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  1. Évidemment, à partir du moment où l'on fait une loi, on n'est plus sur du coutumier. Mais les lois que l'on connaît viennent toujours, je crois, préciser la coutume, y compris à Nùmenor où on voit le terme "custom" employé : But elsewhere the new law is formulated differently from this. The fullest and clearest account states in the first place that the "old law," as it was afterwards called, was not in fact a Númenórean "law," but an inherited custom which circumstances had not yet called in question; and according to that custom the Ruler's eldest son inherited the Sceptre. Mais ailleurs la nouvelle loi est formulée différemment. Le compte-rendu le plus complet et le plus clair statue que l'ancienne loi (comme elle fut appelée après coup) n'était pas en fait une loi nùmenoréenne, mais une coutume, que les circonstances n'avaient pas remise en question et selon laquelle le fils aîné héritait du Sceptre. CLI2.2 Cela signifie que, pour tout le reste où il n'y a pas de loi, le royaume continue sur l'usage traditionnel, car la coutume n'est changée seulement (dixit Tolkien) si les circonstances la remettent en question. La loi n'est donc pas créée ex nihilo, elle vient préciser ou changer la coutume, toujours présente dans le fonctionnement de la société. De fait, cette coutume reprit le dessus par la suite, la loi d'Aldarion étant tombée en désuétude sous les Royaumes en Exil, comme le fait remarquer Arvedui, roi de l'Arnor, lorsqu'il prétendit au trône du Gondor : It is true that the law has not been observed in the lands of exile ever troubled by war; but such was the law of our people, to which we now refer, seeing that the sons of Ondoher (mort en 1944 T.A.) died childless. Il est vrai que cette loi n'a pas été observée au sein des terres en exil, troublées par la guerre ; mais telle était la loi de notre peuple, à laquelle nous nous (nous = Arvedui) référons ici, voyant que les fils d'Ondoher sont morts sans descendance. Appendice A.4 Les lois sont minoritaires qualitativement et quantitativement, tout simplement parce que le droit, le vrai, le meilleur, chez Tolkien, "tombe du ciel". Il y a une corrélation directe entre le droit et Eru que l'on peut voir dans l'exemple des palantiri, qui offrent un surcroît de puissance aux utilisateurs légitimes, c'est-à-dire aux souverains de droit ou à leurs lieutenants. Il y a d'autres exemples. Le droit que peuvent créer les humains ne vient que compléter ce droit divin, la coutume : l'oeuvre humaine vient juste pinailler sur des points de détail, mais comme on le voit cette coutume peut reprendre le dessus. Au contraire, c'est comme pour Nùmenor : il est très simple de voir une loi parce que les sources en parlent, mais pour une loi que l'on voit, il y a dix pratiques coutumières invisibles qu'on ne remplace pas. Le fait qu'un magistrat présente toujours sa loi devant le Sénat est un trait essentiel de la vie politique romaine, mais nulle loi ne l'y oblige. Le fait que le princeps senatus parle le premier au sénat est une coutume également, comme le fait qu'on ne coupe pas la parole à un sénateur pendant son exposé au sénat. Tout le monde sait que les Romains font des lois et je n'ai jamais dit que le coutume était plus importante à Rome qu'en Grèce ou ailleurs. Je dis juste que la coutume est très importante à Rome parce que non seulement les lois en sont souvent tirées (la coutume créatrice de droit) mais qu'en plus la coutume traverse la République et l'Empire sans être forcément altérée ; et même lorsqu'il y a une loi sur le même sujet, la coutume a encore "force de droit" et peut s'y opposer, particulièrement en droit pénal. Je ne dis pas que l'on juge au nom de dieu. Je dis que pour être légitime, pour que son gouvernement se réclame des Valar, on suit la coutume divine transmise par les Elfes. Oui, ce n'est pas la tyrannie ou l'impiété de Pharazon qui le poussent à la catastrophe. C'est son infidélité vis-à-vis des Valar, poussée à un point de non-retour. Il ne pouvait plus y avoir de gouvernement légitime de l'île de Nùmenor, les faveurs données par les Valar aux Hommes n'avaient plus de raison d'être. Sauf le vent de Manwë qui poussa les navires des Fidèles, le même qui poussa celui d'Aragorn. La faveur divine ne défait peut-être pas toujours les rois, mais elle les fait, ce qui revient un peu au même. D'où ce qui n'est pas que symbolique dans le geste de Gandalf ; ce n'est pas non plus qu'une marque d'humilité d'Aragorn. C'est une marque de sa légitimité vis-à-vis des Valar. En effet, les autres rois ne le faisaient pas, mais ils n'en avaient pas besoin : on est ici dans le renouvellement et dans la création d'une nouvelle dynastie, d'où l'approbation populaire et le couronnement valarien, fondements de la légitimité royale dans Tolkien.
