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Ghiznuk

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Tout ce qui a été posté par Ghiznuk

  1. Oui oui, enfin il m'a semblé que c'est de ça que tu parlais oui ^^
  2. Yo, en fait en ce moment je suis sur la traduction du fluff du GBR et celle du fluff Vermine dans le Ninth Scroll, si tu te sens de faire le BG des Barbares, ce sera avec grand plaisir, envoie-moi simplement ton premier jet par MP pour révision avant publication je le montrerai aussi à ce sadique orthographique d'Ænoriel
  3. Je suis d'accord que l'interprétation 3 est tout à fait possible, je vais en causer ac Anglachel pour voir ce qu'il en pense, mais là comme ça, c'est plus simple Sinon que dire par rapport à ce roi mis à part qu'il a sans doute occis des Vermines pour assurer une certaine indépendance à ces « the last free men », mais certainement pas que la Vétie a été arrachée à la Vermine. Il a en effet fallu attendre l'arrivée de Sunna pour cela.
  4. J'ai enfin lu le livre de règles complet Dynasties immortelles hier. À propos de l'armée de Terre cuite, on y dit qu'il s'agissait de l'armée d'un empereur humain du Tsouan-Tan « d'avant l'arrivée de l'Empereur-Dragon ». Cette petite phrase est super importante parce que ça veut dire que le Tsouan-Tan moderne et l'ancien Tsouan-Tan sont potentiellement rivaux, l'Empereur-Dragon étant considéré comme un usurpateur du point de vue des dynasties humaines ou de ce qu'il en reste. Ça peut également vouloir dire qu'il pourrait se trouver au Tsouan-Tan des partisans de l'antique dynastie humaine qui pourraient utiliser cette armée de Terre cuite contre le Tsouan-Tan actuel « officiel ».
  5. Coucou, La phrase mentionnant une éventuelle dominance de démons est absente de la VO, c'est un ajout créatif de la VF C'est vrai qu'à terme les Nains infernaux ont réussi à asservir des démons du feu, mais sur le court terme, leur projet a tout d'abord magnifiquement foiré. D'autre part, il faut pas oublier qu'il s'agit d'un poème rédigé par des nains des Forteresses, donc par souci de morale, il convient d'insister sur le fait que les nains infernaux ont cessé d'être de « vrais nains » et que ce sont eux qui sont esclaves des démons (puisqu'ils dépendent désormais d'eux pour leur survie), quoique puissent en penser ces mêmes nains infernaux. Pour la phrase sur la Vermine, je ne vois pas de quel dessin tu parles, par contre, la phrase en VO dit : « And Vetia Vermin conquered », ça m'a l'air dépourvu de la moindre ambigüité Merci pour les retours !!
  6. Ces textes sont extraits du Livre de Règles Complet. Ils ont été traduits par @Ghiznuk et @Anglachel *** LES NEUF ÂGES (tiré du GBR) Ce qui suit est une reproduction d'une tapisserie équitaine, elle-même généralement considérée comme étant une copie d'une antique saga naine taillée dans la roche et datant du premier siècle A.S. *** I Dans nos profondes montagnes âgées, Chantons l'hymne, marquons notre parcours. Mémoire passée, futur des jours, Que l'ancien lai demeure toujours Pour marquer la route du foyer. À l'Aube, sous le joug des sauriens, Sous les chaînes, dépourvus d'espoir, Privés de fierté, au mouroir ; Notre funeste destin devait choir Car la comète brisa nos liens. Nous minions l'or qu'ils nous volaient Pour leurs grandes machines arcaniques Et leurs ziggourats hiératiques. Nous si jeunes et eux archaïques. Notre âme nous n'avions point trouvée. Vinrent et partirent de nombreux âges Dont nul ne peut connaître le nombre. Tous vigilants dans la pénombre, Et vint la lumière, perça l'ombre : Nous jetâmes à bas leurs ouvrages. Du marteau-céleste, notre vengeance ; Nous massacrâmes cette froide engeance, Unis dans une même allégeance. *** II Le grand Âge d'Or, ère de croissance : Le monde était notre héritage ; Rendions fertiles les terres sauvages. Nous pensions libres, peuple et lignage ; Dans l'abondance, nouâmes alliance. Retrouver les parents perdus : Temps d'or pour Orient et Ponant. Nous ne vîmes pas le mal rampant. L'orque aux yeux clairs devint servant D'Akrübad ; un pacte fut conclu. Comme la pierre, nos serments sont fermes. Et dans les Montagnes de la Lune, Dettes et destins liés par les runes, Liés aux parents et proches, nous fûmes, Pour que pour tous, la richesse germe. Tandis que les elfes naviguaient Pour devenir grands maîtres des mers, Faire siège sur la côte insulaire. Celeda Ablan, ils fondèrent Pour voir le monde aux alizés. Les hommes forgèrent couronnes et rois Sur terre, aussi loin qu'herbe se voit. Mais rien ne dure, toujours sort choit. *** III L'Âge de la Mort, la perte de l'or. Tout fut avalé par la terre : Nains, hommes, fées, orques, tous ont souffert, Tous perdus ; brisés en cette ère ; Pour toutes les forteresses, la mort. Bêtes arrivèrent, brûlèrent, pillèrent ; Nul bouclier ne put retenir. Les elfes volages partirent et fuirent ; Hommes qui ne savent parole tenir Furent muets, leurs promesses brisèrent. Les morts se levèrent sur la côte : Un empire mort, cœur arraché. Nulle main humaine ne vint aider. Heure sombre : fûmes d'ennemis cernés. Notre oppression, jamais si haute. Pour tenir, appelâmes les elfes Pour combattre ceux qui nous brisaient Et des œuvres naines, lumière tuaient. Mais ils nous ont le dos tourné, Ont trahi, humilié nos chefs. Anciens alliés devinrent ennemis ; Comme les montagnes, avons faibli. L'Âge des Malheurs ainsi finit. *** IV Un Âge de Ruine, un Âge de Fer. Comme scindé fut le monde, l'étions. L'espoir d'une grande trêve, nous fondions ; Avec Avras, nous combattions. Contre le destin allions en guerre. Des elfes déloyaux, aucune aide : À travers la mer se retirent, Inaptes à combattre, à tenir ; Nul feu, nulle rage ne savent souffrir. À leurs pas, seule la ruine succède. Des orques, des hommes, des bêtes, nulle fin. Maintenant guerres, sièges et détresse : En tuons un, deux se redressent. Jamais à fuir un Nain s'abaisse ; Quand bien même notre puissance s'éteint. Les ennemis sur nos fortins, L'orque, la bête, nos portes oppressées, Les forteresses furent fragmentées. Et malgré toute bravoure gagnée, Lames étrangères prirent notre butin. Parents et proches ne sont plus libres ; Perdîmes haches, boucliers et livres ; Notre vengeance pour toujours vibre. *** V Un Âge de Peste, Troisième de Ruine Nos mailles et puissances redoublées. Armures forgées, lames affûtées, Cœurs durcis et âmes renforcées, Nouveaux ennemis découvrîmes. Remboursâmes le don des hommes Qui vinrent à l'aide quand assaillis. Le plus grand des dons fut bâti Avec de grandes pierres ennoblies : La grande muraille d'Avras se nomme. Nous perdîmes nos belles montagnes blanches. Nous marchâmes ; les prirent à nouveau. Aux côtés des hommes, nains héros forgèrent alliance, toujours loyaux, Pour que terre et montagnes ne flanchent. Enfin le mal fut révélé, Comme elfe tuait elfe loin la mer. Grande maladie à travers terre, Immonde vermine marchait derrière, Pour hommes et nains assassiner. De l'Empire les rats prirent le trône ; Empoisonnèrent la terre, la faune ; D'Avras plus qu'os, mort du royaume. *** VI Quatrième de Ruine, l'Âge de la Guerre, Nos ennemis luttèrent entre eux. Fourbîmes nos armes dans nos grands feux Cachés en donjons caverneux. Attendîmes la fortune guerrière. Soldats, grands thanes et glorieux rois, Notre peuple fit serment de tenir Pas dans le pas pour devenir Bouclier qui le mal bannir Avec en nos parents, la foi. Mais malgré le puissant acier, Bien difficile fut notre combat : Orques étaient nombre que nul compta. Guerre fit rage, nul n'y échappa : Tous dans les maux durent guerroyer. Mais nous finîmes par triompher : Orques encerclés sans nul espoir, Les hardes de bêtes les firent déchoir. D'elles-mêmes la fin vint sans retard : Marée de Vermine les firent tomber. Pour répit, nos lointains parents Voulurent vaincre par le feu ardent : Démons devinrent leurs dominants. *** VII Nos parents avec feu-démon Assaillirent nos chétifs ennemis ; Les vaincus furent tous asservis. Sans morale, parents pervertis Cherchèrent esclaves pour leurs donjons. Pour leurs âmes magie fut poison : Même les nains puissants furent sapés. Trop de pouvoir fut libéré, Qui y touchèrent tous furent damnés ; Déchirèrent le monde pour éons. Ainsi le grand mal prospéra : Séismes, inondations, orages Qui des démons ouvrirent la cage, Apportèrent mort, mépris et rage : Tous crûmes notre fin ici-bas. L'Orient demeura lieu de mort : La vermine conquit la Vétie ; Les hommes libres par sombre roi meurtris, Dans peur et effroi asservis, Nul lieu de paix et réconfort. Ces jours et nuits mélancoliques, Cet âge de tonnerre fut tragique, Sans nul personnage héroïque. *** VIII Âge de Feu, de Désolation. Nos sombres parents ont échoué : Des démons n'eurent nulle loyauté ; Tout fut perdu ; finirent brûlés. Le monde fut bûcher pour démons. Un cataclysme dans leur sillage : Brûlèrent la terre, ouvrirent des portes Vers la folie, des contrées mortes. La Fournaise et ses fous zélotes Nous laissèrent mourir dans la rage. Mais le feu apporta bonne chose Qu'enfin hommes surent se combiner : Ensemble vermine avons tué. Les hommes virent le jour se lever, Finirent enfin les temps moroses. La fille de soleil et d'acier Occit le terrible Roi des rats. Fière comme un Nain elle se dressa, Sur les anciens serments jura, Pour les amis et vrais alliés. Des épées des hommes fut le temps : Désordre, ruine d'avant le printemps. La mine grave et le cœur ardent. *** IX Notre passé ne fut que rage ; Hors de cendres et fumées amères ! Laissons de côté la colère, Que tous ceux qui en sortirent fiers Entrent dans le glorieux Neuvième Âge !
  7. Je voulais faire une dédicace à @Magnan XXIII qui a été mon prédécesseur pour la traduction du fluff de présentation des différentes armées Un tout grand merci compagnon ! Qu'Azaar, Maitre des dés, Celui-qui-donne-les-double-six-au-bon-moment, te favorise !!
  8. Ces textes sont extraits du Livre de Règles Complet. Ils ont été traduits par @Ghiznuk *** DES HARDES BESTIALES Sabots fendus, Narrateurs des grandes épopées (traduit du GBR) *** Battez-nous, brûlez-nous, marquez-nous au fer : vous ne ferez que rendre la Harde plus forte. – Dernières paroles de Gnak, prophète des Bêtes *** Oui… fuyez. Tout le plaisir est dans la chasse. – Attribué à Bragh, le Noir Auroch, fléau de la Vétie *** (traduit du Ninth Scroll nº9) Il est dit que dans ce monde, partout où un explorateur humain pose le pied, une Bête l'y a précédé. Même en ce grand Neuvième Âge de l'humanité, on trouve des Hardes sur tous les continents, dans toute leur renversante diversité et brutalité. Même en Vétie, elles n'ont pas été entièrement éradiquées : on en rencontre encore de petites bandes dans les lieux sauvages sur les territoires des grandes nations. Parce qu'elles sont bon marché et sacrifiables, beaucoup de Bêtes sont employées par les différents princes en tant que mercenaires, malgré le risque que cela fait courir à leur réputation, et sachant très bien que la nature indomptée des Cornus fait d'eux une arme à double tranchant une fois lancés sur le champ de bataille. Tout le monde connaît également les récits faisant état de forces bien plus nombreuses qui se rassembleraient dans les marais du Levant. Les rapports selon lesquels des hardes titanesques regroupant d'innombrables créatures parcourraient les régions inexplorées de Taphrie et de Silexie sont moins facilement vérifiables. *** Certes Messire, j'ai appris moult choses sur les Hardes guerrières lors de mon séjour chez les fæs de Houiscanne. Ces deux nations sont d'anciens ennemys depuis maints âges passés. À en accroire les elfes, les haruspices de ce peuple ignare marquent l'infant dans le ventre de sa mère. Par ces sorts sont créées les diverses horreurs des Bêtes, ce qui expliqueroit leur grande variété. Marqués dès le sein maternel, lentement mutent-elles, une génération suivant l'autre, chaqu'une plus forte et cruelle. C'est ainsi que d'aucunes peuvent user de la langue des hommes. Ou manifester d'impossibles ailes ou des membres supplémentaires. De même ainsi créent-elles leurs grands monstres et abominations rampantes, suscités par de périlleux et difficiles rituels, produisant leurs plus grands succès et leurs pires échecs, mais toujours terribles à contempler. La Dame sait que cela est pour nous aussi bénédiction, car tandis que les Bêtes pervertissent l'ordre naturel et créent des horreurs pires que nos propres esprits n'en peuvent imaginer, nos nobles chevaliers ne s'enhardissent-ils pas eux-mêmes, étant ainsi mis à l'épreuve ? Un défi pour notre bravoure et notre acier, tel qu'il ne fait que croître avec le temps – voilà bonne pierre à laquelle affûter notre prouesse. – Thomas le Barde, prenant la parole devant le duc Reynault d'Aven *** Comte Verislak, Nous déclinons votre offre. Nous ne partagerons pas la ruine que vous cherchez à attirer sur vous, descendant de Sunna. Vous demandez notre soutien dans votre guerre contre les hardes du mont Zugturm, mais vous n'êtes même pas capable de nommer les tribus avec lesquelles vous vous apprêtez à partir en guerre. Pire encore, vous risquez d'attaquer une de leurs hardes cachées, que toutes les tribus tiennent pour sacrées. Si vous la trouvez, avec ses nombreuses mères accompagnées de leurs jeunes, ses haruspices noueux et ses bêtes gigantesques, toutes les hardes de guerre à dix lieues de là se ligueront contre vous. Sitôt que le bruit s'en répandra, les tribus plus éloignées répondront pareillement à cet affront, marchant sans repos pour rejoindre le combat. Touchez à la harde cachée, et vous toucherez à la mère et au prêtre de chaque Bête qui marche sous le soleil. Renforcez vos murailles, exercez vos hommes, accroissez vos patrouilles, mais n'attaquez pas le sommet de la montagne. Les Hardes y règnent aussi sûrement que nous régnons en-dessous. Au cas où nous ne parviendrions pas à vous dissuader de cette folie, nous vous invitons à acheter nos meilleures armes et armures. Vous en aurez besoin. – Thane Parigrimm – Lettre trouvée dans les ruines du palais de Verislak *** Bien cher cousin, Nous sommes d'accord : donnez à ces sauvages ce qu'ils demandent. C'est d'ailleurs bien piètre rançon en échange d'un érudit aussi estimé. Son propre poids en soie et celui du chef en acier elfique – cela équivaudra tout au plus à une erreur d'arrondissement dans nos livres comptables, tandis que le retour de maître Yoaf nous attirera la faveur des cours. Votre missive me laisse cependant quelque peu perplexe. Vous dites qu'ils désirent également nous rendre des statues aldanaises, certaines paraissant dater de l'époque de nos grands-parents. Mais où se les seraient-ils procurées ? Leur durée de vie est encore plus courte que celle des humains. Ils ne les auraient tout de même pas conservées depuis tout ce temps ? Et vous dites qu'ils réclament de surcroît que nous sculptions une statue de leur chef de même qualité ? Comment pourrions-nous jamais persuader un artiste d'accepter pareille tâche ? Pour l'amour de votre mère, ils vous faut absolument trouver un autre prix qu'ils seraient prêts à accepter. – Traduction de documents elfiques trouvés dans les appartements de l'ambassadeur à Avras Je trouve ce document extrêmement instructif. Cela accrédite l'idée selon laquelle les Cornus ne vénéreraient aucun dieu. À la place, on dit que leur plus grand idéal est le récit. Les conteurs sont tout autant respectés au sein de la harde qu'un chef ou qu'un haruspice. La plupart des actes des Bêtes peuvent être expliqués par leur désir d'avoir leur souvenir conservé dans les chansons ou les épopées, convaincus qu'ils sont du fait que leurs esprits vivront aussi longtemps que ces histoires seront contées. Ils ont la plus grande révérence pour tout ce qui préserve la mémoire des grandes figures du passé, comme c'est le cas des statues qu'ils cherchent à échanger avec les Arandais. Il a souvent été observé que, si les hardes pillardes n'hésitent jamais à démolir un parlement ou à profaner un temple, elles laissent toujours intactes les statues à l'extérieur, allant parfois jusqu'à les recouvrir de couronnes de fleurs en témoignage de respect. Curieusement, malgré leur promptitude à partir au combat et leur brutalité déterminée, les grandes légendes narrées parmi les Sabots-fourchus semblent ne pas se concentrer uniquement sur les exploits martiaux, même si de tels thèmes sont assez courants. Beaucoup de leurs héros populaires et personnages légendaires sont célébrés pour leurs talents artistiques, leur sagesse ou simplement à des fins de divertissement. Il a déjà été démontré que le simple fait de connaître le nom d'un de ces héros suffisait à obtenir la grâce pour les prisonniers. *** Écoute Helmut, il est interdit depuis le temps de mon grand-père de vendre des armes et des métaux bruts aux hardes bestiales, pourtant ces lames sont neuves. Cette idée a beau te sembler farfelue, je suis sûr qu'elles sortent leur fer des marais et qu'elles le forgent à froid – il n'y a pas d'autre explication. À moins que tu ne croies vraiment que ces bêtes ont fait toute la route jusqu'en Arcalée et qu'elles l'ont acheté chez un marchand myrain particulièrement conciliant ? Il nous faut absolument trouver la source de leur métal. Sans quoi ce seront elles qui nous chasseront, et non l'inverse. – Conversation entre deux forestiers impériaux Hors des contrées sauvages (traduction du texte d'introduction sur le site, par ‘Minidudul’) Dans les profondeurs des forêts primitives, dans les vastes plaines indomptées, dans chaque région reculée qui échappe à l'orbite des civilisations, bat le cœur féroce de la nature, qui frappe sans avertissement. Le sol qui tremble sous les sabots tonitruants, des rugissements à glacer le sang : les Hardes bestiales sont en chasse… Vous en êtes la proie ! Les Hardes regroupent tous types de créatures, semblables à la faune locale mais capables de se battre comme des hommes, dont les origines sont dissimulées dans les brumes du temps. De puissantes bêtes foulent les forêts à leur côté, semant la terreur dans leur sillage. Marquées depuis la naissance par les rituels chamaniques et la magie tribale, emplies du désir de se montrer dignes des grandes épopées de leur peuple, les Hardes considèrent les nations sédentaires comme leur garde-manger et leur terrain de chasse où elles se couvrent de gloire. Style de jeu Les Hardes bestiales ont de nombreuses unités capables de perturber le déploiement de l'armée adverse grâce à leur capacité à arriver en embuscade. Elles peuvent envoyer beaucoup de chars au combat, qui sont autant de menaces rapides et dangereuses pour les forces ennemies. Un large choix de monstres et de troupes rapides est souvent utilisé afin d'encercler les forces adverses et les écraser comme sous une puissante poigne. Les hardes sont connues pour exceller dans la mobilité, utilisant leurs unités d'impact et leur tactique d'embuscade pour battre leurs adversaires.
