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Kayalias

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Tout ce qui a été posté par Kayalias

  1. Je n'ai lu pour le moment que "Retour de flamme" et le constat est sans appel : un très bon récit. Autant l'introduction me gênait par le très caricatural duo : proviseur mielleux, professeur de renom (ici magister) dédaigneux. Mais k'ai trouvé ton style particulièrement bien adapté, précis et imagé sans excès. C'est souvent cela le plus dur, trouver les mots les plus justes dans la description. Je n'ai trouvé que très peu de maladresses telles que "le mage de bataille privé de bataille" remplaçable par une tournure simple comme "Le mage de bataille n'en livrerait plus". Bref la narration reste excellente et a su m'immerger. Je ne peux pas en dire autant pour les dialogues qui sont le point faible du récit. Il se dégage une désagréable impression de surfait comme si tu n'y avais pas accordé autant de soin qu'au récit lui même. L'histoire quant à elle est originale et la trame est bien menée. L'arrogance, la bourde puis la naissance d'un mal infiniment plus dangereux. Le mage de bataille déchu à la fois par la justice des hommes et celle des dieux de l'ordre. Ce sont des thèmes qui me plaisent vraiment. Aussi je suis obligé de revenir sur la qualité de l'atomosphère que tu crées dés le départ avec la description du mage. Un sorcier au caractère incandescent, vêtu d'une robe nimbée de flamme. D'ailleurs le parallèle entre les flammes de sa robe et celles qui finiront par le consummer à la fin est très astucieux. Chapeau l'artiste.
  2. Bonjour, Je viens vous soumettre une proposition concernant la section communauté. En postant dans le topic bibliothèque antique (donc la section où sont recensés les écrits fantastiques) j'ai commis une petite maladresse : poster tous mes écrits et pas uniquement ceux touchant au fantastique. Pourtant en y réflechissant cette idée n'est pas si sotte. En effet, certains d'entre nous ont de multiples facettes notamment en ce qui concerne leurs écrits. L'idée d'une fusion serait compliquée mais j'ai employé ce terme par commodité. Ce que je voulais proposer est que chaque auteur réunisse tous ses écrits (quelque soit leur origine : poème, SF, fantastique) dans chaque section qui contient au moins un de ses textes. Quézaco ? Ok un exemple pour illustrer. Imaginez quelqu'un qui écrit principalement dans la section fantastique et de temps en temps dans la section SF. Mon idée serait que dans le topic "bibliothèque antique" figurent ses textes fantastiques ET science-fiction. La réciproque aussi bien sur. Pourquoi? La raison est simple. Vous savez comme moi que certains internautes restent plus fixés à leur section qu'une moule marinière sur son rocher. L'idée est donc simple : [b]relier[/b] - au travers des topics bibliothèques antiques, archives impériales et mémoire des étoiles - les textes d'un auteur. Ainsi cela encouragerait les adeptes du SF à jeter un oeil en fantastique de temps en temps s'ils ont vu un récit qui leur a plu. Nos amis les poètes eux aussi pourraient tomber sur un récit d'une section annexe et de cette inspiration naitrait peut-être une plétore de nouveaux poèmes ? Vous l'avez compris mon projet consiste à relier les oeuvres des auteurs afin de rendre un peu moins impérméable la compartimentation des sections. Celle-ci est certes nécessaire mais relier d'avantage les oeuvres pourrait instaurer une certaine continuité de l'auteur et augmenter le nombre de "vus", de "commentés" et de "postés" toutes sections confondues.
  3. Bonjour, Au préalable je pensais que cette section n'était destinée -à l'instar de la charte- qu'à être lue par... Ceux qui l'écrivent mais je me suis trompé. Petite présentation : Kayalias 21 ans. Passion pour les sciences, actuellement en bilicence de droit et d'économie, littérature et écriture comme hobby. C'est donc à mon tour de poster les liens de mes écrits. Sachez simplement que ceux-ci sont vraiment variés car je m'essaie à différents thèmes aux grès de mes envies. Il se peut donc que vous aimiez le premier, le second pas et inversement... Bonne lecture [color="#A0522D"][b]Fantastique :[/b][/color] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=195338"]Le Canyon[/url] [i]Un one-shot long né d'une poussée de [b]sadisme[/b]. Amusez-vous bien.[/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=195949"]Pour l'amour d'une saucisse ![/url] [i]Pas de sous-entendu graveleux, il ne s'agit que d'un concours pastiche avorté ! Je me suis fait plaisir en caricaturant à l'extrême un membre du forum ( qu'il vous sera facile de démasquer ) et en depéignant un personnage " original " sous couvert d'histoire loufoque. [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=186610&st=0&p=2148038&hl=cave&fromsearch=1&#entry2148038"]Combattre ses démons.[/url] [i]Un récit que j'aurais pu glisser dans la catégorie contemporain. Quand les démons du réel cotoient ceux de l'imagination.[/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=154413&st=0&p=1749927&fromsearch=1&#entry1749927"][u]Le Royaume du chaos[/u][/url] [i]Peut-être mon projet le plus ambitieux. Je me suis toujours demandé ce que Malékith vit quand il erra dans le Royaume du chaos. Alors plutôt que de me languir, j'ai décidé d'interpréter sous forme de nouvelle en quatre parties. La fin vous réserve des surprises. [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=162669&st=0&p=1855144&fromsearch=1&#entry1855144"][u]Ca ne se discute pas ! [/u][/url] [i]Imaginez Jean-Luc Delarue, Eric Zemmour, Tariq Ramadan et ... Archaon réunis sur un plateau télévisé. C'est ce que j'ai voulu créer pour une parodie satirique de l'emission "ça se discute" ! [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=177801&st=0&p=2034421&fromsearch=1&#entry2034421"][u]Le dédain d'un conseil[/u][/url] [i]Le mythe d'Icare revisité sur fond de morale. Parce que j'aime les morales (et le piment d'espelette). [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=178406"]Enfin je t'ai retrouvé.[/url] [i] Le premier texte dans lequel je me suis vraiment " investi ". Il s'agit d'un bretoni en deuil. A mesure que les rayons du soleil gagnent en intensité, l'homme s'approche un peu plus prêt des retrouvailles.[/i] [color="#A0522D"][b]Contemporain & Science-fiction :[/b][/color] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=183360&st=0&p=2121075&hl=fandalg&fromsearch=1&#entry2121075"]Le vol du phénix.[/url] [i]Un récit conjointement écrit avec Fandalg. Une très bonne expérience malgré des maladresses de notre part. [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=182432&st=0&p=2091592&fromsearch=1&#entry2091592"]Poussière.[/url] [i]Petit récit retraçant l'histoire surprenante d'une poussière perdue dans Paris. C'est un récit auquel je tiens énormément puisqu'il contient une grande partie de moi-même. [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=176465&st=0&p=2019465&fromsearch=1&#entry2019465"][u]Nightcall[/u][/url] [i]Dépression automnale, fond de révolte, musique entraînante et on obtient ça. [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=171826&st=0&p=1963196&fromsearch=1&#entry1963196"][u]Le conte de l'éphémère[/u][/url] [i]Un conte léger et mignon qui retranscrit le quotidien d'un père maladroit. En revenant du travail celui-ci contera une drôle d'histoire à son fils... [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=160785&st=0&p=1831572&fromsearch=1&#entry1831572"][u]Yemissi[/u][/url] [i]On repasse à quelque chose de plus mélancolique. L'amour d'un garçon révolté pour une fille noire et un secret honteux confié à la toute fin. [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=159241&st=0&p=1818600&fromsearch=1&#entry1818600"][u]Alzheimer[/u][/url] [i]Les hôpitaux et moi : une grande histoire d'amour. Avec Alzheimer je vous fais rentrer dans mon monde. Bienvenue. [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=178867"]Le trésor[/url] [i]Encore un speed-concours sur le thème des rêves. Rêve veut aussi dire cauchemar quand le trésor auquel on s'attend n'est pas tout à fait celui qu'on espérait...[/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=179934&st=0&p=2062317&#entry2062317"]Le plus beau jour de ma vie[/url] [i]Une contre-utopie bien loin de l'humanisme latent de ces dernières années. Un monde de personnages aseptisés où le questionnement demeure la quête centrale.[/i] [color="#A0522D"][b]Poésie :[/b][/color] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=181918"]Je suis ...[/url] [i]Chanson cynique, dépeignant différentes tranches de populations vues d'un prisme désabusé. [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=165658&st=0&p=1890437&fromsearch=1&#entry1890437"][u]Libéré[/u][/url] [i]Quand une simple baignade signifie renaissance pour l'auteur. [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=160374&st=0&p=1827066&fromsearch=1&#entry1827066"][u]Je vous déclare ma flamme[/u][/url] [i]Le feu est fascinant, certains aiment jouer avec. Peut-être un peu trop. [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=158718&st=0&p=1804637&fromsearch=1&#entry1804637"][u]Sans titre[/u][/url] [i]Sans titre parce que chaque personne ayant été confronté à cette situation se reconnaîtra.[/i] [b]Edit[/b] : j'essayerai de rajouter d'autres textes qui me tenaient à coeur et qui ont été supprimés.
  4. Kayalias

    Les archives impériales

    Bonjour, Au préalable je pensais que cette section n'était destinée -à l'instar de la charte- qu'à être lue par... Ceux qui l'écrivent mais je me suis trompé. Petite présentation : Kayalias 21 ans. Passion pour les sciences, actuellement en bilicence de droit et d'économie, littérature et écriture comme hobby. C'est donc à mon tour de poster les liens de mes écrits. Sachez simplement que ceux-ci sont vraiment variés car je m'essaie à différents thèmes aux grès de mes envies. Il se peut donc que vous aimiez le premier, le second pas et inversement... Bonne lecture [color="#A0522D"][b]Fantastique :[/b][/color] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=195338"]Le Canyon[/url] [i]Un one-shot long né d'une poussée de [b]sadisme[/b]. Amusez-vous bien.[/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=195949"]Pour l'amour d'une saucisse ![/url] [i]Pas de sous-entendu graveleux, il ne s'agit que d'un concours pastiche avorté ! Je me suis fait plaisir en caricaturant à l'extrême un membre du forum ( qu'il vous sera facile de démasquer ) et en depéignant un personnage " original " sous couvert d'histoire loufoque. [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=186610&st=0&p=2148038&hl=cave&fromsearch=1&#entry2148038"]Combattre ses démons.[/url] [i]Un récit que j'aurais pu glisser dans la catégorie contemporain. Quand les démons du réel cotoient ceux de l'imagination.[/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=154413&st=0&p=1749927&fromsearch=1&#entry1749927"][u]Le Royaume du chaos[/u][/url] [i]Peut-être mon projet le plus ambitieux. Je me suis toujours demandé ce que Malékith vit quand il erra dans le Royaume du chaos. Alors plutôt que de me languir, j'ai décidé d'interpréter sous forme de nouvelle en quatre parties. La fin vous réserve des surprises. [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=162669&st=0&p=1855144&fromsearch=1&#entry1855144"][u]Ca ne se discute pas ! [/u][/url] [i]Imaginez Jean-Luc Delarue, Eric Zemmour, Tariq Ramadan et ... Archaon réunis sur un plateau télévisé. C'est ce que j'ai voulu créer pour une parodie satirique de l'emission "ça se discute" ! [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=177801&st=0&p=2034421&fromsearch=1&#entry2034421"][u]Le dédain d'un conseil[/u][/url] [i]Le mythe d'Icare revisité sur fond de morale. Parce que j'aime les morales (et le piment d'espelette). [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=178406"]Enfin je t'ai retrouvé.[/url] [i] Le premier texte dans lequel je me suis vraiment " investi ". Il s'agit d'un bretoni en deuil. A mesure que les rayons du soleil gagnent en intensité, l'homme s'approche un peu plus prêt des retrouvailles.[/i] [color="#A0522D"][b]Contemporain & Science-fiction :[/b][/color] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=183360&st=0&p=2121075&hl=fandalg&fromsearch=1&#entry2121075"]Le vol du phénix.[/url] [i]Un récit conjointement écrit avec Fandalg. Une très bonne expérience malgré des maladresses de notre part. [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=182432&st=0&p=2091592&fromsearch=1&#entry2091592"]Poussière.[/url] [i]Petit récit retraçant l'histoire surprenante d'une poussière perdue dans Paris. C'est un récit auquel je tiens énormément puisqu'il contient une grande partie de moi-même. [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=176465&st=0&p=2019465&fromsearch=1&#entry2019465"][u]Nightcall[/u][/url] [i]Dépression automnale, fond de révolte, musique entraînante et on obtient ça. [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=171826&st=0&p=1963196&fromsearch=1&#entry1963196"][u]Le conte de l'éphémère[/u][/url] [i]Un conte léger et mignon qui retranscrit le quotidien d'un père maladroit. En revenant du travail celui-ci contera une drôle d'histoire à son fils... [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=160785&st=0&p=1831572&fromsearch=1&#entry1831572"][u]Yemissi[/u][/url] [i]On repasse à quelque chose de plus mélancolique. L'amour d'un garçon révolté pour une fille noire et un secret honteux confié à la toute fin. [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=159241&st=0&p=1818600&fromsearch=1&#entry1818600"][u]Alzheimer[/u][/url] [i]Les hôpitaux et moi : une grande histoire d'amour. Avec Alzheimer je vous fais rentrer dans mon monde. Bienvenue. [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=178867"]Le trésor[/url] [i]Encore un speed-concours sur le thème des rêves. Rêve veut aussi dire cauchemar quand le trésor auquel on s'attend n'est pas tout à fait celui qu'on espérait...[/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=179934&st=0&p=2062317&#entry2062317"]Le plus beau jour de ma vie[/url] [i]Une contre-utopie bien loin de l'humanisme latent de ces dernières années. Un monde de personnages aseptisés où le questionnement demeure la quête centrale.[/i] [color="#A0522D"][b]Poésie :[/b][/color] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=181918"]Je suis ...[/url] [i]Chanson cynique, dépeignant différentes tranches de populations vues d'un prisme désabusé. [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=165658&st=0&p=1890437&fromsearch=1&#entry1890437"][u]Libéré[/u][/url] [i]Quand une simple baignade signifie renaissance pour l'auteur. [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=160374&st=0&p=1827066&fromsearch=1&#entry1827066"][u]Je vous déclare ma flamme[/u][/url] [i]Le feu est fascinant, certains aiment jouer avec. Peut-être un peu trop. [/i] [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=158718&st=0&p=1804637&fromsearch=1&#entry1804637"][u]Sans titre[/u][/url] [i]Sans titre parce que chaque personne ayant été confronté à cette situation se reconnaîtra.[/i] [b]Edit[/b] : j'essayerai de rajouter d'autres textes qui me tenaient à coeur et qui ont été supprimés.
  5. Kayalias

