réadaptait à sa nouvelle journée en mortel. Il allait devoir trouver à manger car ce n'était pas Loriol qui allait l'aider. Le mort-vivant, toujours autant perdu, s'en alla d'ailleurs. Loriol le regarda partir en hochant négativement la tête, lui aussi partageait les sentiments négatifs sur Vetalas et la drogue qu'il ingurgitait. Le drow se tourna et foula la cinquantaine de mètres qui le séparait de la tente où s'était endormi le mort-vivant. C'était bien le seul avantage de la centaine de soldats qui était réquisitionnée tous les jours pour monter et démonter le camp et ses enceintes. Si Loriol ne s'était pas encore énervé, c'était que ça ne devait pas être trop dur...

Gerheim ouvrit la tente de laine couleur bleue. C'était complètement vide et même le sac de terre avait été rangé. Cela l'étonnait de penser que Vetalas commençait à s'occuper de lui-même. L'éclaireur tira une dague et planta le sol de façon régulière dans l'espoir de trouver quelque chose d'enterré. Il fit chou blanc et décida de palper les pans de la tente dans la même optique. Le résultat fut le même. Le drow sortit de la tente avant que les soupçons ne s'abattent sur lui. Un vent froid balaya momentanément le camp et, tête nue, les cheveux noirs du drow lui cacha la vue. La destination suivante était la clairière entourée d'une haie où les chevaux étaient soigneusement gardés. Celui de Vetalas, juste à côté du sien, était déjà prêt. Le vampire se demanda à qui Vetalas avait bien pu donner des ordres.

Gerheim entra dans l'enclos sans que le garde, qui mourait visiblement d'ennui, ne tente de l'en empêcher. Il slaloma entre les chevaux et leurs excréments jusqu'à leurs bêtes qui tentaient de paître les rares touffes d'herbe que l'hiver avaient épargné. Une fois sur place, le drow eut autant de réussite que lorsqu'il fouilla la tente. Pas la moindre présence de la poudre blanche. Il en arriva alors à la conclusion que le vampire était tellement accroc qu'il devait garder la bourse en permanence avec lui. C'était une fâcheuse situation mais rien qui lui serait insurmontable. Il lui fallut dix minutes pour remettre la main sur le magicien.

Celui-ci se trouvait sur un tonneau, tenant dans ses mains une coupole de bois visiblement remplie de nourriture. La tête posée contre un porte-étendard planté dans le sol. Le nouveau gradé de l'armée humaine n'était toujours pas reposé. A priori, les coups de fouet l'avaient plus fatigué que n'importe quoi auparavant. Gerheim se glissa derrière lui et profita de sa faiblesse diurne pour percer sa sacoche d'une petite entaille. L'elfe noir entendit un soupir et s'écarta rapidement avant que le noble ait la bonne idée de se retourner. Le trou n'était pas très gros et en quelques minutes, comme pouvait le faire un sablier, tout s'écoulerait et se dissiperait dans les vents.

Tout en prenant soin à ce que l'on ne le remarque pas, Gerheim alla jusqu'à la forge. Même si ses épées n'en avaient pas tellement besoin, il aurait un alibi. Le coin était désert quand il arriva si bien qu'il se mit tout seul au travail. L'elfe posa sa cape à un poteau et attrapa les outils pour travailler sa lame. Finalement, après une vingtaine de minutes de labeur, il se rendit compte que ses épées en avaient besoin. Comme l'une des deux était de facture humaine, le froid et l'usure des combats en ville étaient venus à bout de son fil et il avait perdu de son tranchant. Après avoir rétréci un peu l'arrête afin que les minuscules encoches disparaissent, il la mit au fourreau et dégaina sa lame courbée d'elfe noir. Elle était encore en parfaite état, comme si elle avait été juste sortie de la forge.

Vetalas arriva alors, visiblement alarmé. Gerheim figea son visage en un masque neutre et leva des sourcils soi-disant étonnés.

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-Qu'est ce qu'il y a ? Reprit le mort-vivant. Qu'est ce qu'il y a ! S'écria-t-il plus fort. Je n'ai plus de drogue !

Comme il se faisait plus menaçant, Gerheim recula lentement.

-Quelqu'un l'a troué !

-Tu as dû le percer en te frottant contre quelque chose... S'alarma le drow en reculant entre les étals de la forge que Vetalas commençait à contourner.

Comme Gerheim n'allait pas bafouer son honneur en continuant de reculer et que Vetalas bafouillait des choses incompréhensibles, au moment où le noble fut sur lui, il lui attrapa le bras, passa derrière lui, frappa derrière le genou et l'immobilisa au sol.

-Lâche-moi idiot ! Cria le vampire en se débattant.

Le mort-vivant déployait une force considérable et si le soleil n'avait pas été là pour l'affaiblir, il se serait débarrassé du drow en un clin d'œil.

-Mes vêtements ! Tu me salis ! Cria-t-il sans cesser d'essayer de se libérer.

Il cria encore une bonne minute en se tortillant et essoufflé, s'immobilisa par terre. Ayant le dessus, le drow lui fit la morale :

-Aujourd'hui, tu as de la chance, nous nous reposons toute la journée. Je vais te menotter et te bâillonner jusqu'au soir, le fait que tu es perdu ta drogue est une bonne chose. Garde ton esprit sur notre quête.

-Lâche-moi, je...

Il n'acheva pas sa phrase que l'elfe l'assomma d'un coup sur le crâne. Le vampire n'était plus en pleine possession de ses moyens et Gerheim espérait qu'il ne lui en tiendrait pas rigueur. Il devrait retrouver ses esprits lorsque la nuit tomberait et la dépendance s'en irait alors. Le drow se demanda encore pourquoi le vampire en avait tant besoin... Qu'est-ce que ça pouvait lui apporter ? Le drow y songea tout en le hissant sur son épaule. Heureusement que leur tente n'était pas loin sinon il aurait eu à répondre de l'état dans lequel était le vampire. Il le déposa discrètement dans leur tente à une centaine de mètres de là et lui noua les bras, les jambes et l'empêcha de parler. Gerheim ouvrit un pan de la tente afin de laisser rentrer la lumière du jour. Peut-être qu'on le verrait mais au moins, il ne pourrait utiliser ses pouvoirs à son réveil. Surtout si cela alertait Lieles.

L'elfe partit rapidement prévenir Loriol qu'il trouva en train de faire la vaisselle. Plongeant les ustensiles dans une eau déjà bien sale et les frottant avec une sorte de pierre pleine de trous. Gerheim lui fit signe de venir car ce dernier n'était pas très loin de ses compères et il ne voulait pas que des oreilles indiscrètes captent ce qui allait se dire. Gerheim lui expliqua ce qu'il s'était passé et ce qu'il avait fait, même s'il omit de parler qu'il était responsable de la disparition de la drogue.

-C'est bien la première décision intelligente que tu prends depuis le début du voyage, lui dit Loriol mi-charriant mi-ironique. T'inquiète pas que je vais pas le libérer de si tôt.

-J'en doute pas, répliqua l'elfe.

C'était bien la dernière personne qu'il s'imaginait secourir Vetalas.

-En tout cas, essaye de passer régulièrement que personne le délivre. Dans l'état où il est, il serait capable de faire n'importe quoi.

Gerheim arrêta la conversation et laissa le loup-garou à sa corvée. Quant à lui, il partit laisser trainer son oreille de part et d'autres du campement. Malheureusement, les cavaliers étaient plutôt isolés de l'armée et Gerheim ne pouvait pas partir trop loin sans pouvoir laisser Vetalas seul. De plus, comme c'était la première journée de repos depuis les semaines qu'ils avaient quitté la ville, le camp était plutôt mort et tout le monde utilisait cette journée pour se reposer. Au final, l'éclaireur conclut qu'il n'avait rien à faire et qu'il s'ennuyait. Heureusement que d'ici la fin de la semaine, ils seraient à la capitale, pensa-t-il.

Gerheim repassa en fin d'après-midi et entra dans la tente. C'était surprenant que le vampire ne soit toujours pas réveillé. Il n'avait pas tapé si fort que ça.... Vetalas était depuis plusieurs heures évanoui. Mais, lorsque l'elfe entra dans la tente, le vampire s'agita. Cela ne semblait pas très naturel si bien que Gerheim lui enleva son bâillon.

-De la drogue, vite de la drogue... Dit du bout des lèvres Vetalas dont les tremblements s'accéléraient.

L'elfe noir resta impassible et tenta de calmer cette crise qu'il pensait feinte.

-Je n'en ai pas ! Il faut que tu apprennes à t'en passer.

-Tu ne comprends pas... Réussit à dire Vetalas avant de tomber à la renverse et de convulser.

Gerheim surprit, recula par précaution. Les tremblements durèrent deux minutes et le vampire se contracta comme si un éclair lui passait à travers le corps. Il retomba ensuite inerte, un mince filet de sang lui coulant le long des lèvres. Interdit et choqué, l'elfe regarda le corps sans rien faire. Puis, il réagit et chercha le pouls du mort-vivant. Il soupira quand il sentit un, très faible mais il y était. Gerheim n'avait pas envie que le vampire ne meurt comme ça, c'était la première fois qu'il ne voulait pas le tuer et qu'il avait failli réussir... Comme quoi... L'elfe se remit debout en réfléchissant. Est-ce que c'est la drogue qui provoquait ces crises ou est-ce qu'il prenait de la drogue au contraire pour les éviter ? Une fois le soleil couché, Vetalas devrait régénérer et il sera temps d'en discuter avec lui.

Dans tous les cas, il n'allait pas en parler à Loriol. Qui savait si cette faiblesse ne pourrait pas lui être utile plus tard ? Il fallait bien sûr tout savoir sur son déclenchement mais ce pouvait être une arme redoutable pour contrôler son principal rival. Dans la crainte qu'il ne se passe quelque chose de plus grave, Gerheim se reposa dans la tente jusqu'à ce que la nuit les enlace. Il déposa ses armes et se servit de sa cape pour s'allonger sur le sol plutôt sec que humide. La cape le protégeait bien du froid même si les basses températures du sol filtraient quand même en partie. Le vampire finit par grogner au moment où le soleil ne faisait plus qu'un demi-cercle au dessus de l'horizon. Gerheim lui coupa rapidement ses liens et attendit assis, comme si de rien n'était.

Vetalas se mit sur son séant et soupira en fusillant du regard le drow.

-Quoi ? Fit ce dernier.

@+

-= Inxi =-

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Merci à tous et voici la suite !!! On va réaccélerer avant un évènement que je veux.. surprenant.
Cool !!! 'Chuis pas seul !!! Par contre: :o z'ai peur...

Sinon: vous allez rire: z'ai sauté un chapitre :P (me disais aussi, qu'ça mettait du temps :devil: )...

Loriol haussa les sourcils d'un air d'approuver. Il avait encore du mal à paraître insouciant. Comment faire confiance à quelqu'un alors que ses propres parents avaient encouragé une foule à le brûler vif ?

D'un autre côté, vu les "amis" qu'il se traîne... être parano' est un moindre mal, j'dirais...
Mais en effet, même Loriol qui était une créature des bois, était content d'être sorti de la forêt.
Loriol-Loriol (parce que village) ou Loriol-Loup (parce que ...) ???
Le loup-garou se mettait à penser de plus en plus souvent à s'échapper définitivement pour aller dans la ville directement. Soit, les autres avaient besoin d'or et de leurs affaires mais le lycanthrope n'avait pas besoin de toutes ces bricoles. Il pourrait aller chercher le médaillon, revenir comme si de rien n'était puis forcer Gerheim à lui donner la clé. Ce plan lui paraissait simple mais le début du voyage lui avait montré que rien n'était ainsi.
Quand même... il a bien grandi... :wink: de fierté...
Pour regagner son honneur bafoué et que les rires cessent dans le cercle qui s'était formé. L'homme, au crépuscule, avait déclaré que Vetalas subisse des coups de fouet pour son affront. Loriol, trop heureux de saisir une perche, avait crié de le faire au matin que tout le monde le voie.
Pas une bonne idée, ça: au matin il ser... oh !!! C'est fait exprès !!! Alors: bonne idée, ça...
Ce devait d'ailleurs être l'heure et à travers le camp de fortune monté à la va-vite la veille, Loriol alla au croisement voir les dix coups de fouet qu'allait recevoir Vetalas. Loriol eut beaucoup de mal à se frayer un chemin car ses pensées l'avaient plus immobilisé qu'il l'aurait voulu. Le cercle extérieur de la foule était formé par une foule d'humains curieux qui mit sa patience à rude épreuve. Déjà, leur appétit morbide pour la souffrance lui rappelait sa propre histoire et, dans un deuxième temps, personne ne daigna le laisser passer. Ils étaient pourtant dans un camp militaire, les réfugiés dormant autour, il avait donc la priorité. Quand il entendit les premiers coups de fouet, il commença à bouger les passants sans ménagement. Il ne regretta rien car certains furent si fortement poussés qu'aucun ne vint se plaindre à lui.
Lui; il a une excuse: c'est un "ami"... :wink:
Gerheim ne l'écouta pas mais songea plutôt à comment lui faire arrêter la drogue. La meilleure solution qui lui venait spontanément à l'esprit était la méthode la plus drastique : Faire disparaître son stock. Le problème était que l'elfe ne savait pas quelles en seraient les conséquences. En vampire, l'elfe savait que l'autre récupérerait le contrôle. Mais quid de sa forme humaine ? Il pouvait très bien devenir fou et faire, voire dire, des choses qui les mettraient dans l'embarras. Gerheim avait déjà vu des drogués en manque dans les bas-fonds des pires cités mais tous avaient réagi différemment. Purquoi donc le magicien en était venu à une telle dépendance. Il pesa et sous pesa la décision. Il choisit en un éclair. Il fallait lui enlever sa poudre avant que quelqu'un d'autre ne le fasse.
Euh... un sevrage brutal et... zou !!! C'est parti pour une crise de delirium... dantesque ??? Sans compter les Crises de Conscience qui vont drastiquement réduire son efficacité... Je sens que ça va devenir bientôt HA_LLU_CI_NANT !!! :lol:
Gerheim surprit, recula par précaution. Les tremblements durèrent deux minutes et le vampire se contracta comme si un éclair lui passait à travers le corps. Il retomba ensuite inerte, un mince filet de sang lui coulant le long des lèvres. Interdit et choqué, l'elfe regarda le corps sans rien faire.
Tu l'as tué !!! :D
Puis, il réagit et chercha le pouls du mort-vivant. Il soupira quand il sentit un, très faible mais il y était. Gerheim n'avait pas envie que le vampire ne meurt comme ça, c'était la première fois qu'il ne voulait pas le tuer et qu'il avait failli réussir... Comme quoi...
Mince... ^_^:)
Vetalas reçoit une promotion après que les soldats se soient souvenus de lui
C'est "avant que" qui demande le subjonctif.
ayant été de garde cette nuit là
"cette nuit-là".
Il ne put dire combien de temps il resta dans ce faible état de stase.