  9. Ces textes sont extraits du Livre de Règles Complet et du Ninth Scroll 8. Ils ont été traduits par @Ghiznuk *** DES ELFES SYLVESTRES Princes secrets des bois sauvages *** On sait aujourd'hui que les elfes sylvestres, qui se nomment entre eux « Tréhouis », sont en réalité bien plus répandus qu'on ne le pensait auparavant. Bien que leur pouvoir soit incontestablement centré sur la forêt de Houiscan, il existe de nombreuses tribus et cultures variées du peuple fée dans toutes les forêts et jungles du monde ; nul ne sait avec certitude à quel point ces différentes peuplades sont connectées entre elles. D'aucuns avancent qu'ils sont capables de parcourir de grandes distances par les liens magiques qui unissent leurs divers royaumes forestiers. Nombreux sont les récits d'une effroyable brume surgissant de nulle part, semant la mort dans son sillage ou entraînant des disparitions d'enfants et de bétail. Ceux à qui j'en ai parlé ont été incapables de m'en donner la moindre explication ; ce sur quoi tous s'accordent cependant, est que les esprits de la forêt sont extrêmement rancuniers. D'autres histoires évoquent des cadavres hérissés de flèches d'origine inconnue ; tous – bête, orque, nain ou humain – arborant un même regard hagard de terreur confuse. *** Le Roi et la Reine demeurent pratiquement immobiles pour la majeure partie de l'année, et ne parlent que très peu. Leur volonté est celle de la forêt, leur programme est celui des saisons, leurs lois sont celles de la nature. On trouve ici quelque chose d'unique en ce monde : des surnaturels régnant sur les mortels. Le cœur de Wyscan est occupé par une source féerique d'où jaillit une partie du pouvoir éternel du Royaume de l'au-delà. C'est elle qui anime ces esprits tant qu'ils se trouvent à proximité. Et cependant, ils s'en éloignent parfois : le Roi lors de ses grandes chasses, pour y glaner ses terribles trophées, et la Reine pour verdir ses jardins de par le monde. Après quoi, ils sont recouverts par le Voile, revenant, – leur peuple l'espère – lorsqu'ils seront à nouveau rappelés. Ignorants de la sophistication des peuples civilisés et des enseignements des sages, les Trewi se contentent de ces dirigeants rustres mais néanmoins puissants. Ils ne se préoccupent que de choses beaucoup plus terre à terre, remontant à un âge où tout était plus simple, lorsque nous étions tous aussi primitifs et sauvages. Leurs plus grands ennemis sont ceux qui sont tombés sous l'emprise des Dieux des Ténèbres ; mais ils exècrent et méprisent en égale mesure les Sauriens, disciples de l'ordre pur. Les Trewi sont ceux qui entretiennent les souvenirs les plus lointains de l'Âge de l'aube, les chants les plus anciens que notre espèce ait jamais composés, un savoir à moitié oublié, plus ancien même que celui des maîtres de la Tour Canreig. Mais, ô ironie du sort, leurs esprits naïfs sont incapables de comprendre comment l'utiliser. – Extrait du carnet de voyage d'un elfe des Hautes-Lignées *** Le sang froid Des vagues aussi hautes que le ciel, Des montagnes dans le vent, Une lumière qui brûle et détruit, Puis vint le sang froid. Nul peuple ne dédaignaient, Une vengeance aussi vive que flamme, Donnèrent sanctuaire en guise de prison Et le firent de sang froid. Ô apportez l'harmonie, vous dieux, L'équilibre à leur colère Nous verdirons ces jardins toujours, Et les protégerons du sang froid. – Interprétation d'un « Rituel des lames » sylvestre, trouvé dans un recueil de poèmes parmi un trésor dérobé aux Hautes-Lignées *** Je ne suis pas d'ici. Je pensais que cette forêt était une forêt comme les autres. Je ne savais pas que j'aurais dû craindre pour ma vie. Sitôt que j'y suis entré, j'ai entendu mon cœur battre comme un tambour, parce qu'il n'y avait dans ces arbres pas le moindre mouvement ni le moindre bruit. Mais il y avait dans l'air quelque chose… quelque chose que je ne peux décrire. Après ce qui m'a semblé comme des années plus tard, j'ai enfin entendu du bruit. Ça se rapprochait… jusqu'à ce que je réalise que c'était le son de lourds sabots. Ils semblaient provenir de partout à la fois, résonnant dans la forêt. Je me suis retrouvé paralysé, je suis resté là, à attendre les dieux seuls savaient quoi. Puis ça s'est arrêté ; et quand je me suis retourné, j'ai vu les plus belles des créatures, montées par des hommes et des femmes portant de longues lances. Enfin, je pense que c'était des hommes – leurs visages étaient dépourvus de la moindre expression. Comme s'ils regardaient à travers moi. J'ai été si surpris que j'en suis tombé tête en avant ; je dois m'être cogné, parce que je ne me souviens d'absolument rien d'autre avant de me retrouver là, au beau milieu d'un champ. Et je vous le jure, il m'a fallu quelque temps avant de trouver la taverne la plus proche. – Entendu dans une taverne près d'Aschau *** Transcription : Examen par les pairs de l'article sur les esprits de la forêt par Herr Gottlieb Date : 05/07/961 Collège impérial des sciences naturelles, Grande Halle Herr Gottlieb : Messieurs, il ne fait plus aucun doute que ces prétendus « esprits de la forêt » sont en fait de véritables créatures. Les observations de leurs activités sont trop nombreuses pour être niées. Il revient aujourd'hui à notre estimée assistance de déterminer de quelle nature sont ces bêtes. Je les crois apparentées aux elfes de la forêt, les voleurs d'enfants, les gardiens de Wyscan. J'ai entendu dire que le peuple des fées lui-même considère les arbres comme ses ancêtres. Je suggère que ces « esprits » ne sont rien de plus que les êtres les plus anciens de la race des elfes, connue pour sa prodigieuse longévité ; des êtres vivant depuis si longtemps parmi les végétaux qu'ils auraient eux-mêmes fusionné avec les… Herr Eisenberg : Ridicule ! Grotesque ! N'écoutez donc pas cet imbécile, cet ignorant ! J'ai moi-même accompli d'importantes recherches à leur sujet, ayant obtenu pas moins de quatre spécimens en provenance directe de Wyscan ! Je vous le dis de façon définitive : les esprits dendriques appartiennent au Royaume immortel. Nous savons que les gens ou les objets peuvent être possédés par les créatures du pays d'au-delà du Voile – eh bien, ici, ces mêmes créatures se sont incarnées dans les arbres et les buissons afin de se transformer en êtres vivants. Je présume qu'ils ont été liés à notre Royaume au cours d'un des grands cataclysmes des ères passées ; c'est depuis lors qu'ils ne font plus qu'un avec les forêts qui les ont vus naître. *** Nous disposons bel et bien de quelques sources d'informations sur les Trévis, comme les anciennes chroniques des Hautes-Lignées, ou le témoignage d'individus qui ont survécu à leur captivité, dont celui de Thomas le Barde est sans doute le plus fameux. Nous savons qu'ils ont une économie rudimentaire qui ne repose ni sur l'argent, ni sur le troc, mais sur le don. Ils vivent en relation aussi étroite que possible avec la nature, et ne présentent aucune distinction sociale entre les deux sexes. Ils possèdent un calendrier hautement développé, assez peu comparable au nôtre. Nous savons aussi qu'au sein de Viskan, leur société est divisée en différentes castes, avec des nobles, des sages et de simples citoyens. Certains groupes, tels que les redoutables Danselames et les Chasseurs sauvages, opèrent hors de ce système. Tous les témoignages s'accordent également à dire que les elfes sylvestres sont des architectes uniques en leur genre, capables de bâtir leurs maisons à partir des arbres eux-mêmes et de plantes grimpantes. Ces structures, appelées « bosquets », remplissent des rôles fonctionnels mais aussi esthétiques ou militaires. Les druides et d'autres individus de la caste des sages encouragent patiemment les branches à croître en prenant la forme désirée et en s'entrelaçant les unes avec les autres. Ces « bâtiments » évoluent et se développent en même temps que la nature ; leurs plus grands palais, normalement occupés par l'élite ou réservés à des fins cérémonielles, sont aussi généralement les plus anciens.
  10. Ces textes sont extraits du Livre de Règles Complet. Ils ont été traduits par @Ghiznuk *** DOMAINE MORTEL ET DOMAINE IMMORTEL, LE VOILE *** Le monde est divisé en deux sphères, la mortelle et l'immortelle. Ces deux sphères se recouvrent l'une l'autre, tout comme le masque sur le visage de l'acteur. Tout ce que vous connaissez, ainsi que vous-mêmes, résidez dans le monde physique, avec ses forêts, ses montagnes, que nous pouvons voir et toucher. Mais il existe un autre monde, totalement inaccessible, aussi invisible à nos yeux que ne l'est le masque aux yeux de l'acteur, mais pourtant tout aussi proche : le monde de la magie. C'est là que résident les dieux et les démons, là que s'étendent des merveilles qu'aucun regard mortel n'a jamais contemplées. C'est ici que coule la source du flux qui jaillit de sous le trône de Sunna. Le Voile est la seule chose qui sépare les deux Royaumes, mortel et immortel. Le flux, l'essence de la magie, sourd de la sphère invisible tout comme l'eau à travers les fissures d'un verre, avant de se répandre dans le monde visible. Le flux est la plupart du temps imperceptible et stable. Mais à certains moments, comme cela s'est produit à deux reprises dans l'histoire connue, un cataclysme se produit au cours duquel le Voile se déchire. Il suffit d'une fraction de seconde pendant laquelle la magie brute déferle sur le monde pour causer la dévastation et provoquer la mort de milliers de gens, tandis que les démons se repaissent de leurs restes. Les magiciens utilisent le flux du Royaume immortel tant pour donner forme à leurs incantations que pour dissiper celles des autres. La magie peut changer en or les métaux les plus vils et les hommes les plus vils en poussière. Tout comme l'eau, elle peut être emmagasinée (même s'il faut pour cela autre chose que des pots), et tout comme le charbon, elle peut rapidement se consumer. Ainsi, les magiciens sont les artisans du flux, qui façonnent selon leur volonté ce filet qui s'écoule du Royaume invisible, et ce – du moins, nous l'espérons – pour la plus grande gloire de Sonnstahl et de Sunna. – Extrait des discours « pédagogiques » du mage itinérant Marco Iandoli, au village de Börnichen *** Jana, Tu es si puissante, de loin plus puissante que je ne l'ai jamais été, mais cela ne doit pas t'empêcher de faire attention à toi. Si je devais te donner un conseil, ce serait ceci : tout d'abord, sois prudente. Tu connais les signes. Lorsque le Voile se fait plus ténu, garde-toi des disciples des Dieux Sombres, surtout sur le champ de bataille. Lorsqu'au contraire le Voile devient plus épais, méfie-toi des lames, des arcs et de la traîtrise. Même si tu es plus puissante que tout magicien que j'aie jamais connu, n'oublie pas de toujours garder un œil sur le Voile, car c'est lui qui enregistre et archive l'histoire de ce monde et de l'autre. Tu sais à quel point il est balafré par les sorts lancés à l'Académie, à quel point il vrombit des prières des fidèles. Prends garde à toi. Tu es plus précieuse à ces soldats que toute leur armure et l'artillerie qui les accompagne. Sans toi, ils sont comme des enfants en train de jouer au beau milieu d'une tempête. Repose-toi bien, mange bien, prends soin de ton corps. Mais par pitié, cesse donc de perdre ton temps à entraîner les roturiers. Ils font rarement de bons élèves et je ne pense pas qu'un régiment de hallebardiers à moitié formés fera beaucoup progresser ta cause lorsqu'il se mettra à se promener en boutant le feu là où il ne le faut pas. Cela ne t'attirera aucun respect de la part de tes supérieurs, et ceux que tu formes seraient bien plus en sécurité si tu te concentrais plutôt sur tes propres devoirs. Finalement, je t'en conjure, en-dehors de tes incantations, ne te mêle pas du Royaume immortel. Je sais que tu me considères comme une simple bergère superstitieuse, mais il y a là des choses qui ne pourront jamais être appréhendées, même pas par toi. Ce n'est pas un hasard si c'est au Royaume immortel que les dieux ont élu domicile. Existe-t-il un seul homme capable d'endurer le véritable jugement de Sunna ? Pourrais-tu passer ne serait-ce qu'un seul jour en ce lieu ? Mets donc un terme à tes recherches sur les vociférations des orques ou les augures des ogres : nos méthodes suffisent amplement à tes fins, tu n'as nul besoin de tous ces sombres rituels. – Extrait d'une lettre de la Mag. Ada Müller à sa fille, 899 A.S. *** RELIGION Chaque foi est unique ; chaque croyant vante les mérites particuliers de ses divinités. Dans mon entendement, une seule chose est sûre en ce qui concerne les dieux : c'est qu'ils existent. Ces êtres qui règnent sur le Royaume immatériel ne sont ni des fruits de l'imagination, ni des idoles. Leur pouvoir est réel, et c'est une force bien concrète que manient les quelques personnes bénies par eux. Cependant, les dieux ne peuvent résider ici : le Plan mortel est en effet dépourvu ne serait-ce que d'une fraction de l'énergie magique nécessaire à leur manifestation. Dans ce cas, pourquoi devraient-ils se soucier de ce lieu si ennuyeux et de ses habitants ? La réponse se trouve dans la force des Mortels ; c'est leur interaction avec les créatures à l'existence fugace que nous sommes qui attire l'attention divine. En premier lieu, c'est la puissance de notre foi, qui renforce les Immortels et est même capable de leur donner une nouvelle forme. En deuxième lieu, ce sont les âmes qui animent chacun d'entre nous et que nous laissons derrière nous après notre mort. Convoitées par les Dieux Sombres, celles-ci doivent être jalousement gardées, de même que la puissance potentielle qu'elles renferment. C'est ainsi que nos âmes, au moment du trépas, traversent le Voile pour y être accueillies par nos dieux et trouver leur demeure éternelle dans les bastions des divinités humaines ou dans les royaumes féériques des dieux elfes. C'est là que nous reposons, tout en prêtant notre force aux Immortels que nous avons servis de notre vivant. Quelques élus – les plus grands, dit-on, d'âme et d'esprit – peuvent être choisis pour renaître dans ce royaume mortel afin d'y combattre une fois de plus pour leur dieu. Mais en ce qui concerne les simples mortels tels que vous et moi, tout ce que nous sommes en droit d'espérer est d'obtenir la protection des dieux en les servant comme il se doit. La manière dont est rendu leur culte varie énormément : les nains s'adonnent à d'austères rituels, les ogres à de copieux festins, tandis que les peaux-vertes répandent le sang et font la guerre. J'erre dans le monde à la recherche d'un dieu qui puisse m'inspirer la passion et la dévotion, dans l'espoir de mériter, moi aussi, ma parcelle d'éternité. Emerentius – Prologue au Discours sur les dieux Presses de Narrenwald, 907 A.S. *** Des Surnaturels Au-delà du Voile, le Royaume immortel nous tend ses bras, plein de promesses de potentiel infini. Cependant, nous qui sommes retenus par nos attaches mortelles ne pouvons que rêver d'un jour parcourir cette dimension de pensées et d'émotions pures. Ce privilège est réservé aux habitants de ce domaine, ex-mêmes nés de son tissu immatériel, que nous désignons sous le terme général de « Surnaturels », bien que chaque culture ait sa propre appellation pour les serviteurs de ses propres dieux. Les rares mortels qui prétendent avoir pu contempler le Royaume immatériel en reviennent avec des contes aussi déroutants que stupéfiants. Ayant rassemblé l'ensemble des textes à ce sujet, force m'est toutefois de constater que leur seul trait commun est justement leur manque de cohérence. On y fait état de châteaux aux proportions ahurissantes, de champs de nuages, d'une forêt aux formes toujours changeantes, d'un grand hall où se donnent de fantastiques festins, d'un lieu fait uniquement de couleurs et de sons, d'un vortex où le haut et le bas sont remplacés par l'intérieur et l'extérieur, et cætera. Il semble donc que le Royaume immortel contienne tout ce que l'imagination des mortels puisse concevoir, et bien plus encore. Les Surnaturels qui peuplent ce lieu merveilleux ne