    L'antique bibliothèque

    Bonjour, Au préalable je pensais que cette section n'était destinée - à l'instar de la charte - qu'à être lue par... Ceux qui l'écrivent mais je me suis trompé. :whistling: Petite présentation : Kayalias 22 ans. Passion pour les sciences, actuellement en double licence de droit et d'économie, littérature et écriture comme hobby. C'est donc à mon tour de poster les liens de mes écrits. Sachez simplement que ceux-ci sont vraiment variés car je m'essaie à différents thèmes aux grès de mes envies. Il se peut donc que vous aimiez le premier, le second pas et inversement... Bonne lecture Fantastique : [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=243250[/url] Un conte léger parti d'une plaisanterie hippie ! [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=195338"]Le Canyon[/url] Un one-shot qui associe souvenirs d'enfance et une poussée de sadisme. Amusez-vous bien. [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=195949"]Pour l'amour d'une saucisse ![/url] Pas de sous-entendu graveleux, il ne s'agit que d'un concours pastiche avorté ! Je me suis fait plaisir en caricaturant à l'extrême un membre du forum (qu'il vous sera facile de démasquer) et en dépeignant un personnage " original " sous couvert d'histoire loufoque. [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=186610&st=0&p=2148038&hl=cave&fromsearch=1&#entry2148038"]Combattre ses démons.[/url] Un récit que j'aurais pu glisser dans la catégorie contemporain. Quand les démons du quotidien côtoient ceux de l'imagination. Glauque paraît-il. [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=154413&st=0&p=1749927&fromsearch=1&#entry1749927"]Le Royaume du chaos[/url] Dans ce récit, j'ai essayé de combler les "lacunes" du background officiel, en développant un passage bien particulier de la vie de Malékith. Plus particulièrement sa fuite dans le Royaume du chaos, après sa défaite contre Teclis. Le récit allie action, intrigue et voyage initiatique pour ce personnage fort complexe qu'est le Roi Sorcier. D'autre part, nous sommes avant tout sur un forum traitant de Warhammer. C'est aussi un moyen de me rappeler l'origine de mes premiers écrits. Le fantastique est toujours bien ancré en moi, tout comme l'univers de Warhammer que je trouve riche et très intéressant. Ce roman est ainsi mon projet le plus ambitieux. Plus de 100 pages word, des posts étalés sur trois ans, des heures de travail que je ne compte même plus. Si je reste profondément ancré dans l'univers fantastique, ce roman peut être vu comme un hommage à la passion qui nous a tous un jour ou l'autre animé. Qui n'a pas rêvé de donner vie à ses héros ? [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=162669&st=0&p=1855144&fromsearch=1&#entry1855144"]Ca ne se discute pas ! [/url] Imaginez Jean-Luc Delarue, Eric Zemmour, Tariq Ramadan et ... Archaon réunis sur un plateau télévisé. C'est ce que j'ai voulu créer pour une parodie satirique de l'emission "ça se discute" ! [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=177801&st=0&p=2034421&fromsearch=1&#entry2034421"]Le dédain d'un conseil[/url] Le mythe d'Icare revisité sur fond de morale. Parce que j'aime les morales (et le piment d'espelette). [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=178406"]Enfin je t'ai retrouvé.[/url] Le premier texte dans lequel je me suis vraiment " investi ". Il s'agit d'un bretoni en deuil. A mesure que les rayons du soleil gagnent en intensité, l'homme s'approche un peu plus prêt des retrouvailles. Je l'ai ensuite complété de deux autres nouvelles en bas de page. Contemporain & Science-fiction : [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=201233&st=0&p=2343849&hl=porte&fromsearch=1&#entry2343849"]Les portes du paradis[/url] En Afrique de l'ouest, de nombreuses sectes empruntent " les portes du paradis " comme slogan tapageur. Mon but ici n'est pas de vous ponctionner de l'argent (pour le salut de votre âme j'entends), mais de vous proposer ma vision du paradis. Ancré dans la réalité, le prisme retenu sera celui d'un voyageur rongé de regrets et de rêves impossibles, mais pourtant tant accroché à la vie. La fin du récit s'ouvrira sur une conclusion musicale sans ambiguïté. [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=183360&st=0&p=2121075&hl=fandalg&fromsearch=1&#entry2121075"]Le vol du phénix.[/url] Un récit conjointement écrit avec Fandalg. Une très bonne expérience malgré des maladresses de notre part. [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=182432&st=0&p=2091592&fromsearch=1&#entry2091592"]Poussière.[/url] Petit récit retraçant l'histoire surprenante d'une poussière perdue dans Paris. C'est un récit auquel je tiens énormément puisqu'il contient une grande part de moi-même. [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=176465&st=0&p=2019465&fromsearch=1&#entry2019465"]Nightcall[/url] Dépression automnale, fond de révolte, musique entraînante et on obtient ça. [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=171826&st=0&p=1963196&fromsearch=1&#entry1963196"]Le conte de l'éphémère[/url] Un conte léger et mignon qui retranscrit le quotidien d'un père maladroit. En revenant du travail celui-ci contera une drôle d'histoire à son fils... [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=160785&st=0&p=1831572&fromsearch=1&#entry1831572"]Yemissi[/url] On repasse à quelque chose de plus mélancolique. L'amour d'un garçon révolté pour une fille noire et un secret honteux confié à la toute fin. [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=159241&st=0&p=1818600&fromsearch=1&#entry1818600"]Alzheimer[/url] Les hôpitaux et moi : une grande histoire d'amour. Avec Alzheimer je vous fais rentrer dans mon monde. Bienvenue. [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=178867"]Le trésor[/url] Encore un speed-concours sur le thème des rêves. Rêve veut aussi dire cauchemar quand le trésor auquel on s'attend n'est pas tout à fait celui qu'on espérait... [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=179934&st=0&p=2062317&#entry2062317"]Le plus beau jour de ma vie[/url] Une contre-utopie bien loin de l'humanisme latent de ces dernières années. Un monde de personnages aseptisés où le questionnement demeure la quête centrale. Poésie : [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=181918"]Je suis ...[/url] Chanson cynique, dépeignant différentes tranches de populations vues d'un prisme désabusé. [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=165658&st=0&p=1890437&fromsearch=1&#entry1890437"]Libéré[/url] Quand une simple baignade signifie renaissance pour l'auteur. [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=160374&st=0&p=1827066&fromsearch=1&#entry1827066"]Je vous déclare ma flamme[/url] Le feu est fascinant, certains aiment jouer avec. Peut-être un peu trop. [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=158718&st=0&p=1804637&fromsearch=1&#entry1804637"]Sans titre[/url] Sans titre parce que chaque personne ayant été confronté à cette situation se reconnaîtra. Edit : j'essayerai de rajouter d'autres textes qui me tenaient à coeur et qui ont été supprimés.
  6. [size="7"][/size]Bonjour, Suite au concours avec contrainte, l'idée d'un mythe fiction ou plutôt d'une "interprétation" personnelle de la chose (pléonasme) me trottait en tête depuis un petit moment. C'est l'initiative de Enmerkar qui m'a convaincu à poster mon projet. A vous de juger! [b][u]Edit :[/u] j'ai écrit sur cette chanson si cela peut vous faciliter la lecture.[/b] http://www.youtube.com/watch?v=uD_DeNmFdAw [center][size="5"][b]Le dédain d'un conseil[/b][/size][/center] Un couloir sombre. A gauche ou à droite? Qu'importe, à gauche. Un couloir tout aussi sombre, puis un autre, puis encore un autre. Un cul de sac ; demi-tour. Un nouveau couloir. Ils étaient deux, le père et le fils. Ils avaient toujours été deux. La mère, ancienne esclave rendue citoyenne et dont le bonheur est demeuré à jamais enchaîné, n'a su exister dans la famille. Du trio au duo, de la grâce au cachot il n'y a qu'un pas. Le fils est jeune, beau, dans la fleur de l'âge. Sa peau plus dorée que le soleil de Cnossos semble capter d'elle même la lumière de l'aube. Des épaules délicates, des jambes fines presque féminines et une musculature dessinée semble-t-il par les dieux eux-mêmes, contribuent à faire de ce corps le parangon absolu de la beauté. Cette beauté manque toutefois d'une maturité virile. L'éphèbe n'est plus ni tout à fait enfant ni tout à fait homme. Une chevelure blond cendrée trahit encore les affres de sa jeunesse et l'insouciance qu'elle entraîne jusqu'à la pointe de ses boucles. Le père, un Athénien robuste au visage buriné semble taillé à même le granit. Seul témoin de l'érosion du temps, les pommettes de son front avares en cheveux. « C'est le vent qui me les a soufflés », déclarera-t-il à son fils durant toutes ces années. Le poids de l'âge n'a semble-t-il que très peu de prise sur lui et il dégage de son corps une incroyable sensation de force et de vigueur. Il ne faut toutefois pas se méprendre sur la véritable nature de cet homme. Sa barbe fournie masque une infinie sagesse. « Icare, arpente ces murs et saisis toi de chaque bougie que tu trouves mais surtout ne me perds pas de vue », annonça le père bienveillant. Quelle ironie du sort, suite au triomphe de Thésée sur le minotaure, c'est Dedale lui même qui se trouvait prisonnier de l'édifice, qui plus tard, porterait son nom. A la construction du labyrinthe, l'ingéniosité fit de lui un roi auprès du roi ; mais elle fut aussi sa perte lorsqu'il soumit l'idée du fil à la belle Arianne. Pour cette trahison, Dedale et son fils furent jetés dans l'édifice surplombant la mer pour ne jamais plus en sortir. Icare s'exécuta à la lettre, tâtonnant dans le noir et la puanteur bestiale alentour. Ses mains juvéniles fouillèrent chaque coin et recoin, chaque jarre, chaque pithos et en dérobèrent plusieurs bougies qu'il conserva précieusement. Il était pourtant un lieu que le jeune Icare n'avait exploré : son âme. « Père, pourquoi avoir aidé Arianne? -Icare, tu es mon unique fils et s'il existe une qualité qu'il te faut chérir, c'est sans doute de la justice qu'il s'agit. L'aberration qui reposait ici n'est pas le fruit de Pasiphaé mais celui de l'arrogance et de la tromperie d'un seul homme : notre roi Minos. -Mais pourquoi m'avoir jeté dans le labyrinthe à tes côtés? Quelle fut ma faute? -Celle d'être mon fils pour la justice des Hommes. Pardonne moi Icare. Vois tu ces mains usées de vieillard? Je n'aurai de cesse que lorsqu'elles auront réparé mes fautes. -Grâce! Les dieux ont jugé bon d'armer ton esprit d'intelligence et d'ingéniosité, elles peuvent nous sauver la vie. -Où nous la gâcher, bien souvent les deux en même temps ». Le père et le fils étaient condamnés à errer pour l'éternité dans le labyrinthe. Toutefois, Dedale en tant qu'architecte bâtisseur connaissait toutes les issues, bien qu'il ne puisse se risquer à franchir l'une d'elles sans subir la vindicte des gardes du roi. Piégés, il n'apparaissait qu'une unique solution afin de s'évader. Il s'agissait du rêve des Hommes, le plus impossible des paris : dompter les cieux. Sans l'once d'une hésitation le père et le fils gravirent le sommet de l'édifice qui dominait de sa hauteur la ville de Cnossos, ainsi que toute la baie environnante. Le spectacle était fabuleux. En amont, la cité aux ruelles étroites et au marché bruyant, ainsi que le superbe palais aux colonnes ocres et aux nombreuses sculptures. En aval, les falaises escarpées, désireuses de plonger dans les flots azurs. Au loin, on pouvait distinguer une mince frontière quand de l'union du ciel et de la mer naissait l'horizon. Le sommet du labyrinthe ,quant à lui, accueillait de petits pensionnaires qui, de par sa hauteur, avaient élu ce domicile de choix. « Icare, amasse donc les plumes des fauvettes et sittelles que tu vois », conseilla son père. Une fois encore, Icare s'exécuta. C'est avec soin qu'il se courba pour amasser chaque plume, puis les déposa minutieusement dans son balluchon. Une fois sa tâche accomplie, il confia fièrement ses effets à son père. Celui-ci confectionna alors soigneusement une armature avec les branchages constitutifs des nids alentours. Aucun mot ne sortit ni de la bouche du père ni de celle du fils. Chacun concentré sur sa tâche : l'un dans la confection, l'autre dans l'observation. C'était un travail de longue haleine, Dedale fixait une à une chaque plume sur l'armature de bois à l'aide de la cire des bougies. D'abord l'aile gauche, puis l'aile droite et ce deux fois de suite : une paire pour chacun, l'oeuvre était complète. « Icare, entends moi. Il faut mener ta course à une altitude modérée car si tu voles trop bas, le brouillard et l'écume embarrasseront tes ailes mais si tu voles trop haut, la chaleur fera fondre la cire qui les maintient. -Bien père. Voici donc la liberté tant promise et l'absolution de tes fautes. -Point d'emportement Icare, la liberté est telle le soleil, elle éclaire tout autour d'elle mais ne se laisse jamais regarder. Le sage Dedale embrassa son fils. Puis il lui confia ses nouveaux appendices dont les nuances jouaient avec les ombres, alternant tantôt du blanc cassé au gris nuit le plus profond. Habillé de telle sorte, le jeune éphèbe ne souffrait nulle comparaison. On eut dit un ange égaré, faisant briller la lueur d'admiration dans l'oeil des Hommes et dont le seul but consistait à regagner l'Olympe. Solidement harnaché, Icare se mit à battre des ailes tel un oisillon en apprentissage. Il souleva ainsi des volutes de poussière de plus en plus importantes. Ses gestes auparavant timides trouvèrent assurance, devenant plus réguliers, plus fluides et assurément plus puissants. Même la poussière volatile semblait lui indiquer le chemin céleste. Désormais, chaque mouvement des épaules, chaque impulsion faisaient décoller ses pieds du sol. Et ce fut par un geste plus vigoureux que les autres, un geste empli de détermination et de fierté que le jeune Icare plus ni tout à fait homme ni tout à fait Dieu s'éleva. Quelle merveilleuse impression de liberté ! Il touchait du doigt les plus hautes nefs de Cnossos, jouait avec les courants marins puis frôlait à souhait les rivages de Crète. Il virevoltait à présent autour des barges royales comme pour mieux en humilier ses anciens geôliers, poussant le vice jusqu'à toucher leur propre mât. Au loin, apparaissaient déjà deux points sombre sur la nappe bleue de la mer Égée. Il s'agissait des îles de Samos et Délos, sa prochaine escale conformément aux souhaits de son père. Mais maintenant qu'il maîtrisait à la perfection l'art de la voltige, les consignes du sage lui paraissaient bien désuètes. Pire encore, de toute sa hauteur le soleil osait le narguer lui, le prince des cieux. Nonobstant la mansuétude de son père , négligeant ses conseils, le jeune Icare emporté par sa fougue et l'allégresse décida de toucher du doigt l'astre moqueur. Il s'éleva alors de plus en plus haut dans le ciel, là ou aucun oiseau ne se risque, là encore où les rayons du soleil sont les plus ardents. La cire qui assurait la solidité de son attelage se mit doucement à fondre et lorsque la première plume se détacha, Icare n'y accorda aucune importance. Pas plus qu'il n'entendit au loin les suppliques de son père, presque des murmures dans le vent. Son coeur se fermait à mesure qu'il poursuivait son ascension et d'autres plumes suivirent bientôt la première. Chaque battement devenait un supplice et malgré tous ses efforts, le soleil sembla s'éloigner. « Icare! » entendit-il furtivement. C'est alors qu'il comprit. Ses ailes, ses magnifiques ailes d'ange se disloquaient sous la chaleur et son corps chutait. Réalisant soudain la folie de ses ambitions et rattrapé par sa condition, Icare agita frénétiquement les bras, suppliant les astres de ne point l'abandonner. Mais ils restèrent sourds. Seul Dédale tenta de le sauver, en vain. Il ne put assister qu'impuissant à la chute vertigineuse de son fils, poussière d'étoile jetée dans la mer de Crète. [i]Aujourd'hui encore, l'île, qui se trouve à l'ouest de Samos porte le nom d'Icarie, en souvenir de l'enfant qui voulut voler vers le soleil car tel est le prix de l'arrogance et du dédain d'un conseil. [/i]
  7. Kayalias

    Légende

    Bonjour cher camarade m'ayant devancé. Que dire de ton récit? Tout d'abord je plussoie Fandalg, ton style est définitivement propre au fantasy de par ses descriptions mais surtout par ses figures souvent très (trop?) imagées. J'y reviendrai. C'est donc le mythe d'Andromede que tu retranscris, interprètes et nous contes. Tout cela à la fois. Et globalement j'ai apprécié. Petit bémol quant à la personnalité effacée ou drôlement distante de Cassiopée alors qu'elle occupe un rôle central. C'est bien elle qui est responsable de l'outrage, se targuant d'être plus attirante que les néréides. Je trouve que l'accent n'est pas suffisamment mis sur sa culpabilité et son ressenti. Céphée quant à lui reste bien présent en tant qu'homme conquérant mais un peu en retrait (décidément) quant à la prise de décision. On a l'impression que tout ceci le dépasse. En même temps c'est le but de la tragédie mais j'aurais imaginé un Cephée justement plus combatif contre ces puissances qui le dépassent. Enfin Persée demeure un "captain America" dans toute sa splendeur. On n'en demande pas plus ni moins, c'est son rôle. Après reflexion finale je vais sans transition citer certaines phrases et te donner mon impression, ce sera plus simple pour commenter, spécifiquement. [quote]Comme une étoile solitaire affrontant [b]les glaces de l’espace[/b], [b]météore de douleur et de mépris de soi[/b], le voilier fendait les flots[/quote] On est bien dans un mythe. Que vient faire la glace de l'espace? Certes les grecs étaient de bons mathématiciens mais je doute du fait qu'ils pratiquaient la physique quantique entre deux philosophemes . Bref petite incohérence pas bien méchante. Par contre le météore de douleur est -je trouve- surfait. Quand tu parles du voilier, tu fais bien allusion à la douleur de l'équipage? Dont celle de céphée à moins que je ne mélange tout. [quote]Vingt ans plus tôt, le prince insouciant sautait à terre ; heureux d’avoir dompté l’océan, heureux de rentrer chez lui, de retrouver sa femme, sa jeune déesse, son étoile[/quote] Cette phrase aurait été parfaite sans le point virgule qui la coupe inutilement. Tu peux a mon avis le retirer sans que cela nuise à sa longueur. [quote]tandis que les navires [b]piaffaient [/b]au port[/quote] Des navires qui piaffent ?! Tu fais allusion à piaffer synonyme de trépigner? Mais même dans ce cas, le terme semble maladroit dans la personnification des navires. [quote]Ou au contraire, était-ce sa barre, qui, ostentatoirement toujours verrouillée sur le même cap, avait fini par se gripper, [b]incrustée par l’accumulation des coquilles de l’habitude… [/b][/quote] Cette phrase ne m'a pas convaincu. Je vois vraiment l'effort que tu fournis pour imager tes tournures mais cette fois ça ne passe pas. J'ai l'impression de lire grand corps malade et ça ce n'est pas bon. [quote]L’ennui le noyait, le submergeait plus qu’aucune lame de fond[/quote] Tournure assez maladroite. Je suis sur que tu aurais pu faire mieux. [quote]On en était plus là.[/quote] On n'en était plus là. [quote]Les sandales claquent sur la pierre. La main droite, libre, prend appui sur la paroi irrégulière parfois creusée d’une niche, ornée de quelque sombre relique. La main gauche brandit la torche, qui d’une lumière sanglante, peine à repousser les ténèbres. De l’eau goutte dans le silence oppressant de la grotte.[/quote] Et paf! On passe au présent et cette transition est absolument parfaite. Elle apporte la petite touche de rythme supplémentaire qu'il manquait à ton récit jusque là. [quote]Mais allez, l’horrible personnage sait ménager ses effets. Ses visions, ses révélations, bien sûr qu’il les interprète, c’est sa fonction.[/quote] Tournure très maladroite, il te suffira de la relire pour t'en rendre compte. [quote]Vous croyez qu’elle l’ignore ? Eh bien non, parce qu’elle n’est pas comme ça, Andromède. Elle le regarde même parfois tendrement, son Persée.[/quote] Je me doute que le présent de l'indicatif est sensé rappeler que ton récit est effectivement conté mais la pillule ne passe pas. Le registre est trop familier et contraste vraiment avec la narration antérieure. [quote]Et il chante, seul et loin. Il chante de désespoir, parce qu’il sait. Calmement, elle lui a expliqué ce qu’on attendait d’elle. Il est horrible, ce destin, mais elle l’a accepté. Parce que bon sang, elle est comme ça, Andromède.[/quote] Un peu la même chose qu'au dessus sauf que je ressens dans ce style d'écriture une inspiration qui se rapproche du texte de Celt (Gab'). Et encore une fois je trouve que tu t'éloignes de ce pourquoi tu es douée c'est à dire une narration détachée du lecteur. Voici pour la critique. J'éspère qu'elle ne t'es pas apparue trop sévère car à vrai dire j'ai apprécié ton récit. C'est juste que comme dit Fandalg, une critique insistant sur les aspects négatifs sera toujours plus constructives (et plus drôle ) pour toi. Pour un bref rappel : la narration est comme toujours excellente sauf quand tu en fais "trop" (Cf : métaphores un peu bancales). Tu es plus dans ton élément quand tu ne t'adresses pas au lecteur. Mais la tentative était interessante. Enfin les personnages sont crédibles mais manquent parfois un peu de consistance. Conclusion : un bon récit non exempt de défauts ; certainement pas mon préféré (venant de toi) mais [u]un bon récit quand même[/u].
  8. Kayalias