Une paire de jambe le sortit de cet état.

Echo voulu ?
Vetalas avait refusé qu'ils aient se battre
"aillent" ?
Loriol avait assisté à la scène et aux mouvements têtes négatifs de Gerheim
Manque un mot, non ?
Le cercle extérieur de la foule était formé par une foule d'humains curieux
évitable.
il s'était montré d'un franc-parlé tel qu'on l'intégra bientôt comme s'il avait toujours été là
C'est pas "franc-parler" ?
Gerheim entra dans l'enclot
C'est pas "enclos" ?
les rares touffes d'herbe que l'hiver avait épargné
Accord.
-Quoi ? Fit se dernier.
:o
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La suite à l'heure car je suis pas là du week-end !

Après avoir avoué que les soldats allaient continuer à la poursuite des brigands, les trois décident de fuir au moment où ils passeraient devant la Capitale. En attendant, le drow décide de détruire le stock de drogue de Vetalas afin qu'il en termine avec son addiction. Une fois fait, Vetalas, furieux, accuse directement le drow de l'avoir fait mais finit par être immobilisé par Gerheim jusqu'à ce que la nuit tombe et qu'il guérisse pour un temps. Malheureusement, le vampire rattrapé par ses crises d'angoisses convulse et frôle la mort.

Chapitre 123

Vetalas ne fit semblant de lui pardonner qu’une semaine après. Une longue discussion s’en était suivie durant laquelle une série de menaces s’était échangée. Gerheim lui avait expliqué ce qu'il s'était passé mais Vetalas n’avait guère apprécié d’avoir été assommé. C’était un noble, pas un vulgaire ivrogne qu’on sortait d’une auberge. L’intervention de l’elfe avait au moins eu le mérite de lui faire affronter la crise qui le poursuivait depuis près d’un mois. Depuis exactement le moment où il avait semé la terreur dans le quartier des voleurs de Lensort.

Tout était revenu d’un coup, tous ceux qu’il avait tués et lui seul savait combien il y en avait. Les souffrances l’avaient fait trembler et lorsque les cris et les agonies avaient atteint sa tête… Il ne s’en souvenait plus, il avait perdu connaissance instantanément. D’après les dires de Gerheim, il avait failli y passer. Vetalas devait faire attention car sa vie en dépendait maintenant. Il ne savait toujours pas si sa mort de mortel mettrait fin à l’existence de celle de l’au-delà. Il ne savait pas non plus si en faisant des bonnes actions, ses douleurs seraient atténuées. Il fut tellement absorbé par ses pensées que Gerheim en profita pour s’éclipser si bien que Vetalas garda pour l’instant de côté la façon dont il avait été traité.

D’ici deux jours, d’après les rumeurs qui passaient à travers le camp, ils atteindraient la capitale. Vetalas était impatient de quitter la compagnie de soldats, ils n’appartenaient pas à son monde. De plus, une semaine plus tard aurait lieu la nouvelle transformation du loup-garou et si cette fois-ci ils n’étaient pas trop occupés, Vetalas tenterait de capturer le loup blanc qui investissait Loriol ces nuits-là. Le pouvoir qu’il en tirerait serait énorme, peut-être assez pour ouvrir la boite du médaillon… Dans tous les cas, il serait capable seul de vaincre Loriol et Gerheim si jamais ils s’alliaient comme Vetalas commençait à le soupçonner. Les deux paraissaient avoir été de mèche au moment de la perte de sa drogue et le noble était pratiquement sûr qu’ils en étaient responsables. Comme il n’avait pas de preuve, il leur laissait croire qu’il avait accepté la thèse du trou par déchirure.

Vetalas se retourna et tenta d’apercevoir les exilés. C’était mission impossible sachant que les cavaliers étaient le fer de lance des réfugiés et que toute l’armée humaine était entre eux et les villageois. Depuis quelques jours le vampire avait trouvé de quoi s’occuper en matière féminine. Il ne remercierait jamais assez son charme de vampire qui, lorsque ses techniques ne marchaient pas, finissait le travail. Mais le problème était que depuis deux jours, aucune de ses conquêtes n’était revenue prendre de ses nouvelles. Non pas que cela le dérangeait, il avait de quoi faire parmi dix mille réfugiés mais son égo était froissé de se savoir traité comme une vulgaire pièce de viande. Il n’y avait que lui qui pouvait considérer les femmes ainsi.

Il se remit correctement sur sa selle et gesticula afin que la douleur qui lui engourdissait les fesses se dissipe. Voilà deux nuits que le vampire suivait à la trace les brigands par magie et qu’il voyait que ceux-ci gagnaient du terrain chaque jour. Vetalas le gardait pour lui mais s’insurgeait mentalement contre ses supérieurs qui croyaient qu’à vingt mille, ils leur mettraient la main dessus. Il avait presque envie de partir à leur poursuite et de leur régler leur compte pour que ça soit fait. Heureusement, il avait d’autres projets qui comprenaient leur fuite au moment où ils passeraient près de la capitale. N’y étant jamais allé, ni son deuxième père vampire d’ailleurs, il ne réussissait pas à la localiser magiquement. Vetalas s’était également transformé en grosse chauve-souris mais même en volant une heure en pleine nuit droit devant eux, il n’avait pas vu la lumière caractéristique de la ville. Il avait peine à croire en être qu’à deux jours de marche.

Il y eut un grand bruit et Vetalas reconnut les clochettes caractéristiques d’un rassemblement. C’était un signal que lançaient les généraux du centre de l’armée pour rassembler tous les gradés. Vetalas fit un signe de tête pour confirmer que tout irait bien à Gerheim qui voulait savoir s’il devait venir. D’un coup de talon le noble mit sa monture au trot et remonta la colonne de soldats. La troupe n’était pas extrêmement joyeuse et les visages étaient plutôt froids quand ils ne parlaient pas. Cela allait de paire avec la température ambiante. Même si la neige avait fondu dans cette région, il n’en restait pas moins en hiver et qu’il ne devait pas être très loin du zéro.

La direction de l’armée, comme se plaisait à l’appeler Vetalas, n’était pas très différente du reste des soldats. C’était normal lorsqu’on se rappelait que la grande majorité de la réelle hiérarchie était morte soit dans les combats, soit dans les incendies. C’était des gens aussi expérimentés que lui qui avait pris des rôles importants au sein de l’armée. Vetalas les méprisait et ils le lui rendaient tous en réciproque. Il n’y allait que pour avoir des informations et éviter de se faire remarquer. Dès que les chefs avaient dit ce qu’ils auraient à dire, Vetalas repartirait sans écouter les diverses précisions que demanderaient certains sergents.

Hautain, le mort-vivant ne descendit pas de son cheval et resta en périphérie du cercle temporaire qui s’était créé en dehors de la route. La forêt étant pratiquement rare désormais, ils avaient de la place pour voyager. Vetalas vit qu'un autre groupe voyageait parallèlement au leur et il en déduisit que Lieles et ses hommes ne lâchaient toujours pas le morceau. L’avantage avec les milliers d’hommes qu’il avait sous ses ordres était que ceux-ci n’étaient ni équipés, ni entraînés ni même en état physique de suivre le rythme qui allait leur être imposé. L’inquisiteur allait devoir séparer ses troupes en deux. Il fallait en laisser une partie avec les civils parce qu’elle ne pourrait pas continuer la poursuite en campagne et qu’il fallait des soldats pour surveiller au cas où les trois se cachent parmi les réfugiés. Il devait aussi laisser l’autre partie avec les soldats dans l’hypothèse où les trois avaient été recrutés par l’armée ce qui était le cas.

Le plus haut dignitaire de l’armée, l’unique général survivant, leur adressa la parole. C’est un homme d’âge mûr à la barbe et moustache grise bien taillée. Il était en équipement de bataille mais retira son casque à plume pour leur adresse la parole.

-Tous ici présents, commença-t-il en regardant chacun de ses hiérarchiques, devez faire passer un message. Vous devrez ensuite surveiller chacun de vos hommes avec vigilance.

Vetalas était vraiment curieux d’en savoir la raison.

-Voilà deux jours que nous avons dépassé la capitale et que nous avons laissé les civils derrière nous.

Étant humain, le cœur du vampire se serra. Comment avait-il pu être aussi bête ? Voilà la raison pour laquelle il ne trouvait pas la Capitale, c’était parce qu’ils étaient déjà passés devant. L’autre gradé continua :

-Nous savons que beaucoup de nos nouvelles recrues l’ont été parce qu’ils pensaient gagner un voyage tous frais payés jusqu’à la Capitale. Mais un contrat est un contrat ! Cria-t-il presque. J’ai donc envoyé tous mes vétérans encercler les nouveaux. Attendez quelques heures avant de faire passer la nouvelle que tout le monde soit en place, conseilla le général. Surveillez que personne ne tente de déserter à cette annonce. Ce sera tout, vous pouvez disposer ! Leur permit-il.

Sans perdre de temps mais sans paraître pressé, le vampire s’éclipsa. Il ne s’intéressa plus cette fois-ci aux soldats mais essayait de trouver en particulier Loriol. Il alla jusqu’à Gerheim sans en trouver la moindre trace. Tant pis pour lui, il les rejoindrait plus tard. Le temps qu’il mette pied à terre, le loup les avait rejoints. Comme Vetalas était visiblement surpris, il s’expliqua.

-En allant vers Gerheim, tu as laissé derrière toi une odeur de peur presque… agréable ! Sourit Loriol en montrant les crocs.

Vetalas balaya la remarque de la main, son message était plus important.

-Nous avons raté la Capitale. Ils ne nous le disent que maintenant pour que personne ne déserte à son approche.

-Merde ! Grogna Loriol en martelant la paume de sa main. Tu aurais pas pu le voir ? L’accusa-t-il.

-Et toi le sentir ? Contre-attaqua Vetalas. Une si grosse communauté humaine doit émettre quelques odeurs, non ?

-Calmez-vous, les apaisa Gerheim. Nous devons partir immédiatement si c’est encore possible, dit l’elfe en regardant Vetalas pour avoir une confirmation.

-Oui, oui, affirma le noble, ils mettent seulement en place le cordon.

-Alors nous devons y aller maintenant, dit Gerheim d’une vois assurée.

Le loup-garou parut hésiter et cette faiblesse permis au vampire de lire une seconde dans ses pensées. Il rechignait à laisser les compagnons qu’il s’était faits durant le voyage. Cela ne dut durer qu’une fraction de seconde car il dit :

-Je suis prêt, nous pouvons y aller.

-Toutes mes affaires sont ici, dit Vetalas en tapant de la main le sac qui reposait sur son cheval.

Gerheim ne devant jamais quitter ses possessions, tous semblaient prêts.

-Nous ne pouvons partir ni vers le nord-ouest, ni vers l’est. D’un côté, nous serions entre les brigands et l’armée et de l’autre nous foncerions droit sur les milliers de fanatiques de Lieles, résuma Vetalas.

-Freinons alors, fit le drow. Aux enfers la subtilité, nous ne reviendrons pas et ils ne nous poursuivront pas non plus alors dirigeons nous à l’arrière de l’armée et fuyons !

-Je comprends ça, fit Loriol dont le plan aurait pu naître de son esprit.

Les trois ralentirent en simulant une conversation. Il fallait que l’armée les dépasse ce qui pouvait être relativement long. Heureusement qu’ils n’étaient plus dans la forêt car comme on ne pouvait marcher qu’à trois de front par certains endroits, il y aurait fallu plusieurs heures pour réussir leur plan. Il leur fallut moins d’une demi-heure pour rejoindre l’arrière de l’armée. Ils firent alors trois groupes de un afin que leur véritable intention ne soit pas révélée. Les Dieux de la chance furent avec eux car les doyens étaient plus occupés à parler de la méthodologie de l’encerclement à venir que de se soucier des gens qui circulaient parmi eux. Fermant la marche, même après les wagons de logistique, ils tournèrent les talons et partirent au galop… Sauf Loriol qui se contenta de courir à leur côté.