sont pas moins divers par leur forme et par leur nature. Ils se créent de nouvelles enveloppes et se débarrassent des anciennes aussi facilement que d'aucuns changent de vêtements. Mais cela n'empêche pas leur personnalité de rester constante : c'est ainsi que, parmi la confusion, se laissent deviner des motifs récurrents. Qu'ils soient anges, démons, esprits ou tout à fait autre chose, les Surnaturels qui ont choisi de servir un dieu adoptent une forme convenant à son service, revêtent les aspects les plus susceptibles de plaire à leur maître. Les dieux eux-mêmes, ces véritables suzerains de l'Autre monde, sont on ne peut plus éloignés de la compréhension des mortels. Nous sommes devant eux comme la fourmi devant la semelle de l'homme, incapables de ne percevoir autre chose qu'un fragment de la véritable gloire d'un Surnaturel s'étant hissé jusqu'aux plus hauts sommets de la divinité. Il nous arrive parfois, par des visions, par des songes, par des souvenirs diffus, de pouvoir témoigner de l'une ou l'autre minuscule facette de leur nature. Cependant, tant que nous vivons, nous sommes condamnés à rester écartés de telles splendeurs. Le Voile nous en tient à distance ; le Royaume mortel ne pourrait d'ailleurs maintenir la vitalité magique intrinsèque d'une telle puissance. Si les dieux sont astreints à leurs impossibles palais, il arrive qu'en certaines périodes fastes leurs serviteurs voient s'ouvrir à eux les barrières entre les mondes. On trouve des Surnaturels partout dans notre monde : on compte parmi leur nombre le Chevalier d'émeraude errant sur les terres d'Équitaine, les étranges créatures qui accompagnent les elfes, les esprits ignés asservis par les nains infernaux ou encore les devas du Sagarika. Les plus nombreux de ces êtres dans notre Royaume mortel sont les démons qui hantent nos mythes et qui se repaissent des plus inavouables de nos pulsions. Aux heures les plus noires, des armées entières de ces créatures peuvent surgir de leur sphère irréelle en revêtant des formes faites de matière – de chair, d'os et d'autres éléments moins plaisants. Mais le Cosmos reste notre plus grande protection. Notre monde physique résiste en effet au suintement de magie des Immortels ; au fil du temps, le Voile panse ses blessures et restaure la normalité. Sans afflux de pouvoir pour les maintenir, leurs formes se défont rapidement, contraignant les êtres immortels à regagner leur véritable demeure. C'est ainsi que l'équilibre est préservé – les deux Royaumes, mortel et immortel, empiétant l'un sur l'autre tout en étant tenus éloignés, deux mondes à jamais séparés par l'épaisseur d'un cheveu. Des Êtres Immortels et des Lieux où l'On les peut trouver – Verdorben Kantu, presses de Narrenwald, 784 A.S. *** Démons. Créatures infernales d'une multitude de formes et de quantités, attirées de notre côté du Voile par les sorciers de nombreuses races et nations. Si l'Église voudrait nous faire croire que ces créatures ont été envoyées par Sunna pour nous punir de nos soi-disant crimes, il suffit de se pencher un tant soit peu sur l'histoire pour se rendre compte que les apparitions de démons sont un phénomène naturel récurrent, indépendant de la volonté des dieux. Ils sont notamment apparus en vastes hordes, sans que quiconque ne les ait appelés, aux périodes de grandes commotions terrestres, aux mêmes époques où se produisent les séismes et les éruptions volcaniques, ajoutant ainsi considérablement à la détresse et au malheur de ceux qui ont vécu avant que Sunna ne se soit manifestée devant les hommes. – Extrait du Dictionnaire magique de François l'Arouet
  11. Ces textes sont extraits du Livre de règles complet. Ils ont été traduits par @Ghiznuk *** DES ORQUES ET GOBELINS *** Nous sommes costauds, eux sont fragiles. – Célèbre proverbe orque. *** Ils appellent empire ce qui n’est que pillage, massacre, destruction ; et où ils ont fait un désert, ils disent qu’ils ont fait la paix. – Extrait de l'Orcanium (De origine et situ Orcorum Goblinorumque) par l'historien avrasien Explicitus *** Messire, La cargaison qui, selon vos ordres, devait être envoyée au Sagarika a été retenue et confisquée par le roi des gobelins à l'ouest des Monts arides. Comme je l'ai répété à maintes reprises, le Roi possède un intellect bien supérieur à celui dont vous le créditez ; notre tentative de le tromper sur la qualité des marchandises que nous transportions a été immédiatement perçue par son entourage. Une fois de plus, permettez-moi donc de vous rappeler que la seule manière selon moi de nous assurer un passage à travers ce pays sur le long terme est de négocier avec Sa Majesté selon des termes sincères et équitables. Mais ce sera désormais chose difficile. –Lettre interceptée entre des marchands qassaris *** Ne tirez que lorsque vous verrez le blanc de leurs crocs. – Lieutenant Lucan, à la bataille de château Yvassyly *** Faut toujours charger dans l'autre sens par où que les gobelins fuient. – Proverbe orque *** Le Festival du Cœur de l'Ours (traduit du Ninth Scroll nº10) Quel est le meilleur jour de l'année pour nos cousins orques ? La fête de Zag'jan, aussi connue sous le nom de « festival du Cœur de l'ours ». Trois jours de picole, de baston et de festoiement ; et en plus, c'est pour les dieux, ce qui veut dire que c'est le chef qui paie la note. Et avec tous ces orques affamés et échaudés tout autour, le coin est plutôt risqué pour les petites gens comme nous autres gobelins, du coup on préfère se tenir à l'écart, comme la plupart des étrangers – à moins que vous ne puissiez compter sur la protection du seigneur de guerre, bien sûr. Et qui dit meilleurs jours de l'année, dit super bastons tout le long ! Les orques adorent se battre, se défier, et même s'il est interdit de se tuer, on n'est jamais à l'abri d'un « accident », hmm ? Les différentes portées s'affrontent les unes les autres pour prouver qu'elles sont les meilleures au combat et à la chasse. C'est quelque chose d'assez difficile à appréhender pour nous, qui préférons l'intimité de la nuit et des souterrains, alors qu'eux ne jurent que par leurs bagarres brutales, ouvertes et absurdement directes. Là où nous raffolons de politique et vantons nos fourberies, eux rêvent de conquête, brûlent les ressources et consomment tout sur leur passage. Je suis on ne peut plus heureux d'avoir pu assister à cette fête légendaire, là où se décident habituellement les affaires les plus importantes de la tribu. Parce que si la portée du seigneur de guerre ne gagne pas, il pourrait avoir des problèmes plus importants à régler que les concours : quelques crânes à fracasser, s'il ne veut pas que le sien finisse sur un plateau. La survie du plus adapté, la survie du plus fort, de celui le plus en mesure de remporter le combat – voilà tout ce qui motive l'esprit apparemment simple de nos grands cousins. Les humains et les elfes sont bien aveugles de ne pas voir ce qui bout dans le sang des orques ! Alors que les autres races s'embourbent dans des luxes et plaisirs insensés et dans des arts dispensatoires, nos cousins s'efforcent sans relâche de surmonter leurs faiblesses et celles de leurs ennemis ! Là où vous ne percevez que folie et chaos, les orques voient partout des défis. Les combats, la chasse, les coups de poing et de hachoir, la boisson et les chevauchées, tout cela a un seul but : prouver que leur portée est la meilleure. C'est ainsi qu'ils s'entraînent tous les jours, qu'ils s'apprêtent à écraser leurs ennemis. Toutes sortes de jeux se passent pendant le festival ; certains d'entre eux sont connus même de vous autres humains. Le plus célèbre parmi les vôtres est la Cavalcade du cochon ardent. Oh, quel spectacle ! Vous savez, les orques adorent ces cochons sauvages à l'épaisse fourrure ! Nous les détestons. Mais ils ont le poil si épais qu'il peut vous émousser un poinçon et qu'il vous reste planté entre les dents. C'est pourquoi leurs chamanes ont créé cette salve flamboyante pour leur brûler le poil. C'était censé braiser le cochon en même temps, seulement… Enfin, toujours est-il qu'un jour, un chamane a utilisé la salve pour mettre le feu à un cochon vivant. Le cochon en flammes, pris de panique, se débat, le chamane le projette loin de lui – et le cochon se met à détaler en foutant le feu à tout le camp. L'instant d'après, vous voilà avec un nouveau sport orque sur les bras. Les orques ne peuvent s'empêcher de se prendre d'affection pour ce genre de bêtises hautement destructrices. Depuis lors, chaque portée désigne son plus gros orque pour lancer un cochon. Il faut les voir tous alignés sur le départ, une vraie batterie de fusées. Le seigneur de guerre lève le bras – tous les cochons prennent feu ; quand il l'abaisse, c'est parti pour le lancer de cochons. La suite des évènements est entièrement entre les mains des dieux verts. Quoiqu'il en soit, je vous assure qu'il n'y a pas pire cacophonie. Lorsque les flammes s'éteignent, le cochon qui a été le plus loin a gagné ; ou plutôt, sa portée gagne. Le cochon n'a cependant pas tout perdu : il a obtenu le droit de vivre. Ses poils repousseront encore plus drus que jamais ; ce sont ces cochons qui font les meilleures montures. Quant au reste… Eh bien, disons que le porc à la broche est le plat principal du troisième jour du festival, et qu'il n'a jamais meilleur goût qu'en cette occasion. –Extrait de Mille nuits : des cavernes d'Augée occidentale à la ville d'Avras, par Svennta'rommsag, traducteur gobelin du seigneur Heinrich. –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– Les Fils de la guerre (traduction du texte d'introduction sur le site, par ‘Minidudul’) Jaillissant de nulle part, déferlant sur la plaine comme un raz-de-marée, les « Fils de la guerre » terrorisent tous les continents du monde depuis l’aube des temps. Avec leur amour incommensurable de la bagarre et leurs nombreuses enclaves dissimulées aux regards étrangers, ce n’est qu’une question de temps avant que les royaumes mortels ne soient à nouveau confrontés à la double menace des Orques et Gobelins ! Les tribus orques semblent se générer d’elles-mêmes périodiquement et en grand nombre. Nomades, elles ne cessent jamais de se déplacer. Grâce à d’énigmatiques systèmes de reproduction et sans jamais se fixer en un seul lieu, elles sont comme un feu de brousse, éradiqué pour un bref instant avant de revenir en force à quelques lieues de là. Plus fourbes et sournois que leurs cousins balourds, les mystérieux gobelins protègent quant à eux leur existence grâce à un complexe réseau de repaires cachés, triomphant au combat par la ruse, accompagnés de monstres improbables et recourant à de puissantes substances hallucinogènes. Style de jeu Les Orques et Gobelins sont souvent envoyés au combat avec en première ligne des monstres variés qui submergeront l'ennemi, tandis que les unités de corps à corps se précipitent au combat. D'autres approches sont possibles, comme le fait de recourir à de nombreuses unités massives d'orques et de gobelins pour couvrir le champ de bataille et en venir aux mains avec l'adversaire où qu'il se trouve. Mais les orques et gobelins ne se limitent pas au corps à corps : ils ont également accès à différentes armes de tir pour un style plus équilibré et peuvent être soutenus par de puissants chefs de guerre montés. –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– La Marée verte, les Filous et Guerriers nés (traduit du Ninth Scroll nº14) Tout comme les grands singes des jungles de Taphrie, les orques sont des êtres costauds et robustes. Au combat, ils paraissent capables d'endurer les plus terribles blessures sans cesser de se battre. Ils se caractérisent notamment par leurs longs crocs et la teinte terreuse de leur peau (du brun foncé au vert en passant par l'ocre), qui contribuent à leur aspect terrifiant et sauvage. Les gobelins, tout en partageant certains traits de leurs cousins plus gros, sont très différents. De petite taille et moins forts, ils démontrent en revanche une fourberie, une méchanceté et une perfidie sans pareilles. Leurs longs nez et leurs grandes oreilles en font cependant d'excellents pisteurs et explorateurs. Depuis l'aube des temps, les « fils de la guerre » ont toujours paru surgir de nulle part, émergeant sans prévenir des forêts, des cavernes, et de tous les lieux sauvages de la terre en formant de véritables nuées. Les orques sont les plus agressifs de ces deux espèces, affichant un amour immodéré pour le combat, considérant apparemment la guerre comme une fin en soi. Il est virtuellement impossible de suivre les déplacements de leurs bandes, toujours en maraude. Les gobelins sont quant à eux bien plus sédentaires. D'aucuns affirment même qu'ils auraient bâti de grandes cités cachées, bien qu'il soit difficile de vérifier l'authenticité de ces rapports. *** Même si je pense que nous autres, Daebs, n'avons pas grand-chose à apprendre des autres nations lorsqu'il s'agit de dompter les créatures qui peuplent ce monde, j'ai suivi avec intérêt l'interrogatoire de quelques orques et gobelins. Il apparaît en effet que leur relation avec leurs bêtes soit plus proche du lien qui unit entre eux des frères turbulents que d'un rapport de maître à serviteur. Les orques semblent avoir une forte affinité pour toutes les créatures qui sont aussi brutales et butées qu'eux : ils considèrent les géants, les sangliers et les vouivres comme des frères d'armes, luttant avec eux pour la gloire et le butin, se frayant un chemin ensemble, « croc dessus, croc dessous », si l'on peut dire, à travers la gadoue et les tripes de leurs ennemis. Pendant ce temps, les antres des gobelins, impossibles à détecter, inaccessibles aux éclaireurs et aux espions, sont protégées par une myriade de créatures qui rôdent dans les cavernes, les fourrés et la steppe. Ces avortons adorent comme autant d'avatars divins les gardiens qui préservent leurs silhouettes chétives – tout ce qui possède les plus gros crocs et les plus longues griffes. Pitoyable, mais on ne peut nier l'efficacité de cette symbiose. Il me faut trouver un moyen d'exploiter tout ceci. – Liluth Araran, Journal d'un maître des bêtes *** Ceci est une pierre Elle ne connaît pas la vérité Que ces mots lui enseignent notre mode de vie Notre mode de vie est la guerre Nous ne sommes nés que pour cela Une pierre est née pour rester en place Mais nous la ferons rouler Et dans la vitesse de la vie, elle apprendra Elle apprendra notre mode de vie Celui de la guerre, de la vitesse, de la sueur Nous adorons lutter et gagner Nous voulons que cette pierre l'adore aussi Nous donnerons à cette pierre une portée Et nous la mettrons en quête Et elle connaîtra le mode de vie de la guerre – Traduction d'une inscription découverte sur une idole en pierre inachevée *** De plus en plus convaincu que la société orque est organisée en groupes de naissance (portées) composés d'individus ayant émergé du même site. Chaque groupe lutte pour la domination sur la tribu. Les chefs de portée luttent entre eux pour devenir le chef de guerre. Observations de quelques individus (avec les surnoms que je leur ai donnés) : Gustav : membre de la plus jeune portée. Comportement extrêmement turbulent. Lui et ses frères sont si avides de bagarre qu'ils en sont tout fébriles. Heidi : bien moins sauvage qu'avant. Sa portée a gagné en maturité, a appris à fabriquer et manier des armes, a développé un semblant de discipline au combat. Henning : de la plus ancienne portée. Produit les armes et armures en fer les plus lourdes et les plus évoluées pour la tribu. Plus calme, mais absolument résolu lors des combats. Wilhelm : dernier survivant de sa portée. Combat seul, sans jamais se mêler aux autres portées. Ne parle quasiment plus qu'aux chamanes. Ai vu Wilhelm s'enfoncer dans la brousse, raison inconnue. N'est pas revenu depuis des semaines. – Notes d'observation de terrain prises par le chercheur Johan Möhring *** Il est dit parmi les tribus de ce pays qu'aux temps les plus anciens, les plus vieux chefs-prophètes des gobelins, appelés « darrmus », creusèrent un vaste labyrinthe sous les Grandes Montagnes. En son centre se trouvait ce qu'ils appelaient le Jardin terrestre des délices. Il s'agissait de leur domaine le plus secret, un refuge caché, situé entre l'Augée et la Vétie, protégé par les monstrueuses créatures des profondeurs : les gogyags. Aucun humain, elfe ni nain n'était autorisé à prendre connaissance de ce secret ni d'accéder à ce lieu saint, la cité gobeline. Elle était imaginée en tant que représentation mortelle du Jardin divin auxquels tous les gobelins dévots espèrent arriver, que ce soit après leur mort ou à l'aide d'usages transcendantaux des substances inconnues qu'ils emploient lors de leurs rituels. On raconte que les habitants de cette cité se soumettent aux épreuves les plus douloureuses s'ils en reçoivent l'ordre de leur darrmu, démontrant à cette occasion une foi fanatique en une certaine forme de Vérité que, par métonymie, ils associent à ces mêmes substances, et que leur divinité jumelle aurait découvert pour eux. – Extrait du Livre des terreurs du monde de Niccolò Solo, célèbre marchand et voyageur arcaléen *** Nul frère, nulle sœur Le seul roi Nul passé, nul futur Le seul roi Nulle crainte, nulle faiblesse Le seul roi Né du sol et né seul Le seul roi Destructeur et bâtisseur Le seul roi Un poing de fer, l'autre de pierre Le seul roi Il apporte les combats, il apporte le destin Le seul roi Cœur d'enfant, cœur de roi Le seul roi – Incantation récitée, dit-on, par un prisonnier orque soumis à la question par les autorités tsouantanaises