    Le Royaume du Chaos [TERMINÉ]

    Une rentrée, quelques récits et des activités annexes plus tard, je reprends ma chronique. [center]***[/center] [i]Loin du chaos, quelque part dans les eaux troubles de la mer traîtresse, voguait une flottille sombre. De part sa réputation, seuls quelques rares matelots particulièrement intrépides ou fous à lier tentaient la traversée d'est en ouest. La houle, miroir passif d'un territoire fongique renvoyait aux marins l'image d'un ciel gris et morne. En ce jour, les vents ne semblaient pas capricieux. Ils traversaient les tuniques et s'insinuaient profondément dans les coeurs des voyageurs. Ces vents étaient lents, froids, ils étaient traîtres. Tout capitaine digne de ce nom savait qu'il ne fallait jamais sous estimer ce calme de façade. Le brouillard tombait vite par ce lieu ; il recouvrait la mer de son étreinte, masquait les étoiles et rendait la navigation des plus périlleuses. En outre, il n'était pas rare que les masses d'air changent sans mot dire et que de leur union naisse une tempête, châtiant les bravaches importuns. Ces eaux étaient aussi vieilles que le monde. Elles n'appartenaient à quiconque et personne ne les revendiquait sienne. En réalité, le véritable danger se trouvait sous la surface. Insidieux, puisque invisible. Sous les eaux étaient tapies des créatures primitives, plus vieilles que la race des elfes. La plupart ne possédaient ni d'yeux ni oreilles, mais ressentaient la plus infime variation des courants, qu'il s'agisse d'une coque fendant les flots ou d'une voilure juste un peu trop bruyante. Dans cette hypothèse la sanction était sans appel.[/i]  Sarosnar savait déjà tout cela. En tant que capitaine de « l'éternel » et légitime vaValuk de la cité de Karond Kar, il n'en était pas à son premier périple. Au contraire, depuis l'accès à sa nouvelle fonction administrative, les voyages se faisaient rares. La solitude du large, les embruns, les périls, tout cela lui avait secrètement manqué depuis son palais d'or et d'argent qui n'était que le reflet d'une ascension sociale remarquable. C'est en feignant la nonchalance qu'il accepta sa mission auprès de la Valsharess, la matriarche de Karond Kar. Depuis plusieurs jours déjà, d'inquiétantes rumeurs provenaient du front, des rumeurs sans cesse déformées par les mensonges des traîtres et des bavards. Pour qu'on le mandate lui, Sarosnar, les nouvelles devaient être prises très au sérieux.  Le capitaine de « l'éternel » détacha son regard de l'horizon et aperçut à bâbord le corps échancré d'un dragon marin. Son coeur cogna fort dans sa poitrine comme autrefois, au temps de ses jeunes exploits. L'espace d'une seconde, il avait oublié que ces monstres étaient dorénavant ses protecteurs, charmés par les harpes sortilèges des dresseurs de bêtes. Il frissonna quand le corps serpentin couvert d'écailles s'enfonça dans les eaux. Il ne cautionnerait décidément jamais cette escorte, mais au fond de lui il savait. Mieux valait qu'elle soit avec eux que contre eux.  Il tenta de chasser cette image noire de ses pensées, en s'avançant sur le pont. A chacun de ses pas, le bois craquait sous ses bottes. Il en était conscient et accentuait volontairement cet effet pour asseoir son autorité sur l'équipage. En vérité, il n'avait nul besoin de cet apparat. Tous connaissaient et respectaient son rang. Chaque corsaire était à son poste. Certains levaient la voilure, d'autres manoeuvraient, efficaces et silencieux. Deux imprudents, sans doute de jeunes recrues conversaient discrètement sur la proue du navire. Ils n'échappèrent pas à la vue perçante du vieux Druchii mais ce dernier se tint volontairement à l'écart, tendant l'oreille. — Tu sais pourquoi on est là ? demanda le premier. — Non, mais je sais ou nous allons, répondit le second. — Har Ganeth, n'est ce pas ? — En effet. — Cela est curieux, n'est-ce pas mon frère ? — De quoi parles tu ? — Ces rumeurs... Cette mission. Je ne crois pas aux coincidences... Un troisième individu bouscula la recrue. Les deux intervenants se jaugèrent du regard puis le corsaire cracha son mépris au jeunot avant de retourner à sa tâche.  — Sois prudent avec ces choses là, je ne voudrais pas être accusé de trahison et finir pendu à ce mât. — Par Khaine, tu as raison. Mais ne joue pas les imbéciles, tu es forcément au courant. — Bien sur que je le suis, tout le Toyaume sait pour... — Sait pour quoi ? coupa sèchement une voix autoritaire. Les deux Druchii visiblement intimidés par la présence du capitaine baissèrent immédiatement les yeux. Sarosnar poursuivit avec le même ton menaçant. — Est-il une chose dont vous voudriez nous faire part, à l'équipage et à moi-même messieurs ? Il n'y eut que le roulis des vagues pour seule réponse. — Répondez ! s'exclama Sarosnar, hors de lui. Êtes vous sots au point de mentir à votre maître ?  — Non, Capitaine, se risqua l'un des matelots. Nous nous interrogions sur l'avenir du Royaume. — « Il paraîtrait que », « on dit que ». Ne pensez-vous pas que tous ces racontars nuisent suffisamment à l'avenir du Royaume pour ne pas nuire en plus à votre mission ? Le capitaine tourna le dos à ses à ses recrues, certain d'avoir usé de l'autorité nécessaire pour remettre les choses en places. Il n'en fut rien et le jeune Druchii poursuivit avec fougue. — Capitaine, les rumeurs évoquent la fin du Seigneur Malékith. Pour la pérennité de notre peuple, nous devons savoir. Tout l'équipage, y compris l'autre recrue semblèrent outrés par ce manque de respect. Certains corsaires agitaient nerveusement leurs mains, d'autres esquissaient un sourire sadique quant au sort probable du jeune Druchii. Le capitaine Sarosnar fit immédiatement volte-face, les poings serrés.  — Sache petit impudent qu'il y a peu, la fougue des jeunes années m'aurait conduit à te jeter par dessus bord, afin que ton corps pourrissent dans l'abîme de ces eaux sans âge. Il marqua une pause, foudroyant l'elfe du regard. — Je vais cependant répondre à l'équipage une fois pour toute. Ces rumeurs ne sont que du venin, destiné à empoisonner les fondations de notre société. Combien d'entre vous peuvent se targuer d'avoir rencontré notre Seigneur ? [i]Je[/i] l'ai rencontré. Sa puissance est sans égale. Aucun adversaire ne saurait le défaire et certainement pas, l'un de nos pathétiques cousins. Entendez le, car je ne le dirai qu'une seule fois. Nous sommes tous des exilés. Notre Royaume a été spolié, détruit, engloutis. Nous l'avons rebâti, plus fort et plus majestueux qu'il ne l'a jamais été. Il durera pour des millénaires. Tout souillon qui colportera ces rumeurs alarmistes sera dès lors considéré comme un traître, assumant par la même toutes les conséquences que cela entraîne. Messieurs, à vos postes. Ni une, ni deux tous les Druchii s'exécutèrent, certains déçus par l'effusion de sang qui n'eut pas lieu. Sarosnar quant à lui retourna lentement vers la poupe du navire. Quand il atteignit enfin le bastingage, son regard se perdit de nouveau vers le large. Le jeune Druchii émettait des doutes légitimes, que lui même partageait. Mais il ne pouvait se permettre de les laisser étioler la foi de son équipage. A Har Ganeth, ses doutes seraient balayés. A Har Ganeth il trouverait des réponses. 
  9. Kayalias

    Petits Récits Nurglesques

    Salut, j'ai aussi lu tes écrits après avoir jeté un oeil sur le "débat" et j'ai été agréablement surpris. Un style plus drôle et décalé que véritablement subversif. Des idées vraiment géniales (Portepestes administratifs, contes du nurglings... ) je n'aurais qu'un bémol : passé l'effet de surprise on a l'impression que tu tournes un peu en rond... Mais le tout reste très agréable à lire et rafraichissant. Voyons voir la suite
  10. Kayalias

    Le Royaume du Chaos [TERMINÉ]

    Voici la suite, bonne lecture! [center]***[/center] Malékith esquiva l'assaut en glissant sur le côté. L'animal dépassait largement la taille d'un cheval au garrot. Il n'en demeurait pas moins extrêmement vif et dangereux. Un vortex s'éleva autour de l'elfe un court instant, avant qu'une pluie de rochers s'abatte sur le monstre. Ce dernier jappa à peine lorsque les projectiles frappèrent son cuir. Aussitôt, il se dressa sur ses pattes arrières et bondit. Surpris par ce volte-face, le Prince trébucha et ne put que se préparer au corps à corps. Il croisa les bras au dessus de sa tête, afin d'empêcher autant que possible l'animal de lacérer son visage. Le choc fut terrible. Bien que l''armure de Vaul l'atténua en partie, Malékith fut presque piétiné à mort. Au sol, il lui fallait maintenant affronter d'innombrables rangées de crocs aiguisés comme des lames. A deux reprises, la bête larda le visage de l'elfe. Malékith poussa un juron et riposta, en écorchant la mâchoire du monstre, à l'aide de ses brassards surmontés de pointes. Malékith se débattit comme un diable, asséna de violents coups de coude qui entaillèrent la chair du démon. Le lourd collier de l'animal exerçait une pression considérable sur le torse de l'elfe qui étouffait. C'est à cet instant que le jeune Druchii intervint. L'aspirant brandit une serpe barbelée et frappa de toutes ses forces l'échine du monstre. La lame déchira instantanément sa peau et y creusa une profonde balafre rouge. La bête hurla tant de rage que de douleur et éjecta le Druchii d'un coup de pattes arrières. C'était l'ouverture que Malékith attendait. Il se releva à la hâte et ramassa son épée, étendue à quelques mètres de lui, puis porta un coup de taille en direction des membres inférieurs du démon. Les tendons sectionnés, la bête s'affaissa de toute sa masse. Le Roi Sorcier en profita sans vergogne pour lui porter deux nouvelles estocades dans l'abdomen, sauvant le jeune elfe d'une mort certaine. Il contourna rapidement l'animal blessé et l'observa avec dédain, tandis que l'aspirant haletait, à distance respectable du monstre. Bien que blessé à mort le démon écumait de rage, les babines retroussées et les yeux injectés de sang. Il brûlait d'une haine que seule la mort pouvait éteindre. Plutôt que d'achever l'animal, Malékith jouait avec lui, tendant l'épée vers sa gueule pour l'éloigner dès que ses mâchoires claquaient. Le jeune elfe restait silencieux, plus effrayé par l'attitude de son Suzerain que par l'agonie dont il était témoin. « Vois-tu, jeune Druchii, même les bêtes les plus féroces doivent être dressées », dit Malékith, empli d'assurance. Et il cogna l'animal du plat de sa lame. — Celui-ci ne déroge pas à la règle, renchérit-il. D'un geste fluide, il brisa le collier du démon. La folie semblait l'avoir gagné. Il rengaina avec soin, puis projeta d'un coup de pied négligent, une volute de poussière dans les yeux de l'animal, dément. L'air crépita. — Tu te plieras à ma volonté, ou tu mourras ! rugit le Prince. Il tendit son gantelet couvert de morsures et libéra un flot d'énergie dévastateur, éclipsant la fureur du démon pour toujours. L'apprenti fut ébloui par la conflagration. Il ramassa son heaume, avant de baisser les yeux par crainte de subir le même destin. Malékith ne lui accorda aucun remerciement pour son intervention. Au contraire, il l'ignora et analysa le champ de bataille. La poussière masquait la plaine, mais ça et là il pouvait distinguer quelques silhouettes de combattants épars. Il se dirigea au pas de course vers le plus proche d'entre eux. Le Druchii lui emboîta le pas prestement. Des humains et quelques demi-portions affrontaient l'un des chiens de Khorne. L'animal se rua sur un homme et détacha la tête de son corps dans une gerbe de sang. Les compagnons du Keigh moon prirent la fuite, sous les jurons des nains. L'un deux particulièrement téméraire planta sa hache dans le jarret de l'animal qui se débattait furieusement. Le chien orchestra une roulade et écrasa de tout son poids le nain, farouchement cramponné à sa hache. L'on entendit un craquement sec et les mains charnues se détachèrent du manche. Galvanisés par la mort de leur frère, deux nains chargèrent et abattirent leur pioche simultanément sur le crâne du monstre qui s'écroula, inerte. Malékith eut à peine le temps de réagir lorsqu'un second chien de Khorne bondit sur lui. Il le contourna habilement et la bête se trouva nez à nez avec les nains en furie. Le Roi Sorcier estima qu'il n'était plus nécessaire d'intervenir et s'enfonça plus au sud dans la brume, escorté par son sujet. Là, trois elfes maintenaient un démon à distance, tandis que le quatrième lui portait un coup de lance fatal entre les vertèbres. Malékith plongea pour éviter un javelot. Le projectile émanait d'un autre détachement d'elfes, non loin de là. Le Prince maudit ses lâches cousins, jurant qu'en un autre temps, il les éliminerait jusqu'au dernier. Un démon sembla exaucer sa prière, dévorant vivant l'elfe désarmé. La masse fumante de crocs et de muscles ravageait les Asurs. Les deux Druchii obliquèrent alors, croisant plusieurs corps mutilés, avant de rencontrer une poignée de survivants qui faisaient face à deux molosses. Malékith nota de suite qu'aucun collier protecteur ne pendait au cou du monstre. Il pétrifia la zone entière, faisant fi des hommes alentours. Quelques hurlements d'elfes retentirent dans la plaine. Il y avait du mouvement. Malékith revint sur ses pas et retrouva le corps sans vie des nains, détenant néanmoins à leur actif un molosse supplémentaire. Plus en amont, d'autres hommes étaient livrés en pâture. Les crocs couverts de sang, l'une des bêtes se tourna vers le jeune Druchii. In-extremis, celui-ci parvint à éviter la gueule sanglante tout en écrasant sa serpe contre le museau de l'animal. Malékith révisa son jugement : le cadet ne manquait pas de panache. Avec quelques siècles d'expérience en plus, il deviendrait un formidable combattant. L'aspirant, à nouveau en périlleuse posture, le Roi Sorcier se décida à intervenir. Chaque fois qu'il abattait sa lame, il se sentait envahi d'une énergie nouvelle, d'une haine sans pareille contre quiconque s'opposerait à lui. Diverses acclamations gutturales se firent entendre. Elles provenaient du groupe des peaux-vertes. « Pauvres imbéciles, pensa Malékith, vous ne ferez qu'attirer à vous d'autres démons ». A juste titre, les cris victorieux ne tardèrent pas à se muer en hurlements terrorisés. Le Prince suivi de prés par son nouveau garde du corps exécuta deux pas chassés, prudent, la garde levée. Il tendit son index et indiqua par ce geste que le disciple devait s'écarter. Celui-ci approuva, prenant ses distances. Malékith ressentait toujours une forte présence démoniaque mais ne pouvait précisément la situer. Une colère sourde grondait en lui, troublant la sa concentration. La brume compliquait également la tâche. Incertain, il crut percevoir la course pesante d'un démon. Il posa genou à terre aux aguets. Le Druchii fit de même. Le pas s'accélérait, la bête était proche. Il y eut comme un instant de flottement dans l'esprit de Malékith. « Quel gâchis... », songea-t-il, en ordonnant sciemment à son disciple de tenir position. On entendit un rugissement terrifiant et dans la foulée, un chien de Khorne fendit la brume toutes griffes dehors. Sans l'once d'une hésitation, l'animal dépeça le jeune disciple, puis referma sa gueule sur son crâne. Le heaume d'acier se tordit, la peau fragile de son cou se déchira et ses vertèbres se brisèrent net. Le molosse agita furieusement son trophée dans une gerbe de sang chaud avant que le corps sans vie de l'elfe ne s'effondre, parcouru de soubresauts. Malékith n'eut ni le temps ni l'envie de s'apitoyer sur le sort du Druchii. Il profita de l'instant pour nourrir sa lame d'enchantements. Le démon perçut instinctivement l'aura que dégageait Malékith et le danger croissant qu'il représentait. La bête relâcha immédiatement le crâne méconnaissable du défunt elfe, qui vint rouler entre ses pattes. Les deux opposants se firent face. La scène sembla se dérouler comme au ralenti. Chaque mètre parcouru se dédoublait. Quasiment au contact, Malékith plongea sa lame brûlante dans le coeur de l'animal. Celui-ci jappa de douleur alors que son corps de disloquait dans l'éther. Par un geste désespéré, le démon chercha à emporter l'elfe dans la tombe. Il voulut mordre à hauteur du cou, mais ne trouva que l'acier des épaulières du Prince. Jusqu'au tout dernier moment, l'animal brûlait d'une sauvagerie qui dépassait l'entendement. Quand son essence colérique se fut évaporée dans le Warp, Malékith contempla froidement la dépouille de son serviteur. « Sois fier, dit-il, ton destin fut de périr afin que je vive ». Sa soif de sang momentanément épanchée, le Roi Sorcier perçut des milliers d'acclamations bestiales, en provenance des remparts. La poussière retombait enfin sur la plaine. Tandis que de nouveaux crânes gagnaient le trône d'airain, la porte de la forteresse d'os s'ouvrit à Malékith. 
  11. Kayalias