Vetalas fit un grand geste de la main en se retournant pour saluer leur départ. Il ne savait pas si on les regardait mais il en avait envie. Il aurait presque lancé des insultes pour se venger des coups de fouet qu’on lui avait asséné et dont il ne pourrait jamais punir l’auteur. Tant pis, il était assez content de retrouver sa liberté. Ils ralentirent alors l’allure car le convoi n’était déjà plus qu’un petit point dans le lointain de la plaine où ils s’échappaient. Une petite forêt n’était pas loin et ils s’y arrêtèrent temporairement pour faire le point. Tous regardaient vers l’armée pour voir si des poursuites avaient été engagées.

-Et maintenant ? Demanda Loriol à peine essoufflé.

-Nous devons faire marche arrière pendant deux jours, leur apprit le vampire, nous avons été informé que c’était à ce moment que nous avons dépassé la Capitale.

Par conséquent, ils ne devaient pas en être très loin. Ils se reposèrent un bon quart d’heure à l’ombre des arbres tandis que Loriol faisait passer de la viande séchée qu’il avait volée dans un sac avant de s’échapper. Ils avaient largement de quoi faire jusqu’à la ville humaine. Vetalas le regardait engloutir cru plusieurs tranches successives dans un dégoût manifeste. Ce n’était vraiment qu’une bête. Loriol se mit à humer l’air à grand renfort de petits reniflements successifs.

-Que se passe-t-il ? Demanda Gerheim.

-Problème… Annonça-t-il en tendant le doigt dans une direction.

Gerheim se leva et Vetalas le vit grimper en quelques secondes dans les hauteurs d’un arbre. Il regarda d’abord là où Loriol indiquait puis tourna tout autour de lui. Il sauta en bas de l’arbre visiblement nerveux.

-L’inquisition est là, tout autour de nous.

-Mais c’est impossible ! S’insurgea le vampire.

-Toi mieux que quiconque devrait savoir que rien n’est impossible avec Lieles. Il a seulement tendu un piège dans lequel nous nous sommes précipités ! Lui rétorqua le drow.

-Personne n’a pensé à vérifier qui étaient ces gens qui marchaient en haut de la colline ? S’étonna Vetalas en mentionnant le groupe qui marchait parallèlement à l’armée.

Le silence fut la plus éloquente des réponses. En croyant que Lieles était au loin, ils avaient été cernés une deuxième fois.

-Je ne vois qu’une explication, dit Gerheim. Le général a mis au courant Lieles de ses projets anti-fuite et comme l'inquisiteur doit le tanner depuis plusieurs jours sur notre éventuelle présence, ils font une pierre deux coups car son plan pour éviter les déserteurs de s’enfuir nous pousse nous à le faire.

-Et Lieles a obtenu la permission de faire un deuxième barrage pour nous cueillir juste après notre fuite, compléta Vetalas. Le général a accepté car cela devait arrêter les fuyards qui auraient réussi à s’échapper malgré les ordres, surtout si des gradés au courant tentaient de le faire...

-Comme nous ! Acheva Loriol.

Ils se tinrent silencieux un instant.

-On fait quoi ? Demanda le loup-garou qui avait le monopole de ce genre de phrase.

-On se fait arrêter… Dit Gerheim.

-Il y aurait peut-être un meilleur plan, fit Vetalas.

-Et quoi ? Lui demanda Gerheim dont la voix perdait toute patience à mesure que l’armée de l’inquisiteur resserrait le cordon.

-Je ne sais pas, mais ça serait toujours mieux que de finir aux fers.

-Il faut que nous cachions nos affaires sous peine de jamais les revoir, dit l’elfe qui avait balayé toutes autres propositions d’ailleurs inexistantes.

-Il y a des mines à une journée d’ici, leur avoua Vetalas qui l’avait vu lors de ses pérégrinations nocturnes.

Les deux autres le regardèrent, les yeux gorgés d’incompréhension. Le vampire soupira.

-Notre plan peut marcher, continua-t-il en accaparant la paternité de l’idée, il y a plusieurs possibilités : La première, la meilleure, est qu’ils nous gardent prisonniers avec eux le temps de la chasse à l’homme pour que nous soyons jugés à la Capitale. Une autre est qu’ils nous jugent et nous exécutent pour avoir déserté, peu réjouissant. La dernière est qu’il nous juge et qu’ils nous vendent en esclave aux mines dont je vous ai parlées.

-Peu de ses solutions nous seront profitables et toutes sont crédibles, commenta Gerheim. Malheureusement, nous n’avons pas le choix et nous devons nous rendre avant que Lieles ne nous rattrape. Dans deux de ces situations, nous aurons de grandes chances de nous échapper.

Vetalas hocha la tête pour acquiescer, ils n’avaient encore une fois pas le choix.

@+

-= Inxi, reprend du plaisir à écrire :D =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Y a pas le p'tit résumé !!! :wink:

Il ne savait pas non plus si en faisant des bonnes actions, ses douleurs seraient atténuées.
:o:wink:^_^ Ce serait trop top bien...
il serait capable seul de vaincre Loriol et Gerheim si jamais ils s’alliaient comme Vetalas commençait à le soupçonner. Les deux paraissaient avoir été de mèche au moment de la perte de sa drogue
C'est vrai, ils sont devenus les meilleurs potes... :P
-Voilà deux jours que nous avons dépassé la capitale et que nous avons laissé les civils derrière nous.

Étant humain, le cœur du vampire se serra. Comment avait-il pu être aussi bête ? Voilà la raison pour laquelle il ne trouvait pas la Capitale, c’était parce qu’ils étaient déjà passés devant.

:P alors Vet', on s'est fait avoir ???
Vetalas hocha la tête pour acquiescer, ils n’avaient encore une fois pas le choix.
:P Ils doivent en avoir marre (pas grave ^_^ )...
-= Inxi, reprend du plaisir à écrire :wink: =-

Et du coup, j'ai grand plaisir à lire... :P
Vetalas fit semblant de lui pardonner qu’une semaine après.
Manque une négation.
le moment où il avait semé la terreur dans le quartier des voleurs dans Lensort
Evitable, non ?
Les souffrances l’avaient fait tremblé
Infinitif.
Vetalas se retourna et tenta d’apercevoir les réfugiés. C’était mission impossible sachant que les cavaliers étaient le fer de lance des réfugiés
C'est... maladroit ?
Il avait peine à croire d’en être qu’à deux jours de marche.
Nécessaire ?
la grande majorité de la réelle hiérarchie était soit morte dans les combats, soit dans les incendies
Ne serait-il pas judicieux de déplacer le premier "soit" après "morte" ?
Dès que les chefs avaient dit ce qu’ils avaient à dire, Vetalas repartirait
"auraient", non ?
les diverses précisions que demandaient certains sergents
"demanderaient", du coup.
Le temps qu’il mette pied-à-terre
Détaché.
Le loup-garou parut hésiter et cette faiblesse parmi au vampire de lire une seconde dans ses pensées.
???
les compagnons qu’il s’était fait
Accord.
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Le vampire annonce à ses compagnons que la Capitale a déjà été dépassé. Ceux-ci décident de partir sur le champ avant que l'armée ne les encercle afin que personne ne déserte. Malheureusement, il tombe dans le piège de Lieles qui a encerclé l'armée de la même façon. Bien décidés à ne pas tomber aux mains de leur tortionnaire, ils font demi-tour pour se faire arrêter comme déserteurs.

Chapitre 124

Loriol sifflait de la plus négligente des façons. Adossé contre la paroi du chariot-prison, il attendait d'arriver à destination. Après avoir décidé de se rendre, les trois avaient enterré leurs affaires chacun d'un côté du bois pour que les autres ne viennent pas fouiner. De toute façon, cela n’en valait pas la peine car les seules choses que les uns comme les autres guettaient étaient les clés. Loriol était conscient que le drow, qui avait la deuxième, devait l'avoir cachée dans un endroit aussi inaccessible que le sien. Après ce petit épisode de cache-cache, ils avaient décidé de se rendre chacun de leur côté afin que les trois n'attirent pas l'attention sur leur nombre clé. De plus, peu de gens avaient vu les liens qui les unissaient et c'était mieux ainsi. Il s'était rendu aux soldats qui commençaient à faire des patrouilles en cercle à intervalles réguliers. Ils avaient été surpris de voir que quelqu'un, alors qu’il avait réussi à fuir, faisait demi-tour. Mais cela ne les empêcha pas de le mettre dans le chariot-prison.

De ce qu'il avait su par la suite, Vetalas et Gerheim étaient revenus ensemble et le vampire avait fait semblant d'avoir poursuivi et capturé l'elfe. Le vampire était toujours libre de ses mouvements tandis que Gerheim patientait dans le chariot qui les précédait. Depuis, le mort-vivant prenait un malin plaisir à passer à côté d'eux et à les regarder en souriant. Le loup ne lui en tenait pas rigueur, ils avaient un voyage assez confortable et ils n'avaient rien à faire. Cela ne l'empêchait malheureusement pas de souhaiter arriver aux mines le plus rapidement possible.

En effet, ils n'avaient pas été les seuls à déserter dans la journée de l'annonce. Une trentaine de personnes avait été interpellée et conduite avec les premiers prisonniers. Une demi-douzaine s'était montrée particulièrement violente et pour eux le jugement avait été sans appel, ils avaient été exécutés. Pour tous les autres, Vetalas avait réussi à se faire entendre et ils avaient été jetés aux mines. Le châtiment était plus dur que ce que les généraux avaient prévu mais cela arrangeait bien les trois. Tant pis pour les hommes qui devraient apprendre la discipline pendant quelques semaines en cassant du caillou. Loriol sortit de sa torpeur d'un balancement provoqué par les reliefs de la route. Les autres prisonniers fixaient le sol du chariot d'un air plutôt désespéré et le lycanthrope soupira. La compagnie de ses compagnons soldats allait lui manquer, ce n'était pas ceux-là qui semblaient bavards. Loriol se tourna et tenta de voir à travers les barreaux ce que faisait le drow. Il ne le vit pas et se relaissa tomber à sa place en fermant les yeux. Il avait besoin d'un peu de repos.

Bien qu'ils accélérèrent l'allure, l'armée humaine ne réussit pas à atteindre les mines avant le coucher du soleil. Impatiente de se débarrasser de leur colis, la hiérarchie ordonna à un groupe de leurs fidèles soldats d'accompagner les chariots jusqu'à la mine qui n'étaient qu'à dix kilomètres de là. Loriol vit Vetalas demander d'accompagner les déserteurs mais il se vit opposer un refus catégorique. La conversation faillit s'envenimer mais le vampire partit au milieu de la phrase du plus haut gradé de l'armée en grognant tout bas. Le loup-garou savait très bien que le mort-vivant les suivrait de toute manière et qu'il ferait tout pour être enfermé avec les autres prisonniers. Loriol tourna son regard vers la lune qui était trop brillante dans le ciel pour qu'il l'ignore. D'ici quelques jours, le monde aurait le droit à une nouvelle de ses transformations. Pour ce monde et pour sa volonté de changer, ils avaient intérêt à être loin de là quand cela se produirait.

A l'image des précédents jours, la suite du voyage fut aussi silencieuse car les cochers restaient muets aux hommes qui essayaient d'engager la conversation avec eux. Les cavaliers restaient à l'écart et semblaient plus préoccupés de l'extérieur du convoi que de l'intérieur. Loriol se dit qu'il aurait été facile pour lui d'arracher quelques barreaux et de se sauver. Les humains avaient trop peur de ce qu'il y avait hors de leurs cités pour se risquer à sa poursuite. Il resta néanmoins sage et attendit bien qu'il haïssait ça. Il sentit alors l'odeur caractéristique de Vetalas qui les suivait à moins d'un kilomètre de là. Si ce n'avait pas été la nuit, le mort-vivant se serait exposé à d'énormes risques à voyager seul. Le capitaine du groupe, un moustachu à l'air patibulaire qui transpirait l'orgueil par tous les pores de sa peau, cria dans la nuit à leur arrivée au poste des gardes des mines.

Comme ils longeaient la carrière, Loriol eut un aperçu du trou où ils allaient passer quelques temps. C'était un complexe minier qui s'enroulait vers le bas dans un conduit d'un demi-kilomètre de diamètre. Telle une tornade, il fallait descendre progressivement en tournant tout autour du trou. En haut de la route, un campement de plusieurs dizaines de bâtisses devait faire office de ville pour les gardiens. On voyait régulièrement en descendant des corps de garde qui empêchaient des personnes venant du bas de remonter sans que ceux du haut ne l'autorisent. A cinq cent mètres plus bas, des torches encadraient une vingtaine d'accès dans la terre qui devaient conduire à toute une série de grottes et de boyaux. Loriol saurait de toute manière bien assez tôt où il allait passer les prochains jours. Les gardes du camp se relâchèrent vite quand ils remarquèrent que c'étaient des humains qui approchaient même si les tenues et les blasons ne leur paraissaient pas familiers.