  2. La distinction entre Hauts et "bas" (ce qui ne se dit pas au passage) Elfes n'est pas sociale, mais historique. Elle peut recouvrir des aspects sociaux, technologiques, mais c'est annexe, car la distinction découle seulement de la séparation originelle entre Elfes d'Aman et Elfes de Terre du Milieu, pays qui avaient des richesses différentes. Le terme "Haut" est ambigu parce qu'il fait penser à une hiérarchie sociale, mais ce n'est pas le sens du propos, les Sindar n'étant pas les larbins des Noldor. Toute la population elfe, Sindar comme Noldor, obéit communément au roi qui est effectivement de race noldorine (souvent). "Haut" signifie que les Elfes sont plus proches du Ciel et des Valar, parce qu'ils ont connu Aman et la lumière des Deux Arbres. Leur proximité avec le divin les rend plus légitimes au gouvernement, même si leur peuple a été désavoué par certains des Valar. C'est en ce sens qu'ils assument la direction des peuples qui se joignent à eux, ce qui est refusé au moins une fois, par Oropher le père de Thranduil, qui se lança sur la Morannon avant que Gil-Galad n'en ait donné l'ordre. Cette distinction historique offre une légitimité divine, qui se retrouve dans les droits des rois dùnedain à commander à l'ensemble des hommes dans un contexte particulier (la guerre contre Sauron par exemple). Cela ne leur donne pas le droit de les asservir (d'où la condamnation de la colonisation nùmenoréenne). En revanche les peuples peuvent rejoindre le royaume (comme les Sindar qui composaient sans doute environ 50% de la population à Gondolin). A la fin il n'y a plus de roi noldo car il n'y a plus assez de Noldor. Elrond songe à reprendre le titre laissé par Gil-Galad, mais la population est trop peu nombreuse pour légitimer cette revendication. Le droit divin est important, mais il n'y a quand même pas de roi sans accord populaire, comme le montre l'entrée d'Aragorn à Minas Tirith. Pour les orques, c'est la lettre 210, mais le terme "mongol" est employé avec recul : " They are (or were) squat, broad, flat-nosed, sallow-skinned, with wide mouths and slant eyes: in fact degraded and repulsive versions of the (to Europeans) least lovely Mongol-types. ". Pour des européens, car c'est le point de vue de son histoire.