  12. Ces textes sont extraits du Livre de Règles Complet. Ils ont été traduits par @Ghiznuk *** DES LÉGIONS DÉMONIAQUES *** Personne ne peut véritablement exiger la loyauté et l'obéissance de cent mille créatures hurlantes sorties des profondeurs infernales. Néanmoins, je peux les… inspirer. Et j'accomplirai des choses merveilleuses. – Démon majeur de Cupidité (dont le nom ne peut être rendu en langue humaine) *** Démons. Créatures infernales d'une multitude de formes et de quantités, attirées de notre côté du Voile par les sorciers de nombreuses races et nations. Si l'Église voudrait nous faire croire que ces créatures ont été envoyées par Sunna pour nous punir de nos soi-disant crimes, il suffit de se pencher un tant soit peu sur l'histoire pour se rendre compte que les apparitions de démons sont un phénomène naturel récurrent, indépendant de la volonté des dieux. Ils sont notamment apparus en vastes hordes, sans que quiconque ne les ait appelés, aux périodes de grandes commotions terrestres, aux mêmes époques où se produisent les séismes et les éruptions volcaniques, ajoutant ainsi considérablement à la détresse et au malheur de ceux qui ont vécu avant que Sunna ne se soit manifestée devant les hommes. – Extrait du Dictionnaire magique de François l'Arouet
  13. Ces textes sont extraits du Livre de Règles Complet. Ils ont été traduits par @Ghiznuk *** DES DYNASTIES IMMORTELLES *** Le désert est indifférent. Le désert est rancunier. – Nomarque Pherisis *** Les morts-vivants sont pareils à lame mal trempée : forts mais néanmoins roides. Plutôt que céder du terrain, une fois pressés, ils perdent rangs entiers. – Paladin équitain *** Sire. Il nous a paru bon de vous informer que Ferdinand Valdes a été trouvé mort hier soir, son corps grouillant de scarabées apparus d'on ne sait où. Nous n'avons toujours pas reçu la moindre nouvelle de von Üblingen. – Note du Gardien de la Société impériale d'Eichtal au Chancelier
  14. DES GUERRIERS DES DIEUX SOMBRES Fléau de la civilisation, Poing de fer des Dieux Sombres *** Traduit du GBR Sept dieux cruels, Sept voies éternelles Sept portes sur l'enfer, S'ouvrent à toi, mortel. Sept pentes escarpées Sept soifs à étancher Sept sont tes feux ardents Sept tes désirs brûlants… – Tiré de L'Enfant du soleil d'Eiserne Jungfrau, prélate sunniste et poète *** Au son des tambours, le sol tremble et gronde : nous arrivons, nous arrivons. Brisés sous nos pieds, sous nos roues et sabots : le châtiment, le châtiment. – Chant de guerre de la tribu de la Roue sanglante *** Traduit du Ninth Scroll nº11 Beaucoup de gens pensent que les Désolations sont la seule source de la puissance des Dieux Sombres dans le Royaume mortel. Selon ces ignorants, les quelques forteresses frontalières disposées pour nous prévenir des influx en provenance de ce lieu suffisent amplement à notre protection. Il est vrai que depuis plus de mille ans, les Désolations ont été un lieu de convergence pour toutes sortes d'hérétiques et de monstres. Pourtant, les Dieux Sombres existaient bien avant la création des Désolations, et leur influence se ressent bien au-delà de leurs limites. C'est là que vous nous trouverez, guettant, épiant, avec le fer et le feu. La Mer brisée devient chaque jour plus dangereuse pour les voyageurs à destination de nos nouvelles colonies en Silexie. Nous ne pouvons non plus fermer les yeux sur les récits de nos marchands faisant état d'une ville entièrement dédiée à la dépravation au beau milieu du Grand désert. Nous savons de notre expérience que partout où le Voile s'amincit, la magie abonde. Si ces lieux, grands ou petits, sont laissés sans surveillance, alors ils finiront, tôt ou tard, par devenir des repaires d'adorateurs du Chaos. Néanmoins, pour ceux d'entre nous à qui a été confiée la tâche de défendre la civilisation, il ne s'agit là que de soucis bien mineurs. Les ennemis à l'intérieur de nos nations sont beaucoup plus insidieux et plus difficiles à contrer. Là où les cultistes accomplissent leurs sombres rites en secret et chuchotent à l'oreille de leur entourage, seules notre éternelle diligence et la lumière de la flamme sacrée peuvent garantir la sécurité de nos peuples. – Extrait de La Flamme purificatrice, par l'inquisiteur Volkhardt Sattler *** M'étant penché sur les histoires, récits et rapports de toute une série d'inquisiteurs ainsi que sur plusieurs grimoires de savoir interdits, il transparaît que les motivations qui poussent certaines personnes à conclure un pacte avec les Dieux Sombres sont aussi variées que les Guerriers eux-mêmes. Le coût est bien connu : vendre son âme à l'Abysse. Et pourtant, les Dieux Sombres ne semblent jamais être en manque de candidats désireux de troquer tout espoir de salut en échange de leurs promesses éphémères. Que veulent les Guerriers ? Chaque Guerrier a ses propres raisons de prêter serment. Chacun suit son dieu à sa façon, et poursuit différents plaisirs ou ambitions au nom de sa divinité tutélaire. La seule chose qui leur est commune à tous, est qu'ils cherchent à s'élever aux yeux de leur dieu. Que veulent les Dieux Sombres ? Loin de moi l'idée de sonder leurs motivations, mais ce n'est pas pour rien si leurs noms ont été associés à des comportements bien spécifiques. Ils trouvent leurs adorateurs parmi ceux qui s'adonnent à leur vice particulier. Mais rien n'est jamais simple là où les Dieux Sombres sont impliqués. Des actions en apparence anodines peuvent engendrer des conséquences funestes des années, voire des décennies plus tard. Derrière eux se dresse leur maître infini, Père Chaos, dont l'influence doit être considérable dans la détermination de leurs desseins, bien que sa nature soit la plus difficile à deviner de toutes. Que veut Père Chaos ? Nous nous trouvons ici bien en-dehors des limites de la certitude. Certains érudits et prêtres prétendent même que Père Chaos n'existe pas, tandis que d'autres affirment qu'il n'est que le reflet de nos propres pulsions destructrices. Je ne peux rien dire de certain quant à sa nature, ni quant à ses projets pour ce monde. Tout ce que je sais, est que ses adhérents cherchent à mettre un terme à toute structure et à toute raison – du moins, au sens où nous les entendons. – Une audience avec le grand voyant Draigh Sangrey *** Le principal point commun que j'ai observé parmi ceux qui concluent le Pacte, est qu'il s'agit d'individus qui paraissent mal intégrés dans leur propre culture. Cet ostracisme peut provenir d'une ambition inassouvie, d'une incapacité à obtenir justice pour des torts qui leur auraient été causés, ou du fait que leurs péchés s'opposent à la moralité de leur société; quoiqu'il en soit, on retrouve partout le même schéma familier. Tournant le dos à ceux de leur race, les serviteurs des Dieux Sombres recherchent la puissance, l'immortalité, et l'acceptation de ce que d'autres considèrent comme des tares. En échange, tout ce qui leur est demandé est de se séparer de cette partie de leur être qu'ils ne peuvent voir, et de faire une croix sur un au-delà aux côtés d'un dieu qu'ils considèrent les avoir abandonnés. Dès le premier pas posé sur ces voies périlleuses, la seule direction est vers le haut ; sans quoi, c'est le désastre. Ceux qui choisissent de servir les Dieux Sombres le font car ils sont convaincus qu'ils réussiront là où des milliers d'autres ont échoué, afin de remporter leur véritable récompense : l'immortalité. Certains Guerriers prennent la Voie de la Faveur afin d'atteindre le pinacle de la vie éternelle en tant que Héraut exalté, au service tout au long de ce périple d'un des sept Dieux Sombres qui les fait bénéficier de ses récompenses. D'autres, souvent après avoir été rejetés par le Dieu Sombre à qui ils obéissaient naguère, optent pour la Voie de l'Exil, plus rude, abandonnant toute perfection physique en échange d'une force brute. Quel que soit l'itinéraire choisi, les conséquences de l'échec sont catastrophiques. Qu'il l'ait reçue ou qu'il s'en soit emparé, la puissance du Guerrier ne peut être contenue par un organisme mortel sans protection surnaturelle. Les Bêtes affligées qui parsèment les Désolations sont tout ce qu'il reste de ceux qui ont attiré sur eux le déplaisir des Dieux. Mais un destin pire encore attend ceux qui échouent à l'épreuve du Héraut : abandonnés de tous, on les appelle « Intouchables ». Maintenant que vous connaissez la vérité, tous ces dangers, sachant que le moindre faux pas pourrait vous plonger tout droit dans l'abysse, pensez-vous à présent vraiment posséder le courage, la volonté et l'endurance qu'il faut pour conclure ce pacte ? – Discours de l'ensorceleur Draxule à Lidintsé, tel que rapporté par les survivants du massacre *** Votre majesté, C'est avec un vif regret que je vous écris pour vous faire part de mon échec. Le temps alloué à mon séjour chez les Vaskols touche à sa fin. Il me peine de rapporter qu'aucun accord n'a pu être conclu. Je dois confesser que c'est avec une certaine réticence que j'acceptai d'endosser cette responsabilité. Cependant, nos voisins barbares m'ont bien surpris ; ce qui fait que ce voyage a été extrêmement instructif. Le peuple vaskol est en effet doté d'une étrange noblesse de caractère. Certes, le système tribal des Vaskols nous a l'air pour le moins archaïque ; de même, leur refus de reconnaître le caractère divin de votre règne et l'importance qu'ils donnent aux libertés individuelles suscitent de nombreuses interrogations, notamment quant au fait que cette société survit, voire même prospère envers et contre tout dans cette steppe désolée. Ceci dit, l'ouverture d'esprit de ces gens est plus que bienvenue après toutes ces années passées parmi les intrigues mesquines qui entachent les couloirs de notre capitale. Les conditions qui leur ont été proposées étaient plus qu'avantageuses. Mais la réalité est qu'ils ne désirent rien de ce que nous avons à leur offrir. De l'acier, ils en ont en abondance ; ils se le procurent en échange de poisson et de fanons de baleine auprès des redoutables guerriers de la steppe, quand ce n'est pas par la force des armes. Ils ne font que peu de cas de l'or, des bijoux, des décorations, des œuvres d'art et même du vin, car ils considèrent tout ceci comme l'apanage des faibles. Je dois avouer qu'après tout ceci, ils demeurent pour moi une énigme. Votre dévoué, Dieter Humbolt III – Lettre à l'empereur Matthias –––––––––– Traduit du Ninth Scroll nº 23 Grand Sage, quelle est la relation entre les Guerriers des Dieux Sombres et leurs ensorceleurs ? Les ensorceleurs commandent-ils des bandes de Guerriers des Dieux Sombres, ou sont-ils dédaignés par les guerriers favorisés par ces dieux ? Les ensorceleurs des Dieux Sombres sont des individus extrêmement intéressants. Ils sont dotés de puissants talents magiques : beaucoup d'entre eux auraient, dit-on, été élevés par des démons, tandis que d'autres échangeraient avec ces derniers des secrets provenant de l'autre côté du Voile. Il est difficile d'être certain de la vérité, étant donnée la propension des ensorceleurs à s'approprier le moindre racontar susceptible de renforcer leur charisme. Toujours est-il qu'ils démontrent la capacité d'extraire le pouvoir des âmes, un talent normalement réservé aux Surnaturels. Ce qui est certain, c'est que les ensorceleurs jouent le rôle de prophètes des Dieux Sombres. Ils cherchent des oreilles réceptives pour les promesses de pouvoir et de liberté qu'ils susurrent, et agissent souvent comme intermédiaires pour tous ceux qui souhaitent faire le pacte et vouer leur âme à l'un des Sept. Vu ce rôle, ils jouissent d'un respect considérable de la part des Guerriers ; les ensorceleurs passent constamment d'une bande à l'autre pour y narrer les exploits de ceux qui atteignent l'immortalité, et avertir les leurs des terribles conséquences en cas d'échec. Pourtant, chaque Guerrier suit sa propre voie, et montre peu de déférence envers ses compagnons, même envers ceux qui suivent la même route que lui. Un tel groupe ne peut donc être dirigé que par un ensorceleur exceptionnel. Un tel cas est rare, mais cela arrive parfois. Les bandes de guerre ont tendance à attirer un large éventail de différents adeptes, y compris de ceux qui vacillent au bord de la damnation, voire même des créatures déchues depuis fort longtemps. Une aussi large congrégation est fragile, mais présente un immense potentiel de destruction. – Questions au Grand Sage Selig