Le capitaine partit donner les ordres et annoncer l'arrivée de prisonniers déserteurs. Le capitaine de la mine, méfiant, demanda quand même à écouter leur histoire. Grincheux et arrogant, l'autre gardé dut s'exécuter pendant une demi-douzaine de minutes. Sans poser de questions ni commenter leur histoire, le chef de la mine lui permit de déverser son contenu humain ici. Il l'invita ensuite à venir boire un verre au chaud et Loriol n'entendit plus la conversation. Ils s'absentèrent une demi-heure durant et le capitaine de l'armée de Lensort sortit soulagé. Loriol sentit sur lui l'alcool et la nourriture chaude qui mit son appétit en éveil. Voilà deux jours qu'on leur servait les restes et ce n'était pas grand-chose. L'homme se remit sur son cheval et ordonna aux cochers de se mettre en route pour guider les chariots au fond de la carrière. Vetalas sortit à ce moment là de l'ombre et tout le monde se figea. Quand il reconnut le sergent des cavaliers, le capitaine humain se mit dans une colère noire qui ne fit pas trembler Vetalas.

-Retourne avec l'armée ! Vociféra celui qui avait la position hiérarchique la plus élevée devant son homologue amusé de la mine.

-Non, répliqua Vetalas les yeux plein de défi.

Le cavalier se rapprocha du capitaine à tel point qu'ils devaient pouvoir se sentir leurs haleines respectives.

-Tu cherches quoi là ? Grinça le capitaine humain. A te faire enfermer comme les autres ?

-Exactement ! Sourit Vetalas.

Le capitaine humain dut prendre ça pour de l'humour car sa colère redoubla.

-Tu vas faire ce que je dis, oui ? Hurla de plus belle l'humain. Si je veux pas que tu y ailles, tu y vas pas, d'acc...

L'homme n'eut pas le temps de finir sa phrase que Vetalas le saisit par le col et lui envoya un coup de tête qui fit vider les étriers à l'humain.

-Et maintenant ? Puis-je y aller ? Lança hautain Vetalas à l'humain qui gémissait dans la poussière.

L'autre ne répondit forcément pas, plus intéressé à retenir le sang qui s'écoulait de son nez qu’à punir celui qui lui avait fait ça. Par contre, les autres soldats réagirent et tandis qu'ils dégainaient leurs armes, Vetalas mit un pied à terre et se dirigea tranquillement vers un chariot. Les cavaliers le suivirent prudemment, près à l'embrocher au moindre signe suspect. La porte de la cage de Loriol ayant été ouverte pour Vetalas, les guerriers humains reculèrent devant son avancée ne comprenant pas pourquoi le vampire était aussi coopératif. Une fois assis à côté des autres prisonniers, un garde se précipita et ferma la porte. Le capitaine qui avait été remis debout par ses amis s'approcha furieux du chariot-prison du loup-garou et de Vetalas.

-Crois-moi que tu vas y passer un bon moment là-dedans, tu as ma parole !

Vetalas ne dit rien et se contenta de le regarder avec un grand sourire qui laissa l'autre sans voix. Le capitaine humain finit par remonter sur sa monture et attendre plus loin que les chariots reviennent. Quand le véhicule de Loriol passa devant le capitaine de la mine, il put voir que celui-ci fixait Vetalas comme pour intégrer les traits de quelqu'un qu'il savait déjà fauteur de troubles. Derrière eux, avec quatre gardes, un homme regardait aussi avec curiosité les nouveaux venus. Il ne ressemblait pas à un surveillant avec son torse nu et ses muscles puissants. C'était plutôt un mineur comme le laissait supposer son pantalon à trous et son absence de cheveux qui préjugeait une coupe afin que les poux ne s'y développent pas. Loriol enregistra le visage de l'homme et le regarda disparaître derrière une maison lorsque les chariots continuèrent leur percée et se mirent à grincer quand ils commencèrent leur longue descente au fond du trou…

Tout le monde se cramponna aux barreaux tant la pente était abrupte. S’ils lâchaient, ils se seraient retrouvés empilés les uns sur les autres contre Loriol. Ce dernier regarda la route et se demanda comment elle n’avait pas réussi à s’ébouler. Il n’y avait qu’un petit mètre entre le vide et le véhicule. Le loup-garou regarda le premier corps de garde s’ouvrir lentement et laisser passer le convoi. Après un nouveau cahot, ils s’enfoncèrent toujours plus profondément en tournant autour du trou. Il fallut une bonne demi-heure pour y arriver sain et sauf. Loriol leva les yeux et se rendit compte comme le sommet lui paraissait loin et que les étoiles paraissaient diffuses vues d’ici.

Un premier coup de fouet le fit se retourner à la va-vite. Un groupe d’hommes habillés tout de cuir marron venait d’émerger de la mine. Ils encerclèrent le groupe de prisonniers et le chef, un homme chauve qui portait une boucle d’oreille, clama :

-Bienvenue parmi nous, je suis Eric, le prisonnier en chef responsable de la mine. Certains d’entre vous ont déjà fait de la prison mais je vous jure que c’était le paradis par rapport à ce que vous allez vivre.

Loriol écouta sans vraiment avoir l’air apeuré. Autour de lui, certaines gorges se nouaient et la sueur commençait à perler. Un coup de fouet passa de nouveau à quelques centimètres de sa tête mais le loup-garou ne broncha pas à la grande déception du chef des prisonniers.

-Conduisez-les là-dedans ! Encouragea ce dernier ses hommes en désignant une grotte.

Ce fut qu’une pure formalité car la troupe d’incarcérés s’y rendit seule. Personne n’avait réussi à dormir et ils auraient fait n’importe quoi pour avoir un petit moment de tranquillité. Loriol en tête de colonne suivit les gardes à travers la grotte. Bien qu’il n’y eût que peu de lumière, les surveillants ne paraissaient pas avoir de difficulté à se déplacer dans le noir. Sûrement entraînés par des dizaines d’années passées sous la terre, ils évitaient facilement les obstacles qui faisaient trébucher les hommes maladroits qui suivaient.

Le chef de la troupe parla sans force, les échos du tunnel se chargeant d’amplifier sa voix :

-Vous allez commencer votre travail sur le champ, fit-il, ne croyez pas dormir, ici, la journée n’existe pas, ce n’est que du travail permanent.

Loriol n’était pas sûr de comprendre ce que ça voulait dire mais il s’en rendit bien vite compte quand il émergea dans une des cinq cavernes principales.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Un petit message pour te dire que je continue à te lire hein, même si je suis plutôt absente du warfo en ce moment :wink:

un bon passage, qui se lit très bien et qui effectue une belle transition. Quelques fautes d'orthographe mais je suis sûre que Gemini aura la gentillesse de te les relever :ermm:

continue avec toujours autant de persévérance et de motivation !

la suite!

Lib

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Vite !!! Vite !!! Peuh... peuh... arhhh....

Pas trop en retard ??? :wink:

Loriol sifflait de la plus négligente des façons. Adossé contre la paroi du chariot-prison, il attendait d'arriver à destination.
Remarque: suivant le mode d'exécution (si exécution il doit y avoir), y a matière à se poiler... ( moi, sadique ??? ^_^ )
De ce qu'il avait su par la suite, Vetalas et Gerheim étaient revenus ensemble et le vampire avait fait semblant d'avoir poursuivi et capturé l'elfe. Le vampire était toujours libre de ses mouvements tandis que Gerheim patientait dans le chariot qui les précédait. Depuis, le mort-vivant prenait un malin plaisir à passer à côté d'eux et à les regarder en souriant.

Mince... j'aurais préféré l'autre sens (n'en déduisez rien sur mon Top 3 :) )
Pour tous les autres, Vetalas avait réussi à se faire entendre et ils avaient été jetés aux mines. Le châtiment était plus dur que ce que les généraux avaient prévu mais cela arrangeait bien les trois. Tant pis pour les hommes qui devraient apprendre la discipline pendant quelques semaines en cassant du caillou.
On se "vetalasifie" ??? :lol:
La compagnie de ses compagnons soldats allait lui manquer, ce n'était pas ceux-là qui semblaient bavards.
Ah ??? Aller aux mines n'est pas le but de tous ??? :wink: Change pas Lolo !!! Change pas !!!
Loriol tourna son regard vers la lune qui était trop brillante dans le ciel pour qu'il l'ignore.
Je me posais justement la question...
D'ici quelques jours, le monde aurait le droit à une nouvelle de ses transformations. Pour ce monde et pour sa volonté de changer, ils avaient intérêt à être loin de là quand cela se produirait.
Quand même !!! :P Faut pas "se perdre en route", hein !!! Garder le cap et toussa toussa, quoi...

Bon !!! on fait un pari sur le nombre de morts lors de l'évasion ??? ( je le répète: moi, sadique ??? ^_^ )

Vivement la suite !!!

(Ouahhh l'autre !!! il se montre impatient avec sa semaine pour lire... :huh: )

avant que l'armée ne s'encerclent
"s'encercle" ?
Après avoir décidés de se rendre
Pas d'accord.
Loriol était conscient que le drow, qui avait la deuxième, devait l'avoir caché dans un endroit aussi inaccessible que le sien.
Accord.
un campement de plusieurs dizaines de bâtisse devait faire office de ville
Combien dans "plusieurs dizaines" ? :P
Voilà, deux jours qu'on leur servait les restes
Pourquoi une "," ?
L'homme se remit sur son cheval et ordonna aux cochers de mettre en route
"se mettre en route", non ?
un coup de tête qui fit vider les étrillers à l'humain
"étriers".
plus intéresser à retenir le sang qui s'écoulait de son nez que de punir celui qui lui avait fait ça
Participe; garde "à" ou "de" , mais le mélange... bof.
C'était plutôt un mineur comme le laissait supposer son pantalon à trou
Un seul trou ?
Bien qu’il n’y eut que peu de lumière
Subjonctif ?
les obstacles qui faisaient trébuchés les hommes maladroits
Infinitif.
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Après avoir été arrêtés, Gerheim et Loriol se laissent docilement conduire jusqu'aux mines où Vetalas fait tout un numéro et se retrouve enfermé avec eux. Ils sont ensuite conduits dans la carrière où sont les mines et remarquent qu'il flotte une étrange odeur d'inquiétude.

Chapitre 125

Gerheim se faufila au travers de la petite troupe qui s’était arrêtée sans raison apparente. L’elfe voyait qu’ils étaient à la limite d’une caverne lumineuse mais ne savait pas pourquoi une telle pause. Avant qu’il n’atteigne le devant de la troupe, deux coups de fouet et autant de gémissement remirent les prisonniers en route. Ils étaient sur une sorte de terrasse et une ville souterraine s’étendait dans les pénombres de la grotte. Sans leur laisser le temps d’admirer la vue, on les fit se mettre sur une plateforme de bois tenue par une corde usée. Les gardes, prudents, utilisèrent un autre plateau plus petit et plus entretenu. Un soldat qui resta en haut se chargea de mettre en branle les plateformes.

Gerheim regarda la vtite pellicule noirille. C’était une communauté d’une centaine de bâtiments de toutes tailles entourée d’une palissade de bois. Les routes étaient bordées de torches qui produisaient la seule lumière de l’endroit. De là où le drow était, il ne voyait ni le haut de la caverne, ni son fond. Heureusement pour lui, il avait l’habitude de l’obscurité car sinon la descente lui aurait paru interminable. Il n’y avait même plus le bruit de la poulie comme indicateur de distance. On ne pouvait se servir que des torches de la cité pour préjuger la hauteur à laquelle ils se trouvaient. Pourtant, la ville n’occupait que le centre de la caverne et entre la muraille et la paroi s’étendait un vide de plusieurs kilomètres.

Gerheim supposait que la hauteur de la caverne devait être de cinq cents mètres et qu’ils avaient parcouru avec la plateforme pas loin de cette distance. Le plancher s’arrêta brutalement et plusieurs churent à terre de surprise. Les gardes de la mine étant plus habitués, ils furent sur eux en un instant ne leur laissant aucune chance de s’enfuir. Aussitôt que ceux qui étaient encore debout furent aussi descendus, un soldat se mit sur le plateau et ce dernier remonta en direction de la seule issue possible. Gerheim et les autres incarcérés furent ensuite escortés à travers l’air pesant de la grotte au-delà la zone vierge de tout, mise à part de flore souterraine. Gerheim ramassa même discrètement un bolet vert qui avait la particularité de plutôt bien nettoyer les plaies.

L’elfe trouvait bien ennuyant de trotter à travers les ténèbres de moins en moins profondes et observa les parois de la caverne. Celles du nord étaient un amas de couches de plus en plus petites qui s’étaient progressivement empilées sous les effets naturels du mouvement des sols. Au sud et à l’est, il y avait deux gros tunnels. De ce dont se souvenait l’elfe, cela devait correspondre aux quatre autres cavernes évoquées par le chef de la mine. Ils arrivèrent aux portes et le chef annonça :

-Des nouveaux ! Changement des escortes pour l’extraction de la partie Sud ! Hurla-t-il.

Les portes s’ouvrirent et Gerheim put voir qu’il n’y avait pas vraiment de serrure. Cela devait être une des protections des militaires afin que les prisonniers ne puissent pas s’enfermer même si cela aurait condamné toute la mine à mourir de faim. Cette caverne-ci devait être le siège des privilégiés car il n’y avait pas de chariot, pas de bruit, rien que des hommes armés. Le chef des prisonniers les laissa sur place et une nouvelle troupe vint les escorter. Ils paraissaient déjà plus sales, plus dans l’esprit que se faisait Gerheim du lieu. Couverts d’une petite pellicule noire et trempés jusqu’aux genoux, ils avaient l’air hargneux. Ils se firent silencieux jusqu’à ce que le groupe quitte la ville et s’engage dans le tunnel sud.

-Dépêchez-vous ! Cria sans crier gare un des hommes du groupe en frappant un homme plutôt âgé d’un coup de bâton au niveau des mollets.