  3. Il y a plusieurs lois connues dans les royaumes de culture nùménoréenne, comme je l'ai dit, mais ce sont pour l'essentiel des lois précises venant préciser/infirmer la coutume établie. En l'occurrence, le fonctionnement du gouvernement fait partie des aspects les plus anciennement établis, et à l'époque d'Aragorn il ne remonte pas seulement à Nùmenor, il tire en fait son inspiration dans le gouvernement des Elfes de Valinor, qui lui-même est hérité du gouvernement valarien ; il est difficile de faire plus vieux et plus inchangé que ça. Comme le rapporte un passage des CLI, le fait que c'était le fils aîné qui hérite du trône (primogéniture mâle) n'était pas une loi, mais une coutume. Le principe est le même pour les autres aspects les plus pérennes du gouvernement. De la même façon, une grande partie du fonctionnement politique romain est fondé sur la pratique coutumière, comme le rôle si particulier et si central du sénat, qui n'est pas inscrit dans la loi. La loi veut que ce soient les magistrats qui gouvernent, mais selon la coutume, ils demandent toujours l'avis du sénat. Loi et coutume se complètent donc, la loi ne vient confirmer ce qui n'est pas établi ou ce qui est enfreint : généralement, quand on fait une loi, c'est qu'un problème vient d'apparaître. Une grande partie du fonctionnement politique roule donc sur une pratique ancienne, la coutume. Mais oui, l'absence de description tient aussi fait qu'on est dans le registre épique, ceci dit, cela n'empêchait pas Tolkien de décrire davantage d'aspects. Je pense que c'est parce qu'il ne voulait pas trop de lois humaines, l'essentiel est la loi divine. Pharazon, Denethor, Castamir, finissent par ne plus être légitimes au regard de Dieu. Ils sont ensuite détrônés par la force des événements et le fait que d'autres prétendants sont favorisés par Eru. Cette faveur divine est visible dans le cas d'Elessar, je n'ai pas employé le terme de "religion" parce que c'est difficile chez Tolkien, mais il est clair que le rôle de Gandalf est celui d'un relai de Manwë pour couronner Elessar.
  4. Le roi absolu, c'est les temps modernes. Que le récit que fait Tolkien soit ethnocentré n'a rien à voir avec des réflexes racistes ou à une inspiration des mythes européens. Tolkien écrit l'histoire de la Terre du Milieu depuis le point de vue des Elfes et de leurs alliés Hommes qui s'y sont établis. Leur histoire est celle de peuples qui revendiquent un droit à habiter sur ces terres plus important que ceux des autres, qu'ils soient migrants (Orientaux, Suderons) ou autochtones (Druedain, Hommes sauvages écartés par les nouveaux Gondoriens, Dunlendings chassés par les Rohirrim parce que le Gondor leur a donné le territoire). C'est un droit arrogé mais perçu comme légitime parce que perçu comme béni par les Valar. Tolkien écrit donc une histoire très subjective et bien xénophobe, mais parce qu'elle représente une histoire presque "nationale" si l'on entend la Terre du Milieu comme une nation composée de plusieurs peuples libres, qui vont progressivement diminuer au profit des seuls hommes. Tolkien raconte comment s'est formée la cohésion de cette Terre du Milieu avant qu'elle ne devienne notre Europe, car le monde de Tolkien est antérieur à elle. Il ne s'inspire pas seulement des mythes européens, il les intègre donc à son récit pour créer un passé européen alternatif. Tolkien était totalement conscient de la totale partialité de son récit qui frise l'aveuglement (cf. les Dunlendings et les Rohirrim, parachutés sur leur territoire). Pour preuve le passage où Sam imagine le point de vue suderon : "He wondered what the man's name was and where he came from; and if he was really evil of heart, or what lies or threats had led him on the long march from his home; and if he would not really rather have stayed there in peace – all in a flash of thought which was quickly driven from his mind." IV, 4). Mais Tolkien n'écrivait pas leur histoire (et de manière interne, il ne disposait pas des récits qui la racontaient).