    Le Royaume du Chaos [TERMINÉ]

    Et oui j'ai mis du temps, navré! Mais l'envie est revenue (d'autant que j'ai pas mal d'idées pour le dernier chapitre donc je suis obligé de continuer). Un peu plus d'action dans ce passage, car il en faut. C'est un récit d'aventure quand même! Pour l'orthographe j'essaie de m'améliorer à chaque fois mais si certaines fautes vous choquent vraiment n'hésitez pas à me le faire remarquer. Bonne lecture ! [center]***[/center] [center][size="5"][b]Chapitre 3 : Du sang pour le dieu du sang ![/b][/size][/center] Aussi fou que cela puisse paraître Malékith ne se félicita pas d'être encore vie. L'espoir avait cédé place à une détermination sourde, une formidable énergie qui le faisait avancer sans relâche, tel un condamné à mort. Si le démon disait vrai, [i]ils[/i] finiraient par le retrouver. C’était sans compter son esprit guerrier, éprouvé et taillé au tumulte du champ de bataille. Ses poings se serrèrent, refusant le destin funeste qu’on lui promettait. Les dunes de sable fongiques le privaient de tout repère. Il devait uniquement se fier à l'intuition qui l'avait tant aidé par le passé. La marche semblait interminable dans le désert et le soleil cramoisi semblait résolu à ne jamais faiblir. Seuls quelques scorpions tinrent compagnie à l’elfe, hérissant leur dard venimeux sur son passage. Deux jours, peut-être trois s'écoulèrent sans que Malékith ne rencontre le moindre signe de vie intelligente. Bien que les puissants sortilèges de sa mère maintenaient son corps en vie, lui permettant d'endurer les pires blessures, il restait mortel, comme le lui avait rappelé le Gardien. Il fit une halte, en appui sur son garde-lame, scrutant l'horizon. Vers ce qu’il imaginait être le nord, pointait un détail qui attisa sa curiosité. Aussi perçant fut son regard d’elfe, il ne put distinguer qu'une mince colonne ivoire qui transperçait le ciel. Aussitôt que ses yeux se portèrent dessus, il ressentit un puissant afflux sanguin. Sans savoir pourquoi, ses poings se serrèrent d'avantage, tandis qu'un rictus haineux se dessinait sur son visage. Son corps tout entier vibrait d'une rage irrépressible, prêt à verser le sang. Il reprit dès lors sa marche, comme hypnotisé par la colonne. Deux jours complets, il marcha encore. A l'aube du troisième, il comprit. La colonne qui lui avait semblé si fine paraissait maintenant démesurée. Son sommet aurait ridiculisé par sa taille les plus hauts donjons de Naggaroth. Il lui semblait qu’aucun mortel n'eut pu bâtir une telle ziggourat. Au pied de celle-ci se dessinait un immense cercle duquel émanait un flot de matière pourpre. Par-delà le cercle, une gigantesque muraille aux pointes acérées aurait dissuadée le plus intrépide des envahisseurs. Prétendre que Malékith ne frémit point devant ce spectacle serait mentir. La véritable difficulté qu'il lui restait à surmonter, fut d'accepter le fait qu'il était déjà mort. Il se martelait inlassablement cette idée en tête comme pour s’immuniser aux épreuves à venir. Sa soif de sang l’avait conduit à cet endroit pour une raison qu’il ignorait. Depuis la dune, il cernait les contours d'une porte bardée de fer. C'est ici qu'il devait se rendre et trouver des réponses. L'intuition folle qui l’avait guidé dans les profondeurs de la grotte ne le quittait plus. Pire elle s'accentuait, occultant sa conscience par moment et balayant ses interrogations légitimes. Il marcha encore et encore, à n’en plus sentir la fatigue qui engourdissait ses muscles. Le sol jusqu’à maintenant sec et craquelé se changea en terre battue légèrement ocre. Quelques rares rochers troublaient l'harmonie de ce désert infernal sans que Malékith ne les remarque. Pas plus qu'il ne s'attarda sur les traces de pas où plutôt de griffes qui balafraient la terre. Une voix rauque que lui seul pouvait entendre lui inspirait confiance et détermination. En état de transe, il s’approcha des remparts. Quand il parvint aux portes qui le dominaient, un cor retentit, suivi d’un rugissement assourdissant. Il ne s’agissait pas d’une voix humaine, mais d’un cri bestial, inspiré d’une rage sans équivalent. Le rugissement se répercuta sur toute la plaine et à des milles à la ronde, annonçant une heure de carnage. Une nuée de rongeurs en fuite contourna Malékith. Tous regagnaient leur tunnel à la hâte. Le Roi Sorcier leva les yeux par-delà les remparts et son cœur pourtant si froid se glaça. A quelques centaines de pieds se tenait l'entrée d'une forteresse infernale dont le mortier beige n'était autre qu'un amoncèlement de squelettes étêtés, un assemblage d'os ternis, asséchés par les vents du désert. Pêle-mêle, gisaient entassés hommes, femmes et enfants sans distinction de race. Les victimes les plus fraîches surplombaient les remparts pour que leurs atroces blessures continuent d'abreuver les douves. Il émanait de celles-ci une puanteur insoutenable. Aux effluves de mort se détachait l’odeur du sang, plus forte encore. Un corps sans vie roula sur la pile d’ossements, puis disparut, emporté par le courant de la rivière. Malékith comprit qu'il venait d'y être sacrifié par la créature au faciès de bouc, à demi accoudée au mur. Son regard fugace se porta sur l’elfe. Le démon n'exprimait ni remord, ni culpabilité. Il se contenta de fendre l'air de sa hallebarde peu avant que d'autres le rejoignent. Ils étaient des milliers, des milliers de démons au corps d'homme et au visage animal. Tous fulminaient et battaient sauvagement le sol de leurs sabots, faisant trembler le monticule d’os. Certains démons se défiaient même entre eux, comme pris de frénésie. Un geste céleste attira soudain l'attention de Malékith. La tour qu'il épait depuis plusieurs jours abritait un être titanesque, plus impressionnant que toutes les créatures du vieux monde que Malékith avait pu affronter jusqu’alors. Le corps du titan était musculeux et bardé d’acier. Seuls ses membres inférieurs étaient visibles. La partie supérieure de son buste était dissimulée par d'épais nuages couleur d'obsidium. Du haut de sa tour, le démon suprême dominait tout. Le Prince sentit la peur étreindre son coeur. Il ne put qu'admirer l'être divin à l’œuvre. Ce dernier leva son poing gigantesque, sillonné de veines battantes, avant de saisir une hache aux proportions irréelles. A cet instant tous les démons contemplèrent la fureur de leur maître. Malékith murmura une prière silencieuse dès que l’arme fut brandie, puis il fut soufflé par l’impact. L'onde de choc balaya tout sur son passage, faisant s'écrouler de nombreux pans de la forteresse et jetant à bas plusieurs démons. Malékith vit la terre se déchirer et les tornades de poussières recouvrir la plaine. La dernière chose qu’il distingua fut l’imposante herse qui se levait. Aussitôt, une cohorte d’humanoïdes en déroute jaillit de la citadelle. Certains étaient armés, d’autres ne revêtaient que des pagnes de fortune. Le premier fuyard fut un orc mâle terrorisé qui manqua de trébucher à plusieurs reprises. A la hauteur du Roi Sorcier, il ne lui prêta aucune attention. Puis vint un groupe d'humains apeurés, d'autres orcs ainsi qu'un petit contingent d'elfes. La plupart d’entre eux ne lui jetèrent aucun regard mais dans l’œil des autres, il lut d’abord de l’incompréhension, puis de la haine. Se sachant perdus, deux azurs fondirent de la brume et se jetèrent sur le Roi Sorcier qu’ils avaient reconnu. Celui-ci poussa un juron avant de parer aisément l'assaut du premier guerrier. Le pommeau de son épée s'écrasa lourdement sur le visage de l'elfe qui s’écroula au sol, inanimé. Le second fantassin tenta de prendre Malékith à revers, cherchant à lui transpercer les omoplates de sa lance. Mais il fut trop lent. En une fraction de seconde, la hampe se trouva déviée et avant qu'il ne put émettre le moindre son, un revers de Malékith lui trancha la gorge. Un troisième combattant recula devant l’ennemi de son peuple. Le Roi Sorcier ne lui accorda aucune faveur. Il feinta vers l’avant et entailla profondément l’aine de l’Azur. Le jeune elfe poussa un hurlement de douleur, rapidement étouffé par les cris des fuyards. Un dernier elfe surgit de la brume. Ses airs n’étaient pas à la menace. Malékith leva sa garde. « Mon Seigneur ! Vous êtes ici ! » s'écria l'elfe se jetant à terre. Malékith reconnut là le fils cadet d'une modeste maisonnée de Nagarond. « Relève-toi, Druchii, l'heure n'est pas aux simagrées », rétorqua-t-il en repoussant les mains tremblantes de son sujet. — J'ignore la raison de la présence nos cousins maudits en ce lieu, tout comme j’ignore ce que ces lâches fuient. Parle ! tonna Malékith. — Mon Seigneur, les chiens ! Les chiens de l'enfer seront bientôt à nos trousses. Il nous faut fuir ! Malékith voulut châtier cet elfe couard. Mais quand il perçut les grognements féroces d'une meute à travers les nuages de poussière, il révisa son jugement. — Allons-y ! s’écria-t-il, comme si la retraite fut son idée première. Les deux Druchii rattrapèrent rapidement les humains maladroits ainsi que d'autres orcs patauds. Les grognements s'intensifièrent et provenaient de toutes les directions à la fois. Déjà, l’épuisement se faisait sentir et les humanoïdes en tête de cortège ralentirent leur course. Malékith ordonna à son jeune serviteur de s’arrêter. Ses sens aux aguets il tentait de dénombrer la meute. « Une dizaine, peut-être plus », persiffla-t-il. Le Druchii à ses côtés dégaina son épée, terrifié. Un silence pesant assourdit le champ de bataille. La tension était palpable. Quelques longues minutes s'écoulèrent avant que les premières lamentations des victimes se fassent entendre. Celles-là devaient provenir de l'assaillant estropié que Malékith avait laissé pour mort. D'autres plaintes l’accompagnèrent rapidement. C'étaient des gémissements horribles d'hommes dévorés vivants, mêlés aux aboiements furieux. Par-delà la poussière on entendait les mâchoires claquer et les os se briser par saccades. Tandis qu'une clameur s’élevait des remparts, le premier mastodonte fendit la brume toute gueule dehors, se jetant sur le Prince.
  12. Kayalias

    Le Royaume du Chaos [TERMINÉ]