L’homme, affaibli par manque de sommeil et de nourriture n’eut d’autre choix que de rouler dans la poussière.

-Lève-toi ! Hurla un autre garde en lui assénant un nouveau coup sur le dos qui ne contribua qu’à l’affaiblir davantage.

Deux de ses amis le soulevèrent avant qu’un nouvel heurt ne se produise et l’éloignèrent en le cachant dans la foule de prisonniers. Ils marchèrent pendant une vingtaine de minutes au travers d’une nouvelle grande caverne où des chariots remplis de pierres noires attendaient d’être transportés en surface. La caverne fut plutôt vide de vie pendant les cinq minutes qu’il leur fallut pour aller d’un bout à l’autre de la grotte. Seuls des mineurs apparurent succinctement. Un groupe pour amener un nouveau chariot et un autre pour en prendre des nouveaux et les emmener vers le point d’extraction.

Les boyaux se firent ensuite de plus en plus étroits et les activités humaines de plus en plus rares. Ils finirent même par avoir les pieds dans l’eau. Le temps qu’ils arrivent à destination, ils en avaient jusqu’aux cuisses.

-Arrêtez-vous là et prenez les outils ! Cria le chef de la troupe.

Gerheim vit alors les pioches qui étaient alignées le long du mur. Prenant la sienne, il remarqua qu’elle n’était pas de toute récente facture. L’éclaireur elfe ne put dire si elle avait appartenu à quelqu’un d’autre ou c’était parce qu’ainsi, elle ne pouvait pas servir d’arme.

-Les quarante derniers mineurs sont morts au bout de ce tunnel en perçant une nappe phréatique. Vous allez donc devoir contourner l’éboulement.

Gerheim ne s’émut pas à cette annonce. Il savait que ces accidents n’étaient pas rares et qu’avec le gaz, c’était la première cause de mortalité dans les mines. Heureusement, ils devaient continuer de creuser et non pas aller chercher les cadavres qui devaient flotter dans l’eau.

-Au travail ! Élargissez cette galerie !

Sur ces simples ordres, il partit en laissant six hommes armés sur place pour surveiller. Sans conviction, les prisonniers se mirent à frapper sans force contre le mur. Sans sommeil, sans nourriture et sans envie, les coups étaient mous et les inspirations difficiles à chaque fois que la pioche s’élevait. Gerheim mit du cœur à l’ouvrage même si l’eau froide dans laquelle il trempait gelait progressivement tous ses membres. Il savait qu’en s’activant, il aurait peut-être assez de chaleur pour lutter contre la température mordante même si la douleur de son épaule le lançait de façon croissante.

Seul un soldat faisait les allers-retours dans le tunnel où les déserteurs s’activaient. Les autres attendaient avec leurs arcs au sec à la sortie. Gerheim regarda de l’autre côté la partie qui était bloquée par les éboulis. Il fallait prendre une décision. Ils se trouvaient dans un énorme dédale de couloirs et de galeries et il ne serait pas dur de se cacher le temps que l’armée humaine passe les chercher au retour. Le problème était de savoir si l’ost humain allait effectivement le faire ou s’ils allaient croupir ici ce qui serait problématique. De plus, il leur fallait se nourrir et bien que l’eau ne semble pas manquer, la nourriture était inexistante. Cela signifiait qu’ils devaient travailler au même titre que les autres prisonniers. Cela ne devait pas déranger Loriol et Vetalas qui n’étaient pas humains et dont les forces étaient inépuisables contrairement à lui qui se fatiguerait vite. Et, s’il s’attirait la colère des gardes des mines, c’en était fini pour lui.

Gerheim avança dans l’eau qui l’entrava et cala son pied sur un caillou. Le sol était boueux et les prises difficiles, autant ne pas glisser à chaque coup. L’elfe frappa la roche et décrocha quelques fragments rocheux qui se perdirent dans l’eau dans une onde éphémère. Bientôt, les coups de pioche ne furent qu’une mélodie lancinante à peine rompue par les coups de fouet que distribuait au hasard le garde qui n’avait pas la chance d’être au sec.

Un corps s’effondra et se mit à flotter dans l’eau de la mine. Comme si c’était un signal, tout le monde s’arrêta. Voilà trois jours - ou peut-être même plus, qui savait ? – qu’ils piochaient et agrandissaient la caverne. Leur groupe avait reçu des renforts d’autres mineurs plus anciens de la mine. Ils étaient tout aussi démunis et désemparés qu’eux. Ils avaient néanmoins l’avantage d’être là depuis des années et paraissaient donc résignés à l’effort. C’était l’un d’entre eux qui s’était effondré dans l’eau. Personne ne bougea et le corps continua de flotter, une quarantaine de regards braqués sur lui. Gerheim avait compris comme tout le monde que le mineur avait dû mourir avant même qu’il ne tombe. Il n’était plus tout jeune et la fatigue, combinée aux coups de fouet qu’il avait été le plus à subir, avaient eu raison de sa vie.

Le garde brassa l’eau pour rejoindre le corps. Gerheim avait pensé qu’en élargissant le tunnel, l’eau aurait été plus diffuse et moins haute car les parois étaient en train de s’écarter mais force était de constater que le niveau était le même ce qui laissait présager que les éboulis ne retenaient pas toute l’eau. L’elfe noir espérait simplement que tout ne s’effondre pas et qu’ils ne finissent pas comme feu les mineurs précédents. L’homme rangea son fouet à sa ceinture et tira la tête hors de l’eau par les cheveux. Il mit deux doigts au niveau du cou pendant quelques instants puis relaissa tomber la tête inerte.

-Pause ! Décréta le soldat.

L’elfe comprenait ce que ça voulait dire maintenant. Les mineurs n’avaient pas le droit de dormir plusieurs heures d’affilée. Pour cela, les gardes les faisaient se reposer à chaque fois que les piocheurs commençaient à fatiguer et tomber et que les coups de fouet n’y changeaient plus rien. Après ça, les mineurs se jetaient sur le sol au bout de la galerie et dormait à même le sol rocheux et froid. Après quelques heures à peine suffisantes à se revigorer, les soldats les réveillaient à grands renforts de coups de pied. Ainsi, Gerheim comprenait qu’ils n’auraient jamais assez de force pour se révolter. Cela semblait pourtant facile de tout renverser car les prisonniers qui dirigeaient l’intérieur de la mine étaient moins nombreux et moins forts physiquement que les hommes qui s’activaient sous leurs menaces.

En parlant discrètement avec un homme dont la barbe cachait les signes distinctifs de son visage, le drow apprit que les soldats s’étaient rapidement désintéressés de l’intérieur de la mine et avaient mis des hommes de confiance à leur place. La seule chose qu’ils voulaient était qu’une cargaison régulière de roches sorte chaque jour des galeries. Tout le surplus était, d’après l’informateur, revendu sur le marché noir. Ainsi les soldats s’enrichissaient tandis que les prisonniers mineurs amélioraient leur condition avec des vêtements, de la nourriture, tout autre accessoire de la vie courante et même parfois à une cargaison de femmes. Avant de se taire, l’homme lui apprit que cela faisait plus de cinq qu’il était là alors qu’il ne devait à la base n’y rester qu’un mois.

Gerheim comprenait rapidement pourquoi ce dernier ne pouvait pas aller se plaindre aux soldats, les prisonniers l’en empêcheraient et même s’il y parvenait, il ne serait pas sûr d’y survivre. L’elfe noir comprit qu’ils s’étaient fourrés dans un sacré guêpier et qu’il y avait de fortes chances pour que l’armée ne revienne pas les chercher.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Gerheim ramassa même un bolet vert qui avait la particularité de plutôt bien nettoyer les plaies.
Et on le laisse faire ??? Sont pas trop sadiques, les gardes... ( :whistling: ) sinon: ravi qu'il reste lui-même... X-/
Cela signifiait qu’ils devaient travailler au même titre que les autres prisonniers
Mince !!! Ils auraient dû demander la prison V.I.P. ... :lol:
Avant de se taire, l’homme lui apprit que cela faisait plus de cinq qu’il était là alors qu’il ne devait à la base n’y rester qu’un mois.

Gerheim comprenait rapidement pourquoi ce dernier ne pouvait pas aller se plaindre aux soldats, les prisonniers l’en empêcheraient et même s’il y parvenait, il ne serait pas sûr d’y survivre. L’elfe noir comprit qu’ils s’étaient fourrés dans un sacré guêpier et qu’il y avait de fortes chances pour que l’armée ne revienne pas les chercher.

:D^_^:P Non... sérieux: BRAVO !!! Super plan que vous avez eu... sinon: vous savez ce que ça veut dire ??? Evasion(mais il risque d'être à la traîne, non ??? :P ), voire mutinerie (soyons fous, rééditons le coup d'état de Lensort... :D )... et donc:

Vivement la suite !!!

Ils sont ensuite conduite dans la carrière
Fort... très fort... :)
tout ne parait pas net
Manque un "^", non ?
une ville sous-terraine s’étendait dans les pénombres de la grotte
C'est pas "souterraine" ?
une centaine de bâtiments de toute taille
Plusieurs tailles, non ?
la hauteur de la caverne devait être de cinq cent mètres
Accord.
Gerheim et les autres incarcérés furent ensuite escortés à travers l’air pesant de la grotte à travers la zone vierge de tout
Echo.
les ténèbres de moins en moins profonds
C'est pas féminin ?
Couverts d’une petite pellicule noir et trempés jusqu’aux genoux
Accord.
jusqu’à le groupe quitte la ville
Manque un bout de phrase.
un nouveau coup sur le dos qui ne contribua qu’à l’affaiblir d’avantage
Un seul mot, non ?
Vous allez donc devoir contournez l’éboulement.
Infinitif.
bien que l’eau ne semblait pas manquer
Pas de subjonctif ?
ou peut-être même plus qui savait ?
Une séparation après "plus", pour le rythme.
les mineurs se jetaient sur le sol au bout de la galerie et dormait dans à même le sol
???
les prisonniers mineurs amélioraient leur condition avec des vêtements, de la nourriture, de tout autre accessoire de la vie courante
Me semble "suspect", celui-là.
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Tiens, moi j'en ai remarqué un autre :( :

Cria sans crier gare un des hommes du groupe

Encore qu'à ce niveau, j'ai envie de dire que c'est fait exprès et que le seul problème est que l'ensemble du texte ne soit pas homogène en style.

Un passage très descriptif. Et évidemment, j'arrive au beau milieu de tout sans avoir lu ce qui précède (enfin, le début de l'histoire il me semble, il y a longtemps).

Alors évidemment, une transition, description de la grotte avec comme éléments principaux:

- énonciation de difficultés (une seule sortie instable, épuisement, gardes corrompus, etc...)

- désespoir et difficulté dans le travail

D'une certaine manière, ces objectifs sont atteints. Je dis d'une certaine manière, parce que je ne peux pas proposer des changements de style sur ce seul passage, par rapport au reste du texte. Bref, je vais quand même faire une proposition sur les transitions:

Un corps s’effondra et se mit à flotter dans l’eau de la mine. Comme si c’était un signal, tout le monde s’arrêta. Voilà trois jours - ou peut-être même plus qui savait ? – qu’ils piochaient et agrandissaient la caverne. Leur groupe avait reçu des renforts d’autres mineurs plus anciens de la mine.

C'est là que j'ai eu le plus gros problème niveau transition.

La situation précédente était:

L’elfe frappa la roche et décrocha quelques fragments rocheux qui se perdirent dans l’eau dans une onde éphémère. Bientôt, les coups de pioche ne furent qu’une mélodie lancinante à peine rompue par les coups de fouet que distribuait au hasard le garde qui n’avait pas la chance d’être au sec.

Et tu enchaînes sur le corps qui tombe. D'un certain point de vue, c'est un bon début, mais j'aurais tendance à dire "pour un début de chapitre". La tournure est jolie car elle relance l'action avec une surprise et engage directement l'attention du lecteur. Donc au final le principal problème n'est pas là.

Le gros problème, c'est le "leur groupe avait reçu des renforts...". Note que je ne mets même pas en évidence le fait que ce soit leur première "pause" depuis trois jours (je sais, pas la première, mais on peut se demander...) et toutes les questions qui en découleraient, puisque crédibilité est plus importante que vraisemblable.

En revanche, tu as placé le "leur groupe avait reçu des renforts" à, selon mon avis (je dirais bien humble, mais je ne me sens pas humble en écrivant cela, aussi je m'en excuse), l'un des pires endroits pour cela. En effet, j'ai la sensation que tu suis le schéma:

"événement - réaction à l'événement - explication de l'événement."

En somme, en lisant ce passage, j'ai eu la sensation d'un "deus ex" et non pas d'une action fluide. Il arrive quelque chose parce que quelque chose a changé dont je n'avais pas été informé.

Pourquoi n'avoir pas parlé des renforts plus tôt? On aurait été alors entièrement préparés à affronter l'événement et ses conséquences, brefs, nous aurions été immergés dans l'action en cohérence avec l'effet de surprise provoqué par ton début de paragraphe.

Personnellement, j'aurais mis ça d'une manière ressemblant à cela:

L’elfe frappa la roche et décrocha quelques fragments rocheux qui se perdirent dans l’eau dans une onde éphémère. Leur groupe reçut bientôt des renforts d’autres mineurs plus anciens de la mine. Ils étaient tout aussi démunis et désemparés qu’eux. Ils avaient néanmoins l’avantage d’être là depuis des années et paraissaient donc résignés à l’effort. Et bientôt, les coups de pioche ne furent plus qu’une mélodie lancinante à peine rompue par les coups de fouet que distribuait au hasard le garde qui n’avait pas la chance d’être au sec.