  15. Ces textes sont extraits du Livre de Règles Complet et du Ninth Scroll 8. Ils ont été traduits par @Ghiznuk *** DES KHANS OGRES Noceurs suprêmes, Seigneurs du commerce source : GBR *** Tu ne pourras jamais savoir qui tu es vraiment tant que tu n'auras pas vu ton reflet dans la plaque ventrale d'un ogre. – Isaac, le poète-soldat *** En ces temps de grande souffrance La terre se mit à bouillir Les cieux s'assombrirent. L'eau devint âcre, la nourriture corrompue et gâtée Et toutes sortes de créatures surnaturelles et abjectes Se déversèrent sur les terres Telle une horde malveillante. La marée balaya tout sur son passage, Ils n'étaient pas quelques-uns, mais beaucoup, Les cœurs de ceux qui les virent cessèrent de battre. Les Myahets furent repoussés devant eux Dispersés aux quatre vents. Parmi les démons se trouvaient Le Changeforme et le Putrescent, Tous deux des forces terrifiantes et de puissants sorciers, Armés de chaînes de fer et de disques volants Qui n'épargnaient aucunement Les âmes de leurs ennemis. Avec eux vinrent aussi Des créatures ondulantes et assoiffées de sang De toutes formes et plus répugnantes les unes que les autres. La plus grande d'entre elles Était Foloï le Cherchecrânes Un géant rouge portant de lourds manteaux de fer. Il fallait voir Foloï : Prêt à bondir comme un tigre à dents de sabre, Ses haches redoutables aussi grandes qu'un chaudron Sa peau rouge impénétrable, Il avait de gigantesques cornes et des ailes en lambeaux. Ces destructeurs infidèles Hurlaient de rage. Recevant l'ordre de leur khan, Les démons sortirent Hors des vastes steppes. Ils avaient des chars vivants, des broyeurs, Des chiens infernaux et des bêtes pestilentielles, Ces infidèles dans leur multitude Avaient de nombreux engins démoniaques également. Les légions grouillantes marchaient de l'avant, Telle une forêt touffue, une crue implacable, Agitant leurs bannières tachées, Ils n'étaient pas quelques-uns, mais beaucoup. Nul ne pouvait s'opposer à ces rejetons Jusqu'à ce que le grand Tsanas rassemblât Les Myahets survivants au Pic du Foyer, Et chargea à leurs côtés dans la terrible bataille. La montagne ruissela de sang et de cadavres Les démons étaient si nombreux. Mais telle était la force du puissant Tsanas, Il abattit le Changeforme Il abattit le Putrescent, Et d'autres sans nombre. Alors l'énorme Foloï, le Cherchecrânes, Lui lança un gigantesque défi. Tsanas, le Khan des Khans, Parcourut le champ de bataille pour l'affronter. Le géant rouge enfonça ses haches Dans la panse de Tsanas. Mais même dans son trépas, le héros De son marteau, arracha la tête de Foloï. Les démons fuirent dans leur terreur, Et les Myahets les poursuivirent. – Strophes 3410-3473 de l'Épopée de Tsanas, poème épique ogre récité lors des cérémonies et des festins, traduit du gyenggetat par Pascaline Caillat *** 'Y en a qui n'aiment pas ça quand le type face à eux veut pas mourir. Même si leurs dieux les sauvent, ça ne dure jamais qu'un temps. Et puis, moi, je trouve que ça ouvre l'appétit. – Mercenaire ogre *** Un gobelin avait passé contrat avec un ogre, prétendant vouloir en devenir le serviteur. Chacun accomplissait sa propre tâche selon sa nature et ses capacités. Le Gobelin décelait les proies et les montrait à l'Ogre ; l'Ogre bondissait alors pour les saisir. Bientôt, le Gobelin fut jaloux de l'Ogre car celui-ci se réservait la plus grosse part de ce butin. Il déclara alors mettre fin à son engagement. Un mois passa et, privé de ce secours mutuel, chacun se trouva tenaillé par la faim. – Extrait des Fables d'Azak, anciens contes moraux nains *** Ne doute jamais qu'un petit groupe d'ogres réfléchis et déterminés puisse changer le monde, quand bien même cela ne s'est jamais produit auparavant. – Extrait de Une éducation nyetsanoise, par Pascaline Caillat –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– source : Ninth Scroll nº8 Quand bien même un grand nombre d'ogres eût pu vivre en Vétie aux temps jadis, ceux-ci en ont certainement été chassés par les empires antiques de l'Âge d'or. Il est dit que les ogres considèrent leur véritable terre natale comme étant les grandes prairies ondoyantes qui s'étendent sur toute l'Augée centrale, immense steppe dont seule une minuscule portion (la steppe des Makhars) demeure encore de ce côté des Désolations. On sait cependant qu'avant la création des Désolations, les ogres dirigeaient un empire gigantesque, peut-être le plus grand jamais vu dans l'histoire, qui étendait son emprise sur la majeure partie de l'Augée et de la Vétie, uni sous le légendaire Denghet-Khaan ; même si certaines chroniques rapportent que cet empire se serait ensuite fracturé en cinq royaumes, chacun recouvrant tout de même une superficie considérable. Parmi ces cinq, les deux royaumes occidentaux sont ceux qui ont été les plus durement touchés par les Âges de la ruine et par la Fournaise. Ce sont les survivants de ces deux pays qui auraient été unis par le mythique héros salvateur Tsanas, lequel, disent les légendes, aurait mené son peuple vers la sécurité des forteresses des montagnes, d'où ils triomphèrent finalement de la déferlante démoniaque qui avait été libérée par la conflagration de magie. Une histoire troublée, certes, mais néanmoins source de grande fierté chez les tribus que nous voyons aujourd'hui. *** Votre Magnificence, Les ogres ne sont que des mercenaires, ils n'ont jamais été autre chose. Même s'ils ne recherchent pas la violence inutile (la guerre coûte de l'argent), ils n'hésitent jamais pour autant à recourir à la force pour garantir leurs intérêts commerciaux. Leur vie dans les montagnes, où rien ne pousse, les rend entièrement dépendants de leur monopole sur les richesses qui traversent leur territoire. À moins qu'elle n'emprunte la Route de l'acier, toute marchandise voyageant d'Orient en Occident, ou inversement, est soumise d'office à la dîme prélevée par les ogres. Nombreux sont les grands princes des Sagarika-deshas qui ont tenté de contourner les montagnes ou de les franchir avec leurs caravanes sans négocier avec ces créatures : tous ont payé de leur sang et de celui de leurs hommes ce qu'ils n'avaient pas voulu payer en or. Si votre Magnificence désire éviter ces funestes intermédiaires, une seule option s'offre à elle : passer par un des ports méridionaux pour emprunter la route océanique. Mais même ce faisant, votre Magnificence encourt le risque de représailles au cas où les ogres en seraient informés. Qui plus est, les Hautes Lignées monnaient leur contrôle des mers non moins avidement que ne le font les khans. N'oubliez pas que le khaganat de Bayalag, qui a gardé le Sagarika sous sa coupe pendant des siècles, avait été initialement fondé dans le but précis de contraindre nos gens à employer les routes des ogres. Il n'est d'ailleurs pas entièrement exclu que nous ne soyons témoins de la fondation d'un nouveau khanat sagarikain au cours de cette vie. – Lettre à Amara Nayar, râdja de Tchoungsar, royaume du Sagarika *** Je n'ai pas demandé à être orpheline, ni n'ai quémandé la générosité des khans. Quand j'y repense, après toutes ces années, je me rends compte de l'incroyable commisération dont ont fait preuve ceux qui décidèrent d'adopter l'insignifiant enfant humain que j'étais pour l'élever comme l'un des leurs. J'ai grandi avec ces ogres que vous appelez barbares, j'ai appris toutes leurs anciennes et fières coutumes. Soyez certains que chaque chose que vous pensez connaître à leur sujet, ou presque, n'est que pure invention ou exagération. Il n'y a par exemple pas une civilisation ogresque, mais deux. D'un côté les nombreuses tribus qui continuent à mener l'existence nomade de leurs ancêtres sur la steppe, de l'autre celles qui ont fait leur la voie de Tsanas, gardant jalousement les montagnes fortifiées d'où ils dominent la Route de la soie. La différence est énorme : de la steppe à la montagne, toutes choses sont différentes, l'économie comme la religion. Pourtant, la plupart des humains se contentent de demeurer dans l'ignorance de cette nuance. – Extrait de Une éducation nyetsanoise, par Pascaline Caillat *** Sacrée est la montagne aux sept pierres. Oumi ! Sept lonchodontes nous offrîmes, Oumi ! Nous prions pour la pluie, Oumi ! Nous prions pour un festin, Oumi ! Nous sommes tes enfants, Oumi ! Nous emplissons nos bouches, Oumi ! Nous emplissons nos âmes, Oumi ! Que la vie soit douce. Oumi ! – Litanie à Oumi, fréquemment récitée lors des rituels ou lorsqu'on passe à proximité d'un lieu sacré *** Ouais, j'ai fait la Route de la soie. Et ce qu'on dit est vrai : ne jamais s'endetter auprès d'un ogre. J'ai vu des hommes abandonnés, agonisant, sur le flanc gelé d'une montagne, parce que leurs jambes… enfin, disons qu'elles n'étaient pas simplement cassées. Ce n'est pas qu'une question d'argent. Les ogres détestent vraiment toute dette, n'importe quelle dette. Un jour, j'ai donné ma gourde à un ogre de ma caravane pour qu'il boive un peu d'eau, et il a insisté pour me rembourser : il fallait qu'il me donne une pièce en échange. Ça, c'en est un avec qui j'étais camarade ! Tu sais, ce sont de bons gars – la plupart d'entre eux du moins –, une fois que tu commences à les connaître et tant que tu ne leur dois rien. Je n'ai jamais autant ri autour d'un feu de camp qu'avec des ogres. Y a une autre fois, leur chef là, le « khân », comme ils l'appellent, celui qui protégeait notre caravane, il avait une dispute avec un rival, une autre tribu qui essayait d'empiéter sur son territoire. À ce qu'on m'a raconté, notre gars lui a tendu un fagot de feu de bois, mais il avait caché dedans un sac rempli de gemmes. L'autre khân a eu tellement honte de s'être endetté à ce point, qu'il s'est jeté de la falaise ! Tu me crois pas, tu penses que j'invente, hein ? Tu n'as jamais rencontré un ogre, c'est pour ça. Ils sont complètement cinglés, mais franchement, je les adore. – Entretien avec un marchand *** Il voulait que j'accepte les services des « Fils de Glauca », une troupe de mercenaires connue pour engager des ogres. Je lui ai ri au nez. Quand bien même ils seraient les meilleurs combattants de toute l'Arcalée, jamais je ne prendrai de tels sauvages à mon service ! Les ogres sont les pires des barbares. Brutaux, vicieux, obèses ; ils passent leur vie dans des tentes, à se rouler dans la boue et à se bourrer le mufle de viande crue jusqu'à en faire dégouliner les jus sur leur corpulence. Des cannibales, des mangeurs d'homme, qui ne vénèrent aucune divinité et pour qui rien n'a d'importance en ce monde si ce n'est leur prochain sac d'or, repas ou coït. Même s'ils étaient les dernières créatures vivant dans ce royaume ou dans l'autre, jamais je n'aurai affaire à eux. – Journal de Delfina Rosini, jeune aristocrate arcaléenne –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– En quête de festins et de fortune (traduction du texte d'introduction sur le site, par ‘Minidudul’) Maîtres des grandes plaines et des montagnes d'Augée, les ogres sont parmi les créatures les plus coriaces. Réputées pour leur appétit féroce, à la hauteur de leur brutalité, leurs tribus sont redoutées dans le monde entier. Ne les offensez pas, car leur fureur est légendaire : seul un fou se tiendrait devant la charge tonitruante des Khans ogres ! Les ogres des steppes et ceux des montagnes ont développé deux cultures relativement différentes. D'origines riches et anciennes, elles ont en commun la tradition que tout peut être résolu par un banquet suffisamment pourvu. Lors de la période glorieuse du plus grand Khan des khans, les ogres marchaient en tant que maîtres de la grande nation de Tsouan-Tan – du moins, c'est ce qu'ils se racontent autour des feux de camp. Aujourd'hui, leur territoire inclut la Route de la soie, ce qui leur donne accès aux biens et aux richesses de nombreuses nations. Les caravanes marchandes louent régulièrement le service de tribus ogres pour leur protection, bien souvent contre la menace posée par d'autres tribus ogres. Ces mercenaires ne sont pas réputés pour leur fiabilité (surtout lorsqu'ils ont le ventre vide), mais ils ont appris à respecter le pouvoir de l'argent. En tout cas, c'est ce que se disent les étrangers. Style de jeu L'armée des Khans ogres aligne les guerriers les plus gros, qui profitent littéralement de leur masse pour impacter l'ennemi. Peu nombreux mais puissants, ils sont souvent accompagnés de monstres encore plus imposants qui écrasent eux aussi l'ennemi sous leur poids. Leurs armées sont souvent composées d'unités d'impact populeuses, selon leurs critères, accompagnées de quelques unités de tireurs et machines de guerre, mettant à profit leur connaissance de la poudre noire et leurs alliés ferrailleurs. Mais à l'opposé, ils peuvent également profiter de leur force innée pour aligner de nombreuses petites unités qui submergeront l'ennemi sous autant de menaces considérables.
  16. Ces textes sont extraits du Livre de Règles Complet. Ils ont été traduits par @Ghiznuk *** DU ROYAUME D'ÉQUITAINE Parangons de l'honneur, Bastion de l'antique fierté extraits du GBR *** Jamais n'ai entendu dire que bataille pût être remportée sans sérieuse préparation. – Dame Tania Féret, tacticienne militaire et ministre de la Guerre d'Équitaine *** Avoit pourtant juré que rien ne la pourroit transpercer ! – Dernières paroles du duc Gabriel de Gasconne *** Roi Louis : Mon cher Cantemont, que suis-je aise de vous revoir sain et sauf. Mais où donc reste notre commandant, le duc de Gasconne ? Est-il toujours en campagne ? Cantemont : De bien tristes nouvelles, messire. Gasconne a péri. L : Par la Dame, que voici une perte qui ne fait qu'appauvrir notre nation. Quelles sont donc les nouvelles de notre Croisade ? Le félon a-t-il été évincé ? C : C'est là un bien lourd fardeau qui me pèse. Néanmoins je m'évertuerai à parler en pleine franchise. Quatre mille chevaliers firent route avec nous pour Avras. N'en sont revenus que quatre cent. Et moult d'entre eux sont assurément en fort piteux état. L : Cela ne peut être vrai ! N'étiez-vous donc préparés à affronter le général Fontaine et ses maigres troupes ? C : Certes nous l'étions, mon seigneur. Nous lui mandâmes premièrement, comme votre Majesté nous l'avoit enjoint, des émissaires afin de parlementer. Mais le traître refusa de négocier. Aussitôt nous avançâmes sur la cité venant d'Ouest, pour l'honneur de la Dame. Mais nullement n'avions-nous escompté… L : Qu'est-ce ? Parlez donc ! C : N'avions escompté les zombies, mon seigneur. L : Je vous demande pardon, vous ai-je bien entendu prononcer le mot « zombies » ? C : Si fait, messire. C'est bien de cela qu'il s'agit. Nous nous rendîmes compte que l'accès à la cité nous étoit fermé, du fait des choses qui entraînoient hommes comme chevaux sous la surface des eaux troubles. Je suppose qu'il se trouvoit là quelque nécromancie à l'œuvre. Une femme ravissante se transportoit par dessus la fange, raillant nos souffrances, et confortant nos craintes. Notre cher ami Gasconne se lança à la poursuite du démon, mais mal lui en prit. Elle l'engloutit devant nous… Affaire on ne peut plus déplaisante. L : Par la Dame ! Toutefois ne les surpassiez-vous en nombre ? Nous avions pourtant dépensé… C : Si fait. Mais nos chevaliers furent dévoyés vers les marécages par de noirs sortilèges, et nos destriers s'enlisèrent. Étions épuisés après la longue marche et notre lourde armure n'étoit pas adaptée à ce terrain perfide. C'est alors qu'une multitude de nos compagnons tombés commencèrent à se redresser sur le lieu même de leur trépas… Ensuite survinrent ces spectres cauchemardesques… L : Des spectres ? C : Quelque créature de ce genre – il me plairoit de point m'attarder sur les détails. Maints qui n'avoient encore été occis prirent leurs propres vies, poussés par la folie. L : Au nom de la Dame… Je dois de suite me retirer en prière. Faites donner aux survivants à boire et à manger. Pouvez disposer, Cantemont. Regagnez votre foyer. – Compte-rendu d'une audience à la cour d'Équitaine, 960 A.S. *** Lorsque j'affirmai pouvoir tout soigner, je présumois que le patient eût toujours ses deux poumons et une tête. – Médecin équitain –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– tiré de Ninth Scroll nº5 (04/05/2018) Aux jours d'avant Sunna, l'empire du Roi des rats tenait la Vétie sous sa griffe. Une seule nation se dressait face à la Vermine : l'Équitaine. Ce domaine a toujours reposé sur la force de ses puissants dirigeants, parmi lesquels le roi Gilles de Raux était un des plus grands. Mais de sombres murmures accompagnèrent son règne et sa longévité bien au-delà de l'étendue de la vie mortelle. Ensuite vint Uther, lui qui, tout comme Gilles, est surnommé « Roi Passé et Futur ». Il souleva une ombre du pays et dévoua sa cause à la déesse communément appelée du simple nom de « Dame ». Ses compagnons étaient l’incarnation des vertus cardinales qui allaient façonner l’avenir du royaume, servant l’idéal chevaleresque tout en montant la garde contre le retour du Mal. *** À mon arrivée à Guênac, je me vis accorder une audience avec le roi Henri. La jeunesse de son nom est apparente ; il possède cependant une sorte de feu intérieur que son père n'avait point. Là où les ducs riaient naguère dans le dos de Louis, leurs fils accourent à présent sur un simple mot de leur roi. Tous se demandent s'il pourra un jour rivaliser en renommée avec son grand-père, cimentant peut-être l'alliance naissante avec le Volskaïa. Après m'être vu offrir la promesse d'un appui pour mes missions cartographiques, j'errai sur les quais à la recherche d'un vaisseau qui pût m’emmener. J'y entendis des commerçants conclure des marchés pour la vente de céréales, de bois et de tissus avec des marchands venant de nombreuses terres lointaines. Toute la richesse générée par ce commerce contribuera certainement à financer les innombrables croisades du royaume. – Mémoires de Meradus Gercator *** Depuis que je suis arrivé en Équitaine, je me sens comme si le soleil avait inversé sa course dans le ciel et que je fusse replongé dans un des âges du passé. Pays de brumes et de mystères… La vie ici n'a pas changé depuis des millénaires, ou si peu. D'antiques forêts remplies de créatures merveilleuses, dont les frondaisons