    Bonjour après une longue pause, partiels, vacance et surtout flegme, je reprends ma nouvelle. Désolé pour l'attente si certains me lisent encore, je vais reprendre un rythme plus soutenu. Bonne lecture [b]EDIT : merci pour vos messages de soutien[/b] [center]***[/center] Malékith bascula le pavois derrière son dos et l'attacha fermement à l’aide d’une sangle de cuir qui pendait mollement de son plastron. Autour de lui, la puanteur régnait, portée par les brises fétides de la caverne. Il réprima son dégoût et poursuivit en s’enfonçant d’avantage vers l’inconnu. La cavité se divisait en une multitude de galeries insondables et de goulots tous plus sinistres les uns que les autres. L’éternité ne lui aurait suffi pour explorer toutes les voies qui s’offraient à lui. Il se tint immobile, le corps pétrifié, mais l’esprit incandescent. Les minutes s'écoulèrent à la lumière de ses pensées. Méditatif, l’elfe tentait d’élargir le champ de sa conscience, par delà les profondeurs. Une résistance inhabituelle obstruait ses recherches et de vils diablotins, séduits par les vents de magie, tentèrent de déjouer son esprit. Ils l’induisirent en erreur, intentèrent de le perdre au coeur de labyrinthes sans fin ou l’orientèrent vers des voies sans issues. Malékith avait perdu plus de temps qu’il ne lui en restait. Les suppôts Slaneshii le pistaient. Ils se rapprochaient. L’elfe pouvait flairer leur aura dépravée. Comme souvent, Malékith plaça sa confiance en lui-même et emprunta le tunnel à sa gauche. A peine l’eut-il décidé, qu’une brise glaciale lui saisit les poumons. Il opéra un mouvement de recul, légèrement fléchi, le souffle court. Ses membres s’engourdirent et un fin voile de givre lui couvrit les paupières. Combien de temps fut-t-il inerte, presque inconscient ? Le Prince lui-même l’ignorait. Quand l’enfer de glace se dissipa sans raison, l’elfe parut confus et titubant. Ses jambes raidies semblaient ne plus pouvoir porter le reste de son corps. Malékith flottait entre ce monde et d’autres, alternant les pertes de conscience. Ses entrailles s’agitaient, la nausée le gagnait, mais il poursuivit sa route, se dirigea comme une évidence vers le passage le plus étroit de la grotte, en contrebas. Son destin ne l’inquiétait plus. Désorienté, l'elfe errait quelque part dans les soubassements de la terre. Comme un heureux présage, la piste ne tarda pas à remonter. D'étranges lueurs incrustées dans les saillies de la roche troublèrent l’obscurité. Quelques sphères d’opalines s’illuminèrent d’abord au passage de l’elfe. Elles l’épiaient, discrètement lové dans de confortables cocons de pierre. D’autres sphères à l’intensité plus faible imitèrent leurs prédécesseures. Des dizaines, puis des centaines d’entre elles fixèrent l’étrange visiteur qu’était l’elfe. La pénombre céda place à une demi-obscurité et Malékith se mit sur ses gardes. Il redoubla de vigilance quand des grognements bestiaux se firent entendre de part et d’autres du tunnel. L’alerte avait été donnée. En amont, un cadavre décharné aux orbites vides fondit sur lui. Ses membres éclatés par endroit, laissaient entrevoir la maladie incurable qui le rongeait. La gueule du monstre, couverte de sang coagulé appelait au festin et à la vue de l’elfe, son regard s’anima d’une énergie malsaine. Le Prince recula d'un pas puis positionna sa garde. D’autres démons se joignirent au meneur. Ils encerclaient l’elfe. Qui étaient-ils ? s’interrogea le Roi Sorcier, pris d’effroi. Sans doute n’était-ce que le fruit dégénéré des expériences malsaines qu’avait conduit le Seigneur démon. Ces âmes damnées, impropres à la guerre avaient probablement été jetées dans cette fosse commune, puis livrées aux lois brutales de la survie. L’elfe ne s'embarrassa pas longuement de telles considérations. De profil, il pouvait observer quiconque s'approcherait et le fendre de sa lame. Immanquablement, la marrée de charognards le submergeait. Il sentait son cœur battre dans ses tempes et tous ses sens étaient à l’affut du combat. Un hurlement de triomphe se fit soudain entendre, non loin de là. Le Gardien des Secrets estropié savourait sa victoire en fouettant la croupe d’une démonette consentante. « Jeune Prince, jeune sot. Pensiez-vous réellement nous échapper ? », s’enquit le démon, aux lèvres retroussées. Il s’approcha de sa proie, du pas tranquille que seule l’extrême confiance confère. Les démonettes alentours esquissèrent un sourire grivois, révélant leurs crocs longs et aiguisés. Malékith n’attendit pas plus longtemps pour feinter le Gardien, mais le démon fut le plus rapide. De son unique bras valide, il saisit l'elfe par la nuque et le maintint férocement plaqué contre la paroi. Un charognard tenta vainement de saisir son dîné, mais le démon le propulsa au sol d’un coup de pied dédaigneux. Les démonettes éclatèrent de rire tandis que les fils maudits de Nurgle reculaient par précaution. Le Gardien renifla ensuite Malékith de la tête au pied, ressera son étreinte avec délectation. — Cette enveloppe charnelle que tu traînes t’a trahi, dit-il. Si l’arrogance te l’a fait oublier, laisse moi te le remémorer : tu es et ne sera à nos yeux qu’un simple mortel. Malékith tenta de se dégager en vain. Il suffoquait. — Dame Sharaz fut particulièrement déçue de ta conduite. Elle qui t’a recueilli, elle qui t’a accordé une place privilégiée dans un univers inaccessible des mortels, t'a choyé comme son propre enfant. Qu'en as tu fait ? Tu as saccagé son domaine, bafoué sa confiance, convolé avec ses servantes. Dès l’instant où tu as quitté le temple, tu as cessé d’être sous sa protection. Désormais, tu es à moi et à moi seul. Le démon griffa la joue de l'elfe d’un plaisir non dissimulé. — J'ai vu ce que tu as fait au sorcier reclus dans la grotte. Un travail brutal et grossier. Qui croyais-tu donc impressionner de la sorte ? reprit le démon. Regarde-moi ! Ceux de ta race se targuent de cruauté mais vous n’êtes que des pions ignorants, de pitoyables pantins qui s’ébattent entre les mains des dieux sombres. Il plongea ses yeux d'un noir sinistre qui trouvèrent en parfait reflet ceux de l'elfe. Malékith rassembla ses forces et de toute son arrogance ajouta : — Des mots, toujours des mots. Le grand Hermaphrodite a-t-il fait repousser ton bras ? Ou peut-être que ce moignon le ravit, en contribuant à ton immense beauté. Fulminant de rage, le démon propulsa son genou vers l’abdomen de l’elfe. La douleur fut telle que le Prince en perdit pratiquement connaissance. — Ris, Ris, jouis de tes derniers instants, reprit le Gardien. Bientôt, tes tourments seront sans fin. Sais-tu qu’avant de s'éteindre, les ultimes paroles d'Alyndra t'étaient destinées ? Mais tout ceci n’a guère plus d’intérêt, maintenant que tu l’as abandonné, n’est-ce pas ? Le démon gonfla sa cage thoracique d’orgueil et esquissa un rictus pervers à la suite de ses mots. Au lieu de laisser éclater sa colère, Malékith demeura sourd à la provocation. Les récents évènements avaient maintenu l’elfe dans un état psychique où la survie seule importait. Chaque pensée douloureuse menaçait son équilibre intérieur, déjà plus que précaire. Il dut lutter fermement contre lui-même pour ne pas se voir emporté au fond du gouffre vers lequel le menait l’habile démon. Pouvait-il décemment boire les paroles d’un menteur ? La réalité s’imposait à lui, cruelle. Il n'avait rien pu faire pour Alyndra et avait été contraint de fuir. Tel est ce qu'il aurait aimé penser. Mais il n'en était rien. Il ne fut pas assez fort ni pour s'échapper, ni pour la protéger. Pire, elle avait donné sa vie pour lui, révélant au grand jour l’impuissance du monarque qu’il était. Cette pensée le rongeait. Simple spectateur d'un sacrifice qu'il n'a su honorer. Plus jamais ne pourrait-il caresser les contours des tatouages, goûter au velours de sa peau, ou respirer l’haleine apaisante d'Alyndra. A ses côtés, ses brûlures s’atténuaient et ses ambitions guerrières se tarissaient. Après avoir goûté aux délices des immortels, le vieux monde lui semblait désormais morne et gris. Une fois qu’un bonheur inimaginable fut effleuré, l'idée de la mort lui semblait naturelle, car il avait la certitude de ne jamais plus vivre pareille grandeur. Privé d’espoir, ses forces l’abandonnaient. Il ferma les yeux et sourit paisiblement. Un spasme surnaturel le secoua aussitôt. Puis un deuxième, puis un troisième. Tout son corps était pris de secousses incontrôlables. Il rouvrit les yeux et croisa ceux du démon qui semblaient aussi surpris qu’il ne l’était. Un spasme plus fort que les autres fit jaillir de la bouche de Malékith un flot de bile noire et acide qui aveugla le démon. Le visage et le torse affreusement brûlés, le Gardien poussa un hurlement de douleur puis relâcha instinctivement son étreinte. Alors, Malékith se tourna spontanément vers les damnés, s'adressant à eux d'une voix grave et puissante qui n'était pas la sienne. C'était comme s'il avait toujours su prononcer ces mots dont il ignorait le sens. Les petites créatures vicieuses le contemplèrent, interdites, puis se ruèrent sur le Gardien. Elles griffaient de leurs ongles infectés, frappaient, mordaient tout ce que leur gueule pouvait atteindre. Elles étaient serrées les unes contre les autres et si nombreuses qu’elles en obstruaient l’étroit tunnel. Quelques secondes plus tard, Malékith reprit ses esprits. Libéré de l'étreinte du démon, l'espoir renaissait. Dans son cœur, la volonté prit son élan. Il courut à perdre haleine, sans se retourner, cherchant à regagner la surface. Le Gardien tournoyait sur lui-même et tentait d’écarter les nombreux damnés qui l’assaillaient. Malékith aperçut soudain la lumière du jour. Mais ce fut sans compter la fourberie du démon. Dans un élan de rage, celui-ci siffla de noires paroles et d'horribles tentacules lascifs jaillirent de la grotte. Sans aucune logique, elles cherchèrent à caresser, à saisir, à tuer. Étranglé et maintenu au sol, Malékith parvint tout juste à dégager sa main droite qui tenait l'arme et il trancha chacun des tentacules qui lui barraient la route. Quand le démon et ses sbires eurent éliminé les derniers damnés assez fous pour s’attaquer à eux, ils se ruèrent sur l'elfe à la vitesse de l’éclair. En pleine course, Malékith frappa à l'aveugle. Deux coups brassèrent l'air, tandis que le troisième écorcha le torse nu d’un démon, ralentissant sa course. L’elfe vit une ouverture au bout du tunnel. Il pouvait sentir la chaleur tiède du soleil et des premiers rayons qui balayaient sa peau blême. Sans plus d'hésitation, il se jeta par l'ouverture et glissa sur plusieurs mètres. Le Prince heurta plusieurs rochers de plein fouet, avant de rencontrer un sol souple et chaud. Il roula maladroitement sur le flanc, grogi de sa chute. Quand il retrouva enfin ses esprits, sa vision fut trouble. Il distinguait une silhouette imposante qui faisait les cents pas. Flanqué de ses servantes impudiques, le démon était toujours là. Fidèle à sa promesse, il ne cesserait jamais de le pourchasser. Hors d'état de se battre le Roi Sorcier n'avait aucune chance face à un adversaire de cette puissance. Avec peine, il se hissa sur ses jambes endolories. Le Gardien accéléra sa marche, tel un prédateur frénétique. Il se mouvait en silence, alternant gauche et droite sans jamais franchir la ligne invisible qui le séparait du Prince. Quand un pas le rapprochait de sa proie, l’autre l’en écartait aussitôt. Le démon tremblait tant d’excitation que de crainte. Hébété, Malékith ne chercha plus à fuir. — Sais-tu où tu te trouves ? siffla le démon à l’intention du Prince. Malékith resta de marbre. Il l'ignorait de toute évidence. Le Gardien frappa à deux reprises la terre de ses sabots, soulevant une nappe de poussière. Défiguré par l’acide, son apparence était terrifiante. Il pointa un doigt long mais néanmoins sensuel vers l'elfe. — Je ne risquerai pas une guerre ouverte pour ta misérable vie ! rugit-il, soufflant l’air de ses naseaux noircis. En pénétrant sur ces terres, tu as scellé ton destin. Ils ont d'ores et déjà reniflé ta présence. Ils seront sans pitié. Le Gardien marqua une pause, contemplatif. Les démonettes qui l’eurent rejoint caressèrent son visage, horrifiées des stigmates. Elles rivalisèrent d’attentions et usèrent de tous leurs charmes pour guérir ses plaies. Le Gardien les écarta nonchalamment et reprit la parole. — Mon unique regret sera de ne pas t'avoir tué de mes mains. Adieu Prince Malékith. Puisses-tu à l'avenir tromper la mort aussi habilement. Mais j'en doute. Sur ces notes sinistres, l'assemblée démoniaque se volatilisa, laissant Malékith livré à lui-même, sur des terres arides.
  13. Kayalias

    Libéré

    Libéré Au rendez-vous des amis solitaires, Sans rien humer au sentier que l'on aime, Quittant ses devoirs, louant ciel et terre, Il respire la liberté bohème. C'est alors qu'il la voit, fier et amère. Son souffle porte un doux parfum de rose, Couchant les herbes du maquis moroses, Mais il sied figé : fière est la mère. Les poings serrés, préservé de la plèbe, L'homme contemple l'étendue saline, Qui s'étend à la cicatrice glèbe, Loin par delà les ombres d'opaline. Il l'apprivoise et guide d'un pas leste, Sa volonté joutant contre la peur, Puis foule enfin les étoiles célestes, dont la tendre chaleur n'est que torpeur. Alors la mer fongique le saisit; Cédant à son appel, l'être voûté Aux muscles tendus, la chaire transie, S'y jette le corps et l'âme envoutés. Il lave ses pêchés et noie sa peine, Comme un porc se roulerait dans la fange, Scruté par les eaux dont l'abîme est reine, Tel est peut-être le carcan des anges. Quelques gestes puissants au gré des vagues, Masquent un instant le sentiment vague, Qui dans son coeur presse à la déraison, Quand du ciel et la mer nait l'horizon. La nuit tombe enfin et le voilà saoul, L'esprit contenté de ce Chakra ivre, L'ennui sans fin prisonnier de la houle, Libéré : c'est ainsi qu'il se sent vivre.
  14. Kayalias

    Le Royaume du Chaos [TERMINÉ]

    Place à la suite, c'est fou comme on se trouve c** quand on relit de vieux commentaires ;D *** Malékith dévala les marches semi-ensevelies de la caverne. Sans se l'expliquer, il lui semblait avoir déjà vécu cet instant. Soudain, un craquement sonore retentit sous ses bottes ferrées. Dans l'instant qui suivit, il modela plusieurs disques de lumières qui illuminèrent la grotte. A ses pieds, gisaient des ossements épars, lui remémorant les restes retrouvés lors de sinistres expéditions sous l'échine noire. Il profita de la clarté éphémère pour examiner plus en détail l'espace exigu au détour duquel il guettait son salut. De vieilles pierres couvertes d'un mucus indéterminé ployaient sous la masse de la chapelle et bientôt, la crypte ne serait plus. En aval, les blocs massifs cédaient place à une sorte de tunnel taillé maladroitement dans la roche. Il s'agissait de l'unique voie à suivre. Malékith saisit l'os le plus long qu'il trouva, l'enduisit de mucus et improvisa une torche de fortune. Au même moment, il perçut un cliquetis métallique comme si l'armature de la trappe qu'il avait tantôt empruntée venait de céder. Sans plus d'hésitation, le Prince s'enfonça dans le goulot. La torche a la flamme vacillante peignait ses contours. Malékith accéléra le pas prenant tout juste le temps d'observer les innombrables minerais verdâtres qui se détachaient de la paroi éclatée. « De la malepierre... Cela ne se peut... », s'exclama-t-il, visiblement intrigué. Le Roi Sorcier connaissait les propriétés de cette pierre pour en avoir fait usage dans le passé. Directement issus des Royaumes démoniaques, de tels gisements étaient rarement extraits, car profondément enfouis sous les montagnes du vieux Monde. La malepierre ne doit jamais être manipulée sans précaution. Son énergie corruptrice brise l'esprit et déforme la chair de quiconque porte la main dessus. Nombre sont les sorciers émérites avoir eu l'audace de canaliser ces fragments dotés d'une vie propre. Un bref instant, Malékith s'émerveilla des perspectives s'il venait à posséder une pareille quantité de malepierre. Les esclaves et les bêtes sous son commandement seraient gangrenés d'énergie chaotique. Leurs muscles se renforceraient et leur férocité serait sans égale. Impitoyable, ils ravageraient les lignes énnemies sans ressentir ni la faim, ni le froid, ni la peur. Mais la réalité rattrapa l'elfe. Une ombre se glissa plus profondément dans la caverne, là où les flammes de la torche ne purent voir. Malékith rapprocha sa main droite du pommeau. Derrière lui, le pas et les paroles suaves des Slaneshii caressaient ses sens. Acculé, il n'eut d'autre choix que s'enfonçer d'avantage dans la gueule humide, au pas de course cette fois. Quand il fut à la croisée des chemins, il se dirigea naturellement vers la gauche, comme s'il avait emprunté ce sentier depuis toujours. Ce n'est qu'une fois engagé qu'il se mit à penser. « Pourquoi ai-je choisi cette route plus qu'une autre ? Je ne me souviens pas avoir eu l'ombre d'un doute sur la direction à prendre », s'interrogea l'elfe. Il ne tira aucune lumière de ses questions intérieures. Plus il s'enfonçait dans la grotte et plus le goulot se rétrécissait. Des Stalactites effilés pendaient au dessus de sa tête. L'air se raréfiait et la lumière rassurante de sa torche faiblissait dans le noir. Quelque chose rampa à une dizaine de mètres de sa position et le Prince fit volte-face, avant de se plaquer contre la paroi rocheuse. Son cœur battait à tout rompre et il ne parvenait pas à dominer la terreur qui s'emparait de lui. Il s'accroupit et déploya son bouclier face à la menace. « Que crains-tu donc, apeuré tel un enfant dans la pénombre ? s'enquit-il à lui-même. Ton sang est pur, tu es l'héritier de Nagarythe, Roi légitime des elfes, craint des mortels et des immortels. Relève toi, aucune créature ne saurait bafouer ton honneur ». Il se leva, déterminé à débusquer la créature qui se terrait tout près de lui, dusse-t-il y rencontrer son destin. Galvanisé par le souvenir de son rang, il ne détourna la tête qu'au dernier moment, lorsqu'un trait d’ombre le prit pour cible. Se laissant envahir par la haine, il projeta sa torche à l'endroit d'où venait le tir. C'est alors qu'il le vit. Sa taille était égale à celle d'un homme, mais sa silhouette n'avait rien d'humain. De larges pattes tuméfiées maintenaient l'équilibre précaire de la créature alors que son abdomen épais, pendait mollement. Sa peau était crevassée, jonchée de furoncles. Le cou rachitique du démon portait une tête volumineuse et difforme. Ses joues balafrées suintaient de pue et des larves voraces se délectaient en permanence du liquide grumeleux. Ses petits yeux globuleux n'exprimaient rien d'autre que de la démence. Sa gueule n'inspirait que l'horreur. Une bouche démesurément élargie, sillonné de crocs noircies menaçaient l'elfe d'une mort violente. La bête boitait fortement de la patte avant droite et peinait à se maintenir dressée. Elle s'appuyait sur un sceptre de fortune, sorte de rondin de bois tordu à son extrémité. Malékith brandit sa lame et chargea. La bête répondit par un sourire hideux et libéra un immense nuage de mouche qui fondirent sur l'elfe. Elles cherchèrent à s'introduire dans sa bouche, dans ses oreilles et dans ses yeux, afin d'y pondre leurs larves méphitiques. Le Prince tenta vainement de les écarter du plat de son épée mais elles le submergèrent l'aveuglant et le rendant sourd de leur bourdonnement incessant. Plusieurs projectiles filèrent à travers l'essaim. Un premier sortilège atteignit Malékith au crâne éjectant son heaume sur le sol. Un second l'atteignit ensuite au genou le forçant à s'incliner de douleur. Les traits d’ombre crissaient autour de lui et chaque mouche qui tombait était remplacée par deux autres. A terre, Malékith serra les dents à en briser sa mâchoire, puis psalmodia trois mots en Druchii qui eurent l'effet d'un ouragan. Un vent glacial s'engouffra des galeries souterraines et balaya l'essaim en un éclair. Les carcasses gelées des nuisibles s'écrasèrent au sol en une pluie de cristaux et le sorcier se cramponna à son sceptre pour ne pas être emporté. Malékith en profita pour charger une senconde fois, l’arme à la main. Le sorcier para in extremis le revers qui tenta de le fendre, mais fut trop lent pour esquiver le coup d'estoc qui empala sa panse. La bête hurla de douleur tandis que ses entrailles se vidaient. D'un bond leste Malékith prit ses distances et se tint en garde. Ses fins cheveux argentés dansaient au souffle des vents de magie. Une auréole putride entoura alors le balafré. Des monceaux de chaire bouffie colmataient ses plaies en plusieurs excroissances répugnantes. Le démon ne tarda pas à riposter. Il agita son sceptre menaçant en direction de l'elfe, saturant l'air d'énergie brute. Il fissura la réalité et un essaim gigantesque fondit droit sur Malékith. Cette fois-ci le Roi Sorcier ne s'économisa pas. D'une concentration presque minérale, il accumula le pouvoir entre ses mains calcinées. L’essaim ralentit sa course avant de revenir sur son lanceur d’une puissance décuplée. Le démon l'évita de justesse en se jetant au sol sans retenue. Malékith profita de cette occasion et jaillit sur lui. Sa fureur était sans égale et le démon vulnérable subit une pluie de coup, à l'abdomen, au cou, à l'aine sans aucun moyen de défense. Le reste de ses viscères se répandirent, marquant le sol de la grotte d’une tache noirâtre. Sa soif de sang momentanément étanché, Malékith abaissa sa garde une fraction de seconde. Le fourbe démon saisit sa dernière chance. Son cou s'allongea, et sa gueule s’élargit au point de devenir un gouffre. Malékith recula d'un pas mais trébucha sur le sol glissant. Par réflexe, il put toutefois lever le bras gauche, et interposer son bouclier entre les crocs et son corps. Le choc fut incroyablement violent et manqua de lui démettre le bras une seconde fois. Il trouva la force de bondir sur le côté puis de frapper le monstre à la mâchoire. Celui-ci cracha un jet de vomi qui se heurta au pavois de Malékith. L'elfe remercia silencieusement Hotek, le prêtre rénégat de Vaul pour ses talents de forgeron. Si le bouclier n'avait pas été recouvert de l'acier le plus solide ni protégé des plus coriaces enchantements, il aurait fondu sur le champ laissant Malékith désarmé. Le temps de cette réflexion, le démon vaincu rugit d’impuissance. Empli de suffisance, le Roi Sorcier apostropha la bête : « Misérable faquin, dépourvu de tout honneur...». Son regard de braise se porta alors sur le sceptre de la créature. Pour la première fois du combat, celle-ci prit peur et chercha à enfouir l’artefact dans ses entrailles. L’elfe ne le laissa pas faire. Il esquiva aisément les morsures désormais maladroites du démon, puis libéra toute la puissance de sa lame en direction du sceptre. Le bâton du sorcier fut brisé net et la bête rugit de colère. Aussitôt son corps mutilé s'éleva, semblant comme flotter dans les airs. Il fut alors brutalement propulsé contre la paroi la plus proche. — Pauvre fou, pensait tu réellement me vaincre ? Sais-tu simplement qui je suis ? », interrogea Malékith, les yeux embrasés de haine. De sinistres pieux noirs apparurent se matérialisèrent devant le Roi Sorcier, attendant patiemment son commandement. — Sans cette branche miteuse qui te sert de sceptre, comment régénèreras-tu tes blessures ? reprit-il, vicieusement. Ses mots reçurent en écho le bruit sec des pieux transperçant la chair. Malékith perdait du temps, mais n’en avait cure. Humiliation suprême, il se tint immobile à quelques centimètres de la bête agonisante, savourant son impuissance. Cette scène l’emplit de joie et en fut pris d’un rire incontrôlable. Après quelques instants d’un plaisir bien trop court, il ramassa son heaume et accorda un dernier regard méprisant au démon. Des orifices de ce dernier, s’écoulaient de l’acier en fusion, empêchant ses hurlements d’alerter quiconque. Quand l’elfe lui tourna le dos, un silence de mort planait au-dessus de la caverne.
  15. Kayalias