Bien sûr, c'est une solution bancale, mais elle a l'avantage de préparer à la chute du vieux. On pourrait même ajouter quelque chose comme "Gerheim frissonnait de voir ces êtres faméliques réitérer chaque coup de pioche dans un glas mécanique, vidé de toute humanité."

En y repensant, non, ce serait assez mauvais... mais tant mieux, après tout c'est ton texte ^^. Quoi qu'il en soit, je suis de ceux qui pensent qu'il vaut mieux préparer le terrain (prévenir) plutôt que d'expliquer ensuite (...). De cette manière, on ne coupe pas l'action lorsqu'elle vient de se produire. Puisque tu as relancé le lecteur avec cet événement, il paraît ennuyeux de tout de suite faire retomber la pression.

***

Bon, beaucoup de bla bla pour pas grand chose, j'en suis conscient, mais je tenais à évoquer ce point. Je vais aussi évoquer un autre point, par PM, pour continuer mes larcins en critique...

Impe.

ps: "Gerheim" vient de "geheim" (secret)?

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Oups, désolé pour la suite, je me suis pris des petites vacances B)

Désormais emprisonnés plusieurs lieues sous terre, Gerheim, Vetalas et Loriol se plient aux dures lois de l'esclavage. Surveillés par d'anciens mineurs s'étant accaparés l'endroit, les trois voient leur mouvement restreint et ne trouvent pas de moyen de parler entre eux.

Chapitre 126

Vetalas reçut un nouveau coup de fouet. Il encaissa sans broncher et se tourna, en le jaugeant, vers celui qui avait osé, il serait le suivant. Tout avait commencé par un prisonnier qui prenait bien trop de plaisir à commander les autres. Le vampire se demandait si toute organisation était obligée de s'agglutiner autour de gens avantagés et d'autres exploités. Il aurait été curieux de savoir comment les mineurs en étaient arrivés à s'être séparés en deux. Ils étaient tous condamnés et ils auraient pu être solidaires même si lui-même ne l'aurait pas été. Vetalas n'était solidaire qu'avec des gens de sa trempe et ceux-ci étaient rares. Tellement rares qu'il ne put pas en citer un seul, enfin pas un qui soit en vie en tout cas.

Il finit par en revenir à la raison de son coup de fouet. L'homme lui avait donné un ordre qu'il avait refusé d'écouter. Cela n'avait été que de marcher plus vite et, sa défiance naturelle pour l'autorité l'obligeant, il s'était arrêté. Les conséquences n'avaient pas tardé et le fouet s'était déplié. Apparemment peu habitué à le manier, Vetalas l'avait saisi puis avait tiré un coup sec. Le garde avait chuté et le vampire lui avait asséné un coup de pied tel que l'homme s'en roulait encore sur le sol. Les collègues du geôlier s'étaient évidement dépêchés d'éteindre la rébellion en fouettant Vetalas dont le dos était en sang. Heureusement pour le vampire, il n'avait pas à se soucier de sa santé car les ténèbres du lieu lui assuraient d'être mort-vivant jusqu'à ce qu'ils regagnent la surface. Ce n'était pas la première fois que le noble encaissait des punitions pour son comportement mais sa persévérance lui avait valu le respect des gardes comme des prisonniers même s'il était encore puni. On le laissait en général tranquille et il en faisait de même comme aurait dû s'en souvenir celui qui avait osé s'attaquer à lui de dos. Il allait juste prendre son mal en patience... Il laissa les gardes relever leur camarade gémissant qui avait de la chance que Vetalas n'ait pas tapé plus fort. Le vampire se tourna pour voir ce qu'en pensaient Gerheim et Loriol mais ceux-ci n'étaient pas visibles dans l'immédiat.

Le magicien mort-vivant suivit la troupe de prisonniers bien escortée jusqu'à l'endroit où on avait pris l'habitude de les conduire. C'était une petite grotte juste assez grande pour qu'ils y tiennent tous dedans. Ils avaient alors droit de se reposer et de la nourriture, en faible quantité, leur était apportée tandis que les gardes restaient devant la seule issue possible. Vetalas s'adossa à une paroi et même si les arrêtes de la roche lui rentraient dans le dos, il accueillit le fait de ne plus bouger avec le plus grand des plaisirs. Cela faisait plusieurs jours qu'il n'avait pas dormi et mêmes les morts avaient besoin de repos. Le problème était que sans sa terre sacrée, sa forme immortelle ne pouvait se régénérer correctement. Cela suffisait pour soigner les coups de fouet mais toute blessure plus grave lui coûterait énormément en repos.

Des gamelles poussiéreuses et terreuses leur furent distribuées. Vetalas se demandait fréquemment si ce qu'on leur donnait était vraiment comestible. Il commençait à avoir de sérieux doutes. Il passa sa main discrètement au dessus de l'assiette en marmonnant quelques psaumes ce qui eut pour effet de réchauffer sa nourriture et de la purifier de tout ce qu'un corps humain avait du mal à digérer. La collation avalée, Vetalas ferma les yeux en cherchant un sommeil qui ne viendrait jamais. Les ronflements de Loriol ne rendaient pas non plus la chose facile. Heureusement pour les prisonniers, ils étaient tous fatigués car sinon ils auraient maudit le loup pour les deux cents prochaines générations. Même Vetalas finit par s'y habituer et ne plus entendre ce son sourd qui n'était qu'à peine amplifié par les parois de la caverne.

Un chuchotement lui fit écarter les yeux. C'était déjà rare que quelqu'un parle lors du repos mais cela était d'autant plus étrange que la voix semblait venir de la paroi elle-même. Vetalas tourna la tête mais personne ne bougeait. Soit il avait rêvé et son imagination lui jouait des tours soit quelqu'un était si discret que Vetalas ne voyait rien d'autre que des cages thoraciques s'élever régulièrement. Vetalas ferma de nouveau les yeux et laissa les ultrasons le guider. L'éclat de voix fut plus facile à localiser lorsqu'il retentit pour la seconde fois. Comme il l'avait cru précédemment, l'appel qui lui était destiné se trouvait derrière lui, dans le mur. Il semblait qu'une galerie, naturelle ou non, jouxtait leur caverne. Une minuscule fissure paraissait être l'endroit d'où venait la voix.

Faisant semblant de se repositionner contre le mur, le vampire se décala jusqu'à en être au plus près. Sans détour, on l'apostropha.

-Je sais que tu es comme nous et que tu n'aimes pas recevoir des ordres...

-Qui nous ? Glissa Vetalas par la petite fente.

-Juste des gens qui désirent un peu d'indépendance...

-Ça me semble un peu obscur pour que cela m'intéresse... Répondit le noble.

Il y eut comme un bruit de soupir.

-Lorsque vous sortirez de cette caverne, au milieu du tunnel, jette-toi au sol et rampe par la galerie.

-Bien sûr, répondit Vetalas avec toute sa superbe, ai-je l'air vraiment assez désespéré pour me salir ainsi ?

-Je crois simplement que tu ne préfères pas passer le reste de tes jours dans cette mine.

Il marquait un point. S'il y avait une opportunité de sortir, Vetalas la saisirait. Il n'y eut pas de conversation pendant les cinq minutes qui suivirent car les gardes regardaient dans sa direction avec suspicion. Le mort-vivant se refit interpeller quand ils tournèrent la tête.

-Et quel gage ai-je que cela n'est pas que tromperie ?

-Tu le sauras rapidement..

Ce coup-ci, le dialogue s'arrêta là car Vetalas entendit des pas discrets s'éloigner dans la galerie. C'était dommage car le mort-vivant aurait bien aimé le rabaisser sèchement sur le fait qu'il passait son temps à le tutoyer ce que ne tolérait pas le vampire. Il réfléchit quelques instants. D'abord, il n'en parlait pas ni à Loriol ni à Gerheim. Il allait commencer par regarder la proposition et s'il avait besoin d'un coup de main une fois dedans, il irait les chercher. Ensuite, il lui faudrait distraire les gardes assez longtemps pour qu'il puisse s'éclipser. Grâce à sa magie, il pourrait faire une illusion mais elle ne tiendrait pas éternellement. Il décida donc de fermer les yeux même si cela n'allait ni guérir sa forme morte qui manquait de terre sacrée ni sa forme humaine qui manquait de soleil.

Vetalas avait bien un plan pour sortir de là mais il y avait autant de probabilité de réussir que d'échouer. En tant que vampire, il ne lui serait pas dur de remonter avec toute la troupe jusqu'à la surface mais le problème était que s'ils faisaient irruption à la surface en pleine journée, Vetalas perdrait tous ces pouvoirs et ils resteraient coincés au fond de la cuvette avec une garnison de soldats entre eux et la sortie. S'ils pouvaient savoir l'heure exacte, Vetalas pourrait sortir en volant. Il allait néanmoins rester en contact avec celui qui lui avait parlé, juste pour se garder un plan de secours.

Il dut s'endormir ou être dans un état proche car il se réveilla au moment ou les premiers coups de fouet étaient distribués au hasard. Il se mit sur ses pieds en hâte avant que l'un d'entre eux ne le touche. Même debout, la troupe paraissait encore endormie. Les yeux se fermaient et tous n'avaient qu'une envie c'était de retourner à même le sol pour continuer à récupérer. Malheureusement, tous savaient qu'ils n'auraient pas cette chance et ils se mirent péniblement en route vers la galerie qu'ils agrandissaient où les outils attendaient dans l'exacte position dans laquelle ils les avaient laissés. Vetalas tira une petite ficelle de son vêtement qu'il mélangea à de la terre humide qu'il ramassa rapidement le long d'une paroi. Il façonna rapidement la petite poupée pour qu'elle ressemble plus ou moins à un corps puis colla un de ses cheveux sur le torse de la marionnette de terre. A l'endroit indiqué par l'informateur, Vetalas se baissa et murmura quelques mots sans que personne ne fasse vraiment attention à lui.

L'effigie de terre grandit en une seconde et un second Vetalas apparut. Profitant de ce moment où son double s'était relevé, il roula à l'écart sous la corniche. Bloqué contre la paroi, il regarda les bottes passer devant lui et s'éloigner. Le noble vit ensuite qu'il avait mal visé et que le trou se trouvait un peu plus loin. Restant à l'écart du boyau, il rampa sous la corniche jusqu'au point d'accès dans lequel il se faufila. Au contraire de ce qu'il pouvait penser, ce n'était pas un large conduit mais un petit dans lequel il devait évoluer penché et même à quatre pattes parfois. L'obscurité ne contribuait néanmoins pas à le laisser dans le flou et il vit rapidement un conduit perpendiculaire dans lequel deux hommes pouvaient marcher de front sans se gêner. Vetalas n'eut pas longtemps à attendre car un halo de lumière se fit de plus en plus brillant. Il commença à habituer ses yeux sous peine de ne pas pouvoir réagir en cas de mauvaise surprise.

L'homme qui arriva était seul. Il ne perdit pas de temps et conseilla à Vetalas de le suivre. Sans poser de questions même si cela lui démangeait les lèvres, il suivit l'homme jusqu'à une grande caverne d'une dizaine de mètres carrés.

-Bien, ici on ne pourra pas nous voir.

Il planta la torche dans le sol et frotta ses longues mains calleuses l'une contre l'autre. Il n'était pas bien épais comme humain mais cela n'étonna pas Vetalas car il devait être ici depuis plusieurs années. Même son visage était d'une pâleur qui lui rappelait la sienne. Le mort-vivant hésitait à lui demander depuis quand il n'avait pas vu la lumière du jour. Les vêtements étaient néanmoins en bon état et l'individu ne semblait pas être en manque de fatigue. Vetalas ne passa pas alors par quatre chemins :

-Qui êtes-vous et que me voulez-vous ?

Il parut ne pas savoir par où commencer et en essayant de s'infiltrer dans sa tête, Vetalas se rendit compte qu'il était en pleine possession de ses moyens et qu'il ne pouvait rien faire. Il attendit que l'autre trouve le bout de son histoire en se demandant si le mordre et boire le sang ne serait pas plus rapide pour apprendre ce qu'il devait savoir.

-Je fais partie d'une société de mineurs qui exploitent de façon... détournée ces mines.

Vetalas haussa un sourcil.

-C'est-à-dire ?

-Que nous sommes des anciens mineurs évadés qui exploitons ces mines et qui luttons contre le pseudo-ordre établi pour que nous puissions remonter à la surface un jour.

-Voilà qui est déjà plus clair, fit le vampire. Mais il va me falloir d'autres informations. Comment survivez-vous ? Combien êtes-vous ? Qui vous dirige ?

L'homme paraissait avoir relativement confiance en lui car il répondit avec franchise.

-Comme je l'ai déjà dit, nous exploitons également les mines. Certains résistants travaillent au bureau des études souterraines et ils modifient certaines cartes afin que nous ayons des repaires qui ne soient pas découverts pas de malencontreux coups de pioches. Ensuite, nous sortons quelques fourgons de minerais au noir qui nous sont payés en nourriture, en outils et en vêtements.

-Tout passe donc quand même par les gardes ? Demanda le vampire.

-Absolument, répondit l'autre. Pour la question suivante, nous sommes environ un millier, soit un dixième de ce que ces mines abritent.

Vetalas fut d'abord surpris de ce chiffre mais se rendit compte alors que, à la vue des cavernes et des milliers de galeries qu'il y avait là, cela était tout à fait possible.