  5. Elessar exerce formellement la justice (épisode où il affecte Beregon à la garde de Faramir) et on sait que les rois prennent leurs décisions seuls, même s'ils consultent leur Conseil. Ils peuvent être tyranniques et absolus (Pharazon, Castamir), mais ils n'oppressent jamais la majorité de leur peuple, la population qui souffre (Fidèles, proches d'Eldacar) reste limitée à un parti et la contestation ne s'étend pas à une large frange de la société comme c'est le cas dans le cas de la France absolutiste. Quand Castamir assiège Osgiliath, il signe ainsi un point de non retour. Ainsi, les rois tolkienniens qui sont de droit divin restent légitimes chez eux tant qu'ils sont en accord avec leur population, mais ils peuvent ne plus être légitimes au regard de Dieu. Cette double légitimité, populaire et divine, est illustrée par le fait que le roi de Nùmenor, lors des cérémonies sacrées sur le Meneltarma, était accompagné par une procession de tout le peuple. Le roi n'est donc pas seul, il bénéficie du soutien de son peuple qu'il représente devant dieu. L'aspect intéressant avec Pharazon est que la royauté sur l'île de Nùmenor leur avait été conférée par les Valar, et qu'ils s'en détournent. C'est une des raisons pour lesquelles cette légitimité leur est retirée par la destruction du Pays du Don. Le couronnement d'Elessar par Olorin relève du même principe : il reçoit la charge d'un royaume, devant le peuple qui a manifesté son approbation en criant "oui". Et il est intéressant de voir que lorsque Faramir le présente au peuple il ne se contente pas de rappeler son appartenance à la lignée via Isildur et Elendil : il mentionne sa victoire au combat ainsi que sa qualité de thaumaturge, signes de sa bénédiction par Eru.
  6. Brasser les siècles et les concepts si rapidement invite nécessairement à entrer en contradiction à un moment donné, même si l'on est d'accord. Je trouve que royaume n'a pas tort sur la légitimité du souverain "européen" à mon avis assez complexe dans ce qu'on a hérité de la tradition romaine, alors que le pratique du pouvoir hellénistique ou parthe me paraît bien limitée à un droit de gouverner fondé sur la victoire et la bravoure. Bien sûr, cela n'exclut pas que des pouvoirs orientaux aient conçu le pouvoir de manière comparable, mais mais dans l'angle tolkienien qui est d'aveu même européanocentré, ce qui compte est bien l'idée que l'on se faisait de cet héritage romain. Pour les institutions, il est clair que Tolkien n'a pas développé richement le droit de ses Etats au-delà de certains aspects récurrents. Se dessine de façon plutôt précise un schéma-type du bon gouvernement légitimé par les dieux et assisté par un conseil royal, approuvé par le peuple. On connaît par exemple le Conseil royal du Gondor, ses membres, sa hiérarchie, et quelques-unes de ses prérogatives. On connaît aussi quelques lois mais, de manière générale, la "constitution" est fondée sur une pratique coutumière, ce que l'on peut comparer à Rome du reste. Cela n'empêche pas de regretter l'absence d'une précision sur les instances du gouvernement, le personnel politique principal ou secondaire, aspects délaissés au profit de l'apparition de grands généraux et de leurs capitaines. On sait globalement qui conseille l'Intendant, mais de la pratique concrète du pouvoir on ignore tout ou presque. Cela tient à deux aspects, le fait d'abord que Tolkien ne désirait pas développer le droit dans un contexte d'histoire originelle où celui-ci devait essentiellement être d'origine divine et peu d'origine humaine ; ensuite son intérêt pour les institutions devait se limiter au roi et à la curia regis d'après ce qui s'étudiait à son époque et qui était le goût général, particulièrement si l'on suit une histoire épique tournée vers les souverains. Ce n'est que plutôt récemment que l'attention s'est tournée vers la pratique du droit et une approche plus anthropologique, dans la lignée de Louis Gernet par exemple.
  7. Je ne connaissais pas ces distinctions. Sont-ce des catégories pensées par les historiens ? Pour qui trouve-t-on ce terme de rector ? D'autant que ce terme de direction et de droiture peut certes recouvrir la foi, mais pas seulement. Quant au roi modèle, n'est-ce pas un leitmotiv des dirigeants en général et pourquoi est-ce incompatible avec l'autre ? Comme tu sembles disposer des connaissances je me permets de te pousser à expliquer un peu plus, mais n'y vois pas une bousculade
  8. A ceci près que la fonction religieuse est plutôt gommée chez Aragorn Pour l'apprentissage d'un métier par les rois, est-ce vraiment durablement attesté ? ça a l'air si marginal que j'ai l'impression qu'il faut surtout y croire pour le voir...