    Conte de Coeur

    Un très joli conte que voilà et bien qu'il ne m'ait pas touché au coeur, a su m'intriguer. Il y a pourtant une certaine poésie qui se dégage et l'ambiance flotte comme les nuages qui pèsent sur la montagne, qui pèsent sur l'un des jumeaux. Comme mon prédecesseur, je me demande ce qui t'a vraiment inspiré sur ce coup. En ce qui me concerne ton récit m'a rappelé " la ferme des animaux " de Orwell, les jumeaux incarnant Trotski et Staline, la lumière le moulin. Enfin bien sur qu'il ne doit rien avoir en commun, c'est juste au niveau de l'intrigue et de la forme. La lumière est très bien décrite pourtant a presque aucun moment on eut pu deviner qu'il s'agissait bien de l'amour ( si tu ne l'avais évoqué au début ). On se demande aussi d'ou viennent les jumeaux, que devient le " ténébreux ", qui est le vieillard? Puis la fin bascule sur la réalité comme pour rendre un hommage à celle qui t'a inspiré. Si le conte ne m'a pas ému c'est parce qu'il vient ( je crois ) d'une émotion très personnelle que tu as ressenti en voyant cette fille. Et il est des choses qu'on ne peut pas décrire aussi habile sois-tu. Et en l'occurence tu l'as été. De très jolies formules comme de mémoire : Ou encore Des descriptions effiaces bien qu'on ignore tout de l'apparence physique des jumeaux et des autochtones. Mais encore une fois tu gagnes quelque part ton pari par cette atmosphère " aérienne " qui frôle de justesse l'indifférence. Sans jamais l'atteindre toutefois. Bref c'est bon. Bien sur il reste quelques fautes d'orthographe / conjugaison qu'il serait fastidieux de relever ( il manque des t a disparu par exemple, ou quelques s en trop ) et certaines maladresses dans le style : " le big bang revisité " j'ai bien ri en lisant cela, c'est sympa mais tranche avec l'atmosphère plus " sérieuse ". C'est comme si cette phrase nous ramenait illico des cieux au rat des paquerettes. Bref l'idée est originale, mais il faut vraiment que tu t'exprimes sur la morale si morale il y a ou sur ce qui t'a reellement motivé à l'écriture de ce conte. Ah et pour finir J'ai vu des footballeurs amateurs rivalisant avec Messi alors pourquoi Hugo serait-il indétronable? Ah ah ça reste de l'humour. Au contraire, le panthéon ne peut que se flatter d'avoir des descendants de qualité, bataillant sans cesse pour faire au mieux. Dur labeur.
  16. Kayalias

    Le Royaume du Chaos [TERMINÉ]

    Bonsoir après une longue absence , je retourne à ma nouvelle trop longtemps délaissée. Pour la peine, voici un petit résumé ainsi qu'une suite des Péripéties du Prince déchu. Bonne lecture. Résumé : Au cours de la bataille de la plaine de Finuval, Malékith fut frappé par l'éclair de Teclis. Il n'eut d'autre choix que de s'enfuir par le royaume du chaos. A moitié mort, il atterrit quelque part dans le néant. Il fut recueilli par une puissante servante de Slaanesh qui le maintenait en vie afin de marchander avec sa mère, Dame Morathi. En « captivité », Malékith chercha différents moyens d'échapper à la prison dorée. Il s'amouracha d'Alyndra, jeune démonette qui l'aida après maintes péripéties à s'enfuir. Alors que Morathi cherche par tous les moyens de sauver son fils, celui ci erre désormais sur une terre aride et désolée : celle de Nurgle. Submergé par les hordes pestilentielles, le Roi Sorcier est à nouveau privé de liberté. Pour le maître des lieux, un démon majeur de Nurgle, Malékith est un présage, mais lequel ? Au même moment, un ost slaaneshi bien déterminé à récupérer l'elfe retors, sème le trouble. Alors que Malékith est toujours captif, trois démonettes éliminent sans difficulté les deux démons sensés cacher l'elfe. Celui-ci saisit alors sa chance, et élimine à son tour celles qui étaient venues le chercher. *** Suite du chapitre II : De sa paume noircie, s'échappaient quelques vapeurs fumantes. Gorgé de puissance démoniaque, Malékith semblait plus fort que jamais. Il s'examina un instant, ne vit aucune plaie apparente, ni n'éprouva d'entrave à ses mouvement. D'un pas rapide, il s'approcha d'un coffre, dont il se souvint qu'on y avait enfermé ses effets. D'un mot, il en fit sauter la serrure, dévorée par la rouille. En hâte, il bascula le pavois sur son dos, avant de sous-peser sa lame. Le tranchant, le poids, mais aussi les finitions du pommeau lui avaient tant manqué, qu'il effectua quelques passes devant un ennemi invisible. L'épée réagit aussitôt à l'appel de son maître et illumina les ténèbres d'un chatoiement à peine perceptible. Malékith la glissa confortablement dans son fourreau, situé à gauche de sa cuissarde. Il eut à cet instant une impression éphémère de sécurité. Bien vite, celle-ci fut balayée par l'environnement sordide qui l'entourait. La petite chapelle convertie en laboratoire n'abritait que peu de recoins et encore moins d'isues. Le Roi Sorcier longea les murs humides et craquelés, ignorant tout des breuvages qui pullulaient parmi les vieilles étagères. S'il en croyait les succubes, les dévots de la ruine avaient été vaincus et les assaillants ne tarderaient pas à retrouver sa trace. Étais-ce la réalité ou simple fourberie ? Il l'ignorait mais ne préféra pas prendre le risque de s'attarder. Un tour minutieux de la pièce lui révéla les vestiges d'une porte rongée par les mites, à demi-ensevelie par d'obscurs grimoires. Il espérait qu'en l'empruntant, un tunnel le conduirait sans doute de l'autre côté de l'église. De là, il aurait une vue discrète sur le champ de bataille et aviserait quant à son évasion ultérieure. Au moment de pousser le battant, un flot d'insectes grouillants se déversa des orifices de la porte. Dans le même temps, une voix étouffée le héla dans son dos. — A ta place, elfe, je ne franchirais pas cette porte », maugréa Festlok , entre deux filets de bave. Malékith fit volte-face très lentement et marcha à sa rencontre, prêt à le renvoyer dans les limbes. Il s'avança d'un pas étonnamment jovial, tandis que son interlocuteur agonisait au milieu de ses entrailles, révélées au grand jour. Le Prince ne souhaitait pas connaître un destin similaire à celui de la démonette imprudente. Une fois qu'il jugea la distance respectable, il se tint droit et fier face au mourant. — Et pour quelle raison devrais-je t'entendre démon ? susurra Malékith, dont la position de force retrouvée le ravissait. Le porte-peste partit d'un rire étranglé. — La démonette disait vrai. Je ne ressens plus la présence de mes frères. Si vous passez cette porte, vous tomberez entre leurs griffes, soyez-en sur. Ne percevez-vous pas la présence lubrique du dehors ?. Malékith se refusait à l'admettre mais une présence démoniaque perturbait ses sens. Il ignorait tout de sa nature, comme de sa puissance. — Il vous reste pourtant une chance, ajouta Festlok en indiqua de son unique membre valide, un soupirail en contrebas de l'étagère, sous les vitraux. Il vous mènera à la crypte en dessous du laboratoire. Elle n'est pas sans danger, mais vous pourrez au moins les retarder, conclut-il. — Pourquoi cherches-tu tant à m'aider ? s'enquit l'elfe, méfiant. — Notre maître estime que vous êtes un présage faste de père Nurgle. Votre destinée est liée à la nôtre. — Ton maître est mort, démon. Quel père laisserait ses fils se rouler dans la fange ? — Il nous aime infiniment, répliqua Festlok. Il nous aime tous, sans distinction de race ou d'époque et cherche à nous préserver de la souffrance, à nous préserver du mal. Si mes forces m'abandonnent, je n'en souffre pas. Notre père est bon, croyez-moi. Il l'est bien plus que nombre de divinités guerrières dont la soif de sang est insatiable et dont l'esprit est obscurci par la vengeance et par la haine. Quant à vous, mortel, que faites-vous ici, en ce lieu ? Vous n'êtes pas à votre place. Vos dieux vous auraient-ils abandonné ? — Qu'en sais-je ? ironisa le Prince. Même ici je sens leur présence, dit-il en allusion à ses brûlures. L'homme et le démon marquèrent une pause empreinte d'un respect mutuel. — J'ignore tout de vous, poursuivit Festlok. Sachez simplement que mon aspect ne fut pas toujours celui que vous voyez. Je fus autrefois un fier défenseur des hommes et de leur empire. Malékith frissonna imaginant un instant l'homme qui se cachait derrière la laideur. — Ainsi mon aspect vous répugne ? ajouta le démon. Pourtant je devine qu'autrefois vous fussiez elfe. La ressemblance avec votre race s'est elle aussi estompée. Au fond, vous et et moi ne sommes pas si différents. Malékith avança d'un pas qui l'exposait aux jets d'acides. — N'aie aucun doute à ce sujet, démon, nous sommes très différents l'un de l'autre. Dis moi plutôt ce que vous cherchiez en ces terres désolées ? — Une terre, un asile, souffla le démon. Cela fait trop longtemps que nous vivons en nomade, chassés et pourchassés par les... Un choc sourd retentit dans la chapelle. Une créature féroce tentait d'enfoncer la porte principale. — Le temps vous est compté, mon ami. Aussi, je sens en vous un grand trouble. Puissiez-vous trouver la paix et n'oubliez pas que père Nurgle accueille et aime toutes les âmes. Je ressens son appel... Malékith fronça les sourcils, hésita puis fit un pas supplémentaire en direction du mourant. — Crains-tu la mort démon ? — Pourquoi ? Pourquoi craindre la délivrance ?, renchérit Festlok déterminé. Il m'attend et vous a désigné comme sauveur. — Rien de moins, ajouta l'elfe, d'un sourire en coin. Puis il transperça le corps du démon, à l'aide de son épée. Le porte-peste n'opposa aucune résistance, comme s'il eut voulu faciliter sa mort. Cette ultime estocade suffit à l'achever, transformant son essence en poussière d'étoiles tourbillonnantes. Elles flottèrent un instant au dessus de Malékith, l'illuminant d'une teinte dorée. Celui-ci n'en fut pas certain, mais à travers son acte, il crut sentir un parfum de reconnaissance, un sentiment de respect et de deuil, depuis trop longtemps oublié. Le Prince contempla le vide un certain temps, avant qu'un immense fracas lui annonce que la porte avait cédé. Asphyxié par d'innombrables copeaux de bois, il courut aussi vite qu'il le put sous les vitraux, puis tira vers lui la anse du soupirail. Il sauta alors dans la pénombre de la crypte. L'air était lourd et nauséabond. Les parois étaient infestées de vers et de tant d'autres horreurs tapies dans l'ombre. *** Plusieurs humanoïdes à tentacules se tournèrent vers leur maître. Il était imposant par nature, dépassant plusieurs fois la taille d'un homme. Sa pose lascive dévoilait un corps pale, tatoués de plusieurs symboles lunaires. Le Seigneur démon s'agitait nerveusement. Sa queue serpentine fouettait l'air et sa langue vibrait au contact des vents de magie. — Nous avons fouillé chaque crevasse, chaque marre, chaque recoin de cette église infecte, mais il demeure introuvable, dit un lieutenant androgyne aux traits réguliers. — Silence misérable, je le vois, rétorqua l'être supérieur. Sa langue avait cessé de battre l'air tel un métronome et ses yeux s'étaient illuminés, triomphants. — Suivez-moi, ajouta le Seigneur démon. Il indiqua à ses sbires un soupirail juste en dessous des vitraux brisés. D'un coup de patte, il fit voler l'ouverture en éclats avant de se jeter dans la fosse et de renifler longuement la crypte. — Il est ici, assura-t-il, allons-y. Une agilité exceptionnelle compensait sa corpulence peu adaptée aux galeries souterraines, si bien que la progression n'en fut pas ralentie. Une détermination nouvelle l'animait, le faisait jouir du mortel par avance. Cette fois, il ne lui échapperait pas.
  17. Kayalias

    Ca ne se discute pas!

    Oh non... Rien de bien profond, c'est simplement un projet un peu fou que j'avais en tête depuis un certain temps. Pour la polémique, il y en a eu mais étant donné que son émission marche mieux sans lui ( drole ), il arpente la France pour sensibiliser les jeunes sur les effets de la drogue. En gros : il ne reviendra pas de si tot Oui c'était CETTE vidéo la que j'ai vu!
  18. Kayalias

    Ca ne se discute pas!