-Mais évidement, nous sommes plus si nous comptons tous nos frères qui sont exploités et qui pourraient se joindre à nous dès le moment venu.

Vetalas se doutait de ce que cela pourrait être mais il feignit de ne pas le savoir.

-Comment ça ?

-Une lente révolution se prépare, frère mineur, fit l'homme dans la lueur fixe de la torche.

-Nous allons reprendre ce qui nous appartient ou mourir en essayant.

Vetalas avait vu les fortifications à l'extérieur et la deuxième solution lui paraissait plus réaliste. Même avec cent hommes, les soldats pourraient retenir les mineurs en contrebas. Il faudrait aussi d'abord mener à bien la révolution qui causerait de nombreuses pertes de chaque côté et une fois ce lourd tribut payé, ils pourraient enfin attaquer tous les corps de garde. Cela faisait un long travail...

-Pourquoi moi ? Finit par reprendre le vampire.

-Parce que les têtes dures comme toi finissent généralement en tant que garde des prisonniers. Dès que les geôliers commencent à avoir du respect, les promotions ne tardent pas. Avoir un nouvel homme infiltré nous serait grandement utile. Nous sommes beaucoup plus nombreux à errer dans les galeries annexes qu'à être dans les bonnes grâces des soldats et des gardes prisonniers.

Vetalas ne s'était pas attendu à ce que son obstination lui apporte de tels succès.

-Voilà, maintenant que tu es au courant, c'est à toi de choisir ton camp.

@+

-= Inxi =-

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Oups, désolé pour la suite, je me suis pris des petites vacances B)
Quoi ?!?!?! Une Vraie Vie !!! Qui t'a permis ???
Il finit par en revenir à la raison de son coup de fouet. L'homme lui avait donné un ordre qu'il avait refusé d'écouter. Cela n'avait été que de marcher plus vite et, sa défiance naturelle pour l'autorité l'obligeant, il s'était arrêté.
Sans rire ??? :) ... :):D que je l'aime...
Vetalas ne s'était pas attendu à ce que son lui apporte de tels succès.
X-/ Il arrête pas d'avoir de's "promotions"... c'est ton chouchou ??? :wink: Plus sérieusement: il va avoir un fouet ??? Va-t-il s'en servir sur qui vous savez ??? (mais non, je cherchhe pas les embrouilles... :wink:X-/ )

Vivement la suite !!!

Désormais emprisonnés plusieurs lieues sous terre, les trois se plient aux dures lois de l'esclavage. Surveillés par d'anciens mineurs s'étant accaparés l'endroit, les trois voient leur mouvement restreint et ne trouvent pas de moyen de parler entre eux.
Indigeste ?
de la chance que Vetalas n'ait pas taper plus fort
Participe.
des gens qui désire un peu d'indépendance
Accord.
Et quel gage ai-je que cela n'ait pas que tromperie ?
Verbe "être".
Il dut s'endormir ou être dans un état proche de celui-ci
"celui-ci" ne se rapporte à rien ?
il devait évoluer pencher
Participe.
Il ne parut pas savoir par où commencer
"... parut ne pas..." me semble mieux correspondre.
ils modifient certaines cartes afin que nous ayons des repères qui ne soient pas découverts pas de malencontreux coups de pioches
"repaires", non ? "par".
Vetalas ne s'était pas attendu à ce que son lui apporte de tels succès.
Manque un mot.
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hop, j'ai pu écrire et j'ai deux chapitres d'avance :crying: Par contre, comme je l'avais fait papier, je me suis pas rendu compte de la taille et au final, ce passage est plus court que les autres ! Enjoy quand même !

La réticence de Vetalas à suivre les ordres de prisonniers qui exploitent leurs confrères plus faibles lui vaut l'opportunité d'être approché par un résistant. Après lui avoir expliqué qu'une véritable ville et organisation régnait sous terre, l'homme demande à Vetalas de venir l'aider alors que le vampire a une idée pour prendre la fuite.

Chapitre 127

Loriol regarda le plafond de la caverne comme s'il arrivait à voir l'extérieur au travers. Évidemment, il n'y arriva pas et il devait se contenter d'imaginer le temps qui lui restait avant la prochaine transformation. Lorsqu'ils avaient été descendus dans les mines, la lune était déjà proche d'être pleine. Cela voulait dire qu'à cette phase, il n'avait déjà plus qu'une semaine avant le prochain changement de forme. Sachant que cela faisait deux ou trois jours qu'ils s'activaient, il ne restait plus beaucoup de temps avant que sa forme de loup ne prenne temporairement le dessus. Pourtant, Loriol se plaisait à croire qu'ainsi loin des rayons lunaires, la transformation n'aurait pas lieu.

Le loup-garou tapait pour l'instant la roche à un rythme plutôt faible. Il aurait pu creuser plus fort et plus longtemps mais sans d'importantes quantités de nourriture, il se se serait fatigué trop vite.

La pause journalière arriva plutôt vite et le loup-garou laissa tomber sa pioche dans l'eau à côté d'un autre mineur qui n'était autre que Gerheim. Loriol était persuadé que ce n'était pas l'elfe, au départ, qui avait miné à ses côtés. La discrétion de l'elfe était irréelle et le loup-garou n'aurait pas su dire depuis quand l'éclaireur était là. Loriol remarqua alors que, depuis qu'ils étaient sous terre, ils n'avaient pas eu beaucoup d'occasions de parler. Vetalas passa derrière eux à ce moment-ci de ses pensées, vide de vie comme d'expression. Il ne leur jeta pas même un regard, cela en était surprenant.

Loriol sentit vite la différence, ce n'était pas Vetalas. Il en fit rapidement part à Gerheim qui ne dit rien. Ce dernier fixa la silhouette pour essayer de se convaincre de la véracité de ses dires.

-Tu es sûr ? Lui demanda l'elfe qui n'avait pas vu que quelque chose clochait.

-Ouais, répondit Loriol, c'est comme si ce n'était qu'une image...

-Où serait-il alors ? S'inquiéta à raison le drow.

-Aucune idée, avoua le lycanthrope, ces parois ne renvoient aucune odeur.

Les deux arrêtèrent de parler car le garde de faction leur ordonna de revenir. Loriol pataugea une dizaine de mètres et revint au sec avec un soupir de soulagement. Il était trempé jusqu'aux hanches mais avait fini par l'oublier. Maintenant, il se rendait compte qu'il s'était senti pendant tout ce temps lourd et refroidi. Loriol se secoua alors comme seul un animal pouvait le faire. Personne ne s'en rendit compte et les gouttes se perdirent sur le sol ou le mur le plus proche. Ils reprirent ainsi leur voyage jusqu'à la caverne où ils avaient pris l'habitude de dormir.

Zigzaguant à travers les galeries, Loriol n'arrivait toujours pas à se repérer. Il avait l'impression, et elle n'en était pas qu'une, qu'ils prenaient un chemin différent à chaque fois. Loriol ne reconnut là où il se trouvait qu'au moment où le dernier tunnel leur fit face au détour d'un croisement de boyaux souterrains. Le loup, comme Gerheim, n'avait pas lâché le pseudo-Vetalas d'une semelle et virent ainsi la supercherie. A environ la moitié de la galerie, l'image se baissa, disparut puis un nouveau Vetalas émergea d'une partie basse du mur, les regarda et continua d'avancer comme si de rien n'était.

Gerheim et Loriol lui firent rapidement comprendre que l'heure des comptes était venue. Ils s'installèrent tous les trois les uns près des autres dans ce qui aurait pu passer pour un coin de la caverne. Cet endroit avait néanmoins la particularité d'être loin de toutes les oreilles indiscrètes. Ici, le sol rompait sa relative uniformité terreuse pour un enchevêtrement de larges rochers plats et circulaires. Comme si c'étaient des pièces d'or rocheuses qu'un géant avait perdues de sa bourse. Chacun s'allongea sur une de ces pierres, face contre le sol, de façon à avoir les pieds en direction des gardes. La conversation passerait alors totalement inaperçue.

-C'était bien de dormir pendant que nous travaillions ? Attaqua Loriol le premier.

-Où étais-tu ? Demanda plus sérieusement le drow.

-Nous allons sortir cette nuit et allons aller voir Anir à la Capitale.

Loriol ne savait pas si cette déclaration était une réponse à la question du troisième mais il dut admettre qu'ils ne cherchèrent plus à savoir où il avait bien pu aller, accaparés par le plan du vampire. Celui-ci leur expliqua son idée de fuir tout simplement avec la nuit tombée. Loriol n'aimait pas ce plan car il détestait être transporté entre les griffes du vampire. Gerheim trouva un argument pour ne pas le faire plus crédible que sa phobie.

-Et s'il ne fait pas nuit ?

-Il le fera, affirma-t-il avec une assurance surprenante. Dans le pire des cas, nous pourrons nous cacher et attendre. Il ne semble pas y avoir de mouvement dans le tunnel par lequel nous avons été amenés. Les chariots empruntent une autre voie.

-Pour les gardes, que fait-on ?

Vetalas eut un petit rire sec qui rappela le claquement d'un fouet.

-Ils ne sont que cinq, ils disparaîtront sans le moindre bruit.

Déjà les premiers ronflements sourds et profonds s'élevaient et les prisonniers ne remarqueraient une rébellion que dans une dizaine d'heures... Ils avaient le temps d'agir avant que la nourriture leur soit apportée et que les nouveaux gardes réveillent la troupe. Loriol ne dit plus rien et Gerheim non plus. Le vampire prit ça pour un assentiment car il ne leur dit que deux mots.

-Cinq minutes.

La tête tournée vers le dos de Gerheim, Loriol mit ce temps à partie pour s'étonner de l'allure frêle de l'elfe qui ne portait plus son armure. Il aurait pu passer pour un enfant perdu dans cette grande cape noire volée à Vetalas. Même ainsi, le loup-garou ne ferait jamais l'erreur de le sous-estimer. Il y eut des hoquets semblables à des étranglements et un autre beaucoup plus fort. Comprenant que c'était le signal, Loriol se redressa sur ses deux pattes arrières et fut persuadé de sentir et entendre un sifflement qui passa au travers de la touffe hirsute qui lui servait de cheveux.

Le temps que Loriol repère les gardes à la pâle lueur des torches survivantes, ceux-ci avaient disparu à l'exception d'un qui gisait au sol un carreau d'arbalète planté dans la gorge. Le sang s'étendait même déjà en une flaque progressive. Tout aussi soudainement, les corps des soldats disparus retombèrent du haut du tunnel dans un bruit spongieux pour ceux atterrissant dans le sang et plus sourd pour ceux retombant sur le sol.

-Heureusement qu'ils n'étaient que cinq... Se moqua Gerheim en rangeant sa petite arbalète sous son bras et prenant l'exacte intonation qu'avait utilisée Vetalas.

Vetalas ne releva pas la pique et se contenta d'avancer vers la sortie. Les prisonniers continuèrent de ronfler et Loriol se satisfit de leur efficacité. Il se demanda quand même comment le drow avait réussi à cacher cette arme pendant si longtemps au nez et à la barbe de tous. Loriol s'y en désintéressa rapidement et regarda Vetalas disposer les cinq corps en un cercle dont la signification ne parlait qu'à lui seul. Il traça un trait entre chaque cadavre, excepté entre les corps qui se suivaient. Ce lot formait une sorte d'étoile remarqua le loup en tournant la tête plusieurs fois. L'instant d'après Vetalas se tenait immobile au centre du pentagramme et, les bras croisés, il récitait des choses à voix basse que Loriol n'arrivait pas à comprendre.

Après quelques poignées de secondes, un vent balaya le lieu et s'éteignit aussi vite qu'il avait commencé. Loriol espérait juste que son sort n'avait pas juste pour but de faire du vent. Deux des morts disparurent en une poussière blanche mais les trois autres se remirent doucement debout. Loriol recula d'un pas en grondant. Il n'aimait pas la magie et surtout pas celle que pratiquait le vampire.

-Ce sera parfait ! Décréta le mort-vivant en reculant pour contempler son œuvre.

Loriol dut reconnaître que, ainsi sous terre, la supercherie serait totale. Bien qu'ils ne fussent pas très expressifs, les morts-vivants pourraient jouer le jeu assez facilement.

-Personne ne rentre et personne ne sort, ordonna Vetalas au zombi garde qui avait la toute fine armure de cuir. Tuez les prisonniers qui vont amener la nourriture !

La créature d'outre-tombe hocha lentement la tête. Loriol, quant à lui, regarda rapidement le plafond et plissa les yeux. Il y avait des racines de l'épaisseur d'un doigt et Loriol supposa que lors de leur utilisation et de l'étranglement des gardiens, il y avait eu des séquelles au niveau de la mobilité de leur tête. Le loup-garou délaissa les morts du regard, il ne mangerait pas de viande froide tout de suite. Le vampire s'approcha d'un des morts et planta ses dents dans son cou. Il n'y eut ni cri ni tressaillement. L'homme à la barbe hirsute n'avait plus la faculté de ressentir. Loriol se demandait pourquoi le vampire se prenait un casse-croûte maintenant.

-Ça fait du bien, sourit Vetalas de plaisir. Maintenant, je sais où est la sortie. En avant !