s'entrouvrent sur les châteaux de la noblesse et les champs des paysans. Une terre imbibée de magie, bénie d’abondance… mais qui recèle aussi maintes souffrances cachées. Le moindre aspect de la vie y est régi par la division de la société en classes. Le peuple équitain se partage entre « ceux qui combattent, ceux qui œuvrent et ceux qui prient », autant d’euphémismes désignant tour à tour les seigneurs féodaux, les manants et les ordos, chacun dépendant étroitement des deux autres. Les trois corps de la société ne se retrouvent unis qu'en un seul lieu : la ferveur de la guerre et des croisades. Celles-ci sont, aux yeux de ces fidèles zélés, l’endroit par excellence où proclamer leur foi en la Dame en recherchant sa gloire à travers le monde. Ce faisant, ils ne manquent pas d'enseigner à ceux qui les considèrent comme des reliques du passé que la maîtrise du cheval et de la lance reste une arme mortelle même de nos jours. – Journal de Cesare Federici, marchant arcaléen *** En Équitaine, la terre elle-même est considérée comme sacrée, mais plus particulièrement encore l’eau pure des rivières et des lacs. La plupart des gens y sont convaincus que les terres équitaines, où qu’elles se trouvent dans le monde, se trouvent sous la protection personnelle de la Dame. Sa religion consiste en trois vertus cardinales que sont l’Honnêteté, le Courage et la Constance. Cette dernière, également appelée « agourenne » dans leur langue sacré, s’exprime par des actes de pénitence, et notamment par la célèbre « Quête ». La Quête revêt de nombreuses formes, mais inclut toujours de nombreuses épreuves destinées à mesurer la volonté, la souffrance et la détermination de ceux et celles qui l’accomplissent. Peu d’Équitains et d’Équitaines parviennent à persister dans cette voie plus de quelques années ; j’estime que pas plus d’une personne ne la mène à son terme à chaque génération. L’heureux élu (ou élue) est alors récompensé par une rencontre personnelle avec la Dame éternelle. Elle fait alors boire une gorgée de sa Coupe à l’individu qui, ainsi gorgé de Son pouvoir divin, renaît Sanctifié. *** L’Équitaine ? Un pays épouvantable ! Comme si les chevaux et les quasi-chevaux dans les bois ne suffisaient pas, leur maudite déesse passe son temps à mander ses étranges serviteurs sur sa terre. Des fées, qu’ils les appellent, mais j’ai certainement de meilleurs épithètes pour eux ! Des minuscules nutons aux puissants Courtisans, tous plus irritants les uns que les autres ! Le pire de tous, c’est celui qu’ils nomment tour à tour Cyrde, Karde, Cute – le Roublard, quoi : on dit de lui que c’est un ancien dieu, qui régnait autrefois avec la Dame des Coupes, mais relégué aujourd’hui au rang de simple superstition. Il reste adoré par une étrange confrérie d’encapuchonnés, aptes au combat à l’épée et à l’arc, passés maîtres de l’art du secret, qu’on appelle les Quins. Vous voulez vraiment que je parle de leur magie ? Alors, figurez-vous que chaque habitant, chaque habitante de ce territoire païen semble connaître l’une ou l’autre formule magique ! Fort heureusement, seules les femmes les plus douées sont autorisées à devenir de véritables magiciens. On les détecte quand elles sont encore toutes petites ; elles sont alors emmenées dans une « Schola » dont l’emplacement est tenu caché, c’est là qu’elles entreposent tous leurs grimoires et autres ouvrages éducatifs, loin de la vue des seigneurs comme des manants. Une fois qu’elles ont atteint l’âge mûr, ces « Damoiselles », comme ils disent, sont censées recevoir des visions de leur Dame, et sont traitées partout comme des reines. Les Ordos sont à leur service, les ducs et les rois leur font des dons somptueux en échange de leur conseil. Un pays épouvantable, vraiment. Je le répète et je le répèterai encore ! – Entendu dans une taverne d’Avras
  17. Ces textes sont extraits du Livre de Règles Complet. Ils ont été traduits par @Ghiznuk *** GÉOGRAPHIE source : GBR *** *** Très cher Petrus, J'espère que cette lettre trouvera bien son chemin jusqu'à vous. J'ai été témoin des choses les plus incroyables d'au-delà du bord du monde. J'aurais tant aimé que vous soyez là pour les contempler à mes côtés. Nous sommes revenus une fois de plus à Fredericksberg, qui semble encore avoir grandi, même en l'espace des quelques semaines qu'a duré mon absence. Nous avons fait voile vers le nord pour explorer l'océan entre la Virentie et la Silexie. Nous avons suivi un archipel qui s'étend en suivant une courbe exacte, pareille au rebord d'un grand plateau terrestre. Au centre de chacune de ces îles recouvertes de jungles se dresse une colossale structure d'obsidienne, si ancienne qu'il n'en reste que des ruines, ornée de symboles gravés qu'aucun d'entre nous n'a pu déchiffrer. Mis à part ces gigantesques fragments de pierre noire, ces îles sont désertes et ne présentent aucune particularité. Mais lorsque nous avons tenté de les franchir pour découvrir ce qui se trouve à l'ouest de leur périmètre, nous avons été contraints de faire demi-tour. Nous avons vu notre vaisseau déformé par d'étranges forces, ses poutres de bois se couvrir d'excroissances vrombissantes qui nous ont terrifiés. Plusieurs membres de l'équipage sont tombés victimes d'une étrange maladie, et nous avons même été menacés par de grandes créatures pleines de tentacules qui rôdaient autour de notre navire la nuit. Heureusement, j'ai survécu à toutes ces épreuves et j'espère bientôt retrouver, dès que je le pourrai, votre douce et rassurante étreinte. Votre bien-aimée, Gertrude 930 A.S. – Lettre non délivrée par le maître de poste de Sonnstahl : destinataire décédé *** Nombreux sont ceux qui ont pu entendre les récits décrivant la célèbre « Cité du dragon » de l'Orient, Longtsing. Cette métropole est en fait constituée de deux cités ayant crû jusqu'à se fondre l'une dans l'autre, chacune d'elles étant plus grande que la plus grande des villes de Vétie. Longtsing n'est elle-même que la plus petite de ces deux cités, mais la plus grandiose. Elle s'étend sur la rive nord du grand fleuve Tatsiaïng. C'est là que l'on trouve les quartiers du palais, des temples et de l'administration, dominés par la prodigieuse Antre interdite, où est tapi, dit-on, le Dragon-Empereur en personne. La partie la plus grande et la plus étendue de la ville est Tchangweï, la « Queue de poisson », ainsi nommée d'après la forme de l'imposant barrage, édifié suite à de terrifiantes incantations, qui fend le fleuve en deux et dans la fourche duquel elle se niche. C'est Tchangweï qui abrite l'immense majorité de la population, y compris les quartiers des artisans et des industries. Dussé-je passer ma vie entière à errer dans ses rues, il est évident que je ne pourrais jamais connaître qu'une infime fraction de cette splendeur, véritable cœur vivant du Tsouantan. – Extrait des Merveilles du monde de Terimodus *** Parmi les nombreuses merveilles que j'ai pu contempler au cours de mes pérégrinations, peu ont autant frappé mon imagination que la grande route de l'Acier. Cette route, qui consiste simplement en deux lignes d'austère métal se prolongeant parallèlement d'un horizon à l'autre, ne ressemble à nulle autre que j'ai connue. Cependant, ce n'est pas tant sa structure qui m'a impressionné, que les engins qui parcourent cette voie unique : noirs et massifs, assemblages de plaques d'un sombre métal façonnées en des formes aussi dures que contre nature. Attachés en une longue caravane d'immenses voitures remplies de marchandises innombrables, ils sont propulsés sur leur trajectoire infaillible par d'infernales incantations dont je ne peux percer le mystère, tout en traînant derrière eux un gigantesque nuage de fumée noire. Cette route passe au pied de territoires contrôlés par des tribus d'ogres. Néanmoins, je me suis laissé dire qu'elle aurait été construite non pas par les ogres, mais par les nains des Plaines foudroyées – ou plutôt, par leurs esclaves. – Extrait du Livre des horreurs du monde par Niccolò Solo, célèbre marchand voyageur arcaléen *** Géographie Peu d'individus ont eu la chance de visiter plus d'une fraction de notre monde, pour contempler son étonnante diversité de races intelligentes et d'espèces animales, de plantes et de villes, de cultes et de guerres. J'ai voyagé d'Avras au royaume des Vanhous ; j'ai vu les germes de la civilisation plantés par Sunna en Virentie, ainsi que la Grande Muraille du Tsouan-Tan à l'extrême-orient de l'Augée. Étant la seule personne à avoir parcouru d'aussi grandes distances, toujours protégé par les auspices de Sunna, je dépose ici mes connaissances de la géographie de notre monde.  La Vétie est la terre de l'humanité, où règnent depuis maintes années les nations humaines sous le regard protecteur de la Déesse et de Son Église. C'est ici que la puissante nation de Sonnstahl protège toute l'humanité contre la menace des Désolations, tandis qu'au sud, les cités marchandes d'Arcalée se livrent au commerce avec le monde entier. On y trouve aussi les Montagnes blanches, forteresses impénétrables des nains. À l'ouest s'étendent les villes jumelles de Destrie et le noble royaume d'Équitaine, ainsi que la forêt émeraude de Wyscan, la demeure enchantée des mystérieux elfes sylvestres. L'Augée, vaste sœur de la Vétie, en est séparée par les immenses Désolations où vivent les serviteurs des Dieux Sombres. En quittant Avras en direction de l'Orient, le voyageur passe tout d'abord par les Monts arides, où la Route de l'acier entame son long périple sinueux. C'est ici qu'habitent les nains orientaux, dits « infernaux ». La Route de l'acier suit un tracé parallèle à celui de la Route de la soie un peu plus au nord, dont l'accès est contrôlé par les khans ogres. Celle-ci mène de la Plaine foudroyée à travers les Pitons célestes pour franchir les régions septentrionales des terres humaines des Sagarikadeshas, avant de terminer son somptueux parcours dans le glorieux pays du Tsouan-Tan, où l'Empereur-Dragon règne sur les hommes. Après quatre jours de navigation vers le sud à partir de Bellatorre, vous atteindrez les quais de Port-Reynaud, bastion équitain en Taphrie. Si vous osez en faire l'expérience, vous n'oublierez jamais les nuits que vous passerez dans le Grand désert, car elles sont aussi fascinantes qu'effrayantes. C'est là, en remontant le cours du fleuve Napaat, que le voyageur rencontre les ruines d'un empire datant d'une très haute antiquité, au sujet duquel abondent les légendes faisant état de monstres immortels. Plus à l'ouest se dressent les forteresses et les souks du Qassar, où l'air est lourd des effluves exotiques mais aussi des contes d'esprits maléfiques nommés djinns. L'Ouest et le Sud-Est de ce continent sont occupés par de grands royaumes des hommes, l'empire des Koghis et le royaume des Vanhous. Enfin, au sud, les forêts qui enserrent le fleuve M'fumu sont réputées abriter certains des plus anciens secrets du monde. Le Grand océan sépare la Vétie des deux autres continents, la Silexie au nord et la Virentie au sud. Cet océan se trouve sous la domination des elfes : les flottes de leurs deux grandes nations, celles des Hautes Lignées et celles de leurs redoutables cousins, y luttent pour la suprématie. C'est ici que l'on trouve la principale patrie des elfes des Hautes Lignées, les fières îles de Celeda Ablan, ainsi que le Dathen, où la liberté est une marchandise. L'humanité a elle aussi établi des colonies sur la côte orientale de la Virentie : la ville impériale de Friedrichsberg, ainsi que le port d'Aguadulce, fondé par la Destrie. Au-delà, une forêt luxuriante pleine de couleurs merveilleuses et de dangers inconcevables recèle les secrets d'une antique civilisation. Enfin, la Mer brisée qui sépare la Virentie de la Silexie serait occupée par un mælström de tempêtes et de magie duquel nul vaisseau ne revient jamais. – Johannes Strabo, Un Nouvel Atlas du IXe Âge *** La plupart des gens considèrent que le voyageur pénètre dans les Désolations dès le moment où il franchit la ligne des Feux de veille. Bon nombre de nos citoyens n'ont en effet qu'une connaissance sommaire des vastes étendues qui s'étendent là : la grande steppe des Makhars. Cette immense prairie dont le relief ondule comme les vagues de l'océan abrite une multitude de peuples rustres ; des peuplades certes relativement éparpillées et en majorité nomades, mais néanmoins nombreuses et redoutables au combat. Hélas, en négligeant ces territoires, le prétendu « Empire de l'Humanité » n'a fait qu'encourager une grande partie de ces tribus à se tourner vers le culte des Dieux Sombres. Je suis persuadé que sur le long terme, cette politique du laisser-faire ne peut nous mener qu'à la catastrophe. – Tabor Delphino, explorateur et anthropologue destrien, lors d'une conférence à Narrenwald *** 3e jour de tandémar, 963 A.S. Cher journal, C'est formidable ! Me voici enfin dans la légendaire ville d'Avras ! Je me suis tout de suite senti emporté par un véritable tourbillon. J'ai passé toute la journée de lundi sur le pont de la Destinée, une immense chaussée de pierre qui mène à la ville et qui en est le seul accès ! Malheureusement, ce pont est de ce fait bondé à tout moment de la journée – une foule d'une incroyable diversité, telle qu'on n'en trouve nulle part ailleurs – ce qui fait qu'il m'a fallu de nombreuses heures avant de pouvoir enfin accéder aux portes de la cité ! Pendant ce temps, je n'avais rien d'autre à faire que d'observer les fantastiques murailles qui se dressaient au loin devant moi, tout en rêvant à la gloire de cet empire perdu. J'ai aussi tenté de saluer certains des « archers », ces gens qui vivent dans d'épouvantables conditions sous les arches du pont, d'où leur vient ce sobriquet. Ils ont répondu à mon salut par de très vilains gestes, ce qui m'a contraint à détourner d'eux mon regard. Nous ne sommes aujourd'hui que mercredi, mais j'ai déjà admiré plus de merveilles que je ne pensais que le monde pouvait en contenir ! J'ai vu la grande maison du Sénat et l'imposant Sépulcre qui se trouve juste derrière elle. On ne pénètre en ce site sacro-saint que par la large avenue venant de l'Est. En outre, chaque jour à l'aube et pendant trois heures, on ferme la Porte de la Flamme pour que les pèlerins et pénitents puissent admirer la gloire de l'aurore reflétée à travers les vitraux aux couleurs de feu qui ornent ses hauts battants. Ça en vaut vraiment le détour, je te l'assure ! Après le culte, j'ai pu visiter d'autres monuments remarquables tels que le forum antique, l'amphithéâtre (où, paraît-il, on joue chaque année une pièce relatant la victoire de Sunna sur le Roy des Rats) et le célèbre phare datant de l'Antiquité, la Lanterne de Sunna, qui guide toujours les navires à travers les brumes qui enveloppent le fleuve Omiphorous. C'est ici que j'ai vu des citoyens de chacune des 27 « contradas » (quartiers) de la ville rivaliser d'ardeur au cours d'une très dangereuse course qui consiste à nager jusqu'à la rive occidentale du fleuve avant d'en revenir. Une immense foule était présente pour soutenir les participants et les encourager à ramener le trophée qui couvrira de gloire leur « contrada ». Quelle chance d'avoir pu tomber sur un tel événement ! Dans le grand bazar (qui était autrefois un centre thermal avrasien), j'ai parcouru des échoppes de toute sorte avant de m'inviter chez les morts qui peuplent la légendaire nécropole ! J'ai même vu ce fameux quartier en ruines où les mages de la ville gardent une parcelle contaminée par la magie où, dit-on, le Voile fut déchiré il y a plusieurs siècles de cela. Tout bien considéré, ce voyage a été extrêmement plaisant et on ne peut plus intéressant. Je suis également heureux de pouvoir dire que je n'ai jusqu'ici pas été inquiété par ces soi-disant nombreuses bandes criminelles qui, de l'avis général, seraient ici un véritable fléau. Il m'apparaît à présent que ces rumeurs sont sans doute quelque peu exagérées. À bientôt ! – Journal de Claude le Petit, voyageur équitain. Manuscrit retrouvé sur son corps, dans le caniveau du quartier volskaïen, le 4e jour de tandémar.