  9. Comme Poupi l'écrivait au-dessus, le mieux est de le contacter par MP pour les renseignements précis
  10. Je ne pourrai pas faire le déplacement, mais j'espère que tu pourras nous faire un petit compte-rendu !
  11. Oui oui la volonté n'est pas le sujet, c'est bien sûr le caractère indubitable de la corrélation qui est intéressant
  12. Très bien ! Tu parles donc de références "volontaires" à l'Apocalypse ou tu extrapoles un peu à ta sauce ?
  13. Super, félicitations ! Peut-être pourrais-tu expliquer un peu ce que tu comptes raconter ? Titre édité ; )
  14. Je ne pense pas, le récit de Boromir fait référence au passé et pas au présent. En outre, l'objectif de Sauron est explicité dans les CLI et n'est pas la conquête de l'Ithilien, c'est prendre Osgiliath, et assurer le passage des Nazgûl. Le pont n'est détruit par Faramir et Boromir que parce que Sauron a ordonné de cesser l'assaut parce que les Nazgûl sont déjà passés. L'objectif était la rapidité. Il n'y a rien qui tende vraiment à penser que l'Ithilien ait pu être défendu... mais s'il l'avait été, Sauron n'aurait pas donné l'ordre de s'arrêter pour combattre.
  15. Stratégiquement, le Mal devrait avoir pour objectif de forcer le passage sans s'arrêter. S'arrêter, c'est faire le jeu de Faramir, et ralentir la progression des opérations. Sauron veut prendre Osgiliath, et la prendre vite. Les capitaine qui ralentiront seront châtiés. Amha, le Mal devrait traverser le plateau avec un minimum de pertes en un minimum de temps, avec du bonus pour les troupes du Bien touchées. Le Mal devrait être plus largement supérieur en nombre.
  16. Oui, l'article est un peu superficiel dans ses références. Tu sais Voltaire disait que si tout le monde passait son temps à lire (ou à danser), il y aurait probablement moins de guerres, mais je crois que la soif de savoir peut très bien mener au conflit, que ce soit dans le cas de Saroumane qui est tout d'abord animé par son goût de la connaissance, en passant par l'intégrisme religieux qui s'écharpe sur deux lignes dans un codex, jusqu'à nos propres discussions C'est une jolie mise en abyme pour moi (en espérant qu'on n'en arrive pas là tout de même), car notre rapport à Tolkien a tendance à faire de nous ce qu'il critique justement un peu.
  17. Merci pour ces remarques Lucius Deux choses sur lesquelles je ne suis pas d'accord avec toi : Saroumane est bien un très bon exemple de personnage qui tombe par démesure et par orgueil ; Isildur et les Nazgûl (surtout Isildur) sont largement aidés par les anneaux. Dans un cas comme dans l'autre les intentions peuvent être bonnes au début, mais je dirais que la déchéance est plus classique pour Saroumane, c'est un de nos seuls exemples aussi détaillés. C'est presque le cas d'école de l'oeuvre. Sur la Comté, je te trouve aussi assez catégorique. L'industrie est bien, en Isengard et en Mordor, orientée dans un but de guerre, mais ce n'est pas l'idée principale chez Tolkien. C'est effectivement un motif présent très tôt du fait de son expérience à la guerre (machines pour la prise de Gondolin) mais par la suite l'idée est aussi écologique et en rapport avec la terre, je pense. En l'occurrence, on ne voit pas en Comté en quoi l'industrie est directement militaire. En revanche, l'idée de la productivité et des échanges est bien présente, ne serait-ce qu'avec les provisions qui partent enrichir l'Isengard. C'est à la fois une critique de l'exploitation sans limite d'un pays pour un autre, mais on ne peut pas nier que les ressources, de luxe ou non, jouent un rôle, et que ce n'est pas uniquement guerrier. L'erreur, je pense, est de parler de "profit", car le profit économique n'est pas bien présent chez Tolkien (mis à part chez les Nains), on a peu de trace des échanges commerciaux et surtout de la monnaie, quasi absente. Il est difficile par conséquent d'affirmer que l'industrialisation de la Comté était orientée vers les profit (et j'ai un peu la flemme de relire le chapitre tout de suite).