@+

-= Inxi =-

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hop, j'ai pu écrire et j'ai deux chapitres d'avance :wink: Par contre, comme je l'avais fait papier, je me suis pas rendu compte de la taille et au final, ce passage est plus court que les autres ! Enjoy quand même !
^_^ Mouais... on va voir...
Loriol regarda le plafond de la caverne comme s'il arrivait à voir l'extérieur au travers. Évidemment, il n'y arriva pas et il devait se contenter d'imaginer le temps qui lui restait avant la prochaine transformation. Lorsqu'ils avaient été descendus dans les mines, la lune était déjà proche d'être pleine. Cela voulait dire qu'à cette phase, il n'avait déjà plus qu'une semaine avant le prochain changement de forme. Sachant que cela faisait deux ou trois jours qu'ils s'activaient, il ne restait plus beaucoup de temps avant que sa forme de loup ne prenne temporairement le dessus. Pourtant, Loriol se plaisait à croire qu'ainsi loin des rayons lunaires, la transformation n'aurait pas lieu.
Tiens donc... je me posais justement la question... :wink:
Gerheim et Loriol lui firent rapidement comprendre que l'heure des comptes était venue. Ils s'installèrent tous les trois les uns près des autres dans ce qui aurait pu paraître pour un coin de la caverne. Cet endroit avait néanmoins la particularité d'être loin de toutes les oreilles indiscrètes.
Ce qui est marrant avec le son et "l'architecture", c'est que la seconde peut avoir de curieux effets sur le premier: ainsi, on peut se croire à l'abri des écoutes alors que la conversation est portée relativement loin... je dis ça, je dis rien, hein... :whistling:

:P Trop facile... (oui, j'aime qu'ils triment comme des forçats !!! ^_^ ) mais bon... il leur reste du chemin à parcourir... :lol:

D'acc': "Enjoy quand même !" :wink:

Vivement la suite !!!

sans d'importante quantités de nourriture, il se se serait fatigué trop vite
Accord.
Il ne leur jetta pas même un regard
:P
comme si de rien était
Manquerait pas une négation ?
dans ce qui aurait pu paraître pour un coin de la caverne
"passer pour un coin", ou "paraître un coin".
Chacun s'allongea sur un de ces pierres
:P
Loriol s'y désintéressa rapidement
"en", non ?
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Eh ! personne a remarqué ?

Y'a deux chapitre 126 :devil:

J'ai tout repris depuis le début et me suis rendu compte que ça s'arrêtait là. -_-

Quoi , c'est pas un livre ? Huu... Pourtant, la qualité y est. :devil:

J'aime assez, même si quand on regarde l'ensemble, on dirait qu'ils improvisent un peu au fur et à mesure. Z'étaient même pas sûr que le médaillon se trouvait bien dans la vallée, et ils en ch**** un peu pour rentrer dans la Capitale, mais bon, c'est ça qu'est marrant. Ainsi que le fait que l'action ne s'arrête jamais vraiment, que dès qu'ils se trouvent confronté à un obstacle, ils trouvent tous de suite un autre moyen d'arriver au médaillon.

Bref, ça c'est du récit, dommage qu'il soit ralenti par l'auteur :devil:

La suite ! :D

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Merci pour ces coms', vous avez pas idée comment ça aide pour avancer ! Alors j'ai fait des petites corrections de fautes et de chapitre et je vous poste le chapitre tournant de l'histoire. On va attaquer la dernière ligne droite puisque les portes vont commencer à doucement se fermer ! allez, profitez :devil:

Alors que Vetalas continue de leur cacher qu'il a rencontré les résistants des mines, ce dernier propose à Gerheim et Vetalas de s'enfuir. Ceux-ci acceptent et les trois tentent leur chance.

Chapitre 128

Gerheim était accroupi derrière un tonneau poussiéreux à flanc de maison d'un soldat. L'elfe prenait garde de ne pas toucher la structure métallique de sa cachette. Ce n'était pas le moment de contracter le tétanos. Gerheim en avait déjà injecté et le résultat n'avait pas été beau à voir. L'elfe fouilla succinctement sa mémoire, la remontée des mines avait été facile et grâce aux ailes du vampire, ils étaient sortis en toute sécurité. Gerheim ne sut pas comment mais depuis que Vetalas avait bu le sang de feu le prisonnier, il semblait aussi avoir accédé à ses souvenirs. Gerheim devrait y prendre garde car il était hors de question, entre autre, que le noble sache où il cachait la clé.

Lorsqu'ils étaient arrivés en bas de la cuvette formée par le cratère, ils se rendirent compte que c'était le crépuscule. Dans un souci de discrétion, ils avaient attendu que la nuit soit noire pour remonter le tourbillon de roches. Vetalas et Gerheim avaient choisi de s'envoler tandis que Loriol avait choisi la voie de l'escalade. Alors qu'ils se regroupaient du côté du trou non gardé, Gerheim vit une grande troupe qui se dirigeait vers la mine. Éclairée par une cinquantaine de torches, l'assemblée formait un ballet d'ombres difformes. Ils n'étaient en tout cas pas assez nombreux pour être l'armée humaine revenant chercher ses soldats mais ils étaient trop organisés pour n'être que des convoyeurs de minerais. Avec les cavaliers à l'extérieur du cercle et les caravanes vides au centre, cela lui rappela l'organisation d'Anir. Ce fut cette remarque qui le poussa à aller enquêter de plus près tandis que les deux autres se contentèrent d'être de lointains spéculateurs.

Gerheim fut assez surpris de voir, depuis son abri, les membres qui composaient la troupe qui arrivait et qui se divisait en deux : D'un côté, il y avait des convoyeurs, mercenaires grassement payés pour amener le minerai à la capitale. De l'autre, il y avait des hommes d'Anir. Gerheim en était sûr, il avait reconnu certains de ses compagnons de voyage. Pourtant, nombre d'entre eux lui étaient parfaitement inconnus ce qui signifiait que la suite du voyage avait dû être assez mouvementée. C'étaient les risques qu'Anir avait pris en choisissant de fuir la cité avant l'attaque. Gerheim soupira. Est-ce que tout avait un lien comme il le pensait ou tout n'était que coïncidence ? Pour l'instant, l'elfe allait découvrir ce que pouvait bien faire Anir ici. Il était dommage que le chariot aux objets ne fit pas partie de ce nouveau voyage, il faudrait interroger le chef mercenaire pour savoir où il pouvait être.

L'elfe bondit de sa cachette alors qu'Anir, qui n'avait pas changé d'un millimètre, mettait pied à terre. Tout en courant, Gerheim se glissa derrière un nouvel édifice plus proche de l'entrée du camp. Une main sur la pierre froide, il se pencha et vit que tous les soldats avaient leur attention mobilisée par l'arrivée des nouveaux venus. Les nouveaux groupes se scindèrent et les convoyeurs attaquèrent la descente avec leurs chariots tandis que les hommes du capitaine mercenaire commençaient à se détendre dans le camp des soldats. D'ici quelques minutes, il y aurait du monde de tous les côtés. Gerheim escalada le mur du grand bâtiment derrière lequel il se dissimula après que deux hommes eurent failli le surprendre. Plongés dans leur conversation, ils ne le virent pas.

Gerheim se glissa dans un trou naturel entre la toiture et le mur et se laissa tomber en contrebas. L'elfe ne s'était pas trompé et il était dans la plus belle bâtisse du campement. Si réunion il y avait, ça serait ici. Gerheim tourna la tête mais ne vit pas où se cacher. Il était dans une pièce moyenne pourvue de canapés arrangés en carré. Le cuir en était usé à tel point qu'ils tiraient vers le blanc. Un escalier descendait directement dans la terre dans le coin gauche et deux pièces s'étiraient à sa gauche et à sa droite. Celle à sa droite était une cuisine désespérément vide et celle de gauche une grande chambre avec un énorme lit blanc en son centre. Gerheim se demanda d'où cette belle literie venait.

L'elfe, laissant parler son instinct et surtout sa faim, fouilla la cuisine. Il n'y avait pas de doute, c'était une cuisine de soldats. Tout était rangé dans un ordre précis et un repas avait déjà été servi et avait déjà été jeté dehors. Gerheim ne trouva rien à manger dans l'immédiat mis à part quelques fruits qu'il se garda dans la poche. L'elfe décida d'explorer la maison afin de ne pas être perdu en cas de problème. Il se dirigea vers la cave qu'il descendit rapidement. Alors que ses yeux s'habituaient doucement aux ténèbres, Gerheim entendit un éclat de rire proche. Il s'étonna de cette complicité entre les soldats du camp et les mercenaires d'Anir. Ils se connaissaient visiblement d'avant et ce point était un nouveau mystère à éclaircir.

Un grand groupe de personnes venait d'entrer au-dessus de lui et se rapprochait. En vitesse, l'elfe étudia ce qui était une grande cave. Quatre piliers légèrement écartés des coins étaient les seuls aménagements de la cave. Au centre se trouvait une énorme machine de fer que Gerheim ne parvenait pas à identifier. Autour de celle-ci se trouvaient plein de pièces métalliques dans des boites de piètres factures et des enclumes bien entretenues. Quoique cette chose était, elle avait été assemblée récemment. Gerheim la contourna et se cacha derrière la poutre qui était dans le coin opposé de la pièce par rapport à l'escalier.

Une lueur d'abord diffuse se fit de plus en plus pénétrante et les pas lourds des soldats firent grincer les escaliers. Gerheim rentra les épaules comme s'il avait le pouvoir de se fondre dans le pilier. Le moindre mouvement, le moindre son trahirait sa présence. Les torches éclairaient assez la pièce pour que Gerheim voie que celle-ci était poussiéreuse et habitée par d'étranges insectes. Ses traces de pas étaient nettement visibles au sol, marques sombres sur le nappage blanc des pavés, autant d'indices qui pouvaient le démasquer mais les humains ne remarquèrent pas dans leur empressement à descendre. Gerheim résista à l'envie de regarder qui se trouvait là et essaya plutôt de les identifier à leur voix.

-Alors c'est ça ? Demanda celui qui était à coup sûr Anir.

-Oui, répondit une voix autoritaire.

Gerheim arrêta de respirer lorsqu'un des hommes de la pièce s'adossa de l'autre côté de la poutre pilier.

-On peut essayer ? Redemanda le capitaine mercenaire.

-Évidemment, rétorqua le même interlocuteur. Donne-moi le papier.

Gerheim ne savait pas ce qu'il se passait mais la machine se mit à s'activer. Gerheim désespérait de trouver le lien qui unissait Anir et le capitaine de la mine. L'elfe n'aspirait qu'à une chose : partir loin de tout ça. Il y avait seulement deux problèmes : Le premier et non le moindre : Lieles et ses fanatiques qui devaient les attendre à la Capitale. Qui savait où son dévouement conduirait cet homme de foi qui avait juré leur perte ? Ce dernier avait comprit que les trois passeraient tôt ou tard par la Capitale et maintenant qu'il y était le premier, il aurait tout le loisir de prendre ses marques. Le deuxième problème, et peut-être le pire après tout, était Lui, celui qu'il avait revu à Lensort. Il avait d'abord vu ses signes puis Gerheim l'avait poursuivi pour le perdre de vue. Mais il était sûr que Eleth, son mentor sur le bateau île de ceux qu'il avait cru sa famille, était de retour.

Gerheim s'étonna de la capacité qu'il avait eu à oublier cet événement dans l'agitation qui s'était suivie. Maintenant, cette angoisse allait le harceler de plus en plus souvent et il fallait s'occuper de ce problème avant que l'inverse ne se produise. Gerheim ne comprenait pas ce que Eleth avait pu dire pour s'évader. Avant de prendre la fuite du navire, Gerheim l'avait vu sur une table de torture avec un ticket pour la mort. Son désir de vengeance devait être sa seule raison de vivre ce qu'envisageait largement le drow. Beaucoup de problématiques et peu de moyens et de solutions pour les résoudre.

-Impressionnant... Murmura Anir juste assez fort pour que Gerheim perdre le fil de ses pensées et qu'il se reconcentre sur la situation critique dans laquelle il se trouvait.

-Cela va-t-il marcher ? Demanda celui qui devait diriger la mine.

-Quand revient la garnison de Lensort ? S'enquit Anir.

-D'ici trois jours.

-Et notre plan se déclenchera dans un mois jour pour jour.

-Cela éloignera-t-il assez longtemps ces soldats pour agir ? Tes hommes, je veux dire ceux que tu fais passer pour des brigands, peuvent-ils faire tourner la garnison assez longtemps en rond ?

-Oui, répondit Anir avec fermeté, je ne sais pas comment avec dix mille hommes et la logistique que cela représente, ils pensent pouvoir attraper cinquante cavaliers. Perdre leur hiérarchie à vraiment privé la garnison de Lensort de ses meilleurs soldats.

-Et à propos de ces hommes qui te traquent ?

Gerheim sentit son cœur se serrer. Se pouvait-il que... ?

-Déjà que cette chose loup m'a vu avec les scarabées de Lensort....

Le capitaine des soldats de la mine cracha presque ces mots. Gerheim était aussi étonné de savoir qu'Anir avait effectivement un lien avec l'attaque de Lensort que d'apprendre que Loriol avait vu un être humain allié des scarabées et qu'il n'en avait rien dit. Gerheim comprit pourtant que le loup devait avoir tout oublié car cela s'était produit le soir de sa transformation.

-Bien, remontons manger, dit un soldat.

Il y eut des mouvements et Gerheim ne capta qu'un bout de la conversation qui continua. Ils parlaient d'artefacts et de leur activation avec un autre qui se trouvait dans une boite fermée par deux clés. Gerheim comprit qu'ils parlaient là du médaillon.

@+

-= Inxi =-

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