    Salut, trois retours positifs c'est plutôt sympa Ok. Donc voici quelques pistes pour toi Silver et pour tous ceux qui n'ont pas certaines " références " ( bah oui ne peut pas vraiment parler de référence... ). Alarue : tout le monde voit de qui je parle. J'ai voulu retranscrire sur papier ses mimiques caractéristiques ( constipé, mine de chien battu...), son style ( bègue, absence de transition, petite phrase pseudo philosophique en fin d'émission ) et ses dérapages comme la "déformation professionnelle " ( usage de cocaine ) ou ce passage la : Je voulais faire une petite allusion a la cérémonie des globes de cristal ou Jean-Luc perd un peu les pédales. Voilà la vidéo pour ceux qui veulent voir. http://www.kewego.fr/video/iLyROoafJeIg.html Sinon les rumeurs sur Carla-Biolet-Sarkozy, c'est parce que je trouve stupide l'idée des noms composés mais aussi pour la rumeur de cet été concernant une prétendue liaison de Carla avec le chanteur Benjamin Biolet. Presse people quand tu nous tiens. Le roman de PPDA : le vieil Homme et sa mère. Naturellement en référence au roman d'Hemmingway le vieil homme et la mer. Eric Nammour : j'ai voulu retranscrire ses mimiques de fouine, toujours frénétique. Ses beaux discours souvent axés autour de l'immigration ET du féminisme. Sans oublier sa nostalgie de l'âge d'or et ses références systématiques au passé. Jean-Luc avec des airs de Simon Monceau : petit caprice perso, j'ai toujours adoré le côté théatrâle de l'émission " Ca va se savoir ". Pour les titres de la prochaine emission je ne pense pas qu'il y ait besoin d'expliquer outre mesure. C'est en référence aux titres toujours incroyables de l'émission " ca se discute " ou " tout une histoire ". A chaque fois je me demande comment des gens peuvent appeler pour y passer. PPDA et le juge d'instruction : accusé de plagiat par sa femme. Justin Bieber : "What? France? Is it a word? ". Tout simplement parce que c'est un abruti qui ne comprend pas les questions des journalistes dès que les mots dépassents 3 syllabes.
  19. Cette histoire est une fiction. Toute ressemblance même partielle avec des faits réels n'est que pure coïncidence. Vous trouverez parfois l'humour graveleux. Vous trouverez aussi de nombreuses incohérences ou même inepties. Tout ceci est normal, Glen Talloch a supervisé lui même les opérations. Mardi, 14h, heure de veille de la ménagère de moins de 50 ans... Après le traditionnel générique, les quelques néons du plateau se font violence. Jean-luc Alarue : « Bonjour à toutes et à tous. Aujourd'hui, nous sommes réunis pour parler d'un sujet de société. Y a-t-il une vie après la célébrité? Lorsque du jour au lendemain les projecteurs s'éteignent, peut-on retourner à l'anonymat? Y a-t-il toujours un prix à payer? Pour tenter d'en savoir plus, retrouvons dès à présent nos invités. » D'une démarche mal-assurée, Jean-luc se tourne vers un visage bien connu du paf. J-L Alarue : « Patrick Privé d'Antenne bon-bon bonjour. Vous avez présenté le 20h de TF1 pendant plus de 20 ans ». Le regard malicieux de PPDA s'illumine. « Avant de recevoir votre licenciement par texto ». L'étincelle s'éteint aussitôt. Jean-luc Alarue prend une mine de chien battu. « Ancien chroniqueur de l'émission strip-tease, aujourd'hui vous ne vous concentrez plus qu'à votre seconde passion, l'écriture. Tantôt romancier, tantôt biographe, vous noircissez toujours les pages de votre plume INIMITABLE ». L'intéressé esquisse un sourire en coin. « Accueillons aussi notre second invité ». Une silhouette sombre et inquiétante se dresse sur le plateau. « Nous souhaitons la bienvenue à Archaon champion du chaos et de la fin des temps». Archaon : Hum, Seigneur. J-L Alarue : Je vous demande pardon? Archaon : Seigneur du chaos. J-L Alarue :Très bien... Bienvenue à vous Archaon Seigneur du chaos et de la fin des temps. Archaon : J'aime mieux cela. J-L Alarue : Dites moi Seigneur Archaon, n'est-ce pas là un sacré nom à particule? Archaon : « Et Carla Bruni-Biolet-Sarkozy vous trouvez ca mieux peut-être? Au lieu de dire des conneries, indiquez moi les toilettes. Je n'ai pas très envie de remplir mon armure si vous voyez ce que je veux dire. » Jean-Luc pointe son doigt vers la gauche du plateau. « Tenez mon épée je vous prie ». J-L Alarue : « Oh vous savez je peux même vous tenir les deux! » J-L est goguenard. Il s'en suit un silence de cathédrale. « Très bien Patrick, vous êtes venu nous présenter votre dernier roman intitulé « Le vieil homme et sa mère », une histoire d'aventure et de pêch-é »... ». Archaon revient. « Vous revoilà déjà? Vous êtes un rapide ». Archaon : « Mutation du chaos. Au lieu d'avoir 4 bras ou 5 jambes j'ai écopé de 6 anus ». Par cette annonce Archaon brille d'une certaine fierté. « C'est ça être l'élu des dieux ». Quelqu'un du public : « 6 Anus? Et Grimgor ne s'en est pas privé! ». Archaon en colère : « Qui a dit ça?! ». Nouveau silence. La voix de Archaon monte d'environ 3 tonalités. « Que celui qui a dit ça se lève ou je tue toute la salle! ». J-L Alarue : « Allons, allons... » Archaon : « Dites leurs que je peux tuer tout le monde... » J-L Alarue : « Mais oui, mais oui, il fallait que cela sorte. Reprenons. Tout petit vous rêviez d'une vie paisible. Enfant non désiré, né d'une catin transexuelle vous avez été envoyé dans une abbaye Sigmartie. Là bas vous avez fait une rencontre bouleversante... Pour en parler, Accueillons tout de suite nos deux psychologues remplaçants : Tarik Ramadent et Eric Nammour. J-L Alarue : « Bonjour Eric, bonjour Tarik » Eric Nammour siffle un rapide : « bonjour ». Tarik ramadent : « Salam alikoum ». J-L Alarue : « Continuez donc Archaon Seigneur de la fin des temps et anhilateur de tout espoir ». Archaon : « Bien j'ai donc parfait ma culture sigmarite. J'y ai rencontré de grands sages... » J-L Alarue : « Et un soir tout a basculé! ». Archaon agacé par cet avorton : « J'y viens j'y viens ». Il lance des regards anxieux au public. « Un soir disais-je, j'ai rencontré le plus sage des sigmarites ». J-L Alarue : « Comment était-il? ». Jean-Luc plisse le front de manière presque convainquante. Archaon : « Ah! 35 ans de chasteté, il était plus excité qu'un prêtre irlandais à Eurodisney. Une vrai lance incendie, ce soir là j'ai perdu la foi et mon pucelage ». Nammour se frotte les mains. Le public est (faussement) scandalisé. J-L Alarue : « Ainsi vous vous êtes tourné vers les dieux sombres. Demandons l'avis de nos experts ». Eric Nammour frétille : « Vous savez, la société qu'on qualifie à tort de moderne nous révèle un symptome de plus des ravages de l'ère du post-féminisme. Archaon est issu d'un milieu populaire où le vestige du machisme demeure. A contrario, ses aspirations de paix et de vie chiante le confrontent très tôt à une dualité de laquelle il ne peut s'extraire. Vous savez, Simone De Beauvoir disait en 1954 qu'on ne nait pas femme, on le devient. C'est ce qui s'est passé pour Archaon ». J-L Alarue : « Merci Eric Nammour pour cette analyse pleine de lucidité. Tarik, voulez vous rajouter quelque chose? » Tarik ramadent : « Allah Akbar, tu aurais du serrer les fesses! ». J-L Alarue : « Merci Tarik ». Jean-Luc se tourne à nouveau vers Archaon. « Je lis dans le codex horde du chaos qu'après avoir collecté différents artefacts vous êtes devenu l'élu des dieux. Mais un passé trouble vous conduit à semer la destruction ». Eric Nammour s'agite. Archaon indolent : « Oui, les elfes, les Hommes et les nains se sont alliés. Ils ne m'ont jamais fait de cadeau ». J-L Alarue : « C'est ce qui arrive quand on veut conquérir le monde ». Eric Nammour : Surtout quand on est aussi médiocre. « Allah akbar », approuve Tarik. Si Archaon eut dépassé le niveau 2 de sorcellerie, les deux psy auraient fini dans l'immatérium. J-L Alarue : « Parlez moi à présent de Grimgor. » Archaon : « Quoi? Cet orc puant? Bah un vermiceau. Certains prétendent qu'il m'a botté les fesses, les imbéciles... La vérité est que j'ai glissé sur les tripes d'un millier d'impériaux. En voyant que je me relevais, Grimgor a pris peur et s'est enfui à toutes jambes. S'il était en face de moi je lui règlerais son compte, soyez-en sur ». PPDA que l'on n'avait pas entendu depuis un certain temps : « Tout cela est fascinant. Me laisseriez vous écrire votre biographie? » Archaon : « Pourquoi? Vous ne connaissez rien de ma vie ». PPDA lui lance un clin d'oeil complice : « Et alors? Vous pensiez que j'en savais plus sur Hemmingway? ». J-L Alarue enchaine sur Grimgor avec des airs de Simon Monceau : « Ca tombe bien car on l'a fait venir sur le plateau! ». Générique et applaudissements. Archaon prend peur et s'apprête à appliquer le conseil de Tarik Ramadent. J-L Alarue : « Je plaisantais! ». Public : « Oh... ». Archaon se rassoit au fond du siège et pousse un soupir de soulagement. J-L Alarue : « Nous aborderons votre reconversion politique dans la seconde partie de notre émission. Juste après la pause ». Il se tourne vers le public, esquisse un léger sourire. « A tout de suite ». Générique. Voix lente et monocorde : Vous êtes albinos amputé et tétraplégique. Récemment on vous a diagnostiqué un cancer du pancréas mais vous souhaitez vivre comme les autres. Atteint de nanisme, votre rêve le plus cher est de sucer une biscotte en faisant du tandem avec Josianne Balasko. Appelez nous au ************** J-L Alarue : « Nous revoici en présence de nos invités, Archaon Seigneur du chaos, fléau des peuples libres et Patrick Privé d'Antenne! ». Il marque une pause fier d'accueillir des invités aussi prestigieux, puis se tourne vers Archaon provoquant le désamour de PPDA. « Vous avez donc du démissionner du poste d'élu des dieux mais vous n'avez pas abandonné la politique pour autant. Un grand projet de réaménagement du pays des trolls vous tient particulièrement à coeur. Éclairez-nous ». Archaon : « En effet, j'ai décidé de réunir les fonds de ma collectivité territoriale et de bâtir un nombre conséquent de Monolithes autour de la frontière ». Tarik Ramadent : « Allah Akbar! ». Eric Nammour : « Du calme Tarik. Le Seigneur Archaon n'a pas parlé de Minaret. Archaon, vous êtes bien conscient du fait que la construction de lieux de cultes surtout en cette période est très controversée. Notamment au lendemain de la loi contre la burqa.. ». Tarik grince des dents. Alors qu'Archaon prépare son argumentation béton, J-L renifle bruyamment. Eric Nammour, narquois : « Déformation professionnelle ». J-L retombe sur ses pattes : « Depuis votre défaite à Middenheim, votre côte de popularité est en chute libre. Vous êtes désormais troisième du classement officiel réalisé par « Le journal de Mickey ». Juste derrière Sangoku et Harry Roselmac. ». J-L s'adresse à une dame rondelette du public. « Vous madame par exemple, qui est votre personnalité préférée? ». La dame ronde comme un croissant chaud et muni d'un fort accent Alsacien : « Moé ma personnalité préférée ceuh Harry Roselmac ». J-L Alarue : « Pou-pourquoi? » La dame ronde : « Beuh, il est plutôt beau pour un n... ». J-L Alarue : « MERCI madame merci. Archaon dans cette émission nous ne sommes pas avares. Pour donner un second souffle à votre carrière, nous avons une surprise. Un invité de luxe tout droit venu des États-Unis... ». PPDA fait la mou : « Hé! Pourquoi vous ne m'avez invité personne? ». J-L Alarue : « Rassurez vous Patrick. Nous ne sommes pas avares. Le juge d'instruction est déjà en chemin ». PPDA disparaît plus vite du plateau que du journal télé. « Bien, mesdames et messieurs accueillez chaleureusement l'unique, l'incroyable ... » Trop tard, la « musique » commence. Quelques synthé mais surtout une voix privée de testostérone. Ca y est c'est parti : « Baby baby baby oooooh ». J-L Alarue : « Justin Bi-beurre, mesdames et messieurs! » Un tonnerre d'applaudissement. Montée des eaux pour les moins de 15 ans. La chanson se termine enfin. J-L tout sourire accueille son incroyable invité : « Hello Justin Ho-how are you? » Justin : « Fine and you? ». J-L Alarue : « Fine too ». Il s'adresse à Archaon. « Justin est venu spécialement de Los Angeles pour vous témoigner son affection! ». A cet instant Archaon se demande s'il peut décaptier Justin sans faire vasciller sa mèche. Il n'a pas le temps d'y réfléchir car Jean-Luc paraît plus constipé que d'habitude. « On me dit dans l'oreillette que les ventes de votre figurine ont été décuplées depuis la venue de Justin. Tout le monde veut un Archaon en plastique à seulement 200 euros! ». Archaon perdu dans ses pensées : « Je pourrais peut-être partir en Tillée cet été... ». J-L se retourne vers Justin : « So Justin, you probably know Archaon isn't? » Justin : « Who's that guy? ». J-L Alarue ne se démonte jamais : « But you know of course that you're in France? ». Justin interloqué : « What? France? Is it a word? ». J-L Alarue un poil dépité : « Thank you Justin ». « Nous voici déjà à la fin de l'émission ». Public : « Oh... ». J-L Alarue : « Je sais je sais. Je vous retrouve dans cinq ans sur la tnt après mon camping car tour. Merci à nos invités. Thank you Justin, merci Archaon d'avoir exposé votre témoignage. Merci aussi à nos deux psychologues Eric Nammour et Tarik Ramadent. Vous pouvez retrouver Eric Nammour tous les matins dans N comme un Nammour et Tarik Ramadent dans sont dernier ouvrage intitulé « La laïcité ». Nos stars ont toutes connues un certain revers de la médaille et ça, ça ne se discute pas. Alors peut-être que, comme le disait Wolinski, « La notoriété c'est lorsqu'on remarque votre présence, la célébrité c'est lorsqu'on note votre absence. Très bon après-midi ». Générique.
  20. Kayalias

    Yemissi

    Il y a trente ans, on ne parlait pas de déliquance en rapport avec l'immigration mais de blousons noirs. Ils sont bridés 1) parce qu'ils touchent des subventions politiques 2) parce que les associations montent au creneau au moindre dérapage. Une piere deux coups. Pour faire simple et infantile comme tu aimes le souligner, les journalistes se taisent ou alors on les vire. Alors oui c'est sur qu'on réfléchit à deux fois avant d'émettre un avis... Je vais encore prendre l'exemple de Zemmour avec sa célèbre phrase sur l'origine des délinquants. On peut ne pas adhérer à ses idées mais on ne peut pas lui repprocher de dissimuler certaines vérités. Sa phrase avait du sens ( pour répondre à ta deuxième citation ). Vois comment elle a été déformée et utilisée contre lui. Le médecin a été cloué au pilori pour un mensonge? Zemmour a été crucifié pour une vérité. Parce que certains refusent de voir la réalité en face. L'intégration est un echec. Ils doivent penser qu'en étant tolérant on favorise l'intégration alors qu'au fond, on ne développe que le communautarisme, cédant toujours plus aux exigences religieuses. Sous le charme d'une fille noire. Critiquant le racisme. Ne jamais évoquer ou même penser la supériorité d'une culture sur l'autre. Tu me diras ou est le racisme. Ce que j'évoque sont certains préjugés qui me débectent moi même et que n'importe qui d'honnete a forcément vécu un jour ou l'autre. Ce que je voulais dire c'est que je me sentais a l'abri des préjugés comme tu penses en être toi meme a l'abri actuellement. Faire la distinction entre des éventuelles races donne du crédit aux théories racistes. Si les races n'existent pas, le racisme n'a pas de sens. Regarde les Etats-Unis, pays ou l'on parle encore de race et vois l'etat calamiteux de l'intégration. Admettre l'existence de race ne fera que les séparer encore plus. Parler de type caucasien / maghrébin est une belle hypocrisie. Il faut savoir soit l'idée de race n'existe pas et c'est parfait, soit elle existe et dans ce cas on appele un chat un chat. Parler de type caucasien est une sorte d'euphémisme typique des journalistes que tu hais. Au lieu de dire Blanc on dit Caucasien, au lieu de dire Arabe on dit Maghrébin. Je connais plutôt bien l'Allemagne moi aussi pour y avoir vécu. Et là bas, ils prennent le " problème " de l'immigration (turque) très au sérieux. Il ne faut pas se leurrer, la religion est un facteur important d'intégration. Si la génération espagnole, polonaise, italienne ( dont je fais moi meme parti ) s'est parfaitement intégrée c'est entre autre pour sa culture judéo-chrétienne, commune a la notre. Ton exemple allemand est un mauvais exemple puisqu'il reste de culture europeenne. On voit constamment des gogols, qui ont 1% de sang italien et qui brandissent fierement des drapeaux italiens ou des Forza Italia a tout bout de champ. Pourtant personne ne dit rien. Tout ca pour dire que le problème vient en parti d'une religion qui semble difficilement ( mais rien n'est impossible ) compatible avec une société européenne. Pour ce qui est de céder à une minorité, inutile d'en dire plus, tu prêches un converti.
  21. Kayalias