  18. Ces textes sont extraits du Livre de Règles Complet. Ils ont été traduits par @Ghiznuk *** DES ANCIENS SAURIENS Gardiens de l'Ordre, Chercheurs de la gloire perdue des Anciens source : GBR *** J'ai déjà vu d'autres armées, plus imposantes, plus féroces. Mais eux se battaient comme un essaim d'insectes se mouvant et pensant comme un seul être. – Capitaine Fernando Cabeza, explorateur destrien, de retour des jungles de Virentie *** Sire, par la présente, je vous confère, au nom de l'impératrice Sophie, le commandement de 5000 hommes et 27 galions pour rétablir le contrôle sur la colonie impériale d'Aguadulce. Vous ferez voile cet été pour la Virentie, où vous renforcerez notre base et l'étendrez, et où vous superviserez le retour immédiat de nos plantations à la production. Comme vous le savez, notre colonie a été récemment abandonnée suite à notre confrontation avec une race locale de reptiles géants. Voici l'état actuel de nos connaissances : Les créatures des temps anciens connues sous le nom de « Sauriens » n'étaient considérées comme rien d'autre qu'une légende jusqu'à ce que le capitaine Fernando Cabeza rapporte les avoir aperçues dans les jungles qui entourent Aguadulce. Ces reptiles marchent sur deux jambes, font usage d'armes et autres outils et se présentent sous diverses formes, la plupart ayant une taille d'environ trois coudées. Après que ces animaux eurent, d'après les récits des voyageurs, fait don de nourriture à nos colons pendant leur premier hiver en ces terres, Cabeza s'est convaincu de ce que leur taille et leur piètre intelligence les rendaient particulièrement aptes aux travaux des plantations. Après plusieurs mois passés à capturer et à exploiter avec fruit la main-d'œuvre de ces créatures, Cabeza a rapporté que toute une série de travailleurs des plantations avaient été frappés par des fléchettes empoisonnées. Les reptiles s'en tenaient à une formation légère, constamment en mouvement, qui rendait la riposte difficile. Notre fort a rapidement dû faire face à une attaque en bonne et due forme : la garnison de 300 mercenaires et les autres colons ont été rappelés derrière les palissades. L'ennemi a été temporairement repoussé par la force de nos pistolets et arbalètes, mais est rapidement revenu en nombre encore plus grand, se servant même de ce que Cabeza a décrit comme étant un « énorme monstre hérissé de pointes » pour abattre nos remparts de bois. Seule une poignée d'hommes a pu regagner le navire. Tout ceci justifie certainement l'importance de l'effectif du corps expéditionnaire qui vous a été confié. La colonie d'Aguadulce est bien trop rentable pour être abandonnée. Vos services à l'empire de Destrie sont de la plus haute importance pour son avenir. L'Impératrice elle-même a exprimé son intérêt et sera régulièrement informée de votre progression. Elle attend beaucoup de vous. – Lettre du seigneur-ministre Raúl Llerena au colonel Sabino Virgen, 956 A.S. *** Nous sommes le fleuve ; nous sommes la jungle. – Traduction d'une stèle saurienne –––––––––––––––––––––––––––– traduction du Ninth Scroll nº12 Grâces vous soient pour vos éloges rendues ; sachez cependant que flatterie point ne vous sera d'un grand concours en cette affaire. Mon jugement étant assuré, aussi vous enjoins-je d'à votre projet surseoir. Peu sont celles parmi mes sœurs qui l'oseroient confesser, toutefois sommes-nous bien au faict des limites de notre art et de notre pouvoir. Affronter les visqueux sages des tropiques est une épreuve qui jamais ne devroit faire l'objet d'une queste. Nulle honte n'y a-t-il en effet à admettre qu'existent des créatures dotées d'une compréhension à la nostre supérieure des mystères profonds de la magie. Les Anciens sont maistres des quatre piliers de la création, capables et de façonner la matière, tisser l'énergie, manipuler les esprits et dénouer les fils du destin. Leur science est plus vieille que l'histoire elle-même. Ils sont des arts ésotériques les véritables seigneurs – quoi que prétendent les précieux habitants de Celeda Ablan. Dussé-je faire face à l'un d'entre eux sur le champ de bataille, je prie que la Dame soit à mes côtés pour être mon bouclier. Je sais ce vagabond de Cyprien fort occupé à vous emplir la tête de légendes sur l'or des Sauriens et à vous esbaudir de ses propres prouesses magiques. Je vous assure néanmoins que ce charlatan sera bientôt comme mouche prise dans toile saurienne ; et que, tandis que leur suzerain lui arrachera les ailes, ses furtifs serviteurs invoqueront les bêtes et les plantes de leur pays pour vous enserrer et vous anéantir, au bon plaisir de leur maître. Avant votre décision finale, vous en conjure, partez donc consulter Guy à fins d'ouïr son conseil. Votre aimante sœur, – Éléonore Les premiers dirigeants du monde (traduction du texte de présentation sur le site officiel, par ‘Minidudul’) La plus énigmatique des races aînées, si vénérable qu'on dit d'elle qu'elle bâtissait déjà ses civilisations quand les elfes portaient encore des peaux de bête. Agissant en fonction de plans appréhendés d'elles seules, les légions écailleuses apparaissent là où on les attend le moins, versant le sang ou apportant leur aide avec les mêmes motifs indéchiffrables. N'essayez pas de les comprendre ni de négocier avec elles, car ce sont elles qui régnaient sur cette terre à l'Âge de l'aube – et encore aujourd'hui, elles n'ont pas oublié la vraie grandeur des Anciens sauriens. Les plus vieux mythes les décrivent comme des tyrans. Cependant, l'Âge de l'aube prit fin avec la déchéance des Anciens sauriens, renversés par les races asservies, leurs cités englouties par la mer au cours d'un des grands cataclysmes de cette période troublée. Même au cœur de la Vétie, des ruines subsistent, témoins de la puissance des sauriens, bâtisseurs des plus grandes structures jamais connues. Leurs descendants sont toujours là : ils ont été aperçus lors des traversées des océans, dans les déserts et les jungles du monde. Si nul ne connaît la véritable étendue de leur civilisation, tous rapportent que leurs guerriers agissent avec une unité déconcertante. Style de jeu Les armées des Anciens sauriens disposent d'une puissante magie capable d'améliorer leurs troupes en vue du combat, mais cet art peut aussi être utilisé pour jeter l'ennemi à terre. Les sauriens se rassemblent généralement en unités de taille moyenne, capables d'engager assez longtemps l'ennemi pour que leurs monstres contrent-charge brutalement. De plus petites unités mobiles disposant d'armes de tir peuvent s'inviter dans la bataille pour imposer leurs tactiques de guérilla au front ennemi. Les généraux commandant les Anciens sauriens pourront choisir parmi une grande variété d'unités afin de triompher de leurs adversaires ! –––––––––––––––––––––––––––– ANCIENS SAURIENS Gardiens de l'Ordre, À la recherche de la gloire perdue des Anciens source : Ninth Scroll nº16 De toutes les bêtes mystérieuses qui infestent ce monde, les sauriens sont certainement les plus incompris. Ces lézards qui marchent comme des hommes se rencontrent assez souvent pour que leur existence ne fasse aucun doute, même si leur véritable nature et leurs aspirations continuent à nous échapper. On entend souvent affirmer que cette race aurait un lien avec les antiques mythes à propos de demi-dieux ou démons reptiliens qui, à ce qu'on dit, auraient soumis l'ensemble des peuples du monde à leur domination. Cependant, de longues années de recherches à partir de nombreuses sources relatives à la culture saurienne me font conclure que ces créatures n'ont rien à voir, ou si peu, avec celles de l'Âge de l'Aube. À supposer qu'un tel empire existât réellement, alors ses descendants furent forcément dispersés lors de sa chute, et ne survivent plus aujourd'hui que dans un petit nombre d'enclaves en des régions cachées ou très bien gardées du monde. Il y a des causes de croire que plusieurs de ces colonies ont depuis lors rétabli un contact entre elles et collaborent dans le cadre d'une sorte d'alliance, tandis que d'autres restent isolés. Même si cette confédération ne paraît pas avoir de gouvernement ou de direction à proprement parler, d'aucuns ont émis l'hypothèse qu'elle serait unie par une même aspiration philosophico-religieuse. Leur incapacité à s'exprimer dans une langue compréhensible rend cependant extrêmement ardu d'appréhender quel pourrait être cet objectif qu'ils se seraient fixés (en admettant la véracité de cette hypothèse). *** « Nous n'avons pas toujours vécu ainsi », prononça le chef mangyiniki, avec un sérieux qui tranchait soudainement avec l'exubérance qu'il affichait encore une minute auparavant. Son air de solennité était renforcé par l'expression des masques en jonc qui paraient les murs de sa case. « Il fut un temps où nous n'étions pas des guerriers. Il y avait des diables qui parcouraient la terre, revêtant l'apparence de bêtes à écailles, dont le sang n'était ni chaud, ni rouge, mais froid et bleu. Et nos ancêtres étaient leurs esclaves, œuvrant jusqu'à la mort à la réalisation de leurs sinistres plans. Mais les dieux du ciel virent cela, et les châtièrent, et le ciel lui-même leur tomba dessus. Ce n'est qu'alors que nous acquîmes notre liberté. Ils perdurent encore à ce jour, dans les jungles profondes, à échafauder de nouveaux plans. Ils viennent parfois nous parler. Nous avons vu leurs monolithes ornés de motifs. Je frissonnai malgré la chaleur tropicale. Mon hôte, vêtu de plumes et barbouillé de peintures aux couleurs vives, n'aurait pas pu être plus différent de la gouvernante à l'air de vieille chouette qui s'amusait à me terrifier jadis avec ses racontars de paysanne d'Ullsberg. Des contes remplis de serpents et de lézards tapis dans l'ombre, qui s'emparaient des enfants pas sages pour rebâtir leur ancien empire. La légende narrée par le chef avait pourtant l'air si étrangement familière, comme le reflet d'une marque ancestrale, imprimée dans la mémoire collective de l'humanité. À quelle horreur nos ancêtres lointains furent-ils donc confrontés, au point de laisser une telle cicatrice ? Je me demande aussi si ces reptiles n'en seraient pas tout aussi marqués que nous le sommes. – Extrait de Merveilles du continent inconnu, par Boris von Köchlinsberg, gentilhomme aventurier *** Jour 32 Ma présence n'a toujours pas été remarquée. Mon nouveau poste d'observation offre décidément de nombreux avantages. Je pense avoir finalement confirmé la théorie de Von Möltburg selon laquelle les spécimens quadrupèdes microcéphales qu'il avait disséqués après l'expédition de Renzigen sont en fait les représentants mâles de l'espèce. Longs de quatre à vingt pouces, ils sont à peine pourvus d'intelligence. La seule chose dont ils semblent capables est de fertiliser des œufs, par ailleurs aussi gros qu'ils le sont eux-mêmes. Jour 33 Eh bien, il semble que nous pouvons définitivement rejeter la théorie du vieux Gahlengeld comme quoi les « gilas » formeraient une caste héréditaire de guerriers. En près de trois semaines, je n'ai toujours pas observé la moindre différence entre leur rôle social et celui des plus petits, surnommés « skinks ». Leurs interactions sont remarquablement dépourvues du moindre aspect hiérarchique, leur société est véritablement fort primitive. Il semblerait que s'ils forment des unités séparées au combat, cela est purement pour des raisons de biologie, et non pas du fait d'une quelconque différence sociale. Jour 34 J'ai enfin pu apercevoir un des légendaires « caïmans ». Il est venu à l'aube. Il ne fait clairement pas partie de la communauté de façon permanente, quand bien même il a été bien accueilli par les autres. J'ai passé à peu près quatre heures à le regarder arranger des coquillages pour former des motifs complexes le long de la berge, tant j'étais fasciné par ce spectacle, comme un petit enfant. Même les autres sauriens tendaient à l'éviter, se contentant de l'observer de loin, l'air perplexe. – Professeur Eiselmasus van der Rijke, Notes de terrain, volume VI *** Comment ne peuvent-ils voir ? Les Dieux, l'Homme chétif, les luttes des Nations insignifiantes ! Rien que des enfants se chamaillant face à la marée qui accourt pour tous les noyer ! Comment peuvent-ils être si aveugles ? Insoucieux de la guerre qui fait rage tout autour d'eux, de la Croisade éternelle dont les combats commencèrent dès l'Aube des temps, lorsque le chiffon de la mortalité s'arracha pour la première fois, ensanglanté, de l'utérus, et hurla pour attirer l'attention d'un Cosmos indifférent ! Ne le perçoivent-ils pas dans les germes les plus vils qui entachent leurs récoltes, dans les essaims de vermine en chaleur qui se tortillent dans leurs égouts, dans leur propre chair, dans leur propre moelle ? Ce miracle, ce nœud de réalité, qui se dresse seul en travers des vastes flots du Chaos rampant ! Car qui retient le pivot de l'existence, chancelant au bord du néant de l'effacement des formes et de l'auto-ablation ? Nul dieu, nul autre esprit éthéré, mais la Vie, la Vie ! Seule dans tout l'univers, se renouvelant constamment, mutant éternellement, se cramponnant à la moindre anfractuosité, la prise la plus infime, dans la froideur infinie des ténèbres ! Si seulement ils pouvaient voir ! – Divagations griffonnées sur les parois de la cellule du marquis de Ponteprise, émissaire de la Couronne envoyé pour parlementer avec les sauriens de l'île de Katupara, Bastions de l'Extrême-Outremer *** Lorentum, 933 Un bataillon de sauriens passif démontre subitement une excitabilité instantanément synchronisée. Aucune provocation. D'après le prélat Abbinger, lien émotionnel partagé à longue distance. Nord de l'Équitaine, 936 Une vingtaine de petits sauriens amènent des pierres portant des motifs complexes, hautement structurés et non symétriques. Partent après avoir déposé ces pierres à un croisement. Nedarac, 947 Des sauriens présentent des écrits rédigés en mauvais arandais. On suppose une tentative de débattre de concepts philosophiques avec les érudits des Hautes Lignées. Après étude, leur message est rejeté comme vulgaire superstition. Les émissaires sauriens sont exécutés. Ghensk, Volskaïa, 948 Une armée forte de 8000 guerriers sauriens apparaît dans la nuit sans le moindre signe avant-coureur. Rasent entièrement la ville. Partis avant que les troupes de défense ne puissent intervenir. Les ruines sont arrangées selon un motif indéchiffrable. Monopatea, 951 Grande force saurienne arrivée au plus fort de la famine. Apportent 150 tonneaux de fruits et de céréales d'origine tropicale. Nebelak, sous-continent augéen, 959 Colonie infernale capturée par les sauriens, accompagnés de monstres écailleux géants jusque là jamais observés hors de Virentie. Les habitants sont réduits en esclavage, contraints d'élever des monolithes, jusqu'à leur libération par l'armée envoyée en secours. – Fragment d'un rapport découvert parmi les affaires du maréchal Schaumhauser *** La plupart des rares connaissances que nous avons des sauriens nous sont parvenues de sources indirectes, des nations humaines vivant à proximité de leurs enclaves. Les tentatives de communiquer directement avec leurs mages corpulents (que l'on suppose capables de lire dans les pensées) se soldent habituellement par une confusion profonde, voire par la folie. Néanmoins, au fil des siècles, certaines personnes sont parvenues à y percevoir des bribes d'informations utiles. Particulièrement intéressants sont les récits des indigènes des archipels du sud de la mer du Levant, qui font état d'une île extrêmement périlleuse peuplée de sauriens, qu'ils appellent « Atua ». Bien qu'aucun Vétien n'ait jamais pu la voir, il est dit qu'Atua est la plus grande des enclaves sauriennes survivantes, et que ce sont les sauriens d'Atua qui auraient pris l'initiative de contacter d'autres groupes de leur espèce pour les unir afin de constituer la confédération dite « vitaliste » que nous connaissons à l'heure actuelle. C'est cette alliance qui serait responsable des tentatives aussi bizarres qu'apparemment aléatoires d'influencer les affaires du monde, occupée, dit-on, à mener une grande croisade cosmique contre l'entropie elle-même. Toujours d'après ces indigènes, les puissants mages à la forme d'amphibien qui dirigent les sauriens ne seraient pas, contrairement à une croyance largement répandue, des créatures immortelles originaires de l'Âge de l'Aube, mais des êtres apparus relativement récemment, une espèce qui ne serait réapparue qu'au cours des derniers siècles. Certaines sources vont même jusqu'à supposer que cette résurgence aurait coïncidé avec le cataclysme mondial qui a déclenché la Fournaise lors de l'Âge de la Désolation, même s'il ne s'agit, à l'heure actuelle, que de pures spéculations.