  18. Normalement, il ne peut y avoir Gothmog à ce moment. Il est le lieutenant de Minas Morgul, qui ne fait sortir son armée que plus tard. Idem, j'ai un doute pour les fiefs, ils ne sont appelés qu'à la fin, c'est l'armée "régulière" du Gondor qui s'occupe d'Osgiliath. Le déroulé de la bataille n'est pas connu, on sait seulement que la bataille s'est déroulée le 5 juin 3018, qu'elle a compté le Capitaine des Nazgûl et des Haradrim, et qu'elle s'est terminée par la défaite du Gondor, le dernier groupe de soldats Gondoriens (dont Boromir et Faramir) détruisant le pont d'Osgiliath. La présence des autres Nazgûl est improbable, ils ne viennent ensuite que pour traverser l'Anduin.
  19. Exactement Peredhil: le lien "n'est pas fait" avec les thèses politiques, au contraire, il est sous-entendu, ce qui est largement différent
  20. La suite est disponible : http://institut-iliade.com/la-reecriture-des-mythes-europeens-dans-le-seigneur-des-anneaux-2/ Et franchement Tolkien n'est pas "utilisé à des fins politiques", je n'ai pas l'impression à aucun moment que l'auteur fasse le lien avec des thèses politiques.. Il faut savoir apprécier l'article pour lui-même aussi, en-dehors du site dans lequel il se trouve. Et il y a des choses intéressantes
  21. Mode modo on Merci de vous limiter aux réflexions politiques en rapport direct avec Tolkien Mode modo off
  22. @Peredhil Il me semble que Tolkien avait lu Dumézil ou du moins connaissait ses thèses
  23. Bon à côté de ces quelques erreurs (pas si graves à mon avis) c'est surtout pas très original, tout le monde sait que Tolkien a puisé dans les mythes européens, ça rend son oeuvre familière, bon... de toute façon l'auteur ne propose même pas de thèse/hypothèse Tout ce qu'il dit n'est cependant pas faux, il y a bien une continuité entre le monde de Tolkien et le nôtre, et une ressemblance entre sa Terre du Milieu et notre Europe Mais il ne faut pas y voir un essai avec une quelconque valeur scientifique.
  24. Eh bien ça dépend des HoME : de 9 à 12 ce sont bien des textes postérieurs au SdA. Quand C. Tolkien a utilisé les textes de son père, il a bien utilisé un matériau qui était postérieur au SdA (de toute façon le SdA lui a pris quinze ans et les textes antérieurs au SdA étaient bien trop différents) mais il a quand même trouvé des textes très différents les uns des autres (on ne s'en étonnera pas trop puisqu'ils ont été écrits sur une dizaine d'années) et il n'a pas toujours pris la dernière version.
  25. Oui, c'est probable qu'une traduction des HoME reprenne, pour l'instant les éditions Bourgois se sont concentrées sur une retraduction du Seigneur des Anneaux, étant donné que les prochains HoME à traduire sont justement les brouillons du SdA. Si tu prends le Silmarillion ou les Contes et Légendes Inachevés, évidemment les écrits de Tolkien qui les composent ont été écrits ... avant ^^ Le Silmarillion qu'a récupéré C. Tolkien était tout sauf abouti : il l'a reconstruit à partir des mêmes textes qui sont aujourd'hui dans les HoME (mais en faisant des choix, puisqu'il fallait une histoire cohérente). Ses mots sont clairs pour décrire le Silmarillion tel que laissé en 1973 à la mort du maître : "chaotique" "un réseau de textes divergents" qu'il aurait pu relier "par un commentaire" (comme dans les CLI) mais qu'il a finalement présentés comme une oeuvre achevée et cohérente.
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