    Yemissi

    Nop, je te rattrape au passage. Et dire que je me trouvais naif. Ce que vous évoquez est la face émergée de l'iceberg. En fait vous décrivez à merveille le problème POLITIQUE. Ce sont les politiques qui n'ont jamais -en 50 ans- traité le problème de " l'insécurité " ou de "l'intégration" ou de ce que vous voulez. Le CSA, le service public, les pots de vin ca ne vous dit rien? Très peu de media sont reellement independants. Ca c'est pas une nouvelle mais les media sont bel et bien bridés dans leur liberté de parole. Les pressions politiques sont beaucoup trop importantes. Voyez l'affaire Wikileaks ou même Stéphane Guillon en France. Viré pour quelques paires de fesses et encore c'est un humoriste. Imaginez si on abordait un problème de fond comme le racisme... Je pense que vous sous estimez énormément les media. Ils sont sur le terrain tous les jours et sont sans doute conscients de la réalité. Vous pensez qu'ils nous cachent des choses? Sans doute que oui mais pas le racisme. Tout est devenu implicite aujourd'hui car un simple mot est qualifié de dérapage et les associations anti racistes ou autres procès tombent à tout va. Les media sont muselés. Leur manière d'évoquer les problèmes est donc implicite. Un peu comme lorsque toi Silver, tu parles de " peuple " alors qu'on sait tous de quoi tu parles Tu n'es pas angélique, tu es juste " entravé " ( je ne dis pas que c'est mal Celt au contraire, je te lève mon chapeau! ) dans ta liberté totale d'expression. C'est la même chose avec les media. Vous voulez des preuves? Très simple. N'avez vous pas remarquer le nombre croissant de reportages sur les banlieus ou sur les vols de mamie? N'avez-vous pas remarqué la médiatisation de plus en plus importante d'une certaine Marine? N'avez vous pas remarqué que les noms de criminels d'origine étrangère sont tus mais qu'un indice subressif permet toujours de savoir de quelle nationalité il vient? ( Interview d'un membre de la famille etc... ). Enfin et sans doute plus eloquent, ne voyez vous pas un certain Eric Zemmour de plus en plus souvent à la télé? Les media font comme nous tous, ils évoquent les problèmes avec les moyens qu'ils ont sous la main. Ce ne sont pas eux les responsables, ils ne sont que les outils. Pour faire croire que la France cherche effectivement l'intégration des immigrés. Après il y a quand même énormément de bien pensants dans les medias. Autant que dans la rue en fait. C'est alors de la xénophobie mais ca ne change rien au fond du problème. Au lieu d'avoir peur d'une couleur, ils ont peur d'une culture / religion. Et ca ne sert à rien de dire : c'est pas du racisme donc c'est pas vraiment grave car ca l'est tout autant. Dire que c'est de la xénophobie plutot que du racisme c'est une manière détournée de nier son problème. Autrement dit de la mauvaise foi. Au fond le terme n'a pas d'importance ce qui est important est le rejet de l'autre. C'est toujours le cas. Ceux qui prétendent le contraire ( parfois même avec des arguments scientifiques mais sans but politique ) sont systématiquement lynchés. Et au fond tout cela a du sens. Si un jour la doctrine venait à changer de sens, cela reviendrait à légitimer les actes des racistes. Ne soyons pas naif, certains s'en serviront à leurs fins. Je ne vois absolument pas ce que tu essaies de me faire dire. On sent même une certaine animosité dans tes propos mais rien n'est clair. Pour moi c'est très simple. Le racisme est interdit pour les dérives historiques qu'il a causé. Il est donc " normal " qu'un parti basé sur une idéologie raciste soit interdit. Allons-donc. Bientot tu vas me dire que mon récit est idéologique? J'émets des questions que tout un chacun un peu honnete peut se poser une fois dans sa vie. C'est tout.
  22. Kayalias

    Yemissi

    Vu le climat, cela semble effectivement suspect mais je n'ai que ma bonne foi pour m'en défendre. Je ne cherchais pas la polémique, supprimez ce texte si cela vous gene tant. J'ai toujours detesté le terme polémique car il sépare les questions en deux. Les polémiques et les non polémiques. Autrement dit, celles qu'on peut poser et celles qu'on ne doit pas poser. Quand donc les adeptes de la politique de l'autruche comprendront que certaines questions doivent être posées pour obtenir des réponses? Il ne faut pas oublier que ce texte reste ... Un texte. Ce n'est pas un essai ou quelque chose de ce genre. Il ne s'agit donc pas d'une reflexion pure, simplement de questions, de débuts de reflexion puis de pensées mélancoliques. Donc je le répète, cela reste un RECIT. Je dis pas mal de banalités c'est vrai. Pas parce que je crois que ce sont des " nouveautés " mais parce que ces banalités je les entendais comme toi et tant d'autres, sauf que je ne les voyais pas, j'en étais détaché. Et si je les rappele c'est pour marquer MA prise de conscience. Comme pour me forcer à y croire, d'avoir été si aveugle par exemple. L'angélisme et le béni, laisse moi rire. Déjà, les médias n'abordent JAMAIS vraiment le racisme mais des termes qui tournent autour ( Quick Hallal, banlieus ... ). Ensuite je suis tres vexé que tu me compares aux médias ou il y a un appel implicite à la haine. Je ne vois pas ou tu vois cet appel dans mon récit. Je ne vois pas non plus l'angélisme. Je raconte simplement l'histoire d'un type ( moi .. ) qui " découvre " certaines choses d'une manière Candide et qui ressent des émotions d'abord très " angéliques " ( mais humaines au fond?) puis tout se mélange, les émotions, les questions. L'angélisme disparait au profit d'une vraie prise de conscience et de questions plus sérieuses auxquelles je n'ai pas de réponse, ce qui me pousse à la fuite de ce que je n'ai pas pu comprendre. Voilà la version expeditive. Pour moi il y a un réel interet ( au delà du fait que je l'ai vécu ), si tu ne le vois pas alors je ne peux rien pour toi. Je ne pensais pas que ca viendrait si vite. C'est parti. J'assume totalement et ca corrobore ce que je dis plus haut. Ce texte n'est pas polémique ni purement reflexif. Il s'agit juste d'un écrit d'une traite ou les pensées fusent comme les images. Parfois incohérentes, parfois logiques. D'abord l'émotion, le regret, l'amertume puis la reflexion. La frustration de ne pas avoir de réponse alors de nouveau je sombre vers l'émotion plus "tangible" que les réponses. Je pense que c'est de là que vient le problème apparent. Dans ma manière de le concevoir ca n'en est pas un car l'émotion est intimement liée a la reflexion. Si je n'avais rien ressenti, je n'aurais pas pensé. Pour un essai ca aurait été parfait. Mais honnetement je ne m'en sentais pas capable. Je me suis déjà posé des limites dans ce que je dis et pourtant cela choque outre mesure. J'ose imaginer si j'étais allé plus loin. Non je pense justement que je n'ai ( pour une fois ) pas franchi la ligne de la provocation et ce n'est pas plus mal.
  23. Kayalias

    Yemissi

    Effectivement, j'emploie un terme usuel, souvent confondu avec la xénophobie. Même si la nuance existe et que j'insiste sur la peur de l'autre ( donc la xénophobie ), je voulais aussi évoquer le racisme au sens stricte. Ne jouons pas sur les mots même si lexicalement tu as raison Ca c'est une matière de retourner le problème. Appele ce que j'exprime comme tu veux, racisme, xénophobie, " rejet de l'allogène à l'allogène ". Tout cela exprime quelque chose de bien réel peu importe sa dénomination. Il ne s'agit donc pas d'une illusion. Je n'ai jamais dit ca. J'essayais simplement d'exprimer de manière plus ou moins littéraire, le dégout que j'ai ressenti sur le moment. Une question très interessante et le terme peuple est plutot habile Même si j'y ai réfléchi, je ne pense pas qu'il y ait une réponse simple. Mais comme le dit Celt, nous sommes sur la corde raide, ou chaque mot doit être minutieusement pesé. Peut-être que la réponse se trouve dans l'histoire de l'humanité. Si c'est le cas, c'est plutot triste. Le poème est éloquent. Au tour de Celt qui a senti venir le coup. Je pense sincèrement que tu fais bien de prévenir, car mon intentio n'était pas d'eveiller les instincts. Attention, je vais faire mon chieur. Mon but n'est pas polémique je le répète. Cependant mon texte invite à une reflexion ( bon ca fait tres péteux ). Plus simplement, ce texte retranscrit mon chemin et ma reflexion ( que vous pouvez juger à votre guise ) sur un thème. Le récit lui même est basé sur des questions, sur mes questions. Elles sont profondément liées au récit et on ne peut pas évoquer l'un sans l'autre. Le but d'un récit n'est-il pas à la base d'aborder un thème et d'en tirer les fruits d'une reflexion commune? Si non alors on m'a menti. Pourquoi ais je lu Zola, pourquoi ais je lu Hugo, pourquoi ais je lu Orwell? Celt, je sais que le terrain est extremement glissant, mais couper court à la discussion revient à supprimer l'intérêt même de mon récit. On peut être sur un forum warhammer et discuter tranquillement d'un sujet /récit peut-être plus sérieux, non? Après tout, nous sommes des gens civilisés Te voilà bien prétentieux Celt. Comment peux tu connaitre l'origine de ce conflit alors que les Rwandais eux-même ne savent pas précisément d'ou il vient. Certains parlent de divergences économiques en effet mais d'autres de différences morphologiques... On ne saura jamais le fin mot de l'histoire, tout ce que nous savons c'est que cela a abouti a un génocide. La génocide soulève lui même la notion de "race". Le racisme ce n'est pas qu'entre blanc et noir, il y aura toujours un homme plus fou que les autres pour dire que ta peau n'est pas assez blanche ou que tes yeux ne sont pas assez bleus. Si le concept de race n'existe pas, alors les racistes peuvent décliner toutes les conneries qu'ils veulent même pour deux ethnies aussi proches que les Hutu et les Tutsis. Le mot racisme n'est donc, en l'occurence, pas éronné. Plus vrai que vrai.
  24. Kayalias

    Pièce Montée

    On entre directement dans le vif du sujet. La courte taille de ton récit ne choque absolument pas et on voit que tu l'as écrit " comme il venait ". J'ai noté juste une faute à ce propos : La forme est parfois simple, parfois plus travaillée avec quelques passages remarquables : Excellent, franchement. On voit d'ailleurs qu'elle t'a plu vu que tu recommences deux lignes plus bas Sympa même si elle ne frappe pas aussi fort que la première. Attention à ne pas trop en faire cependant. Les références au théatre sont nombreuses et bien choisies : rideau, acteurs, spectacle etc... Je pensais au départ que le theatre était une métaphore du champ de bataille mais au vu de la réaction des spectateurs, il semble s'agir vraiment d'une pièce ( alors les contraintes techniques seraient énormes ) ou plus vraisemblablement d'un film. Il y a quand même quelques passages que je n'ai pas compris. Tout d'abord le titre "Pièce montée". Pièce en référence naturellement au théatre, mais pourquoi montée? Idem je ne vois pas vraiment ce que tu cherches à nous dire. Par monologue tu entends domination d'un camp face à l'autre? Le monologue représentant la " parole " des armes? Encore une fois tout cela me semble particulièrement flou. Voilà comme je l'ai compris : "la bas" délimite la pièce de la réalité. Mais alors de quel virtuose s'agit-il ? Du général qui conduit ses troupes à la victoire? Du metteur en scène qui electrise la foule? Après voir lu ton récit, je sors avec une drole d'impression, celle de ne pas avoir vraiment compris ce que tu cherchais à nous dire.
  25. Kayalias

    Yemissi

    Yemissi Me voilà encore une fois les yeux rivés sur l'écran alors que mes doigts entament leur ballet nocturne. Je devrais me sentir en paix, mais mes démons ne m'ont jamais vraiment quittés. Ce soir même ce sont les questions qui m'assaillent. N'avez-vous jamais ressenti cette drôle de sensation? Il suffit de fermer les yeux un moment, de faire le vide en soi puis de les laisser faire. Les images apparaissent alors, elles défilent et changent au gré de la conscience. Chacune ne dure qu'un millième de seconde, juste le temps de faire naitre en nous l'illusion de les saisir. Chaque tentative nous éloigne un peu plus, les formes s'arrondissent, les couleurs deviennent menaçantes, l'image s'éloigne en silence. Je la vois alors qui glisse doucement, me portant un regard sévère si loin de la tendresse habituelle de ses fossettes. Je me demande ce qui m'attire autant chez elle. Est-ce son éducation stricte qu'il me plait tant de défaire à grands tours de passe passe? Peut-être sont-ce ses grands yeux noirs qui voient de plus en plus loin au travers de mes failles? Où tout simplement sa chaleur de vie qui anime mon coeur pourtant si froid? Le temps semble me livrer un marathon permanent. Je le vois déjà au loin, un sourire narquois sur son visage émacié. Il me rattrape systématiquement et ma vision candide du monde s'estompe quand l'ombre de la déception pointe à sa porte. Pourtant issu de l'immigration calabraise, c'est récemment que j'ai compris qu'il pouvait être difficile de trouver un appartement où qu'un employeur ne recrutait pas forcément le candidat le plus qualifié. Que dire de cette France aux valeurs, de cette France aux couleurs qu'on aime tant? Que dire lorsque dans la rue les passants vous dévisagent? Que dire encore lorsque votre propre famille retient son malaise? Cette réalité tristement banale ne m'avait jamais touché jusqu'alors. Rassurez-vous chers lecteurs, il ne s'agit pas d'une tractation communiste de mauvais goût. Voyez plutôt cela comme une confidence. Cette découverte retardée, disais-je, s'accompagne forcément d'un sentiment d'amertume envers ce que je voyais comme la mère patrie, terre des droits de l'Homme, précurseur social. Ce sentiment d'amertume ne m'a plus quitté et le cancer de la haine a fini par me dévorer. La haine de mes anciens frères, la haine de mes nouveaux ennemis, comme si ma colère seule pouvait balayer l'injustice. Piégé dans la toile de l'illusion, cela sembla fonctionner un temps. Sa présence semblait m'apaiser, j'aimais nos longues discussions à refaire le monde, à rire ensemble des clichés sur les « blancs » mais plus que tout, j'aimais parcourir son corps et respirer son odeur caractéristique, si différente de celle des « blanches ». C'est elle qui m'a fait comprendre, sans jamais s'apitoyer, que ce ne sont pas les rares skinhead mais bien les petites expressions qui minent le quotidien. «Vous les noirs vous avez un gros nez », « Vous les black … », «Qu'est ce qu'un noir entre deux poubelles … ». Toutes ces expressions tirées du quotidien qui prêtent à sourire mais qui portent atteinte à l'intégrité d'une personne, plus qu'on ne le croit. Il n'y a aucun manichéisme, tout le monde sait que le racisme est universelle. Les Tziganes, les métèques et plus récemment les Tutsi. J'ai moi même du faire mes preuves auprès de la famille qui m'observait avec suspicion. Mais le plus pervers dans le racisme est qu'il s'apparente à l'alcool. C'est toujours l'autre qui boit trop. Interrogez-donc les individus de votre choix dans la rue, aucun n'assumera ses penchants racistes. C'est une honte, un tabou, pourtant la peur de l'étranger est bien ancrée dans l'inconscient collectif. Longtemps j'ai cru en être préservé, m'auto congratulant d'être un exemple à suivre pour tous ces misérables. Tout cela est bien futile aujourd'hui. Quelques pensées malsaines surviennent immanquablement dans notre esprit, comme ces images incontrôlables. Envisager sa compagne comme une exception, avoir une appréhension lorsqu'une personne noire vient vous demander des clopes dans le métro, où plus pernicieux encore : lors du tout premier contact avec un individu, ne voir que sa couleur l'espace d'un instant fugace, puis de le voir ENSUITE comme une personne. Vous voyez ou je veux en venir? A ces dires, la mauvaise foi gronde en nombre d'entre nous. Et on se refile la patate chaude. « Non c'est toi qui a vraiment un problème avec la couleur des gens, pas moi! ». Faites l'expérience, soyez sincères avec vous-même, vous risquez d'être surpris. Le racisme arbore donc un visage plus sournois; nous connaissons tous quelques racistes patentés qui rêvent pourtant en secret de vivre une histoire ou simplement une relation avec un / une étranger(e). Tous ces préjugés sur le bon sauvage, le mythe du harem et de l'exotisme ne nous ont, au fond, jamais quittés. Le désir de l'inconnu se mêle toujours à la peur de l'autre, le passé colonial rampe en silence. Cette condition me paraît à présent irréfragable. J'ai pourtant lutté, lutté contre ces êtres sots que j'exècre, lutté contre cette injustice qui me déchire mais au fond, je ne vaux pas mieux qu'eux. Cette idée m'est insupportable. Pas par narcissisme, mais par un sentiment enfoui profondément, loin, très loin de la morale bien pensante qui me pousse à la honte. La véritable question est alors : faut-il vivre avec ce masque au quotidien et mentir à la femme qu'on aime? Sans doute trop absolu dans mon jugement, cela s'apparente à une trahison à mes yeux. Il fallait bien que ce petit jeu s'arrête un jour car on ne peut vivre éternellement dans la prison dorée de l'égocentrisme. Par honte, par amour, j'ai fui.
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