  19. Ces textes sont extraits du Livre de Règles Complet. Ils ont été traduits par @Ghiznuk *** DE L'EMPIRE DE SONNSTAHL Épée de Sunna, Flamme de la Vétie *** source : GBR Je serais prêt à sacrifier la moitié de mes hommes pour obtenir un seul rapport fiable du terrain. – Général Schmismark *** Nous voyons un péché mortel à chaque coin de rue, dans chaque foyer, et nous le tolérons. Nous le tolérons matin, midi et soir. Eh bien, tout cela est terminé. J'ai décidé de montrer l'exemple. Mes actes seront étudiés et suivis… pour toujours. – Mots prononcés par l'inquisiteur suprême Jän Damhirschkuh *** Fautqueçamarchefautqueçamarchefautqueçamarche !!! – Dernières paroles d'Alfred von Haupt, pilote de tank à vapeur *** Il ne s'agit pas d'une débandade, mais d'une décision tactique mûrement réfléchie. Et qui n'a aucun rapport avec la taille de leurs dents. – Capitaine Karlsen, peu après la Bataille des Flambeaux, à quatre lieues du champ de bataille *** Ce village a été balayé par les rayons purificateurs du Soleil levant. Il était infesté d'adorateurs des Sombres Dieux. Il a été épuré au nom de Sunna et de l'Empereur. – Panneau cloué par l'Inquisition à l'entrée des ruines fumantes du village de Börnichen *** Dans ce cas, faites charger les chevaux. – Maréchal de camp Finke, après avoir appris qu'il n'y avait plus de cavaliers *** L'attaquer ? Mais comment pouvions-nous, sire ? Sauf votre respect, il nous est littéralement passé par-dessus la tête. Ceux qui restent ont beaucoup de chance d'être encore en vie, sire. – Témoignage sous serment d'un arquebusier après la bataille de Sarlimar *** C'est à l'aube du neuvième jour que l'ordre d'attaquer fut donné. Immédiatement, cent canons, batteries de fusées et mortiers ouvrirent le feu sur les rangs serrés de l'ennemi. Nombre d'entre eux déchaînèrent plusieurs charges concentrées en un seul tir, ce qui eut un effet dévastateur. Incapable de tirer en mouvement, l'artillerie avait été positionnée dans d'impressionnantes redoutes ; il était donc de la plus haute importance de la défendre à tout prix. C'est au chevalier commandeur Holstein que revint l'honneur de diriger la première charge sur les goules du flanc droit. Comme il fallait s'y attendre, ces créatures ne montrèrent nulle frayeur face à leur avancée, refusant de céder le moindre pouce. Même si leurs rangs se désagrégèrent rapidement une fois que le plein impact de la charge se fût fait sentir, le noble Holstein se retrouva néanmoins empêtré et encerclé lorsque les corps des morts commencèrent à se ranimer. Pendant ce temps, le prince Ilia Vadimovitch avançait sur la gauche et, d'un vigoureux assaut, parvenait à capturer le village fortifié de Crauladino. Mais lorsque lui et ses hommes voulurent progresser au-delà de ce point, ils furent submergés de terreur à la vue d'un immense dragon qui éclipsait le soleil, escorté d'une horde d'horreurs, spectres, fantômes et autres créatures surnaturelles qui passaient à travers les obstacles comme s'ils n'étaient pas là. Aussitôt, l'Empereur envoya au combat le maréchal Reinhard et ses chevaliers montés sur des griffons, qui assaillirent le drago n mort-vivant dans les cieux et parvinrent à l'abattre au sol, malgré de lourdes pertes. Toutefois, les pertes causées par son haleine nécrotique et par les spectres qui l'accompagnaient avaient déjà jeté le désarroi parmi les lignes volskaïennes, lesquelles battirent en retraite. Au centre, l'Empereur refusait de céder sa position sur les hauteurs, laissant les troupes ennemies, dépourvues de la discipline nécessaire à la marche forcée, s'approcher de leur pas traînant tout en essuyant le barrage de notre artillerie. Pourtant, même ainsi, une fois la bataille décisivement engagée, l'effectif adverse était toujours plusieurs fois supérieur au nôtre. Nos troupes combattaient vaillamment, mais à midi, les toxines de l'ennemi, combinées à une soudaine poussée de ses renforts sur le flanc droit, finissaient de plonger nos forces dans la confusion. Le massacre battait son plein, partout les cadavres s'empilaient. Nos adversaires avaient presque atteint les redoutes occupées par l'artillerie, lorsque l'Empereur engagea sa Garde impériale. Ayant fait le serment de protéger leur suzerain jusqu'à la mort, ces stoïques chevaliers tinrent bon face à la marée de non-vie tandis que l'Empereur se frayait un chemin vers le monstre impie qui commandait l'armée ennemie. Guidé par les bénédictions divines de l'archimage Bloch, l'Empereur brisa les protections adverses avant de se dresser face au vampire et de le pourfendre d'un seul coup. – Témoignage du baron Jung, aide de camp de l'empereur Friedrich à la bataille de Crauladino , 924 A.S., l'affrontement final de la Guerre des morts, qui en fut aussi l'épisode le plus sanglant *** Si je ne devais employer qu'un seul mot pour décrire cette situation, je dirais qu'elle est… fâcheuse. – Comte Loutouzov, à propos du massacre d'Itterbeck, 801 A.S. ************************************************************************************************************************ (ajout le 31/04/18 ; source : Ninth Scroll nº5) « Frères et sœurs de la Déesse Je vous salue dans la victoire ! Aujourd'hui, l'œuvre de Sunna est renouvelée ! Les ennemis de l'humanité ont été vaincus ; et quantité d'autres encore seront à leur tour abattus par Sa flamme radieuse. Longtemps nos héros ont recherché Sonnstahl qui nous a été perdu ; mais aujourd'hui, je vous le dis en vérité : Sonnstahl n'est plus une épée, non ! C'est nous – nous qui sommes Sonnstahl : l'humanité unie, le grand bras de la Déesse Elle-même ! Aujourd'hui, les peuples de Vétie se dressent pour proclamer leur hégémonie et leur volonté ferme de repousser les ténèbres afin de régner sur ce monde. Aujourd'hui, notre nation s'est rassemblée pour forger le véritable Empire de Sonnstahl. Aujourd'hui, oui, par notre vertu, nous sommes l'armée de Sunna ! » ……… Ainsi parlait Léopold au-Cœur-pur le jour de la fondation de l'Empire à la suite de la guerre contre le Dathen. Une date que tous les Sonnstahliens connaissent comme étant le 4 novembre 201 A.S. Depuis lors, une longue lignée d'empereurs est restée fidèle à la sainte vision de Léopold, élus chacun en succession par l'éminent Conseil des Électeurs. Sonnstahl est, de nos jours, dirigé par l'empereur Matthias, dit le Pieux, le fils de Friedrich le Grand. Si je n'ai pu obtenir une audience avec sa Majesté, j'ai néanmoins été reçu par la princesse Josefa, ce qui est un grand honneur. En tant que sœur aînée de Matthias, elle aurait pu devenir impératrice, mais elle fut confiée au service de Sunna lorsqu'elle était encore une enfant, afin d'assurer le mariage stratégique de son frère avec Sophie de Destrie – une alliance qui est la plus redoutable jamais formée en Vétie, sinon dans le monde. Certains bruits courent selon lesquels Josefa aurait toujours des ambitions pour le trône, bien qu'elle affirme ne soutenir que la suprématie de l'Église. À en juger par les questions pénétrantes qu'elle a posées sur mes œuvres et mes voyages, il est clair qu'elle est loin d'être étrangère aux intrigues de la cour. *** COMPLOT SACRILÈGE : SIX INDIVIDUS INTERPELLÉS DEUX hommes et quatre femmes ont été capturés par la milice sous juridiction inquisitoriale à travers divers endroits du Scharland oriental. D'après les sources contactées par le Crieur public, cette « Inique Demi-Douzaine » (comme on l'a dores et déjà surnommée) œuvrait de concert avec les Sombres Puissances, à couvert de l'insu des honnêtes citoyens et ce, même en plein jour ! Hélas, nul n'a pu encore nous confirmer que ces arrestations sont effectivement connectées au sort de Börnichen, village (nos lecteurs s'en souviendront) purifié par l'Inquisition l'année passée. Le Commandant Jorgen Roehr de l'Inquisition scharlandaise a confié au Crieur public que ses forces agissent sous l'autorité directe de Sa Sainteté le Prélat Suprême et que les prisonniers seront déférés au palais pontifical à Réva en Arcalée afin d'y être questionnés et purifiés. Ceci constitue déjà le troisième épisode d'arrestations au Scharland depuis que les évènements de Börnichen ont… *** Je me suis vu confier la charge de cartographe officiel pour un nouveau relevé du Breidmark et de sa frontière instable avec la steppe des Makhars. Cette région, protégée par les célèbres Flambeaux de Sonnstahl, est fortement militarisée afin de contrer les envahisseurs. Elle est également surveillée de près par les forces inquisitoriales qui en expurgent les moindres éléments subversifs. Sonnstahl a la plus grande armée de Vétie ; de plus, nombre des commandants que j'y ai rencontrés étaient aussi d'éminents hommes d'État. *** L'ambition de tout noble est de devenir Électeur. Les propriétaires terriens sont nommés par l'Empereur ; un nombre croissant d'entre eux sont issus de la Ligue des Engrenages ou de mayorats locaux, tout autant que des carrières militaires. L'autre voie vers le statut d'Électeur est l'Église, dont les prélats sont dotés de pouvoirs tant politiques que judiciaires, tout comme Sunna brandissait à la fois l'épée et la balance de la Justice. *** Madame, mon service éternel à Votre Noble Seigneurie ! Je vous rends Grâces pour Votre missive d'instruction ; je fournirai à Votre Seigneurie tous les Articles, essentiels à Votre poursuite de Vos glorieux efforts en vue de la Défense de Votre territoire contre les hideux ennemis de l'Humanité. Je vous apporte de bonnes nouvelles de ma modeste progression quant au caparaçon du magnifique Étalon de Votre fils Sigmund. Maître Oethbert a terminé les gravures sur l'Armure, et les jeunes filles au service de Madame von Ribbingen ont bien avancé sur les textiles, qui en couvriront la partie postérieure. Des 60 plastrons que Votre Seigneurie a requis pour ses fantassins, je dois dire, que la première douzaine ne convenait pas à Vos attentes élevées – la moitié d'entre elle fut pénétrée par les tirs effectués par moi au moyen du pistolet Très Spécial, m'ayant été à cette fin remis par Vous. Maître Schultzer, qui en fut fort accablé, a imploré ma clémence ainsi que la Vôtre, tout en promettant une meilleure livraison endéans les Quatre semaines, sans frais supplémentaire. Des 200 Arquebuses, Votre Noble Seigneurie doit être informée que, je les ai fait expédier par la route d'Arnfurt et de Dürrenburg afin de Vous épargner les frais de douane excessifs imposés par Sa Seigneurie, le Comte de Scharland. En outre, il devrait être connu de Votre Seigneurie, qu'il est impossible de trouver la moindre once de Café, ou de Chocolat par ici, ni en ville, ni dans la région avoisinante, étant donné les récens obstacles au commerce avec la Virentie, ayant été posés par les flottes arandaises. Mais j'ai explicité la Demande & le Goût de Votre Seigneurie à mon agent à Alfhaven, et ferai de mon mieux pour Vous rapporter, en personne, les meilleurs produits entre Vos mains à mon retour. Toujours Votre humble et dévoué serviteur, – Werner Geetz Pour Sunna et l'Empereur (traduction du texte de présentation sur le site officiel, par ‘Minidudul’) Les armées de Sonnstahl marchent au pas cadencé par les tambours et les tirs de canon. Menés par des prêtres fanatiques et de courageux chevaliers, la discipline de fer de ces soldats est célèbre dans le monde entier. Exalté par l'exemple de Sunna, déesse de l'Humanité, l'ambition de l'Empire de Sonnstahl est sans borne ! Il est du devoir de l'Empereur de surmonter les divisions internes pour unir la nation contre ses ennemis. Il ne peut pas seulement être conquérant sur le champ de bataille : il doit aussi lutter au quotidien dans l'arène de la politique, où se mêlent les tumultueux courants des Maisons rivales et des factions religieuses. Grâce à ses universités renommées, où la magie et la technologie sont étudiées pour en tirer des armes efficaces, Sonnstahl a développé un artisanat et un commerce incontournables, étendant son emprise aux pays étrangers. Style de jeu Les armées de l'Empire de Sonnstahl peuvent être jouées de plusieurs façons, variant entre des unités d'infanterie lentes appuyées par la puissance de feu de leur artillerie ou des unités plus rapides capables de choisir où porter le combat. Vous trouverez ainsi des cavaliers bien armurés, de puissants mages, de l'artillerie lourde et de l'infanterie nombreuse et bien entraînée, chacun de ces éléments apportant ses propres forces et de nouvelles possibilités. Car il ne faut pas oublier que dans l'Empire, le tout est plus que la somme des parties : de nombreuses synergies sont disponibles et prêtes à être utilisées.
  20. Ces textes sont extrait du Livre de Règles Complet. Ils ont été traduits par @Ghiznuk *** DES FORTERESSES NAINES *** On ne joue point de la cornemuse : c'est elle qui joue de vous. – Dicton nain Les fils de la montagne (traduction du texte d'introduction sur le site, par ‘Minidudul’)  Aussi robuste que les montagnes elles-mêmes, et dotés d’une mémoire qui remonte presque aussi loin que leur formation, de nombreux nains creusent leurs foyers à même les os de la terre. Illustres forgerons, auteurs des plus merveilleux ouvrages d’or et de fer, ils sont aussi forts que déterminés. Essayer de prendre ce qui leur appartient revient à affronter la vengeance implacable des Forteresses naines ! Bien que l’empire nain soit tombé à la fin de l’Âge d’or, les Forteresses contrôlent encore les plus riches mines de Vétie, produisant les plus admirables armures et les plus beaux bijoux. Malgré leur forte personnalité et leur individualisme affirmé, l’allégeance à la famille et au clan est très importante : tout nain connaît sa place. Et chacun d’entre eux est prêt à donner sa vie pour sa Forteresse. Style de jeu Les Forteresses naines peuvent être jouées de différentes manières. Ils peuvent former une armée qui se concentre sur l’anéantissement des unités adverses à distance. Vous avez aussi la possibilité de jouer des régiment de taille moyenne soutenus par de redoutables machines de guerre. Mais si cela vous sied mieux, vous pouvez tout aussi bien déployer une armée qui fonce droit vers sa cible, ou encore de nombreuses petites unités aptes à troubler les plans de l’adversaire. Quelle que soit votre style de jeu, attendez-vous à des nains solides et résolus aussi bien que très résistants, équipés d’armes tranchantes et d’épaisses armures. ++++++++++ traduit de L’Univers du Neuvième Âge La faction que la plupart des gens désigne sous le nom de « Forteresses naines » n’est en fait unie que par peu de choses si ce n’est que ses habitants font tous partie de la même espèce, partagent une même culture et ont en commun la même manie de vouloir vivre dans de gigantesques mines fortifiées souterraines. Le trait le plus connu de ces personnes irritables est sans doute leur sens de l’honneur, qui fait plus que friser l’obsession. Pour un nain ou une naine des Forteresses, l’honneur est un concept qui englobe chaque aspect de sa vie, répondant à des règles rituelles on ne peut plus strictes, et notamment à un complexe système de dettes dues les uns envers les autres. Les Forteresses consentent d’invraisemblables efforts pour préserver leur code de l’honneur et à se prémunir de toute éventuelle modification de celui-ci. Avant de pouvoir être considéré comme un individu adulte, tout nain et toute naine doit passer par de longues années d’une intense éducation formelle, au cours desquelles ils répètent les questions d’honneur et tous les aspects de la loi (ces deux notions ne faisant qu’un chez ces êtres), encore et encore, jusqu’à les avoir apprises par cœur. Cet enseignement est supervisé par la Guilde des Gardiens du savoir, un organe également chargé de protéger les vastes archives de la « cité » et de présider les assemblées populaires. +++ Messire, Vous n’êtes pas le premier jeune capitaine désireux de savoir pourquoi nos mages ne peuvent employer les mêmes runes de pouvoir que manient les nains des montagnes. Je vous expliquerai donc la même chose que j’ai expliquée à vos prédécesseurs. Les runes ne sont pas des sorts qui manipulent la magie ambiante pour susciter des changements dans le monde. Au contraire, les runes sont des objets physiques, forgés par le mystérieux art nain pour former des siphons qui accumulent de minuscules quantités de magie dans leur environnement au cours d’une longue période. Cette énergie est alors libérée sur instruction de leur maître pour fournir un effet donné et instantané. Comme vous le dites, leur utilisation au combat est particulièrement impressionnante, et je suis certain qu’elles sont également d’une grande utilité dans les travaux des mines. Les mêmes principes qui rendent cette technologie si efficace pour un peuple souterrain, grâce à l’exploitation et à la préservation de l’environnement du sous-sol (particulièrement pauvre en magie au vu de la chape de pierres qui le surplombe) sont justement ce qui nous interdit d’en tirer parti nous-mêmes. Le problème peut en effet se résumer comme suit : les runes aspirent la magie, ce qui, loin de rendre nos magiciens plus puissants, les affaiblit au contraire considérablement. J’ai donc le chagrin de vous dire que quand bien même nous parviendrions à découvrir le secret de la confection des runes, cela s’avèrerait désastreux pour nos propres capacités magiques sur le champ de bataille. – Lettre de la part du Doyen du Collège de Magie guerrière, Société impériale d’Eichtal +++ Oh, que nous aimons nos assemblées ! Là, le butin est partagé ! Mêlée d’une bonne grosse baston et d’un tonneau de houblon Costumes brillants exigés ! Oh, que nous aimons nos huis clos ! Palabrer jusqu’au jour nouveau ! Personne ne sort jusqu’à ce que nous soyons tous d’accord Ou que l’Aîné nous tanne la peau ! Oh, nous aimons prêter serment ! Amis, rivaux – trinquons maintenant ! Gravons-les dans nos salles de la voûte jusqu’au sol Que chaque nom soit cité proprement ! – Chanson à boire naine (traduction approximative) +++ Je suis profond, nous sommes profonds, la vie est profonde Je contemple les racines de toutes choses Je tiens le noyau de la Terre en mon cœur Je fais de mon esprit une pierre, de mon honneur de l’or Je suis profond, je suis profond, je suis profond – Traduction d’une litanie récitée lors des rituels autour du Pilier de Keghiz Gavem +++ Comme vous l’avez ordonné, mes agents pistent toujours les marchands nains. Je reste persuadé que la grande distance qui sépare les différentes Forteresses est leur plus grande faiblesse, forçant ces êtres à se lancer dans de longues et dangereuses expéditions. Il ne faut donc guère s’étonner que de fantastiques machines volantes aient fini par surgir de l’imagination de leurs artificiers, malgré la légendaire aversion des nains pour tous les espaces ouverts, et en particulier leur crainte du ciel. Cependant, nous ne sommes pas encore parvenus à comprendre comment les marchandises sont déplacées entre les différentes sections du réseau d’une même Forteresse. C’est ainsi qu’alors que nous avions perdu la trace d’un chargement d’arquebuses peu de temps après qu’il eut quitté Nevaz Kankez, nous l’avons retrouvé un mois plus tard sur le marché de Nevaz Derom. J’en conclus que les rumeurs faisant état des « Profondeurs » ne sont pas dénuées de fondement : il existerait une série de cavernes et tunnels naturels encore plus profondément enfouis que les mines des nains, mais si dangereux qu’ils ne peuvent être parcourus que par les plus expérimentés d’entre eux. S’ils sont effectivement capables d’emprunter des routes si périlleuses, cela expliquerait comment ils parviennent à échapper à nos douanes. – Lettre au comte Vladimir Dostanovitch, Ministre des finances du tsarat de Volskaïa +++ Pourquoi les nains des Forteresses vivent-ils sous la terre ? Il n’en a pas toujours été ainsi. Les citadelles de l’Empire nain de l’Âge d’Or étaient bâties à la surface terrestre, même si de profondes excavations minières ont été creusées même aux temps les plus anciens. Au cours des Âges de la Ruine, les nains du Ponant se sont de plus en plus souvent réfugiés dans ces galeries. Cette tendance s’est rapidement accélérée avec la création des Désolations et la survenue de vastes hordes de démons dans le Royaume mortel. Sous la roche, l’environnement est bien moins imbibé de magie, ce qui s’est avéré la meilleure protection contre ces êtres qui consomment de la magie pour se maintenir en ce monde. Les « Forteresses naines » ont été fondées par les populations de nains qui ont survécu jusqu’au Neuvième Âge. Il s’agit d’une association plus ou moins soudée de nains souterrains, établie lors d’une grande assemblée au début de cet âge. Cette culture et cette identité communes se sont avérées fort résilientes, demeurant inaltérées jusqu’à nos jours. Il est intéressant de souligner que la religion naine a, à peu de choses près, suivi la même tendance. Mis à part le culte connu sous le nom de « Chasseurs de têtes », les nains des Forteresses ne vénèrent plus leurs anciens dieux de l’Âge d’Or. À la place, ils se sont tournés vers une forme non théiste de cosmologie spirituelle, faisant appel à la méditation ritualisée portant sur la permanence matérielle et les profondeurs sacrées.
  21. Si vous regardez bien, vous vous rendez compte que ce n'est pas le même char ! Bon en fait si, il est en tout point pareil au Char des guerriers, mais il ne porte pas le même nom. Par contre aussi, pas de possibilité d'avoir un char tiré par un Karkadan pour le héros, c'est un peu bizarre ça non ?
  22. Certaines unités des autres LA ont aussi reçu un nerf de Déf, je pense notamment aux Orques sauvages qui ont tous Déf 2 et Off 3 (et de manière générale pour leurs héros et les Brise-crâne, un point de Déf en moins que leur Off). Félicitation pour ta liste nordique, on attend les photos
  23. Non, malheureusement ! Je regrette également
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